EVALUATION DES CONNAISSANCES EN MATIERE DES IST ET DU VIH/SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES 

EVALUATION DES CONNAISSANCES EN MATIERE DES IST ET DU VIH/SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES 

Le VIH et le sida restent un problème majeur de santé mondiale d’une portée sans précédant. Ils se propagent dans les pays et ne connaissent pas de frontière.

Le virus de l’immunodéficience humaine(VIH) est probablement le virus le plus étudié dans l’histoire. De nos jours deux(2) virus sont identifiés de la famille des Rétroviridae dont leVIH1 isolé en 1983 par LUC. Montagnier et COLL du département de retro virologie de l’institut Pasteur de Paris ainsi que R.GALLO et COLL et le VIH2 isolé en 1985 par BARLIN et COLL. Le sida (syndrome d’immunodéficience acquise) conséquence de l’infection par le VIH a été décrit pour la première fois aux Etats Unis d’Amérique au début des années 1980. [2] Au Mali les données des différentes enquêtes (ESDM I, II, III et IV) montrent que la tranche d’âge la plus touchée est comprise entre 19 49ans  Les jeunes sont au cœur de la pandémie mondiale du VIH et du SIDA. Ils sont aussi notre plus grand espoir pour lutter contre cette terrible maladie. Pourtant plus de trente ans après le début de l’épidémie la grande majorité des jeunes manquent encore d’information sur les questions sexuelles et les infections sexuellement transmissibles [1].

Au Mali les différentes études montrent que les IST constituent un problème de santé publique .Selon l’enquête démographique de santé au Mali (EDSMV)en 2012 la prévalence nationale du VIH était de 1,1% avec un 1,3% chez les femmes contre 0,8 chez les hommes] .La prévalence par région montre que la ville de Bamako est la plus touchée avec 1,7% suivie de Ségou 1,2%,Kayes 1,0%,Koulikoro1,0%,Sikasso 0,8% , Mopti et Tombouctou 0,7% ,Gao 0,6% et en fin Kidal 0,5%[10].

GENERALITES

Définitions opérationnelles des concepts Les définitions ci-après concernent l’usage que fait des termes dans notre étude :
Evaluation : c’est déterminer la valeur de quelques choses
Connaissance : l’ensemble des idées ou des informations partielles, complètes ou utiles sur les IST/SIDA.
Matière : Discipline qui est l’objet d’un enseignement.

MST ou IST : Venus, la déesse de l’amour a donné son nom aux maladies Transmises lors des contacts ou rapports sexuels [56]. L’ancienne dénomination des maladies vénériennes a été abandonnée au profit de l’appellation maladies Sexuellement transmissibles (MST) ; actuellement dénommées infections Sexuellement transmissibles (IST). Ces maladies constituent un problème majeur de santé publique. On distingue plus d’une vingtaine d’IST dues à des germes divers. Elles sont contagieuses et responsables de complications graves pour l’homme, la femme, le fœtus et le nouveau-né. A tout âge, quels que soient le sexe, la race, le milieu social on peut contracter une IST. Les IST sont dues à des bactéries, des parasites, des champignons, ou des virus. Les IST étant nombreuses, notre étude portera sur celle qui constitue un fléau Mondial le VIH/SIDA.

SIDA :
Historique :
L’histoire du SIDA commence dans deux villes des Etats-Unis (New York et Los Angeles) où des cas cliniques ont été observés dans les communautés d’homosexuel par le Docteur Gohlieb et collaborateurs entre octobre 1980 et Mai 1981 [19]. La nature infectieuse et transmissible du SIDA suspectée au paravent fut confirmée par les travaux du professeur Luc Montagnier et son équipe qui en 1983 isole le virus du Sida à partir du ganglion lymphatique d’un sujet atteint du Syndrome de Lymphadénopathie Chronique. Le virus du SIDA qui fut appelé lymphadenopathy Associated Virus (LAV) ou virus associé à la lymphadénopathie [39-40]. Ensuite, en 1984, le même virus fut identifié par Robert Gallo qui l’appela H.T.L VIII [19-20]. En 1986, un deuxième rétrovirus humain (LAV III) causant le SIDA fut isolé à l’institut Pasteur chez les malades d’origine Ouest Africaine hospitalisés à l’hôpital Claude Bernard de Paris [8]. Ce même virus fut retrouvé par M. Essex Et appelé HTL VIV la même année [16]. En revanche, en Mai 1986, le comité international de la taxonomie (CIT) des virus a recommandé une nouvelle appellation, virus de l’immunodéficience humaine « Human Immuno Deficiency Virus (HIV) ».
-En 1993, la classification CDC du virus est faite.
– En 1995, ce fut le développement des bithérapies et de la mesure de la charge virale.
– En 1996, les trithérapies se développent .

