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Souffrance des intervenants et contre-transfert
La souffrance des personnes précarisées
Clinique de la précarité et clinique psychosociale
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Table des matières
Introduction
Première partie : EXCLUSION ET RELATION À L’ANIMAL
Chapitre 1 : « Sujet en situation de précarité », « sujet exclu », de qui parle-t-on ?
1.1 Rappel historique
1.1.1 Jusqu’au milieu du XXème siècle : le « vagabond », une cible mal définie pour la répression étatique et la psychiatrie. Le déterminisme est individuel plutôt que social
1.1.2 A partir des années 80 : des nouveaux pauvres aux exclus. Le problème devient progressivement social et l’objectif est à la réinsertion
1.2 Transformations sociales, cliniques et évolution des connaissances scientifiques : exclusion, précarité psychique et santé mentale
1.2.1 L’exclusion
1.2.1.1 Catégoriser par le manque
1.2.1.2 Une multitude de caractéristiques sociodémographiques : le rapport de l’INSEE (2014)
1.2.1.3 De la catégorie au processus
1.2.2 De la précarité sociale à la précarité psychique
1.2.2.1 La précarité selon Wresinski (1987) : perte des objets sociaux, situation de dépendance et sentiment d’insécurité présent et face à l’avenir
1.2.2.2 La précarité psychique selon Furtos : situation de dépendance, défaillance du contexte soci et triple perte de confiance
1.2.2.3 Les objets sociaux
1.2.2.4 Marginalisation de la société et précarité : l’absence des supports d’étayages nécessaires au sujet dépendant
1.2.2.5 Une atteinte narcissique, identitaire et subjective
1.2.3 Les effets cliniques de la souffrance psychique d’origine sociale : d’une souffrance structurante à une souffrance impossible à souffrir
1.2.3.1 La souffrance psychique d’origine sociale : le rapport Lazarus-Strohl (1995) et la création d l’ORSPERE en 1997
1.2.3.1.1 Souffrance des intervenants et contre-transfert
1.2.3.1.2 La souffrance des personnes précarisées
1.2.3.2 Clinique de la précarité et clinique psychosociale
1.2.3.3 Le syndrome d’auto-exclusion
1.2.3.4 De la « souffrance psychique » (Lazarus et Strohl, 1995 ; Furtos, 2007) à la « douleur aiguë (Roussillon, 2005, p. 224) : « les situations extrêmes et la clinique de la survivance psychique » (ibid.)
1.2.3.5 Impasse du principe de réalité et logique de survie : des normes hors-normes
1.2.3.6 Les défenses paradoxales
1.2.3.7 Quelques mots (maux) sur l’intime
1.2.3.8 Les « retours du sujet disparu » (Furtos, 2007)
1.2.4 Psychiatrisation de l’exclusion ou sociologisation de la maladie mentale ? Vers une conception effets cliniques de la souffrance psychique d’origine sociale en termes de santé mentale.
1.2.4.1 L’exclu : un malade mental ou une victime passive de la société ?
1.2.4.2 La non-demande et la question du soin
1.2.4.3 De la difficulté d’établir des diagnostics différentiels
1.2.4.4 La nécessité d’une approche transversale : l’intérêt d’une approche en santé mentale
1.2.5 L’adaptation ou la suradaptation du sujet à son contexte de vie
1.2.6 Les besoins du Moi : esquisse d’une théorisation indispensable pour penser les « cliniques de la souffrance narcissique-identitaire » (Roussillon, 2008a, p. 52)
1.2.6.1 A besoins inassouvis, nul désir
1.2.6.2 Les besoins du moi proprement dits
1.2.6.3 Les « cliniques de la souffrance narcissique-identitaire » (Roussillon, 2008a, p. 52)
1.2.6.3.1 De la détresse au vécu agonistique : l’absence d’objet adéquat/ De la détresse à la potentialité d’être étayé : un recours possible à l’autre
1.2.6.3.2 Souffrance narcissique-identitaire et dynamique interne de besoin d’étayage
1.2.6.3.2.1 Pour introduire
1.2.6.3.2.2 « Appui ou étayage » (Ferrant, 2007, p. 471)
1.2.6.4 Des substituts d’étayage dans la rue ? Un point sur les objets sociaux substitutifs : aliénati ou potentialité transitionnelle ?
1.2.7 En guise de conclusion : esquisse des personnes qui composent notre corpus de recherche
Chapitre 2 : Une clinique de l’ombre : le sujet SDF et son chien
2.1 Apparition du sujet SDF avec chien sur les scènes sociales et juridiques
2.2 Cliniques psychosociales et relation au chien : constat d’un manque de données face un phénomène bien visible
2.2.1 En guise d’introduction : un objet de recherche laissé pour compte dans le champ de la psychologie, un phénomène anecdotique pour la littérature scientifique
2.2.2 Ses rares abords : fonctions psychiques et processus psychiques à l’œuvre
2.2.3 Exploration sociologique et perspectives intrapsychiques au regard du contexte social
2.2.3.1 Les travaux du sociologue Christophe Blanchard
2.2.3.1.1 Le chien : fonction identitaire, fonction de protection, fonction de lien
2.2.3.1.2 Le chien : frein à l’insertion et support pour la stigmatisation
2.2.3.2 En guise de conclusion : garder son chien pour assurer sa survie dans un contexte de prise charge sociale violente et lacunaire
2.3 Le terrain : entre sensibilité clinique, savoirs profanes et préjugés. Représentations intervenants du champ social et du tout-venant
2.3.1 Représentations du sujet SDF accompagné de son chien: bref aperçu du point de vue du toutvenant, des bénévoles du champ social et de la presse
2.3.2 Le chien perçu comme un « outil » de travail par les professionnels des structures dans lesquell nous avons récolté nos données
2.3.2.1 Un retour indispensable à la théorie : concevoir le chien comme un objet de
relation (Gimenez, 2002)?
2.3.2.1.1 Pour introduire le concept d’objet de relation : la problématique de la rencontre entre
professionnels et propriétaires de chiens à la rue
2.3.2.1.2 Le concept d’objet de relation
2.3.2.1.3 Le chien : une interface permettant de créer un contact avec l’autre, avec soi-même et
communiquer quelque chose de soi à l’autre
2.3.2.1.4 Le chien : un « lieu » contenant où déposer ce qui pourrait entraver la rencontre
2.3.2.1.5 Le chien : un support pour la transformation
2.3.2.1.6 Synthèse
2.3.3 L’animal facteur d’exclusion : contraintes sanitaires et financières ? Incompréhension ? Peur ? Déni social du phénomène ?
2.3.3.1 « Des histoires d’hygiène », de dépenses, de « mauvaise volonté » et de violence… La relation SDF-chien : une équation à deux inconnues
2.3.3.2 L’entretien proposé aux professionnels : un temps d’élaboration nous ayant permis de leve certaines résistances et de cerner des mouvements contre-transférentiels
2.4 Pour conclure
Chapitre 3: La relation Homme-Animal dans la littérature scientifique 1
3.1 La relation à l’animal du point de vue de la santé
3.1.1 Introduction : des recherches qui ont évolué sur trois périodes
3.1.2 Les bienfaits de l’animal sur l’homme en général, du point de vue de la santé, dans la littérature scientifique
3.1.2.1 Des effets directs
3.1.2.1.1 Les effets physiologiques
3.1.2.1.2 Les effets psychologiques
3.1.2.2 Des effets indirects : les effets sociaux. Le chien : un facteur adaptatif, un médiateur de lie social ?
3.1.3 Résumé des recherches concernant la relation à l’animal du point de vue de la santé
3.1.4 Les limites de la recherche
3.1.5 Perspectives actuelles : apports théoriques et conceptuels
3.1.6 En résumé : vers une tentative de compréhension des processus psychiques à l’œuvre dans la relation Homme-Animal
3.2 Regard psychanalytique sur l’anthropologie de la relation Homme-Animal
3.2.1 Détour par l’art préhistorique, la religion, les mythes et les contes pour appréhender cette relation sous l’angle de la symbolisation, de l’aire transitionnelle et des mécanismes identificatoires, projectifs et introjectifs
3.2.2 Une relation évolutive, fonction de l’évolution des sociétés et inversement
3.2.3 En résumé
3.3 Pour conclure : le paradoxe de la littérature
Deuxième Partie : CADRE DE RECHERCHE 1
Chapitre 4 : Cadre théorique, problématique et hypothèses 1
4.1 Résumé de nos questionnements théoriques
4.2 Problématisation de l’objet de recherche
4.2.1 Première partie. La constitution de l’objet chien et son influence sur l’activité psychique du suje une conception de la relation à l’animal en termes d’interrelation
4.2.1.1 Explications
4.2.1.2 Cadre théorique : la relation à l’animal dans ses rapports à la pulsionnalité, au narcissisme à la relation d’objet
4.2.1.2.1 Vie pulsionnelle, narcissisme, objet et relation d’objet dans la métapsychologie freudienne.
4.2.1.2.1.1 Considérations générales à propos de la pulsion et de l’objet de la pulsion
4.2.1.2.1.2 De l’introduction du narcissisme au choix d’objet
4.2.1.2.2 Le rôle de l’objet dans la structuration du self chez Winnicott. Emergence du sentimen sécurité et de continuité, intégration du moi et édification des premières relations d’objet.
