Frequence et management de la maladie de parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative d’évolution progressive qui se caractérise sur le plan anatomique par une perte des neurones dopaminergiques de la pars compacta de la Substantia Nigra(SNPC), associée à une dégénérescence des neurones serotoninergiques (Noyau du Raphé), des neurones noradrénergiques du Locus coeruleus et des neurones cholinergiques du noyau basal de Meynert. Cliniquement la maladie de Parkinson se manifeste par des symptômes moteurs : tremblement, bradykinésie, rigidité et une instabilité posturale ; des symptômes non moteurs : dépression, apathie, douleur, troubles digestifs, hypotension orthostatique, troubles du sommeil et une détérioration cognitive. Il s’agit d’une maladie fréquente largement répandue à travers le monde. Elle touche toutes les communautés et toutes les races. Sa prévalence est cependant variable. Elle est de 7 à 450 cas pour 100000 habitants [1] avec des extrêmes pouvant aller de 65,6 à 1200 cas pour 100000 habitants en Europe. [2] Il est généralement admis que le taux de prévalence de la maladie de parkinson est plus faible dans les pays sous développés en Asie et en Afrique au Sud du Sahara par rapport aux pays occidentaux. Le taux de prévalence le plus élevé a été retrouvé au pays Bas (2,2%) et le plus faible au Nigéria (0,0001%).Celui de la Chine était de 1,7%.Le taux de prévalence de la maladie de Parkinson aux Etats Unis est de 2,1% [3]. La possibilité d’une origine multifactorielle est fortement envisagée ; mettant en avant une prédisposition génétique et le rôle des facteurs environnementaux. La maladie de Parkinson touche l’adulte jeune, mais sa fréquence augmente avec l’âge. Selon les estimations de l’OMS plus de 75% des sujets âgés seront répertoriés dans les pays en voie de développement d’ici 2025. La population actuelle du Mali est de quatorze millions cinq cent dix sept mille cent soixante seize (14517176) habitants, avec un taux de pauvreté monétaire estimé à 43,7%(2009).En 2024 le Mali comptera dix neuf millions huit cent vingt mille cent soixante deux(19820162) habitants. Les sujets de plus de 50 ans seront environ d’un million neuf cent quatre vingt quatorze mille vingt quatre(1994024) [4].

Epidémiologie

La MP est la cause la plus fréquente de syndrome parkinsonien. Sa prévalence augmente avec l’âge (1,9 % après 65 ans en France) [6] L’âge moyen de début se situe entre 58 et 62 ans (10 % des cas débutent avant 40 ans). Avant 20 ans la maladie est exceptionnelle (forme héréditaire). Depuis l’avènement de la dopathérapie l’espérance de vie s’est améliorée mais la mortalité reste plus élevée que dans la population générale. L’étude collaborative Euro parkinson s’est efforcée de maîtriser au mieux les facteurs de variations et de différencier les cas de maladie de Parkinson des autres parkinsonismes [7].Les résultats confirment que la prévalence de la maladie de Parkinson augmente avec l’âge après 50 ans [8], représentant globalement 1,5 % de la population ayant plus de 60 ans d’âge. L’analyse par décennies d’âge suggère une augmentation d’allure exponentielle passant de 1,5 (entre 50 et 59 ans) à 6/1 000 (entre 60 et 69 ans), puis à 1,5 % (entre 70 et 79 ans) et à 3 % (entre 80 et 89 ans).Une cause génétique a été retrouvée dans 10% des cas. Les études les plus récentes ont montré de façon constante un risque accru de MP associé à l’exposition aux pesticides. Aux Etats Unis, l’utilisation de pesticides a été retrouvée [9]. L’étude faite au Mali par Bouraké a montré une association significative de la manipulation des pesticides. [10] Les études épidémiologiques ont constamment montré que le tabagisme avait un effet protecteur à l’égard de la MP. La majorité des études récentes semblent corroborer cette relation. Outre ces données, une étude prospective menée dans le cadre de l’Honolulu Heart Study a fait ressortir un risque relatif significatif de 0,39. Certaines données expérimentales confirment l’hypothèse selon laquelle la nicotine aurait un effet protecteur à l’égard de la MP. Une étude expérimentale portant sur la consommation chronique de nicotine chez les rats a mis en évidence un ralentissement de la diminution des récepteurs dopaminergiques et du recaptage de la dopamine associée au vieillissement.

Rappel Anatomique : Le système striato-nigrique

Les corps striés 

Ils constituent les centres sous-corticaux les plus perfectionnés du système extrapyramidal. Du point de vue fonctionnel ils comprennent :
– La partie interne du noyau lenticulaire, ou pallidum qui constitue la formation striée la plus ancienne : le paléo-striatum.
-L’ensemble du noyau caudé et la partie externe du noyau lenticulaire ou putamen, qui constituent des formations plus récentes : le striatum.