Epidémiologie de l’infection par le VIH

Situation de l’infection par le VIH dans le monde :
Selon les estimations de l’ONU SIDA en 2012, 33,2 millions de personnes vivent avec le VIH-SIDA depuis le début de la pandémie dont 15,4 millions de femmes et 2,5 millions d’enfants de moins de 15 ans. Le nombre de nouveau cas en 2007 s’élevait à un total de 2,5 millions de personnes dont 2,1 millions d’adultes et 420 milles enfants de moins de 15 ans. Le nombre total de décès dû au SIDA dans le monde en 2012 et en 2013 s’est respectivement réduit à 2,9 et à 2,1 millions de personnes sur des populations vivantes avec le VIH.

Afrique et SIDA :
En 2013, dans le monde, un peu plus de 33,2 millions d’adultes et enfants sont porteurs du VIH ; 94 % de cette population vit dans les pays en développement (22,5 millions en Afrique subsaharienne qui reste la région la plus touchée ; comparativement à 2006 où ce nombre était estimé à 24,7 millions) . En Afrique subsaharienne, les épidémies semblent se stabiliser de manière générale avec une prévalence proche de 7,4 % pour toute la région, mais cette stabilité cache une réalité beaucoup plus triste, car elle signifie que les nombres de nouveau cas égalisent les décès dus au SIDA. La fréquence des IST favorise la survenue des infections concomitantes par le VIH, pour deux principales raisons : Primo le VIH et certaines IST ont des modes de contaminations similaires ; secundo les IST constituent des portes d’entrées propices au VIH. Les conflits ouverts, les catastrophes écologiques ou naturelles, les guerres, ont contraint des milliers d’Africains à abandonner leur domicile, et à se tourner vers des moyens de survie comportant de pratiques sexuelles à très haut risque ; ces déplacements des populations ont provoqué une propagation du VIH/SIDA . De bons renseignements sont la clé pour une action appropriée. Pour cela il faut absolument des données comportementales, sociologiques, et contextuelles fiables pour atteindre des taux plus faibles ainsi qu’un arrêt définitif de la propagation du virus .

Agent Pathogène :
Le virus d’immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus appartenant à la famille des Rétroviridae. Ce virus a été identifié en 1983 comme étant l’agent étiologique du SIDA. Les rétrovirus auxquels appartient le VIH possèdent les caractéristiques communes qui sont :
-La possibilité de transcrire la molécule d’ARN de la cellule infectée en une molécule d’ADN virale à partir de l’ADN de la cellule infectée grâce à une enzyme appelée la transcriptase reverse.
-L’ADN néoformé possède à chaque extrémité une même séquence répétitive de taille variable dite LTR (long terminal repeat). Il peut alors s’intégrer de manière stable dans l’ADN chromosomique de la cellule devenant alors un provirus ;
-La latence : Ce provirus peut rester silencieux et être transmis aux cellules filles par mitose. Il peut aussi s’exprimer et être transcrit en ARN puis traduit en protéine virale et donner les particules virales identiques aux virus infectieux de départ ;
-La variabilité génétique : Elle explique la possibilité de résistance à certains traitements. Deux types de VIH présentant des pronostics et des taux de transmissions différents ont été identifiés : VIH 1 : isolé en France puis aux Etats-Unis en 1983, il fut synonyme de LAV et de HTLVIII. Ce virus se divise en trois groupes :
-Groupe M (majeur)
-Groupe O (out lier)
Ils regroupent un nombre limité de variant très éloignés de M qui représenteraient près de 50% de divergences avec les autres VIH1 ;
-Le groupe nouveau (N) ou non M et non O :
Le premier isolant a été identifié en 1995 chez des patients Camerounais. VIH2 : isolé en Afrique en 1986 plus proche du virus de l’immunodéficience simienne (VIS), car présentant des propriétés communes : morphologie et morphogenèse tropisme pour les cellules possédant la molécule CD4, cytopathogénicité, pathogénicité (immunodéficience); organisation génomique surtout pour les gènes de régulation. Sensibilité : Le VIH est fragile dans le milieu extérieur il est inactivé par la chaleur à 55º C pendant 30 mn, l’alcool à 70° C pendant 30 mn, l’acide hypochloridrique (eau de javel) dilué au 1/10 pendant 40 mn, l’eau oxygéné à 0,3 % mais résiste au froid ; au rayon, X ; UV. Affinité : Le VIH a une affinité pour les cellules porteuses de la molécule CD4 : lymphocytes TCD4, macrophages, monocyte qui sont ses principales cibles ; le VIH affecte également d’autres cellules porteuses de CD4 : précurseurs médullaires, lymphocytes B immortalisés par le virus Epstein Barr (VEB), cellules intestinales, cellules gliales du cerveau, cellules de l’endothélium vasculaire avec production d’interleukine 6. L’infection de certaines de ces cellules se fait par l’intermédiaire du récepteur CD4 par liaison avec le groupe GP 110 du virus. D’autres récepteurs seraient aussi mis en jeu. Exemple : Les canaux ioniques, ce qui explique la formation du syncytium in vitro et le fait qu’in vivo des cellules ne possédant le récepteur CD4 puissent être infectées ; exemples : cellules nerveuses non macrophagiques. Le récepteur macrophagique CCR-5 découvert en 1996 interviendrait dans la transmission sexuelle du VIH au début de l’infection.