4.2.1.2.2.1 Le rôle des soins maternels et du miroir de la mère
4.2.1.2.2.2 L’espace potentiel
4.2.1.2.3 Synthèse à propos des besoins du moi (Roussillon, 2008a) : rôle fondamental de l’obje de l’environnement
4.2.1.2.4 Le processus d’identification projective dans la pensée de Bion
4.2.1.3 Résumé de la problématique et des hypothèses
4.2.2 Deuxième partie. De la relation à l’animal dans l’environnement : entre processus de médiation double exclusion
4.2.2.1 Explications
4.2.2.2 Cadre théorique : médium malléable, objet de relation et pulsion de mort
4.2.2.2.1 Du médium malléable à l’objet de relation
4.2.2.2.2 Relation à l’animal et double exclusion : l’œuvre de Thanatos ?
4.2.2.3 Résumé de la problématique et des hypothèses
Chapitre 5 : Méthodologie de recherche
5.1 Terrain de recherche
5.1.1 L’institution comme cadre… de confidentialité
5.1.2 L’institution comme lieu… de la parole humaine (Douville, 2010)
5.1.3 L’institution comme espace… pour créer des liens transversaux
5.1.4 L’institution comme lieu…commun et partageable pour parer les angoisses du chercheur
5.1.5 Un CAARUD comme… premier lieu de recueil
5.1.6 L’expérience de la rue
5.1.6.1 Le Samu Social : rencontres nocturnes et espoir de continuité
5.1.6.2 L’errance du chercheur
5.1.6.3 De la méthode comme outil privilégié du chercheur au risque de confondre rigueur et rigidité
5.1.7 Retour aux CAARUD et découverte d’un CHRS accueillant les maîtres et leur(s) chien(s)
5.2 Population de l’étude et prise de contact
5.2.1 Présentations succinctes
5.2.2 Quelques remarques
5.2.2.1 Un travail d’endurance
5.2.2.2 Des rencontres qui font trace
5.3 Considérations déontologiques
5.4 Procédure de recueil du matériel clinique : l’entretien de recherche semi-directif
5.5 Modalités d’analyse des données
5.5.1 L’analyse clinique des cas
5.5.2 L’analyse de contenu
Troisième partie : RÉSULTATS DE RECHERCHE : PRÉSENTATION, ANALYSE E
DISCUSSION
Chapitre 6 : Analyses cliniques des cas
6.1 Murielle
6.2 Edouard
6.3 Fred
6.4 Samuel
6.5 Claire
6.6 Jeanne
6.7 Laurent
6.8 Louis
6.9 Paul
Chapitre 7 : Analyses de contenu
7.1 La constitution de l’objet chien et son influence sur l’activité psychique du sujet : u conception de la relation à l’animal en termes d’interrelation
7.1.1 L’animal comme miroir contenant et réfléchissant les états internes du sujet, la relation à l’ani comme espace de communication : un support efficace à l’étayage du besoin de sécurité interne
7.1.1.1 Vignettes cliniques
7.1.1.1.1 Murielle et sa chienne, Subu
7.1.1.1.2 Edouard et ses chiens, Cassé et Mademoiselle
7.1.1.1.3 Fred et sa meute
7.1.1.1.4 Samuel et son chien
7.1.1.1.5 Claire et Bala
7.1.1.1.6 Jeanne et Mataï
7.1.1.1.7 Laurent et son « pépère »
7.1.1.1.8 Louis et Texas
7.1.1.1.9 Paul et Cristal
7.1.1.2 Commentaires
7.1.2 L’animal comme objet suffisamment bon, support d’étayage aux besoins du moi/ la relation à l’animal comme voie d’accès à l’aire transitionnelle
7.1.2.1 Vignettes cliniques
7.1.2.1.1 Murielle et sa chienne, Subu
7.1.2.1.2 Edouard et ses chiens, Cassé et Mademoiselle
7.1.2.1.3 Fred et sa meute
7.1.2.1.4 Samuel et son chien
7.1.2.1.5 Claire et Bala
7.1.2.1.6 Jeanne et Mataï
7.1.2.1.7 Laurent et son « pépère »
7.1.2.1.8 Louis et Texas
7.1.2.1.9 Paul et Cristal
7.1.2.2 Commentaires
7.1.3 D’une intimité partagée à l’édification de l’intime: l’œuvre du processus d’identification proje normale et de l’identification introjective
7.1.3.1 Vignettes cliniques
7.1.3.1.1 Murielle et sa chienne, Subu
7.1.3.1.2 Edouard et ses chiens, Cassé et Mademoiselle
7.1.3.1.3 Fred et sa meute
7.1.3.1.4 Samuel et son chien
7.1.3.1.5 Claire et Bala
