Définitions et paramètres de l’immatériel
Entendu depuis les années 80, le capital immatériel a été un sujet central au niveau des firmes. Actuellement, son contexte ne cesse de se développer surtout depuis l’impact de la mondialisation. Les auteurs dans le temps ont expliqué l’importance de l’immatériel dans l’avenir des entreprises. En effet, l’immatériel est sous-entendu sous plusieurs appellations. Les termes généralisés sont « les actifs immatériels, intangibles ou gazeux » qui forment en un tout « le capital immatériel ou le patrimoine immatériel ». Il est à la fois issu d’une approche managériale, qui entoure la gestion des entreprises et d’une approche économique sur son impact dans la création de la richesse nationale. Principalement, il n’y a aucune définition unanime du capital immatériel mais certains auteurs et observateurs en ont quand même pu dégager.
Définitions de l’immatériel par les auteurs
La première définition de l’immatériel a été donnée par Caspar et Afriat (1988), deux auteurs qui se sont accentués sur les investissements en immatériels. Ils ont notamment éclairés sept catégories de dépenses qui sont indispensables pour la survie des entreprises. Entre autre, les dépenses en recherche et développement, en formation, en marketing et organisation ainsi qu’en participation, en processus de production, en système d’information et stratégies. Cette définition reflète la manière dont ces dépenses pourront être transformées en actifs et de créer par la suite de la valeur économique pour les entreprises.
La seconde définition a été proposée par Soulié et Roux (1992), cette fois, ils se sont inclinés sur deux catégories qui sont les actifs de rareté et les actifs de connaissances ou d’expériences. La première catégorie évoque une rente absolue, le fait de réaliser ou de produire un produit unique sur le marché alors que la deuxième traduit une réduction du coût pour écraser les concurrents. C’est la rente relative. En termes de connaissances ou d’expériences, les auteurs ont renforcé trois essentiels points qui sont le savoir, le savoir-être et le faire-savoir. Ceci soutient l’idéologie portée par la dernière réunion des pays membres de l’OCDE au niveau ministériel en 2006 sur les actifs immatériels. Elle implique les manières d’appréhension et de négociation des connaissances qui sont nécessaires à la création de valeur.
La troisième définition est ressortie dans l’ère du troisième millénaire, attribuée par la Commission Européenne (2003) . Cette dernière indique l’existence de trois sous-catégories du capital immatériel telles que la propriété intellectuelle, le capital immatériel identifiable séparé et le capital immatériel identifiable non-séparé. La propriété intellectuelle englobe tout ce qui est relié aux droits de propriété comme les brevets, les marques et les autres droits y afférents. Pour les identifiables séparés, on peut notamment citer le système d’information, les connaissances techniques, les processus internes et le capital humain. Quant aux identifiables non séparés, ils concernent en globalité l’organisation voire le management, l’emplacement, le monopole ou encore la niche du marché.
Ces définitions ne sont que des aperçues parmi toutes qui ont été déjà évoquées par le passé et jusqu’à aujourd’hui. Elles ne s’écartent l’une de l’autre à travers les points de vue qui mettent en accord la convergence de l’économie mondiale vers une dimension plus immatérielle. Cette prévision a été endoctrinée sur le plan microéconomique et macroéconomique, les auteurs prévoient le changement de l’économie matériel en économie de connaissances. Par ailleurs, il y a maintenant plus d’une décennie que la valorisation du capital immatériel devient un point de discussion crucial auprès des observateurs en immatériels.
Modèles de capital immatériel à travers le temps
La modélisation du capital immatériel a trouvé naissance aux USA, en Europe et en Asie dans les années 90. Il a été observé sous diverses formes dans ces continents, respectivement par les experts locaux. Aux Etats-Unis, les grands gourous de l’immatériel faisaient référence à Teece, Lev et Brynjonfsson tandis qu’en Europe, il y avait Bounfour et Mouritsen. Dans le continent asiatique, Itamin Nonaka et Konno, ont eu de leur côté leur modèle sur le capital immatériel.
Le premier modèle proposé est constitué par le capital humain, le capital structurel et le capital social. Ceci a été présenté par Karl-Eric Sveiby (1980). En seconde position, le modèle appuyé par Edvinsson et Malone (1997) qui subdivise l’immatériel en capital humain, structurel, organisationnel, client, processus et innovation. Ces subdivisions sont considérées comme les atouts compétitifs des entreprises face à leurs concurrents. Quant à Sveiby (2000), il a classé les actifs immatériels en trois catégories, à savoir, la compétence des collaborateurs, notamment en termes de savoir, la composante interne comme les brevets, les concepts, les modes de fonctionnement, et la composante externe qui parle de la relation avec les clients et les fournisseurs. Cette dernière composante retrouve également les noms des produits et des marques.
