Elevage du dromadaire au Maroc
Parasites abomasaux du dromadaire : A Inventaire des nématodes recensés dans la caillette du dromadaire (EL BIHARI, 1985; DAKKAK & OUHELLI, 1987)
Parasites fréquents Haemonchus longistipes : nématode spécifique des Camélidés
On le retrouve dans les zones d’élevage du dromadaire en Afrique, dans la péninsule arabique, en Inde, au Pakistan et en ex U.R.S.S.. Camelostrongylus mentulatus : sur le continent africain, il a été surtout rencontré dans le nord. Il est très peu présent ailleurs. Il semble être peu pathogène. Parabronema skrjabini : spiruridé fréquemment rencontré en Asie, mais également signalé en Afrique. Trichostrongylus sp. (essentiellement T. axei,) : Parasite de l’abomasum des ruminants.
Parasites occasionnels
Haemonchus contortus : identifié chez les Camélidés, pourtant spécifique du mouton. Il a été retrouvé en Afrique et en Asie. Teladorsagia circumcincata et T. trifucata : parasites cosmopolites retrouvés chez les Camélidés. Marshallagia marshalli : on ne l’a retrouvé chez les Camélidés qu’en ex U.R.S.S. et aux Indes. Il est connu pour infester fréquemment les moutons du bassin méditerranéen. M. mongolica : parasite qui n’a été retrouvé qu’au niveau de la Mongolie chez le chameau de Bactriane et le mouton. Physocephalus sexalatus : parasite spécifique des Suidés. On l’a cependant retrouvé chez les Camélidés.Jadis, ces parasitoses étaient largement sous-estimées : LEESE (cité par RICHARD en 1989), dit que les parasitoses gastro-intestinales ne sont « d’aucune importance pour le vétérinaire », mais elles sont souvent graves et existent sous forme enzootique. (HIGGINS 1986) GRABER en 1967 précise que chez le dromadaire, H. longistipes est le parasite gastro-intestinal le plus souvent rencontré seul ou en association. Etant donné son importance majeure, nous prendrons comme exemple l’haemonchose cameline. En effet les autres strongles gastro-intestinaux ont des cycles très voisins. Seuls les Spiruridés (Physocephalus sexalatus et Parabronema skrjabini) ont un cycle qui diffère quelque peu : ils se développent par l’intermédiaire d’un insecte coprophage, mais leur cycle biologique demeure encore obscur. (ANDERSON 2000)
L’haemonchose du dromadaire : généralités
Biologie (exemple de H. longistipes)
Cycle (GRABER 1967a) : Haemonchus longistipes
Le cycle est typique des Trichostrongylidae. L’évolution des œufs en larves L3 se fait entre 4 et 7 jours dans les conditions expérimentales optimales (température de 25-27°C ; degré d’hygrométrie de 80-90) et entre 6 et 10 jours dans des conditions proches du milieu naturel. Ces larves peuvent survivre entre 12 heures et 7 jours dans le milieu extérieur ; ceci dépend essentiellement du degré d’hygrométrie et de l’ensoleillement. Ainsi, la saison des pluies rassemble ces conditions contrairement à la saison sèche où l’œuf ne peut pas évoluer.
La phase interne n’a pas été décrite chez le dromadaire, cependant on suppose que celle-ci diffère peu de H. contortus chez le mouton.
L’existence de l’hypobiose (passer dans un état de vie ralentie au sein de la muqueuse digestive) chez le dromadaire a été prouvée suite aux résultats de GRABER (1967a), RICHARD (1985) TAGER-KAGAN (1982 ;1984), JACQUIET (1996) En effet, on constate que le nombre d’individus excrétant des œufs dans leurs matières fécales et l’intensité d’infestation augmentent de nouveau en fin de saison sèche alors que les conditions
environnementales ne sont pas propices aux développements des œufs ou des larves : ce phénomène s’explique par une levée d’hypobiose.
Epidémiologie
i Mode de transmission L’hôte s’infeste par voie orale en ingérant de l’herbe souillée par des larves infestantes. De plus, en saison des pluies, pousse une herbe très recherchée qui amène les éleveurs à rassembler leurs animaux sur les mêmes pâturages.
ii Facteurs climatiques ZEKELE & al. (2000), TAGER-KAGAN (1984), ARZOUN et collab. (1984b), FERRY (1961) ont bien montré que le nombre d’animaux infestés, le nombre d’œufs excrétés et le pourcentage de formes adultes étaient beaucoup plus importants en saison des pluies qu’en saison sèche. GRABER (1967a) note aussi que de bonnes conditions peuvent être rassemblées en fin d’hivernage et en début de saison sèche. Mais le développement externe est plus long (L2 au bout de 6j, L3 10j et le nombre de larves infestantes est 2 fois moins important). L’haemonchose cameline est donc une parasitose à caractère saisonnier.
iii Les facteurs telluriques : La texture du sol et du sous-sol semble être un facteur non négligeable : les sols sableux seraient plus favorables au développement des larves de strongles que les sols argileux. En effet, les fèces des animaux s’incorporent au sable et étant délitées constituent un substrat particulièrement favorable. De plus le sol sableux permet l’oxygénation de ce substrat et permet un déplacement facile des larves lorsque celles-ci cherchent de l’humidité (même si ce déplacement nuit aux réserves de la larve). Les sols argileux en contrepartie maintiennent en surface l’humidité nécessaire à la survie des larves.
L’humidité des sols est nécessaire à la survie des larves et est fonction de la texture du sol ou du sous-sol (granulométrie). Cependant les sols recouverts d’eau en nature sont défavorables au développement des larves.
Le type de végétation joue aussi un rôle notable. En effet une herbe touffue et dense est très favorable à l’évolution des larves car elle maintient une humidité ambiante. Il en est de même pour les mousses. De plus certains végétaux peuvent fournir aux larves un refuge contre les facteurs de dessiccation. C’est le cas des graminées chez lesquelles les larves arrivent à s’insinuer entre la tige et la partie engainante. Enfin, l’infestation peut être « diluée » par une croissance rapide de l’herbe.
iv Conduite d’élevage L’élevage de dromadaire s’opère en général dans des systèmes transhumants, où le méhariste recherche l’eau (sous entendu, les points d’eau) et les verts pâturages apparus lors des premières pluies. La concentration d’animaux sur une faible surface favorise la contamination des animaux à partir de leurs congénères infectés.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
TABLE DES FIGURES
TABLE DES TABLEAUX
TABLE DES ANNEXES
ABREVIATIONS UTILISEES
INTRODUCTION
1ERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I Elevage du dromadaire au Maroc
A Effectifs camelins mondiaux et marocains
1 Effectifs mondiaux
2 Effectifs marocains
B Typologie des élevages de dromadaire
1 Les types de dromadaire
2 Le dromadaire, ses besoins, ses performances : conséquences sur l’élevage
a Alimentation
i Besoins
ii Comportement alimentaire
b Abreuvement
i Caractéristiques physiologiques
ii Rythme d’abreuvement
c Conduite sur parcours 20 d Reproduction
i Age de mise à la reproduction
ii Cyclicité et saisonnalité
iii Gestation
iv Mise bas 21 v Lactation
vi Sevrage
3 Type d’élevage
a Elevage traditionnel
b Elevage agro-pastoral (Autour d’Essaouira)
c Elevage laitier péri urbain (exemple de Laâyoune)
II Parasites abomasaux du dromadaire
A Inventaire des nématodes recensés dans la caillette du dromadaire
1 Parasites fréquents
2 Parasites occasionnels
B L’haemonchose du dromadaire : généralités
1 Biologie (exemple de H. longistipes)
a Cycle : Haemonchus longistipes
b Epidémiologie
i Mode de transmission
ii Facteurs climatiques
iii Les facteurs telluriques
iv Conduite d’élevage
v Autres facteurs
c Pathogénie
2 Symptômes et lésions
a Forme suraiguë
b Forme aiguë
c Forme chronique
3 Diagnostic
a Forme suraiguë
b Forme aiguë
c Forme chronique
4 Conduite à tenir
a coproscopie
b Examen hématologique
c Examen biochimique
5 Traitement
6 Stratégie de survie des Haemonchus en saison sèche en climat aride
7 Critère de différentiation : identification des espèces d’Haemonchus grâce à la morphométrie de leurs spicules Infestation hétérologue et circulation des espèces d’Haemonchus dans différentes espèces hôtes
2EME PARTIE : PARASITOSES ABOMASALES DU DROMADAIRE AU MAROC
I Cadre de l’étude
A Le climat
1 températures
2 pluviométrie
3 Hygrométrie
4 vents
B Réseau hydrographique
1 Oueds
2 Points d’eau
a Les puits et les forages
b Les eaux superficielles «Moutfias»
C Sols et végétation
1 Sols
a Dépressions ou «GRARAS»
b Lits d’oueds ou «WADIS»
c Plateaux ou «HAMADAS»
d Zone côtière
e Erg
2 Végétation
D Parcours
E Exemple d’élevages de dromadaires autour de Laâyoune
1 Structure des Troupeaux et organisation des éleveurs
2 Stratégie de déplacement
3 Pratiques d’Elevage
F Présentation de la filière viande cameline
II Protocole expérimental
A Abattoir
1 Présentation
2 Organisation pratique d’abattage de dromadaire
3 Réalisation des prélèvements à l’abattoir
a Prise de sang au moment de la saignée
b Fiche de commémoratifs et de prélèvement
c Prélèvement du 3ème compartiment
i Anatomie du 3ème compartiment
ii Site de prélèvement
d Filtration et sédimentation
B Acheminement au Laboratoire
C Laboratoire
1 La récolte des vers
2 Comptage des vers
3 Identification des espèces d’Haemonchus
III Résultats
A Identification générique des vers
B Prévalence des infestations à Haemonchus spp
C Intensité d’infestation :
D Les facteurs
1 Le sexe
2 La provenance
a Résultats
b Analyses statistiques
i Test de Khi²
ii Test de Kruskal-Wallis
3 Age
a Résultats
b Analyses statistiques
i Test de Khi²
ii Test de Kruskal-Wallis
4 Lésions
5 Identifications des Haemonchus mâles
6 Autres
IV Discussion
A Echantillonnage
B Durée de l’étude
C Prévalence
D Intensité d’infestation
E Les facteurs
1 Sexe
2 Age
3 Provenance
4 Circulation des différentes espèces d’Haemonchus
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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