7.1.3.1.6 Jeanne et Mataï
7.1.3.1.7 Laurent et son « pépère »
7.1.3.1.8 Louis et Texas
7.1.3.1.9 Paul et Cristal
7.1.3.2 Commentaires
7.1.3.3 Retour sur la vignette clinique d’Edouard
7.1.3.4 Retour aux commentaires
7.2 De la relation à l’animal dans l’environnement : entre processus de médiation et double exclusion
7.2.1 Relation à l’animal et processus de médiation : l’animal objet de relation
7.2.1.1 Vignettes cliniques
7.2.1.1.1 Murielle et sa chienne, Subu
7.2.1.1.2 Edouard et ses chiens, Cassé et Mademoiselle
7.2.1.1.3 Fred et sa meute
7.2.1.1.4 Samuel et son chien
7.2.1.1.5 Claire et Bala
7.2.1.1.6 Jeanne et Mataï
7.2.1.1.7 Laurent et son « pépère »
7.2.1.1.8 Louis et Texas
7.2.1.1.9 Paul et Cristal
7.2.1.2 Commentaires
7.2.2 Vivre avec un chien dans la rue : entre idéalisation, résistances, suradaptation paradoxale (Douville, 2011a) et étayage du sujet. L’environnement comme mère insuffisamment bonne, l’animal comme compagnon de relation paradoxal ?
7.2.2.1 Vignettes cliniques
7.2.2.1.1 Murielle et sa chienne, Subu
7.2.2.1.2 Edouard et ses chiens, Cassé et Mademoiselle
7.2.2.1.3 Fred et sa meute
7.2.2.1.4 Samuel et son chien
7.2.2.1.5 Claire et Bala
7.2.2.1.6 Jeanne et Mataï
7.2.2.1.7 Laurent et son « pépère »
7.2.2.1.8 Louis et Texas
7.2.2.1.9 Paul et Cristal
7.2.2.2 Commentaires
Chapitre 8 : Discussion : penser la relation à l’animal dans un contexte de précarité exacerbée
8.1 Introduction
8.1.1 Rappel des objectifs et du plan de recherche
8.1.2 Synthèse des résultats et validation de nos hypothèses
8.2 Positionnement éthique et démarche de recherche : l’approche en santé mentale explorer les effets de la souffrance psychique « identitaire » (Furtos, 2008b, p. 14) d’orig sociale et se frayer un chemin vers le sujet
8.3 L’espace de la relation à l’animal vue comme une invitation à la régression
8.4 Revenir dans et par la fusion/ dans et par la régression
8.5 Échec partiel de la fonction du tiers séparateur sociétal, non-sens et logiques paradoxales en provenance de la société
8.5.1 Un point sur la notion de paradoxe : d’une relation valorisée à une relation exclue
8.5.2 Retour à notre propos
8.6 L’objet de relation : créateur d’aire transitionnelle et soutien à la « préoccupatio paternelle » (Bouche-Florin et al., 2017) sociétale
8.6.1 Une ouverture vers le lien à l’autre
8.6.2 Une ouverture vers plus de bienveillance sociale
8.7 Accepter la relation de dépendance à l’animal : un moyen pour négocier sa souff psychique, son identité et un meilleur pronostic en santé mentale
8.8 La relation au chien : une expérience subjective et identitaire spécifique, potentiellement traumatolytique
8.9 Propositions conceptuelles
8.9.1 Définition du compagnon de relation paradoxal
8.9.2 Transition
8.9.3 Définition de l’objet social de la rue
Conclusion : Quelles perspectives ?
1. Limites de la recherche
2. Étendre nos recherches à la relation à l’animal dans la psychose
3. Comment intervenir auprès du sujet exclu et de son chien ?
3.1 Manque de moyens et de supports pour penser
3.2 Développer les pratiques d’aller-vers et le travail en réseau
3.3 L’idée d’une organisation collective co-étayée et co-étayante
3.4 Apports des pratiques psychanalytiques groupales
3.5 Développer les pratiques de la patience
3.6 Apprendre à identifier les ressources du sujet et à s’appuyer sur elles
3.7 L’implication d’un tiers pensant « témoin » (Roussillon, 2005, p. 235) dans la rel entre le maître et son (ses) chien(s)
3.8 Favoriser le développement d’une enveloppe contenante collective
3.9 Difficultés actuelles et perspectives
Références
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