Structure :
L’étude de la structure génétique du VIH permet de comprendre la complexité du virus, certaines de ses manifestations cliniques et biologiques. Le virus apparaît sphérique au microscope électronique avec un diamètre de 80 à 120nm. Sa structure comporte :
-une enveloppe de couche lipidique ou « core » portant à sa surface, 72 boutons de longueur 9 à 10nm et de largeur 14nm.
-A l’intérieur de l’enveloppe se trouve une matrice protéique de 5à 6nm d’épaisseur jouant le rôle de facteur stabilisant de la particule virale mature et de facteur supportant la projection de surface.
-Molécule d’ARN associe à la transcriptase inverse.
En coupe, on observe, une sorte de barreau conique de 10nm de long et 45nm de large. L’espace vide entre le core et la matrice protéique est partiellement occupée par les masses denses d’électrons(corps lateraux).

Organisation génétique 
Le génome viral compte plus de 9.700 nucléotides ;le génome est composé de l’extremite3’vers l’extremite5’de trois gènes caractéristiques des rétrovirus codant les composants structuraux du virus :
-Le gène « gag »(Groupe antigène) code pour les protéines internes appelées du « core » qui sont : P50 et P40 qui se cliveront en P18et P13 ;
– Les protéines du noyau P24, P17, P13 ; ce dernier se clivent en P6 et P9 ;
– Le gène « Pol. »(Polymérase) code pour les enzymes de réplication P68 et P67 constituant la reverse transcriptase P34 correspond à l’intégrase ;
– Le gène « ENV » (enveloppe) code pour les glycoprotéines GP110 et GP41 issue de GP160 qui est un précurseur moléculaire.
GP110 est responsable de l’interaction avec la membrane de la cellule cible au niveau du récepteur CD4 permettant la pénétration du VIH ; GP110 correspond aux boutons hérissant la surface du virus ; GP41permet d’induire le syncytium (fusion cellulaire) qui est un des éléments cytophylaxie du VIH. Contrairement aux autres rétrovirus, le VIH possède d’autres gènes intervenant dans sa réplication, ceci explique probablement son haut pouvoir pathogène. Il s’agit de gènes régulateurs se retrouvant chez le VIH1 et VIH2; c’est :
-TAT favorisant l’augmentation du niveau de la synthèse des protéines virales ;
-REV qui favorise l’augmentation des ARN messagers correspondant aux protéines gag, Pol et ENV ;
– VIF qui permet d’augmenter l’infectuosité ;
– NEF dont le rôle est inconnu.
Il existe d’autres gènes n’appartenant pas aux deux types de virus :
– VPU est présent chez le VIH1 ;
– VPX se trouve chez le VIH2 et VIS
Variabilité génétique  :
L’analyse phylogénétique de nombreuses souches du VIH1 d’origine géographique diverse a révélé trois grands groupes distincts de virus nommés M pour majeur ou main, N (pour new ou non O) et O (pour out lier) le groupe O ne représente que 50 % d’homologie avec les souches du groupe M dans les séquences du gène de l’enveloppe. La grande majorité des souches de VIH1 responsables de la pandémie appartient au groupe M dans lequel l’analyse phylogénétique a permis d’identifier 11 sous types (de A à K), et près de 20 % des isolats sont recombinants, avec des parties du génome appartenant à deux sous types différents. Il est important de distinguer les sous types purs des virus recombinants. Pour être classés comme des sous types, les isolats doivent se ressembler entre eux et non à d’autres sous types sur le génome entier. Sur cette base, il y aurait seulement neuf sous types au sein du groupe M, étant que le virus du prototype E et I dans l’enveloppe est des recombinants avec des fractions importantes du génome appartenant à d’autres sous types.

Conclusion

Le but de notre étude était d’évaluer les connaissances en matière des IST et du VIH/SIDA chez les femmes enceintes au centre de santé de référence de la commune I du district de Bamako. 302 femmes enceintes répondant à nos critères d’inclusion ont été recensées. Au terme de cette étude, nous avons trouvé une prévalence de 4,3% du VIH chez les femmes enceintes malgré leur connaissance moyenne sur le mode de transmission et les moyens de préventions du VIH /SIDA. La transmission verticale c’est à-dire de la mère à l’enfant n’est pas encore connue par certaines femmes. Cette situation par certaines femmes doit être prise en compte et corrigée car la transmission mère- enfant du VIH constitue le mode de transmission quasiexclusif des enfants infectés. L’information, l’éducation, la communication sur le VIH/SIDA doivent être une priorité de nos jours, car trente ans après la découverte de premier cas, le SIDA a cessé d’être uniquement un problème de santé publique pour devenir un véritable problème de société et surtout de développement.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela clepfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

I. INTRODUCTION
II. CADRE CONCEPTUEL
1. JUSTIFICATION DE L’ETUDE
2. QUESTION ET HYPOTHESES
3. OBJECTIFS
4. GENERALITES
III. DEMARCHE METHODOLOGIQUE
IV. RESULTATS
V. COMMENTAIRES ET DISCUSSION 
VI. CONCLUSION

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *