La trésorerie est une ressource essentielle pour le fonctionnement des entreprises. Son mode de gestion peut être à l’origine de conséquences lourdes sur les performances d’une entreprise. En effet, « toute entreprise quelle que soit son efficacité ou quelle que soit sa structure financière, peut se trouver confrontée à un problème de trésorerie de façon conjoncturelle ou structurelle. D’où l’importance d’accorder une attention particulière à la gestion de cette trésorerie » .
Aujourd’hui, la gestion de la trésorerie est devenue une activité incontournable de l’univers économique quelle que soit la politique du pays et la structure juridique des entités économiques.
A l’origine, la gestion de la trésorerie consistait à s’assurer d’une liquidité suffisante pour faire face aux échéances, tout en optimisant la rentabilité des fonds. Au cours des dernières années, la gestion de trésorerie a connu bien des changements qui ont accru son périmètre.
Objectifs et Intérêt du tableau des flux de trésorerie
Le tableau de trésorerie permet :
– au trésorier d’évaluer et de communiquer la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie d’exploitation et les conséquences des décisions d’investissement et de financement ;
– de faciliter la comparaison des états financiers de l’entreprise avec ceux d’autres entreprises du même secteur ;
– de faire une analyse rétrospective sur les opérations réalisées et une analyse prévisionnelle des flux à venir.
Le tableau des flux de trésorerie répond aux préoccupations actuelles des entreprises qui cherchent à savoir comment les flux monétaires ont permis d’améliorer, de maintenir ou de diminuer le niveau de la trésorerie. C’est un outil intéressant d’analyse de l’origine des variations de trésorerie.
L’intérêt des tableaux de flux de trésorerie réside dans le fait qu’ils sont un critère de mesure de performance facilement compréhensible et donnent généralement une bonne idée des difficultés financières éventuelles de l’entreprise. Par ailleurs, ils peuvent donc être particulièrement utiles pour aider les utilisateurs sans réelle expérience de l’analyse des rapports financiers à bien comprendre la situation financière d’une entreprise.
L’objectif du tableau des flux de trésorerie est d’apporter aux utilisateurs des états financiers une base d’évaluation de la capacité de l’entité à générer de la trésorerie et des équivalents de trésorerie et de fournir des informations sur l’utilisation de ces flux de trésorerie.
« Au-delà de l’évaluation globale de la variation de trésorerie entre deux exercices, l’objectif du tableau des flux de trésorerie sera également d’apprécier les opérations spécifiques qui génèrent des mouvements de fonds et qui se produisent entre l’entreprise et ses différents partenaires (clients, fournisseurs, employés, banques, investisseurs, et autres) ».
Avantages des informations sur le flux de trésorerie
Les avantages des informations sur les flux de trésorerie sont énumérés dans le point 4 de l’IAS 7 : « Un tableau des flux de trésorerie (…), fournit des informations qui permettent aux utilisateurs d’évaluer les changements de l’actif net d’une entité, sa structure financière (y compris sa liquidité et sa solvabilité) et sa capacité à modifier les montants et l’échéancier des flux de trésorerie pour s’adapter aux changements de circonstances et opportunités. Les informations relatives aux flux de trésorerie sont utiles pour apprécier la capacité de l’entité à dégager de la trésorerie et des équivalents de trésorerie et permettent aux utilisateurs d’élaborer des modèles pour apprécier et comparer la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs de différentes entités. Elles renforcent également la comparabilité des informations sur la performance opérationnelle de différentes entités car elles éliminent les effets de l’utilisation de traitements comptables différents pour les mêmes opérations et événements ».
Par ailleurs, «l’information sur l’historique des flux de trésorerie est souvent utilisée comme un indicateur utile des montants, échéances et du caractère certain des flux futurs de trésorerie. Elle est également utile pour vérifier l’exactitude des anciennes estimations de flux futurs de trésorerie et pour examiner la relation entre la rentabilité et les flux de trésorerie nets ainsi que l’effet des changements de prix ».
Le tableau des flux de trésorerie se révèle donc être un outil important de gestion pour le trésorier des SFD, qui au fur et à mesure qu’ils se développent et diversifient leurs sources de financement pour inclure des sources commerciales telles que les produits de dépôt, les emprunts commerciaux et les émissions d’obligations, ainsi que des fonds propres, et s’exposent ainsi à un ensemble de risques.
