PFE & RAPPORT IMPORTANCE DE LA SENSIBILISATION SUR LE COMPORTEMENT DES ETUDIANTS ET DE LEURS PARENTS ENVERS LES LEMURIENS Cas des populations riveraines de la Nouvelle Aire Protégée de Mangabe PDF
Introduction générale
CHAPITRE I : METHODOLOGIE
1 Contexte et problématique
2 Hypothèses
3 Etats de connaissance
3.1 Education environnementale
3.1.1 Définition
3.1.2 Etat des lieux de l’éducation environnementale à Madagascar
3.1.3 Cas de Madagasikara Voakajy
3.2 Notion d’attitude et de comportement
3.2.1 Définition de l’attitude
3.2.2 Définition du Comportement
3.2.3 Relation attitude-comportement
4 Méthodologie
4.1 Approche
4.2 Démarche
4.2.1 Phase de Conception
4.2.1.1 Planification
4.2.1.2 Documentation
4.2.1.3 Elaboration du Questionnaire
4.2.1.4 Echelle d’attitude
a- Type d’échelle
b- Elaboration
c- Validation
4.2.2 Phase de Collecte de données
4.2.2.1 Milieu d’étude
4.2.2.2 Conduite de la collecte de données
4.2.2.3 Phase d’analyse
4.2.3 Cadre opératoire
Chapitre 2: EFFETS DE LA SENSIBILISATION SUR LE NIVEAU DE CONNAISSANCE
1 Connaissance de la biologie et de l’écologie des Lémuriens
1.1 Ecologie
1.1.1 Cas des étudiants
1.1.2 Cas des parents
1.2 Mode de Reproduction
1.2.1 Cas des étudiants
1.2.2 Cas des parents
1.3 Taxonomie primaire
1.3.1 Cas des étudiants
1.3.2 Cas des parents
1.4 Biométrie
1.4.1 Cas des étudiants
1.4.2 Cas des parents
1.5 Mœurs
1.5.1 Cas des étudiants
1.5.2 Cas des parents
1.6 Synthèse
1.6.1 Cas des étudiants
1.6.2 Cas des parents
2 Connaissance des Lois sur les Lémuriens
2.1.1 Cas des étudiants
2.1.2 Cas de parents
3 Effectivité du transfert intergénérationnel
4 Discussions sur le niveau de connaissance des étudiants
5 Discussions sur l’effectivité du transfert intergénérationnel de connaissance
Chapitre 3 : EFFETS DE LA SENSIBILISATION SUR L’ATTITUDE
1 Attitude des étudiants
1.1 Facteurs influençant l’attitude des étudiants
1.2 Prédiction de l’attitude des étudiants
1.3 Discussion sur l’attitude des étudiants
2 Attitude des parents
2.1 Facteurs influençant l’attitude des parents
2.2 Prédiction de l’attitude des parents
2.3 Discussions sur l’attitude des parents
Conclusion générale
Rapport PFE, mémoire et thèse avec la catégorie Foresterie |
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METHODOLOGIE
Contexte et problématique
A Madagascar, les stratégies de conservation sont principalement définies et appliquées selon une approche « top down ». En effet, l’Etat impose ses décisions aux niveaux hiérarchiques et sociaux inférieurs notamment les administrations périphériques. Par conséquent, la population locale et riveraine, acteur de proximité de la dégradation, sont tenues de respecter et d’appliquer les mesures prises sans contribuer à la formulation des politiques publiques. D’où l’échec de ces dernières lors de sa mise en œuvre étant donné qu’elles ne considèrent pas les savoirs et aspirations locaux.
Par ailleurs, en matière de conservation de la biodiversité, le langage utilisé par les conversationnistes et acteurs locaux s’avère incohérent (RAZAFISON, 2008). Pour les acteurs de la conservation, les priorités consistent à élaborer de captivantes formules écologiques visant à protéger les Lémuriens classés comme patrimoine national et à pénaliser durement toute attitude tendant à les exterminer. Par contre, La perception des Lémuriens par la communauté locale est différente étant donné que « Il y a manque de connaissance voire une peur .et/ou une aversion envers les Lémuriens » (RATSIMBAZAFY, 2003 in (DOLLINS & al, 2010). En effet, la plupart des enfants ne sont pas familiers avec les espèces endémiques de Madagascar, il s’ensuit que seule une infime proportion d’adultes a un intérêt à la conservation de la biodiversité en danger.
Par conséquent, au niveau national, près de 3000 Lémuriens ont disparu en 2010 suite, entre autres, à l’omniprésence et la recrudescence massive de la chasse illicite de ces derniers (RADASIMALALA, 2011). En outre, une forte intensité de la chasse est enregistrée dans plusieurs parcs et réserves nationaux (Conservation Internationale in (RAKOTOSEHENO, 2011). A l’instar, de la Nouvelle Aire Protégée Mangabe, la population demeure un grand consommateur de la diversité biologique. En effet, cette dernière chasse et consomme les Lémuriens. Par ailleurs, 58,6% d’entre elle considère certaines espèces en l’occurrence Hapalemur griseus comme nuisible pour la culture donc à exterminer (MADAGASIKARA VOAKAJY, 2010). En somme, la politique de conservation et le fonds y afférent n’ont pas pu assurer la conservation des Lémuriens de Madagascar.
Quant à l’éducation environnementale, elle est une action très modeste et ponctuelle donc n’atteint qu’un fragment de cible (RAMAROLAHY, 2008). En effet, bien qu’elle soit l’une des catégories générales d’intervention de la conservation pouvant être employées pour résister à la tendance de perte de la biodiversité croissante (SALAFSKY, 2002), elle est plus couteuse alors que le fonds alloué à la conservation est rare et largement insuffisant par rapport aux objectifs à atteindre (FERRARO & PATTANAYAK, 2006). Par conséquent, les actions entreprises sont concentrées sur des échantillons réduits et choisis sur la base de critères biens définis. Généralement, les apprenants adultes sont largement répartis géographiquement, ont de nombreuses priorités pressantes donc ont peu de temps pour la participation (EETAP, 2004). Par conséquent, le choix se porte souvent sur les enfants étant donné que les études conduites par (DAMERELL, 2008) ont montré que les attitudes envers l’environnement commencent à se développer dès l’enfance.
Les avantages reposent sur les faits que, d’une part, les enfants sont plus disposés à apprendre, ont une plus longue période pour influencer la qualité de l’environnement et sont des agents efficaces pour promouvoir des comportements écologiquement responsables. Les attitudes acquises à un âge tôt ne change pas facilement et ont une influence forte sur les perceptions futures (ASUNTA, 2003). D’autre part, il existe une théorie émise par (KNAFO & GALANSKY, 2008) stipulant que « les connaissances et les valeurs se transmettent de génération en génération ». Cela signifie qu’une fois que les enfants sont scolarisés, il y a une influence bidirectionnelle entre ceux-ci et leurs parents en matière d’éducation. De telle théorie a été vérifiée par (VAUGHAN, 2003) en mettant en exergue l’existence d’un transfert intergénérationnel des connaissances acquises.
Toutefois, bien que le choix sur les enfants soit raisonné, la pertinence de l’éducation environnementale est remise en question étant donné qu’il y a un manque d’études quantitatives sur ses impacts sur les attitudes et les comportements (BRIDE, 2006). Par ailleurs, aucune étude ne s’est focalisée sur l’évaluation de l’influence des transferts de connaissances acquises sur les attitudes et comportements des individus qui n’ont pas fait l’objet d’une éducation environnementale (DAMERELL, 2008). De plus, le programme d’éducation environnementale est un processus continu selon l’UNESCO et UNEP in (EETAP, 2004). Un suivi et une évaluation s’impose, d’où la présente étude qui consiste à déterminer quels sont les effets de la sensibilisation sur la connaissance et l’attitude des étudiants et des parents.
Hypothèses
Hypothèse 1 : L’éducation environnementale améliore le niveau de connaissance des étudiants envers les Lémuriens. Une éducation environnementale est décrite comme étant un projet visant à conscientiser et à sensibiliser une population donnée sur l’importance de l’environnement.
De plus, elle constitue une expérience pour connaître les problèmes de l’environnement et de promouvoir une attitude positive ainsi que les compétences nécessaires pour l’identification et la mitigation de menaces sur l’environnement. Elle se fait via des projections de films documentaires, des quizz et des animations diverses.
Elle revêt, de ce fait, un aspect attrayant et peu contraignant qui incitent les enfants à apprendre.
De ce fait, elle rehausse le niveau de connaissance des Lémuriens notamment l’identification des espèces existantes, leur biologie, les textes régissant leur protection et les activités susceptibles de les menacer donc à éviter.
