Amélioration de la potentialité des forêts en espèces de valeur

PFE & RAPPORT  ETUDE ECOLOGIQUE DE QUELQUES ESPECES DE VALEUR EN VUE D’UN PROCESSUS DE RESTAURATION DES ZONES DEGRADEES DU CORRIDOR FORESTIER DE MANOMPANA PDF

I-Introduction générale
CHAPITRE II- PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS  
1 – Problématique 
2 – Objectifs  
3 – Hypothèses de travail  
CHAPITRE III – MILIEU D’ETUDE 
1- Milieu physique 
1.1- Situation géographique et Cadre institutionnel
1.2- Climat  
1.3- Relief  
1.4- Hydrographie  
1.5- Pédologie  
2-Milieu biologique 
2.1- Flore et végétation 
2.2- Faune 
3-Milieu humain  
3.1- Composition ethnique 
3.2- Effectif de la population 
3.3- Services sociaux 
3.4-Activités économiques  
CHAPITRE IV- METHODOLOGIE  
1- Rappel des objectifs et critères de choix des espèces cibles  
2- Recherche bibliographique
3- Etude cartographique 
4- Enquête socio-économique 
5- Observations directes  
6- Inventaire floristique 
6.1- Stratification 
6.2- Unités d’échantillonnage 
6.3- Relevés de la végétation 
7-Traitement et analyse des données 
7.1- Cartographie  
7.2-Analyse des données socio-économiques et de l’observation  
7.3- Analyse sylvicole 
7.4- Analyse statistique des données 
7.5-Evaluation des menaces et du statut de l’espèce 
CHAPITRE V- RESULTATS ET INTERPRETATIONS 
1-Quelques notions clés  
2- Présentation des strates 
3- Justification des choix et présentation des espèces cibles  
4-Principales menaces et pressions 
4.1- Activités anthropiques  
4.2- Catastrophes naturelles 
5- Analyse sylvicole 
5. 1- Structure floristique
5.2- Structure horizontale  
5.3- Structure verticale
5.4- Analyse des régénérations naturelles
5.5-Tempérament des espèces cibles
6-Analyse statistique 
6.1-Influence du type de sol sur les espèces 
6.2-Influence de la distance sur les espèces cibles  
7-Distribution des espèces  
7.1- A l’échelle nationale  
7.2- A l’échelle locale 
8- Evaluation du statut des espèces cibles 
8.1- Abondance en individus matures 
8.2-Prédiction du futur déclin 
8.3- Evaluation du statut des espèces cibles  
CHAPITRE VI-DISCUSSIONS 
1- Sur la méthodologie  
1.1- Observation directe 
1.2- Inventaire floristique  
2- Sur les hypothèses de travail  
3- Sur les résultats  
3.1- Composition floristique 
3.2- Structure horizontale de l’habitat  
3.3- Structure horizontale des espèces cibles 
CHAPITRE VII- RECOMMANDATIONS  
1-Objectifs de la restauration  
2-Stratégies de restauration 
2.1- Réduction des pressions sur les espèces cibles
2.2- Amélioration de la potentialité des forêts en espèces de valeur 
2.3- Suivi écologique
Conclusion générale

PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS

Problématique

Bien que des efforts soient déployés pour maintenir et/ou rétablir la biodiversité, il se trouve que ces derniers sont répartis de façon inéquitable. En effet, la préoccupation de l’Etat s’avère être la satisfaction du besoin en bois d’énergie et cela via des campagnes de reboisement réalisés chaque année. Ce sont surtout des espèces exotiques à croissance rapide qui sont utilisées pour cette finalité et cela au détriment des essences autochtones qui sont tout aussi bien soumises à des pressions exponentielles et pourtant peu de compensations sont réalisées en leur faveur.

Par ailleurs, la complexité de la forêt naturelle et l’insuffisance de moyens financiers limitent souvent la réalisation d’un aménagement durable via la régénération naturelle au sein de cet écosystème. Cependant, l’Etat, par le biais du service forestier, est en quête de nouveaux systèmes sylvicoles pour conserver le couvert forestier restant et augmenter sa productivité malgré les contraintes écologiques et financiers. L’enrichissement s’est avéré être le plus efficace.

