Anatomie et physiologie du péritoine

Une péritonite est une inflammation du péritoine, aiguë ou chronique, généralisée ou localisée. Elle est le plus souvent secondaire à la perforation d’un organe digestif et ou à la diffusion d’un foyer septique intra-abdominal [1].Une péritonite est dite généralisée lorsqu’elle s’étend à toute la cavité péritonéale. Elle constitue une urgence vitale nécessitant une hospitalisation et une prise en charge thérapeutique rapide [2]. Le pronostic d’une péritonite secondaire généralisée dépend autant de la cause et du terrain que de la précocité du traitement [2]. Ainsi la mortalité des péritonites appendiculaires qui touchent souvent les sujets jeunes est inférieure à 10%, par contre celle des péritonites d’origine diverticulaire ou des péritonites postopératoires atteint encore les 40 % [1].

En Amérique : Grosfeld en 1996, a étudié les péritonites par perforation gastrointestinale chez les enfants. Sur 179 cas de perforation gastro- intestinale 105siégeaient sur l’iléon avec une fréquence de 58,65%. Ils ont conclu que les perforations iléales sont fréquentes chez les enfants prématurés avec une mortalité très élevée 48% [3]. En Espagne : Biondos a rapporté 22,4% de taux de mortalité sur 156 cas de péritonites par perforation du colon en 2000 [4]. En Allemagne : l’étude de Giesling a relevé 58% de décès chez 36 patients atteints de péritonites sévères : patients ayant plus de 29 points dans le score de MPI (Mannheimer Peritonitis Index) [5]. Au Mali : Dembélé M. en 1974 : Sur 15cas de perforation typhique du grêle a trouvé une mortalité de 20%. Ongoïba N en 1984 : Dans sa thèse trouvait que les péritonites typhiques représentaient la 2éme étiologie des péritonites aigües dans les trois(3) hôpitaux nationaux de Bamako Point G ; Gabriel Touré et Kati avec une fréquence de 20% et une mortalité de 14,81%.

GENERALITES

ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU PERITOINE

ANATOMIE 

★ Définition et Description du Péritoine : 
Le péritoine est une membrane séreuse annexée aux organes contenus dans la cavité abdomino-pelvienne c’est-à-dire à la partie sous diaphragmatique de l’appareil digestif et à certains organes de l’appareil génito- urinaire. Macroscopiquement, on reconnaît au péritoine, comme toute séreuse :

➤ un feuillet pariétal : appelé encore péritoine pariétal, appliqué sur les parois des cavités abdominale et pelvienne ; le feuillet pariétal est doublé profondément dans toute son étendue par une couche de tissu cellulaire ou cellulo-adipeux appelée fascia pro pria.

➤ un feuillet viscéral : ou péritoine viscéral, constitué par le revêtement séreux des organes abdomino-pelviens.

➤ des replis membraneux : qui relient le péritoine pariétal au péritoine viscéral. Ces replis engainent les pédicules vasculo-nerveux qui vont de la paroi aux organes enveloppés par la séreuse .Chacun d’eux se compose de 2 feuillets séparés l’un de l’autre par une mince lame de tissu cellulo-graisseux, renfermant des vaisseaux et des nerfs. Ces feuillets séreux émanent du péritoine pariétal, s’avancent dans la cavité abdomino-pelvienne et se continuent avec le péritoine viscéral de part et d’autre de la zone suivant laquelle les vaisseaux et les nerfs abordent l’organe auquel ils sont destinés. Les replis du péritoine sont de plusieurs sortes et portent, suivant les cas le nom de méso, d’épiploon ou de ligament.

On appelle méso les replis péritonéaux qui unissent à la paroi un segment du tube digestif. Le méso s’appelle méso gastre, méso duodénum, mésentère ou méso colon suivant qu’il est en connexion avec l’estomac, le duodénum, le jéjuno-iléon ou le colon.

On nomme ligament les replis de péritoine qui relient à la paroi des organes intra-abdominaux ou pelviens ne faisant pas partie du tube digestif (foie, utérus etc. …). Enfin on donne le nom d’épiploons aux replis péritonéaux qui s’étendent entre deux organes intra-abdominaux. En fait à la surface des organes, le péritoine apparaît comme un « simple vernis », il ne prend la texture et l’allure d’une membrane ayant une certaine épaisseur qu’au niveau des parois (péritoine pariétal) et au niveau des mésons et des épiploons. Sa doublure par le fascia pro pria permet alors de le mobiliser et de le suturer.

➤ Epiploon gastro-duodéno-hépatique ou petit épiploon :
Le petit épiploon unit le foie à l’œsophage abdominal, à l’estomac et à la première portion du duodénum. Les deux feuillets qui le composent forment une lame orientée dans un plan à peu près vertico-transversal.

A cette lame, nous décrivons un bord hépatique, un bord gastro duodénal, un bord diaphragmatique, un bord libre et deux faces : l’une antérieure, l’autre postérieure. Le petit épiploon ne présente pas le même aspect dans toute son étendue. Ces deux feuillets sont séparés en haut et à gauche, près de l’œsophage par du tissu cellulaire, des rameaux vasculaires et nerveux ; cette partie assez épaisse du petit épiploon est appelé pars condensa. Dans sa partie moyenne, le petit épiploon est réduit à une lame très mince, transparente dans laquelle il est impossible de distinguer les deux feuillets qui la composent, c’est la par Flaccida. Enfin, à droite de la pars Flaccida, le petit épiploon devient très épais jusqu’à son bord libre, car il contient dans cette région, entre ses deux feuillets tous les éléments du pédicule hépatique; c’est la pars vasculosa ou partie duodénohépatique.

PHYSIOPATHOLOGIE

Il est classique de distinguer deux types de péritonites en fonction du mode
de contamination du péritoine : 

PERITONITES DITES « PRIMITIVES» 

Rares, elles correspondent aux infections de la cavité péritonéale qui surviennent en l’absence de foyer infectieux primaire intra abdominal ou de solution de continuité du tube digestif. La contamination péritonéale se fait par voie hématogène au cours d’une bactériémie ; cependant ce mécanisme n’est probablement pas le seul au cours des péritonites tuberculeuses (Aujourd’hui exceptionnelles), ni dans les infections d’ascite du cirrhotique (qui présentent l’étiologie la plus fréquente dans ce groupe) : la stase splanchnique pourrait alors favoriser le passage transmural des bactéries depuis la lumière digestive. Ce sont des infections á un seul germe (Streptocoque, Pneumocoque chez l’enfant, Entérobactéries surtout chez l’adulte), cette flore monomorphe étant caractéristique des péritonites primitives. Dans tous les cas, la contamination péritonéale «spontané est favorisée par la présence d’une ascite et /ou d’un déficit immunitaire de l’hôte : diabète, syndrome néphrotique, cirrhose.

PERITONITES DITES « SECONDAIRES » 

En règle, les péritonites sont secondaires à une lésion du tube digestif ou d’un viscère intra-abdominal. La lésion initiale peut être une suppuration (appendicite, cholécystite) ou une nécrose viscérale (strangulation intestinale), et / ou le plus souvent une perforation du tube digestif (ulcère, tumeur). L’inoculation péritonéale est donc faite par la flore intestinale poly microbienne, où le rôle pathogène des entérobactéries (Escherichia Coli) et des anaérobies (Bacteroides fragilis) est prédominant, et dont la virulence est accrue par une synergie aéro-anaérobie.

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Table des matières

1-INTRODUCTION ET OBJECTIFS
2-GENERALITES
3-METHODOLOGIE
4-RESULTATS
5-COMMENTAIRES ET DISCUSSION
6-CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
7-RESUME
8-BIBLIOGRAPHIE
9-ANNEXES
• FICHE SIGNALETIQUE
• FICHE D’ENQUETE
• SERMENT D’HIPPOCRAT

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