Création de site de traitement et de valorisation des déchets ménagers
Face aux aléas de la variabilité climatique et devant les problèmes liés aux grandes quantités de déchets urbains produits au fur et à mesure de leur développement, les grandes villes du monde ont pris conscience de l’importance cruciale de l’assainissement. Le thème choisi dans le présent mémoire s’inscrit dans ce contexte. Ainsi, l’étude entre dans le cadre de la préservation de la santé publique et du développement de la ville d’Antananarivo.
GENERALITES SUR L’ASSAINISSEMENT
L’assainissement commence à être considéré comme une priorité nationale en matière de développement. Il est fondamental en ce qui concerne l’aménagement urbain. Le terme assainissement peut se décomposer en plusieurs maillons qui sont l’accès, l évacuation et le traitement des effluents.
Assainissement
Définitions
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « par assainissement, on entend la mise à disposition d’installations et de services permettant d’éliminer sans risque l’urine et les matières fécales… L’assainissement désigne aussi le maintien de bonnes conditions d’hygiène, grâce à des services comme l’enlèvement des ordures et l’évacuation des eaux usées ». [10] Selon le code de l’eau en vigueur à Madagascar, « l’assainissement s’entend, de toute mesure destinée à faire disparaître les causes d’insalubrité de manière à satisfaire, à la protection de la ressource en eau, la commodité du voisinage, la santé et la sécurité des populations, la salubrité publique, l’agriculture, à la protection de la nature et de l’environnement ». [11] Ainsi, l’assainissement s’applique aussi bien aux déchets solides qu’aux eaux usées et eaux pluviales.
Objectif
La proportion de la population utilisant des infrastructures d’assainissement améliorées est parmi les indicateurs pris en compte par les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) pour atteindre son principal objectif, lequel vise à assurer un environnement durable. [9] Selon l’OMS, il s’agit de réduire autant que possible, pour tous les peuples, la charge des maladies liées à l’assainissement grâce à la prévention primaire. [10]
Cadre d’étude
Déchets liquides ou eaux usées
Toutes les activités humaines, qu’elles soient domestiques, agricoles ou industrielles produisent des eaux usées. En milieu urbain, il existe trois grandes catégories d’eaux usées : les eaux usées industrielles, les eaux usées domestiques et les eaux pluviales. Le présent travail s’intéresse uniquement à ces deux dernières classes d’eaux usées.
Eaux usées domestiques
Les eaux usées domestiques proviennent des différents usages domestiques de l’eau. Elles sont essentiellement porteuses de pollution organique. Elles se repartissent en deux catégories:
◆ les eaux ménagères : elles ont pour origine les salles de bain et les cuisines, et sont généralement chargées de détergents, de graisses, de solvant, de débris organiques…
◆ les eaux vannes : ce sont les rejets des toilettes, chargés de diverses matières organiques azotées et de germes fécaux. Ainsi, elles contiennent les excrétas c’est-à-dire essentiellement les matières fécales.
Les eaux usées domestiques peuvent contenir de nombreuses substances, dissoutes ou sous forme solide, ainsi que de nombreux microorganismes. En fonction de leurs caractéristiques physiques, chimiques ou biologiques et du danger sanitaire qu’elles représentent, ces substances peuvent être classées en quatre groupes : les matières en suspension, les microorganismes, les éléments traces minéraux ou organiques et les substances nutritives. [15]
Matières en suspension (MES)
Les matières en suspension constituent l’ensemble des particules minérales et organiques dans l’eau. Elles sont de nature non biodégradable ou biodégradable. La plus grande part des microorganismes pathogènes contenus dans les eaux usées sont transportés par les MES. L’augmentation des MES dans les eaux superficielles provoque l’obscurcissement du milieu : la lumière y pénètre moins bien. Ainsi, cette perte de luminosité entraine une diminution de l’activité de photosynthèse. De plus, les matières organiques (MO) contenues dans les MES favorisent l’activité des microorganismes aérobies.
Substances nutritives
◆ Phosphore
Présent sous forme de phosphates, le phosphore n’est pas intrinsèquement toxique. C’est sa présence en abondance dans les milieux hydrauliques superficiels qui est problématique. Les phosphates sont des substances nutritives. Leur apport exagéré dans les eaux de surfaces augmente la production des algues et des plantes aquatiques. Plus il ya d’algues, moins il y a d’oxygène dans l’eau. Et les conditions de vie deviennent difficiles pour la faune et la flore aérobies du milieu aquatique. Ce phénomène provoque l’asphyxie dans les eaux de surface : c’est le phénomène de « l’eutrophisation ».