Quelques essais ont été entrepris dans le littoral Est de Madagascar, entre Antalaha et Mahanoro. (BROUARD, 1972 in RAJOELISON, 1997). Parmi ces essais, il y a :
 celui d’Ambila Lemaitso en 1924,
 ceux de Antetezana et d’Antalaha en 1930, et
 ceux de Mahanoro et Maroantsetra en 1939 .

L’espèce utilisée était Intsia bijuga (Hintsy) qui s’adapte bien aux conditions climatiques et édaphiques des zones d’expérimentation. D’autres essais avec de nouvelles espèces (Canarium madagascariensis (Ramy), Ravensara sp (Tavolo) ont été réalisés dans trois sites à partir de 1969. Il s’agit d’Analalava, d’Ambila Lemaitso et de Tampolo. En dépit des nombreux essais, les résultats obtenus se révèlent décevants. Les échecs sont attribués au retard des interventions sylvicoles dû à l’éloignement des sites d’essai et au manque de personnel pour le suivi et les entretiens. La non maîtrise des exigences en lumière de chaque espèce est également une des causes de l’échec. A partir de 1974, les expérimentations ont été mises en veilleuse.

Les essais sur les essences indigènes demeurent rares. Par conséquent, les connaissances servant de base de données sur l’écologie de ces dernières sont assez limitées. Cependant la réussite de l’activité de réhabilitation repose, en grande partie, sur la considération de l’écologie des espèces à utiliser. De ce fait, des études préliminaires sont indispensables avant tout travail de restauration.

Les études sont surtout axées sur la détermination des éléments pouvant favoriser ou entraver le développement d’une espèce donnée. Ainsi, pour le cas du corridor forestier de Manompana, quels peuvent être les facteurs qui influencent la dynamique écologique et la distribution des espèces du corridor forestier de Manompana avant de procéder à la restauration de ses zones dégradées ?

Objectifs

La finalité de l’étude est la restauration des zones dégradées et fragmentées. Elles peuvent être les zones restreintes où le corridor est interrompu ou les zones à risques de coupure. Pour ce faire des espèces sont ciblées et vont faire l’objet d’une étude écologique pour optimiser le résultat de la restauration.

Les objectifs spécifiques qui en découlent consistent respectivement à :
Connaître la potentialité de la forêt en espèces cibles.
Etudier la structure et la dynamique de chaque espèce.
Déterminer les menaces et pressions qui pèsent sur les espèces cibles.
Déterminer le statut des espèces cibles.
Proposer un plan simplifié de restauration des zones dégradées.

Hypothèses de travail

Les hypothèses avancées pour répondre à la problématique posée et pour atteindre les objectifs fixés sont :

Hypothèse 1 : « Le type de sol influence la distribution et la potentialité en ces espèces ciblées ». Le sol étant le principal support de ces espèces terrestres. De surcroît, les végétaux puisent les éléments qui leur sont utiles tant pour leur survie que pour leur croissance et reproduction dans le sol.

De la considération des différentes attributions du sol, sur les plantes, est avancée la première hypothèse.

Hypothèse 2 : « La distance entre la forêt et les villages influencent la potentialité en espèces de valeur ». La distance est un des facteurs qui différencient les trois villages étudiés donc elle est supposée être à l’origine d’une éventuelle différence entre l’abondance en ces espèces. De plus, en se référant aux expériences ultérieures en matière d’enrichissement, la distance entrave la conduite des opérations sylvicoles. Par conséquent, elle est un facteur à prendre en compte dans la restauration.

Cet ouvrage comporte plusieurs points visant à assurer l’atteinte des objectifs fixés et la résolution du problème de départ, ce sont successivement :
La présentation du milieu d’étude.
Le résumé de la méthodologie adoptée.
La présentation et l’interprétation des résultats obtenus.
Les discussions et les diverses recommandations avancées compte tenu de la situation qui prévaut dans la zone d’étude.

Télécharger le rapport pfe