Présentation du tableau des flux de trésorerie et des différents flux de trésorerie
Le tableau de flux de trésorerie met en évidence les mouvements des liquidités et permet de comprendre exactement comment les liquidités ont été générées et utilisées. Toutefois afin que ce tableau puisse servir d’outil prévisionnel au trésorier, le tableau doit obéir à une certaine norme de présentation. En effet, le point 10 de l’IAS 7 stipule que : « le tableau de trésorerie doit présenter les flux de trésorerie de l’exercice classés en activités opérationnelles, d’investissement et de financement ».
La norme ajoute également qu’ : « une entité présente ses flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles, d’investissement et de financement de la façon la plus appropriée à son activité. Le classement par activité fournit une information qui permet aux utilisateurs d’évaluer l’effet de ces activités sur la situation financière de l’entité et le montant de sa trésorerie et de ses équivalents de trésorerie. Cette information peut également être utilisée pour évaluer des relations entre ces activités ».
En somme, le tableau des flux de trésorerie doit présenter les flux de trésorerie en 3 catégories : les flux liés à l’activité, les flux liés aux opérations d’investissement et les flux liés aux opérations de financement.
Les flux de trésorerie liés à l’activité ou flux liés aux activités opérationnelles
Selon l’Ordre des Experts Comptables (OEC), les flux de trésorerie liés à l’activité comprennent :
– les flux d’exploitation relatifs aux charges et produits d’exploitation (exemple : les encaissements de créances auprès des clients, règlements des dettes aux fournisseurs, aux salariés et aux organismes sociaux) ;
– les flux correspondant aux charges décaissées (financières, exceptionnelles, à la participation des salariés et à l’impôt sur les sociétés) et aux produits encaissés (financiers, exceptionnels).
Par ailleurs, l’IAS 7 stipule en son point 14 que « les flux de trésorerie opérationnels sont essentiellement issus des principales activités génératrices de produits de l’entreprise. En conséquence, ils résultent en général des transactions et autres évènements qui entrent dans la détermination du résultat ». Nous remarquons donc que les flux liés aux activités opérationnelles sont ceux qui concernent les activités génératrices de revenus.
Le montant des flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles est un indicateur clé pour le trésorier des SFD dans la mesure où il montre si les opérations du SFD ont généré des flux de trésorerie suffisants pour rembourser ses emprunts, maintenir la capacité opérationnelle de l’entité, verser des dividendes et faire de nouveaux investissements sans recourir à des sources externes de financement. « Utilisées avec d’autres informations, les informations sur les différentes catégories de flux historiques de trésorerie opérationnels sont utiles à la prévision des flux futurs de trésorerie opérationnels ».
La présentation des flux de trésorerie des activités d’exploitation peut se faire suivant deux méthodes comme l’indique le paragraphe 18 de la norme IAS7:
– soit la méthode directe, suivant laquelle les principales catégories d’entrées et de sorties de trésorerie brutes sont présentées ;
– soit la méthode indirecte, suivant laquelle le résultat est ajusté des effets des transactions sans effet de trésorerie, des décalages/régularisations d’entrées ou de sorties de trésorerie opérationnelle passées ou futures liés à l’exploitation et des éléments de produits/charges liés aux flux de trésorerie concernant les investissements ou le financement .
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Table des matières
DEDICACES
REMERCIEMENTS
SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE
Chapitre 1 : Détermination de la trésorerie et gestion de trésorerie dans les SFD
Chapitre 2 : L’optimisation de la gestion de la trésorerie dans les SFD
Chapitre 3: Méthodologie de l’étude
Conclusion de la première partie
DEUXIEME PARTIE : LA PRATIQUE DE LA GESTION DE TRESORERIE AU CREDIT MUTUEL DU SENEGAL
Chapitre 4 : Présentation générale du Crédit Mutuel du Sénégal
Chapitre 5 : Description de la gestion de trésorerie au CMS
Chapitre 6 : Diagnostic de la gestion de la trésorerie du CMS
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
