Analyse analytique des differrents indicateurs economiques

En matière de développement et croissance, toutes les institutions et organismes locaux et internationaux s’accordent à dire que Madagascar accuse un retard. Notre pays est classé actuellement 146 ème parmi les 177 pays considérés en terme de développement humain et s’affiche aussi parmi les pays les plus pauvres du monde. Une situation évidente qui se fait de plus en plus ressentir par la population et qui et d’ailleurs prouvée par des divers indicateurs économiques. Ces indicateurs ont été créés pour servir de mesure de la situation ou l’évolution tant économique que sociale d’un pays. Leurs origines et les méthodes utilisées pour leur conception méritent qu’on leurs accordent une attention particulière raison pour laquelle la présente porte sur une « ANALYSE ANALITIQUE DES DIFFERENTS INDICATEURS ECONOMIQUES ».

Définitions et Concepts

La Croissance

Définition

D’après François Perroux : « la croissance est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, d’un indicateur de dimension, pour une année, le produit global en terme réels » La croissance se distingue d’un certain nombre d’autres concepts. Elle est différente de l’expansion notamment, qui est davantage utilisée dans l’analyse des fluctuations et des cycles et se différentie aussi du progrès technique. Une croissance n’est pas nécessairement progressive, Il peut y avoir augmentation du produit global et cependant creusement des inégalités économiques. Enfin, la croissance se distingue également du développement économique, puisque « le développement englobe et soutient la croissance » .

Quelques concepts sur la croissance :

❖ Croissance extensive : c’est une augmentation de la production qui repose principalement sur l’augmentation des quantités de facteurs de production.

❖ Croissance intensive : c’est une augmentation de la production qui repose principalement sur l’amélioration de l’efficacité de la combinaison productive. Elle repose également sur des forts gains de productivité.

❖ Croissance externe : elle désigne un processus par lequel l’entreprise s’agrandit par regroupement avec d’autres entreprises préexistantes dont elle prend le contrôle .

❖ Croissance interne : c’est une forme de développement de la firme où celle-ci crée en son sein de nouvelles capacités de production .

❖ Croissance zéro : expression utilisée dans les années 70 par un rapport du Club de Rome à la suite d’un débat portant sur les effets pervers de la croissance économique (pollution, épuisement des ressources naturelles) et le partage inégalitaire de ses fruits .

Les Théories sur la croissance

Diverses sont les théories qui étudient la croissance : Les économistes classiques centrent essentiellement leur réflexion sur la dynamique économique. Ils mettent en relation l’accumulation de capital et la croissance économique. L’analyse Keynésienne de la croissance repose sur le modèle d’Harrod-Domar qui définit les conditions d’une croissance équilibrée se traduisant par l’égalité entre le taux de croissance effectif G, le taux de croissance garantie Gw et le taux de croissance naturel Gn.

– La croissance exogène :
Pour les néoclassiques, le modèle de la croissance est développé par Robert M Solow qui a introduit la notion d’une croissance exogèneTPF (1)FPT. L’analyse de Solow se fonde sur l’existence de deux facteurs de production : le travail et le capital. La croissance suppose donc un développement du capital par l’investissement et un accroissement de la population. La croissance est cependant considérée comme bornée par un rythme d’accroissement naturel considéré comme une donnée exogène. La croissance du capital est quant à elle limitée par la loi des rendements décroissants, et à long terme les rendements d’échelle constant. Le modèle de Solow inclut néanmoins les progrès techniques, susceptible d’améliorer la productivité des facteurs. Mais il s’agit d’un progrèstechniques exogène, c’est à dire non expliqué par l’analyse économique. Solow tend aussi à montrer que la croissance est stable, dans la mesure où le coefficient de capital est variable. En effet, dans le modèle néoclassique, il existe des mécanismes d’ajustement, à savoir la variation du rapport capital/production (K/Y ou intensité capitaliste) selon l’évolution des prix relatifs des facteurs de production, qui ramènent automatiquement l’économie sur un sentier de croissance équilibré à condition que le fonctionnement des marchés ne soit pas perturbé par des rigidités ni par des interventions.

– La croissance endogène :
Les nouvelles théories de la croissance remettent en question l’idée d’un progrès technique exogène. Les modèles d’endogénéisation des variables exogènes ne peuvent, en toute rigueur, être datés du début des années 1980, car Kaldor (1957) et Arrow (1962) s’étaient déjà intéressés à cette avancée théorique.