◆ Azote
Nos eaux usées contiennent de l’azote organique et de l’azote ammoniacal. L’azote organique est un élément constituant des cellules vivantes : végétales ou animales. L’azote ammoniacal NH4 + provient de la décomposition de l’azote organique par les bactéries et des rejets directs des êtres vivants (urines, excréments).
Eaux pluviales
Les eaux pluviales se chargent d’impuretés (fumées industrielles, résidus de pesticides, gaz d’échappement des voitures…) au contact de l’air. Si le terrain est plat, l’eau stagne et entraîne la pollution et la prolifération de moustiques ou autres vecteurs de maladies. Si le terrain est en pente, en ruisselant, l’eau pluviale se charge des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes. En cas de forte pluie ou d’orage, il faut canaliser ces eaux pluviales de gros volumes pour éviter les inondations et les submersions ainsi que l’éboulement.
Généralités sur la gestion des déchets
Gestion des déchets solides
La gestion des ordures ou des déchets solides désigne l’ensemble des opérations et moyens mise en œuvre pour limiter, recycler, valoriser ou éliminer les déchets. C’est-à-dire des opérations de prévention, de pré collecte, collecte, transport et toute opération de tri, de stockage, de traitement, afin de réduire leurs effets sur la santé humaine et sur l’environnement.
CONCLUSION GENERALE
Par ailleurs, l’assainissement a pour fonction de préserver la qualité de la vie sur les lieux mêmes où nous vivons. Ce qui n’est pas vérifié par les réalités actuelles du terrain. C’est pourquoi, en plus des mesures immédiates pour se débarrasser des problèmes urgents, il est indispensable de mettre en place et de mettre en œuvre une véritable politique d’assainissement, plus pragmatique, plus performante et tenant compte de l’interdépendance des différentes parties de l’environnement naturel et des problèmes actuels et potentiels.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : GENERALITES SUR L’ASSAINISSEMENT
I.Assainissement
I .1. Définitions
I.2. Objectif
II. Cadre d’étude
II.1. Déchets liquides ou eaux usées
II.1.1. Eaux usées domestiques
II.1.2. Eaux pluviales
II.2. Déchets solides
III. Généralités sur la gestion des déchets
III.1. Gestion des déchets solides
III.2. Gestion des déchets liquides
III.2.1. Systèmes d’assainissement des eaux usées
III.2.2. Collecte des eaux usées
III.3. Gestion des excrétas
III.3.1. Assainissement amélioré
III.3.2. Evacuation des boues de vidange
III.4. Station de traitement
III.4.1. Prétraitement
III.4.2. Traitement primaire
III.4.3. Traitement secondaire
III.4.4.Traitement tertiaire
III.4.5. Traitement quaternaire
PARTIE 2 : ASSAINISSEMENT DANS LA ZONE D’ETUDE
I. Présentation de la zone d’étude : le bassin versant Sud
I.1. Localisation
I.2. Géomorphologie
I.3. Géologie
I.4. Climat
II. Etat des lieux de l’assainissement
II.1. Etat des lieux des infrastructures
II.1.1. La Haute Ville
II.1.2. Les pentes
II.1.3. La partie basse
II.2. Etat des lieux de la gestion des déchets liquides et solides
II.2.1. Gestion des eaux usées.
II.2.2. Gestion des excrétas
II.2.4. Facteurs à l’origine d’une mauvaise gestion des eaux usées
II.2.5. Lois et réglementations en vigueur
II.2.6. Responsables de la gestion et problèmes liés
PARTIE 3 : QUALITE DES DECHETS LIQUIDES
I. Normes de rejet des eaux usées
II. Analyse microbiologique et physicochimique des eaux usées
II.1. Choix du point de prélèvement
II.2. Paramètres à analyser
II.2.1. pH ( potentiel hydrogène)
II.2.2. Matières en Suspension (MES)
II.2.3. Azote Kjeldahl
II.2.4. DBO5
II.2.5. Coliformes et coliformes thermotolérents
II.3. Résultats de l’analyse
III. Interprétation des résultats d’analyse
PARTIE 4 : SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS
I. Adéquation de la politique et des crédits budgétaires
II. Renforcement de capacité des différents responsables
III. Mise en place des stations de traitement des eaux usées
IV. Entretiens périodiques des réseaux d’évacuation
V. Multiplication des blocs sanitaires publics
VI. Multiplication des bacs à ordures
VII. Création de site de traitement et de valorisation des déchets ménagers
VIII. Sensibilisation pour une population plus responsable
IX. Prise de conscience environnementale de la population.
X. Partage clair des responsabilités entre les différentes entités
CONCLUSION GENERALE
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