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Caractéristiques des infections
· Localisation
La localisation des infections a été recensée chez les patients et a permis de d’individualiser les situations suivantes :
– infections pulmonaires parmi lesquelles ont été distinguées : les infections secondaires à une inhalation, oxygénodépendantes, les pneumopathies atypiques et les pneumopathies franches lobaires aiguës ;
– infections urinaires sous-divisées en deux catégories principales : pyélonéphrites aiguës et prostatites ;
– infections cutanées réparties comme suit : érysipèles, fasciites et érysipèles avec bactériémie dès l’entrée ;
– infections digestives représentées par des diverticulites ;
– endocardites infectieuses ;
– infections généralisées sans point d’appel retrouvé qui ont été classées selon leur gravité en septicémie et en choc septique ;
Nous avons aussi distingué les infections par leur origine commune ou nosocomiale.
Pour chaque infection, des examens bactériologiques, parasitaires et mycologiques (examen cytobactériologique des urines, hémocultures, coprocultures, examens parasitologiques des selles…) ont été réalisés ; les examens positifs ont été relevés.
· Gravité
La sévérité des infections a également été évaluée et recueillie. En fonction du type d’infection, nous avons utilisé différents scores :
– APACHE II (Acute Physiology And Chronic Health Evaluation II) (annexe 1) (16) ;
– Score de Charlson (annexe 2) (17) ;
– IGS II (Indice de Gravité Simplifié II) (annexe 3) (18) ;
– Score de Glasgow (annexe 5) (19) ;
– CURB 65 spécifique des infections pulmonaires (annexe 4) (20) ;
– MNA (Mini Nutritional Assessment) (annexe 6) (21).
· Evolution
Par ailleurs, l’évolution des infections sous traitement approprié a été répertoriée.
Quatre critères ont permis de l’évaluer :
– la guérison de l’infection ;
– la survenue de complication : i.e. d’une collection, d’un sepsis sévère, d’une bactériémie voire d’un choc septique :
o pour les complications pulmonaires : abcès, épanchement pleural, bactériémie ;
o pour les complications urinaires : pyélite, abcès prostatique, bactériémie ;
o pour les septicémies : greffe secondaire au niveau de l’endocarde, choc septique ;
o pour les infections cutanées : abcès, fasciite secondaire, bactériémie.
– la survenue éventuelle d’un décès au cours du suivi à J30 et à J90. Nous avons individualisé les décès imputables aux infections et les décès secondaires à une autre cause comme une défaillance d’organe aiguë indépendante du syndrome infectieux, une complication d’une pathologie sous-jacente sans facteur infectieux ;
– la durée d’hospitalisation des patients ainsi que la nécessité d’une prise en charge à la sortie de notre département en service spécialisé, en soins de suite et réadaptation (SSR) ou en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
TRAITEMENT PAR STATINES
Chez les patients hospitalisés pour infection systémique, nous avons recensé la présence ou non d’un traitement pas statines et le cas échéant le type de statine :
– atorvastatine (TAHOR®) ;
– rosuvastatine (CRESTOR®) ;
– simvastatine (LODALES®, ZOCOR®) ;
– pravastatine (ELISOR ®, VASTEN ®) ;
– fluvastatine (LESCOL®, FRACTAL®).
Chez l’ensemble des patients traités par statines, la durée de traitement était d’au moins trois mois avant l’hospitalisation dans le service ; celle-ci a été confirmée après examen des ordonnances du patient ou prise de contact avec son médecin traitant.
STATISTIQUES
Nous avons comparé les données cliniques, biologiques et évolutives sous traitement entre les patients bénéficiant à l’entrée dans le service d’un traitement par statines et ceux n’en recevant pas.
Les paramètres quantitatifs ont été comparés par le test du χ2 ou par le test exact de Fisher en cas de faibles effectifs. Les paramètres quantitatifs ont été comparés par le test de Mann-Whitney. Les tests ont été réalisés au risque α de 5% de manière bilatérale.
Pour les variables qui étaient significatives en analyse univariée (p<0,1), nous avons réalisé une régression logistique afin d’identifier les facteurs de risque indépendants. Les résultats sont présentés sous la forme d’un odds ratio avec intervalle de 95%.
RESULTATS
Au cours de notre étude, nous avons comparé les données cliniques, biologiques et évolutives sous traitement entre les patients hospitalisés pour une infection systémique bénéficiant à l’entrée dans le service d’un traitement par statines et ceux n’en recevant pas. Les résultats sont présentés dans les paragraphes suivants.
POPULATION ETUDIEE
Entre le 1er juillet 2010 et le 30 juin 2012, 415 patients ont été hospitalisés pour une infection systémique dans le Département de Médecine interne du centre hospitalo-universitaire de Rouen.
CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA POPULATION
L’échantillon de patients comportait 208 hommes et 207 femmes (Figure 1), d’âge médian à l’admission de 81 ans [extrêmes : 21-95]. L’IMC médian était de 25kg/m2 [extrêmes : 12-64].
FIGURE 1 : Répartition des patients en fonction du sexe (n=415).
Parmi l’ensemble de ces patients, 19 (4,6%) étaient âgés de 20 à 39 ans, 30 (7,2%) étaient âgés de 41 à 60 ans, 147 (35,4%) étaient âgés de 61 à 80 ans et enfin 219 (25,8%) étaient âgés de plus de 80 ans (Figure 2).
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Table des matières
INTRODUCTION
METHODES
I. RECRUTEMENT DES PATIENTS
II. METHODOLOGIE
1) Données cliniques
2) Données biologiques
3) Caractéristiques des infections
· Localisation
· Gravité
· Evolution
III. TRAITEMENT PAR STATINES
IV. STATISTIQUES
RESULTATS
I. POPULATION ETUDIEE
II. CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA POPULATION
III. FACTEURS DE RISQUE D’INFECTION
IV. PARAMETRES BIOLOGIQUES
V. TYPES D’INFECTION
1) Localisation des infections
2) Analyses microbiologiques
3) Gravité initiale des infections
4) Evolution des infections
VI. DEVENIR DES PATIENTS
VII. COMPARAISON ENTRE LE GROUPE DES PATIENTS TRAITES PAR STATINES ET CELUI DES SUJETS N’EN RECEVANT PAS
1) Caractéristiques générales
2) Comparaison des facteurs de risque d’infection
3) Comparaison des paramètres biologiques
4) Comparaison de la localisation des infections
5) Comparaison des micro-organismes
6) Gravité des infections
7) Evolution des infections
8) Devenir des patients
9) Régression logistique
DISCUSSION
I. DONNEES IN VITRO DE L’EFFET ANTI-INFECTIEUX DES STATINES
1) Activité anti-inflammatoire
· Leucocytes
· Cytokines
2) Effets vasculaires
3) Effets anti-thrombotiques
4) Effets spécifiques au niveau pulmonaires
5) Effets sur les micro-organismes
II. EFFETS ANTI-INFECTIEUX DES STATINES SUR MODELE ANIMAL
III. EFFETS ANTI-INFECTIEUX DES STATINES CHEZ L’HOMME
1) Caractéristiques générales des services d’hospitalisation
2) Caractéristiques générales de la population
3) Données sur les traitements concomitants
4) Données biologiques
5) Localisations de l’infection
6) Gravité initiale des infections
7) Evolution et mortalité des patients
IV. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
RESUME
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