Néanmoins, l’essentiel des modèles de croissance endogène a été mis au point depuis 15 ans environ, et principalement par Romer (1986) et Lucas (1986). Cette nouvelle perspective de recherche prend son point de départ dans la critique du modèle de Solow. Pour les tenants de la croissance endogène, le progrès technique (et donc la croissance), n’a rien de naturel, son rythme dépend du comportement économique des agents. L’hypothèse centrale de la théorie de la croissance endogène est que la productivité marginale du capital ne décroît pas lorsque le stock de capital augmente.

La théorie de la croissance endogène met en évidence 4 facteurs qui influent sur le taux de croissance d’une économie :
– Les premiers modèles sont ceux qui font des rendements croissants le fondement de la croissance. Dans la lignée des travaux de Romer, ces modèles attribuent la croissance à l’accumulation de capital physique. Ils ne rompent pas totalement avec l’hypothèse des rendements constants, car ils considèrent qu’il en va ainsi pour chaque entreprise, mais qu’en revanche il existe des rendements d’échelle constants liés aux externalités positives des investissements. Ainsi, le « Learning Spilllover », du fait de la circulation de l’information, les entreprises bénéficient de l’accumulation des savoir faire entraînés par l’accumulation de capital
-Ensuite, l’intervention de l’Etat en investissant dans des infrastructures peut conduire à l’amélioration de la productivité des entreprises privées. Une analyse de Barro en 1990 a souligné ainsi que les infrastructures facilitent la circulation des informations, des personnes et des biens. L’impôt joue ici un rôle positif sur la croissance et non plus seulement un effet de désincitation sur le secteur privé.
-Puis, la recherche développement, développée dans des travaux de Romer, est considérée comme une activité à rendement croissant du double fait que la connaissance est un bien « non rival » et que le coût de son appropriation est, pour chaque chercheur, minimal. La croissance économique résulte ainsi d’une activité d’innovation, engagée par des agents qui espèrent en tirer profit.
-Enfin, l’accumulation de capital humain fut mis en valeur par Lucas en 1988 ; lequel est défini comme, le stock de connaissances valorisables économiquement et incorporés aux individus (qualification, état de santé, hygiène,…). Le capital humain peut être volontaire, correspondant à une accumulation de connaissances (schooling) et l’accumulation involontaire (Learning by doing) .

Les théories de la croissance endogène suggèrent alors que la croissance économiques n’est pas naturelle et donc jamais acquise.

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Table des matières

Introduction
Première partie : Approches descriptives
Chapitre I : Définitions et concepts
Section 1 : La croissance
1)- Définitions
2)-Théories sur la croissance
Section 2 : Le développement
1)- Définitions
2)- Les concepts de développement
Section 3 : La compétitivité
1)- La compétitivité de l’entreprise
2)- La compétitivité d’une nation
Chapitre II : Les indicateurs économiques
Section 1 : Mesure de la croissance
1)-Le PIB et le PNB
2)- Les trois approches du PIB
Section 2 : Mesure du développement
1)- L’indicateur de développement humain (IDH)
2)- L’Indicateur sexospécifique de développement humain (ISDH) : mesure et interprétation
3)-L’indicateur de pauvreté humain (IPH)
Section 3 : Mesure de compétitivité
1)- Les indicateurs de compétitivité de l’OCDE
2)- Les indicateurs de compétitivité du World Economic Forum
Deuxième partie: Approches analytiques
Chapitre I : Etude comparative de ces divers indicateurs
Section 1 : Les indicateurs de la croissance
1)- Les caractéristiques du PIB
2)- Pourquoi a-t-on besoin d’autres indicateurs ?
Section 2 : L’IDH
1)- Calcul de l’IDH
2)- Quelques critiques à l’endroit de l’IDH
Section 3 : Les indicateurs de compétitivité
1)- Le GCI
2)- Le CCI
Chapitre II : Evolution de la situation de Madagascar d’après ces indicateurs
Section 1 : Evolution économique et financière
1)- Le secteur réel
2)- Les origines du PIB
Section 2 : Le développement humain à Madagascar
1)- D’après l’IDH
2)- Genre et développement
Section 3 : La compétitivité de Madagascar
1)- Performance commerciale de Madagascar
2)- Une diversification insuffisante
Conclusion générale
Annexe
Bibliographie

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