Pour une autre modélisation, Bounfour (2003) illustre deux catégories qui sont les ressources immatérielles autonomes et les ressources immatérielles dépendantes. La première catégorie englobe les brevets, les marques et les logiciels standards mais aussi la réputation des entreprises ainsi que les modes de business standard. Les ressources immatérielles dépendantes se centralisent, quant à elles, sur l’investissement en innovation et compétence, aux ressources organisationnelles et informationnelles comme les processus, les structures et les routines ainsi qu’aux ressources liées au marketing pour améliorer les relations clients.
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I MATERIELS ET METHODES
Section 1: REVUE DE LA LITTERATURE
1-1 Définitions et paramètres de l’immatériel
1-1-1 Définitions de l’immatériel par les auteurs
1-1-2 Modèles de capital immatériel à travers le temps
1-2 Actifs immatériels dans les entreprises industrielles
1-3 Capital immatériel et la création de valeur dans l’entreprise
Section 2 : ZONES D’ETUDES ET METHODOLOGIE
2-1 Présentation de Symabio
2-2 Entreprises visitées
2-3 Justification du choix
2-3-1 Délimitation du thème
2-4 Outils utilisés dans la collecte des données
2-5 Méthode de recherche
2-6 Axes de recherche
2-6 Méthode de collecte de données
2-7 Méthode d’analyse
2-8 Démarche de vérification des hypothèses
2-9 Limites et difficultés
CHAPITRE II : RESULTATS
Section 1 : IDENTIFICATION DES ACTIFS IMMATERIELS DETENUS DANS LES ENTREPRISES ETUDIEES
1-1 Primauté de l’investissement en matériel de production
1-2 Investissement en formation des producteurs et techniciens
1-2-1 Importance de la formation au niveau du département production
1-2-2 Productivité répondant aux normes et qualités
1-3 Innovation des produits, source de l’ouverture sur le marché mondial
1-3-1 Innovation de procédé à travers l’audit qualité
1-3-2 Innovation en relations clientèles dans la commercialisation
1-4 Enchainement des innovations consenties aux relations externes
1-5 Partenariat institutionnel, un appui pour la conquête du marché international
Contribution au développement durable
Obtention des certifications liées aux RSE et à l’environnement
Fraction importante d’une clientèle étrangère
1-6 Renforcement des connaissances en partenariat technique
1-7 Dominance des logiciels standards dans la gestion de contenu
1-8 Apports de connaissances issus par la formation et par le recrutement
1-9 Secrets de fabrication, connaissances issues des R&D
Section II : PERFORMANCES ECONOMIQUES ET FINANCIERES DEGAGEES PAR LES ENTREPRISES ETUDIEES
II-1 Augmentation des chiffres d’affaires
II-2 Evolution positive du RNE
II-3 Progrès sur le taux de rentabilité financière
CHAPITRE III : DISCUSSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Section I : DISCUSSIONS
1-1 Facteurs internes
1-1-1 Points forts
1-1-1-1 Gains en qualité résultant de la complémentarité des investissements
1-1-1-2 Développement du capital relationnel externe
1-1-1-3 Amélioration de la performance financière des entreprises
1-2 Points faibles
1-2-1 Obsolescence des technologies d’information utilisées
1-2-2 Insuffisance en formation pour la recherche d’une innovation organisationnelle
1-2-3 Manque d’investissement dans les activités de recherches
1-3 Facteurs externes
1-3-1 Opportunités
1-3-1-1 Facilitation des recherches d’intrants par l’abondance de la biodiversité du pays
1-3-1-2 Contribution à la création de valeur nationale
1-3-1-3 Possibilité pour une création de filiales à l’étranger
1-3-2 Menaces
1-3-2-1 Risques vis-à-vis des investisseurs étrangers sur une future structure du capital
1-3-2-2 Lenteur sur la législation des activités de l’agriculture biologique à Madagascar
1-3-2-3 Existence d’une forte concurrence sur le marché BIO
Section 2 : DEMARCHE DE VERIFICATION DES HYPOTHESES
3-1 Vérification de la première hypothèse
3-2 Vérification de la seconde hypothèse
Section 3 : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
Augmentation des budgets liés à la formation des ressources humaines
Mise en place d’un centre de formation interne
Recherche d’une innovation organisationnelle pour des perspectives de valeur
Priorisation de l’investissement en technologie d’information moderne pour les prises de décisions
Renforcement des R&D par la recherche d’un financement stable
Pilotage des actifs immatériels dans un tableau de bord
Pratique de l’intelligence économique, un nouveau concept lié en immatériel
Demande de contribution de l’Etat dans le développement de l’immatériel
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