Les voies dopaminergiques : Le système extrapyramidal et ses connexions

On désigne habituellement par ce terme un certain nombre de centres moteurs reliés entre eux par de multiples connexions souvent à double sens (circuits, boucles) et n’appartenant ni au système pyramidal ni au système cérébelleux. Les principaux éléments de ces centres sont : le noyau caudé et le putamen( qui constituent le striatum), le pallidum( globe pale) et divers noyaux de la région sous thalamique(Zona incerta, corps de lewy, locus Niger).Les principales connexions les réunissant les uns aux autres sont les fibres strio-pallidales, la boucle strio-nigro striée et la boucle pallido-Luyso-pallidale.Les médiateurs chimiques libérés aux terminaisons pré synaptiques des fibres impliquées dans ces circuits ont été très étudiés ces dernières années. Le plus important est la dopamine en pratique, libéré aux synapses nigro-striatales, et dont le manque est responsable d’une grande partie de la symptomatologie parkinsonienne. Mais, il serait tout à fait artificiel de limiter à ces centres la définition du système extrapyramidal, car ils sont liés à des connexions :
– Au thalamus : noyau intra laminaire (boucle pallido-intra-lamino-striée) et noyau ventro-latéral principalement ;
– Au cortex cérébral, aires corticales (extrapyramidales) circuits thalamocortico thalamiques ; au noyau rouge et au cervelet ; à la substance réticulée du tronc cérébral.

Par ces multiples connexions le système extrapyramidal agit en définitive sur les motoneurones α et ϒ. Son action est synergique de celle des autres systèmes de commande et de régulation de la motricité et du tonus (système pyramidal et cérébelleux).

Etiophysiopathologie

La maladie de parkinson se traduit par la perte progressive des neurones dopaminergiques de la pars compacta du locus Niger à l’origine de la voie nigrostriatale, responsable d’une augmentation de l’activité des neurones glutamatergiques du noyau subthalamique à l’origine d’une hyperactivité pallidale interne ,entrainant une inhibition du thalamus moteur et par-là même ,la perte de l’activation normale des aires motrices corticales qui rend compte de la symptomatologie parkinsonienne .

La cause de la MP est encore inconnue, vraisemblablement d’origine multifactorielle. Des facteurs environnementaux ont été incriminés suite à la découverte d’un syndrome parkinsonien chez des toxicomanes après injection d’un produit chimique, le MPTP. Une éventuelle surexposition à des agents chimiques de structure proche de celle du MPTP, comme certains insecticides et pesticides est possible. Une relation inverse entre la consommation de tabac et la survenue d’une MP semble bien établie. Les facteurs génétiques sont probables, car dans plus de 15 % des cas sont retrouvés des antécédents familiaux (dix locus ont été identifiés).La dégénérescence des neurones dopaminergiques qui conduit au phénomène d’apoptose (mort cellulaire programmée) serait consécutive à plusieurs facteurs :
– altération de la chaine respiratoire mitochondriale,
– production excessive de radicaux libres,
-augmentation de la teneur en fer,
– accumulation de protéines anormales avec défaut d’ubiquitinisation (voie de dégradation des protéines),
– activation microgliale produisant des cytokines,
– dysfonctionnement du complexe enzymatique de la protéolyse (protéasome)  .

Clinique 

Le début est généralement insidieux .Des douleurs mal systématisées, une fatigabilité, une réduction de l activité peuvent orienter à tort vers une affection rhumatismale ou un état dépressif. Néanmoins dans 8O% des cas le tremblement a retenu l’attention du malade ou de son entourage et il conduit à la recherche des autres signes .Signalons que l’unilatéralité ou la prédominance unilatérale de la sémiologie est habituelle à ce stade. [12].

LES Symptômes non moteurs

D’autres symptômes apparaissant à des degrés variables au cours de l’évolution entraînant une majoration du handicap fonctionnel.
Les signes neurovégétatifs.
Les troubles digestifs sont très fréquents (constipation, gastroparésie). L’hypotension artérielle orthostatique et les troubles vésicosphinctériens sont souvent tardifs. L’amaigrissement reste aspécifique (le poids reste un bon indice de surveillance clinique).
Les troubles sensitifs.
Leur description et leur localisation sont très variables : crampes, engourdissement, sensations de chaleur ou de froid, localisés du côté où la symptomatologie extrapyramidale prédomine. Un tableau d’impatience des membres inférieurs est souvent rapporté.
Les troubles du sommeil et de la vigilance.
Le sommeil peut être perturbé par les troubles sphinctériens et par des difficultés motrices nocturnes (akinésie, dystonie). L’insomnie est initiale ou en deuxième partie de nuit. Les cauchemars sont fréquents, ils correspondent à des troubles du comportement en sommeil paradoxal. La somnolence diurne est parfois favorisée par les traitements (agonistes dopaminergiques).
Les signes axiaux.
Ils sont tardifs mais peuvent passer progressivement au premier plan : akinésie axiale, troubles de la marche (enrayages cinétiques, festination), instabilité posturale en rétroplusion avec risque de chute, dysarthrie, troubles de la déglutition.
Les troubles cognitifs et les troubles psychiques. Les déficits cognitifs
concernent principalement le traitement des informations visuospatiales, la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives. Une démence survient dans plus de 40 % des cas. La dépression et l’anxiété sont fréquentes. Le traitement dopaminergique peut provoquer des hallucinations mais aussi de véritables délires. La survenue de ces complications peut traduire l’évolution de la maladie vers une démence.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela clepfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

I.INTRODUCTION
II.OBJECTIFS
III. GENERALITES
1. Epidémiologie
2. Rappel Anatomique
3. Etiophysiopathologie
4. Clinique
5. DONNEES HISTOPATHOLOGIQUES
6. DONNEES DE LA GENETIQUE
7. DONNEES DE L’IMAGERIE CEREBRALE
8.L’IMAGERIE PAR RAISONNANCE MAGNETIQUE
9.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
10.TRAITEMENT
11.EVOLUTION ET PRONOSTIC
IV.METHODOLOGIE
V. Résultats
VI. Commentaires et Discussion
VII.Conclusion
VIII. Recommandation
References
bibliographiques

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *