Projet, rapport de stage, et mémoire de fin d’études Habitat et Développement local: Etude du processus de peuplement et d’occupation de l’espace dans les quartiers d’Andohatapenaka I, II et III en PDF
Apports historiques dans l’urbanisation d’Antananarivo
Des études menées dans plusieurs pays du Tiers Monde, en particulier dans les pays, Africains pour la plupart, qui ont connu une colonisation européenne dans la première moitié du XXème siècle, ont mis en évidence de l’existence d’une phase d’urbanisation précoloniale, d’un apport de l’influence coloniale, et enfin d’une forme post-coloniale de l’urbanisation. En règle générale, du fait du destin historique qu’elle a eu en commun avec plusieurs capitales de pays en développement durant l’époque coloniale, l’urbanisation de la ville d’Antananarivo adhère plus ou moins fidèlement à ce modèle de périodisation à l’échelle géopolitique. Cependant, les apports urbains précoloniaux présentent des particularités liées au caractère spécifique des conceptions de l’occupation de l’espace à Madagascar, et en particulier sur les hautes terres. Ainsi nous choisirons comme début chronologique de notre aperçu historique l’année 1810, début du règne du Roi Andrianampoinimerina, initiateur de nombreux projets d’aménagement de la plaine d’Antananarivo. Puis, en nous conformant au modèle précité, nous distinguerons les apports précoloniaux et ceux de la colonisation française en choisissant l’année 1895 comme seconde borne de périodisation. Enfin nous nous intéresserons aux actions de développement et d’aménagement urbain initiés après l’indépendance, jusqu’en 1972. Puis nous entrerons au début des années 1980, où les manifestations de misère extrême de la population et les difficultés économiques ont connu leur summum avec les inondations de 1982.
Le développement des villages collines
La région où se formera plus tard Ville d’Antananarivo (après extension progressive) est originellement constituée d’une plaine marécageuse hérissée d’un ensemble de collines et d’affleurements de terre et de roches. La colline s’est imposée comme le lieu privilégié d’implantation du village traditionnel des hautes terres, entouré de murs fortifiés (ou isolé par un précipice) et constitué de cases orientées suivant la tradition divinatoire et astrologique. Ainsi aménagé, le village colline ou vohitra présente des avantages stratégiques contre les éventuels assaillants et protège en même temps ses habitants contre les menaces palustres que représentent les zones humides situées en contrebas, qui trouvèrent leur utilité dans la culture de riz et d’ autres produits de consommation (cressonnières,…). C’est dans cette même tendance que le Roi Andrianjaka choisit, au XVIIème siècle de s’établir à Analamanga et c’est ainsi que s’est formé le village d’Antananarivo .
La Colonisation et ses projets d’urbanisme et de viabilisation
Les colonies européennes étaient le plus souvent caractérisées par la juxtaposition de quartiers indigènes et de quartiers européens destinés à accueillir confortablement les européens expatriés. Ces ressemblances ne sont pas surprenantes en elles-mêmes vu que l’aménagement des villes des colonies faisait l’objet d’orientations politiques émanant des mêmes métropoles. Cependant, les contraintes et les aléas rencontrés sur le terrain par les urbanistes coloniaux ont inévitablement donné naissance à des spécificités liées aux modalités précoloniales d’occupation de l’espace. Les projets de viabilisation et d’aménagement d’Antananarivo par les autorités coloniales n’ont pas échappé à cette règle. A travers la compréhension des orientations politiques de l’administration coloniale en terme d’urbanisme, puis par les projets et actions menées par cette dernière, examinons quels facteurs (et dans quelle mesure) apportés par l’époque coloniale sont intervenus dans l’occupation de la plaine.
L’urbanisme, nouveau défi politique des métropoles
De plus en plus évoquée et débattue dans des congrès internationaux comme celui de Londres en 1910 ou celui de Gand en 1913, la nécessité d’une intervention de l’Etat dans le développement des villes a progressivement suscité une admission et une adhérence au sein des instances décideuses . Ce qui s’est traduit en France par la promulgation en 1919 de la loi CORNUDET (du nom du député de Seine-et-Oise qui l’a proposé à l’Assemblée Nationale) orientée vers l’aménagement, l’embellissement et l’extension des ensembles urbains. Les retombées d’une telle réglementation s’est alors diffusée jusque dans les colonies et s’est concrétisée en 1917 par la création à Antananarivo d’un Bureau d’Urbanisme. Cette nouvelle tendance à planifier l’urbanisation va donner naissance au premier plan d’urbanisme de la Ville d’Antananarivo établi par l’architecte CASSAIGNE (Plan Géo CASSAIGNE).
Le discours politique tenu par l’administration coloniale comportait de nombreuses caractéristiques dont nous mentionnerons quatre pour leur influence sur le déroulement du processus d’urbanisation à l’époque coloniale: Premièrement, le discours colonial exprimait la perspective d’établir une ségrégation entre quartiers européens et quartiers indigènes. Cette politique s’est concrétisée avec un relatif succès dans les villes comme Nairobi et dans les capitales de certains pays de l’ancienne Afrique Occidentale Française (A.O.F) avec leurs Plateaux (quartiers résidentiels cossus destinés aux européens pendant la colonisation et occupés après les indépendances par les classes sociales favorisées). Antananarivo a connu un sort différent. Cette ségrégation coloniale s’est heurtée à de nombreuses embûches (saturation des collines du fait de la fidélité des tananariviens à l’habitat collinaire traditionnel, coûts d’aménagement très élevés pour les plaines…) qui ont limité l’ampleur des retombées de l’exécution de ces projets à quelques îlots résidentiels où cohabitent Européens et Malgaches aisés à l’exception de quelques cités jardins regroupant des fonctionnaires de l’administration (en général, la ségrégation, dans les quartiers, dont la formation s’est essentiellement appuyée sur des initiatives privées,
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie APPORTS ANTERIEURS DANS LE PROCESSUS D’URBANISATION DU QUARTIER D’ANDOHATAPENAKA |
Étudiant en université, dans une école supérieur ou d’ingénieur, et que vous cherchez des ressources pédagogiques entièrement gratuites, il est jamais trop tard pour commencer à apprendre et consulter une liste des projets proposées cette année, vous trouverez ici des centaines de rapports pfe spécialement conçu pour vous aider à rédiger votre rapport de stage, vous prouvez les télécharger librement en divers formats (DOC, RAR, PDF).. Tout ce que vous devez faire est de télécharger le pfe et ouvrir le fichier PDF ou DOC. Ce rapport complet, pour aider les autres étudiants dans leurs propres travaux, est classé dans la catégorie La Colonisation et ses projets d’urbanisme et de viabilisation où vous pouvez trouver aussi quelques autres mémoires de fin d’études similaires.
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
1 PARTIE – I : APPORTS ANTERIEURS DANS LE PROCESSUS D’URBANISATION DU QUARTIER D’ANDOHATAPENAKA
I.1- APPORTS HISTORIQUES DANS L’URBANISATION D’ANTANANARIVO
I.1.1 LES APPORTS PRECOLONIAUX
I.1.2 LA COLONISATION ET SES PROJETS D’URBANISME ET DE VIABILISATION
I.1.3 LA PERIODE POST-COLONIALE ET LES PROJETS DE LOGEMENTS SOCIAUX
I.2 – LA SITUATION AU DEBUT DES ANNEES 80 ET LES PROBLEMES SOCIO-ECONOMIQUES
II.2.1 UNE ECONOMIE MALGACHE EN CRISE
II.2.2 CONDITIONS DE VIE DIFFICILES A ANDOHATAPENAK
II.2.3 LES INONDATIONS DE 1982 ET LES ACTIONS INITIEES
PARTIE – II : ROLES ET ACTIONS DES ORGANISATIONS DE DEVELOPPEMENT LOCAL DANS L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE A ANDOHATAPENAKA
II.1- L’ARRIVEE DU PERE COUTURE ET LA FONDATION DU CONSEIL DE DEVELOPPEMENTD’ANDOHATAPENAKA
II.1.1 BREF RAPPEL HISTORIQUE
II.1.2 STRUCTURE DE L’ORGANISME
II.2 – LES APPORTS DES O.N.G. DE DEVELOPPEMENT LOCAL URBAIN A ANDOHATAPENAKA
II.2.1 JUSTIFICATION ET DISCUSSION DE L’ ADEQUATION DES ACTIONS DE CE TYPE D’ORGANISME POUR LES QUARTIERS DEFAVORISES
II.2.2 LIMITES
PARTIE – III : ENJEUX ET PERSPECTIVES DE LA SITUATION DE L’HABITAT A ANDOHATAPENAKA
III.1 CONTEXTE GENERAL DU SECTEUR DE L’HABITAT A ANTANANARIVO ENTRE 1960 ET 1972
III.1.1 LA DISTRIBUTION DU PARC IMMOBILIER PRIVE DANS LES QUARTIERS D’ANTANANARIVO, MODALITES D’OCCUPATION DE L’ESPACE EN 1968
III.1.2 DONNEES STATISTIQUES SUR LA CONSTRUCTION PRIVEE A ANTANANARIVO (1963-1967)
III.2 LE CAS DU QUARTIER D’ANDOHATAPENAKA
III.2.1 DESCRIPTION DU PARC IMMOBILIER EN 1968
III.2.2 LA PÉRIODE 1972 – 1975, DEBUT DE L’EXPLOSION DE LA CONSTRUCTION ILLICITE DANS LA PLAINE
III.3 SITUATION ACTUELLE DU QUARTIER D’ANDOHATAPENAKA
III.3.1 METHODOLOGIE DE RECUEIL D’INFORMATIONS
III.3.2 LE PARC IMMOBILIER PRIVE
III.3.3 ACCES A L’EAU ET L’ELECTRICITE, EVACUATION DES EAUX USEES
III.3.4 MAITRISE DE L’EAU, VULNERABILITE AUX INONDATIONS
III.4 PERSPECTIVES POUR L’HABITAT A ANDOHATAPENAKA
III.4.1 CONTRAINTES A LA PRODUCTION DE L’HABITAT
III.4.2 STRATEGIES INDIVIDUELLES ET COMMUNAUTAIRES
III.4.3 LA PROMOTION IMMOBILIERE ET L’IMPLANTATION D’ENTREPRISES
CONCLUSION
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
ANNEXES
Télécharger le rapport complet![]()
