La misère des ouvriers noirs

Projet, rapport de stage, et mémoire de fin d’études LA REVOLTE OUVRIERE DANS LES BOUTS DES BOIS DE DIEU SEMBENE OUSMANE en PDF

LA MISERE DES OUVRIERS NOIRS

La famine

D’une manière générale, la révolte peut causer plusieurs problèmes à la société. Nous allons chercher dans Les Bouts de bois de Dieu l’un de ces problèmes de la vie humaine causés par la révolte ouvrière en octobre 1947 au Nord de l’Afrique, plus précisément au Sénégal et au Soudan. Cette révolte a plusieurs retombées sur les citoyens et sur la classe ouvrière. Ces problèmes sont évoqués sous forme de plusieurs thèmes dont la famine. Celle-ci est l’une des difficultés les plus marquantes et effrayantes qui détruisent la vie ouvrière. C’est pourquoi, le Directeur de la Régie de Dakar-Niger, Monsieur Dejean déclare : « Nous avons un bon allié, c’est la faim ! J’attends mes collaborateurs que j’ai envoyés aux nouvelles, nous allons dresser un plan. » . En analysant ce propos du Directeur de la Régie, on peut dire que la famine devient une arme dangereuse entre les mains de la classe patronale. Elle est une stratégie très efficace. Elle est un allié des colons.

De manière moins ponctuelle, la faim dans Les Bouts de bois de Dieu exprime aussi l’évolution des rapports entre les deux forces antagonistes dans la lutte qui les oppose. Le fait que l’administration coloniale interdise à Hadramé, le commerçant, de vendre ou de faire crédit aux familles des grévistes montre qu’elle est assurée que la grève ne peut se poursuivre dans une situation de famine.

Ainsi, Hadramé en tant que collaborateur des colons, accepte tous leurs conseils et leurs interdictions. Il déclare : « Je ne peux même plus vous faire crédit, on l’interdit sous peine de ne plus avoir de marchandises, on veut même me fermer le n’gounou (…) dites à vos hommes de prendre le 3 Sembene Ousmane, Les Bouts de bois de Dieu, Contemporain, 1960, P.59. 12 travail (…) vous allez crever de faim, cette grève c’est la guerre des œufs contre les cailloux » .

L’injustice

Soumise au joug de la colonisation et confrontée, du fait de son contact involontaire avec l’occident, à des problèmes culturels sans précédent qui mettaient en péril sa propre identité, l’Afrique a connu, voilà plus d’un siècle, un bouleversement radical au niveau de ses structures politiques, sociales et économiques. Ces évolutions souvent brutales n’ont pas toujours laissé le temps aux individus de s’adapter ou de faire face à cette situation d’injustice. La colonisation a entrainé de sévères perturbations dans l’ensemble de la communauté africaine.

Dans cette optique, un fait est retenu par les premiers écrivains africains, surtout à travers les premières revues tenues par des Noirs comme, La revue du monde noir, Légitime Défense, ou encore par les étudiants antillais, africains et malgaches dans L’étudiant noir. Il s’agit de la négation de l’injustice, de l’assimilation et de l’acculturation. Sembene, en tant qu’écrivain noir, marxiste et révolutionnaire de la période coloniale, dénonce l’injustice coloniale à travers ses œuvres telle que Ô Pays, mon beau peuple (1957), et Les Bouts de bois de Dieu (1960). Il met en exergue la thématique de l’injustice, de la revendication culturelle et de l’affirmation de l’homme noir, face au mépris et à la hargne du colonisateur.

Aliénation

La problématique du pouvoir et de son mauvais usage est en quelque sorte consubstantielle à la littérature africaine, puisque née du fait colonial, et, dans une large mesure, en réaction contre le fait colonial. La production littéraire moderne n’a jamais cessé, depuis lors, de manifester à l’égard des pouvoirs quels qu’ils soient une sensibilité particulièrement aiguë.

Les romanciers de la première génération, Mongo Béti, Ferdinand Oyono, Sembene Ousmane, Bernard Dadié…, bientôt rejoints par les essayistes Aimé Césaire, dans son Discours sur le colonialisme, Frantz Fanon, dans Les Damnés de la terre, avaient évoqué dans leurs œuvres le thème de l’aliénation de l’individu. Les réalités du pouvoir colonial matérialisées par l’aliénation étaient si patentes que les écrivains africains ont repris le flambeau de la contestation. Force est de constater que cette contestation est la conséquence de la misère, de la violence, de la délation, de la corruption et de l’aliénation qui sont les maux  quotidiens de la vie des Noirs.

Le salaire de l’ouvrier noir

La décennie 60 en Afrique est une période importante de la littérature, dite littérature coloniale. Durant cette même période, on assiste à l’aggravation de la misère de l‘ouvrier noir. Cette misère a entraîné des perturbations sociopolitiques, causées par plusieurs révoltes ouvrières. Ces dernières n’avaient pas d’autres objectifs que la réclamation des droits du travail tels que les salaires, les retraites, les allocations familiales :

« LES BALLES NAZIES N’ONT PAS DE DIFFERENCE », « NOUS VOULONS LES ALLOCATIONS FAMILIALES.» Les hommes suivaient, conduits par leurs délégués. » Eux aussi avaient des pancartes : « A TRAVAIL EGAL, SALAIRE EGAL», « RETRAITE POUR NOS VIEUX JOURS», « NOUS VOULONS DES LOGEMENTS.» Dans cet extrait, on constate que Sembene veut montrer la différence entre l’ouvrier noir et l’ouvrier blanc. Cette différence est matérialisée par l’inadéquation de leur travail et de leur salaire. Ainsi, on a remarqué que le verbe « vouloir » employé ici justifie le souhait, et la réclamation de l’égalité de la part de l’ouvrier noir.

La mauvaise rémunération de l’ouvrier noir dans Les Bouts de bois de Dieu est l’une des causes premières qui a entraîné sa prise de conscience. On peut dire que les salaires font partie des points de réclamation et de revendication des ouvriers, qui les poussent à se révolter contre l’administration coloniale. La prise de conscience des cheminots est provoquée par plusieurs aspects négatifs de leur vie. Mais, le plus emblématique est l’insuffisance de salaire. Cela se voit lorsque Tiémoko, ouvrier gréviste, chef des commandos dit :

« C’est nous qui faisons le boulot, rugit-il, et c’est le même que celui des Blancs. Alors, pourquoi ont-ils le droit de gagner plus ? Parce qu’ils sont des Blancs ? Et quand ils sont malades, pourquoi sont-ils soignés et pourquoi nous et nos familles avons-nous le droit de crever ? Parce que nous sommes des Noirs ? En quoi un enfant blanc est-il supérieur à un enfant noir ? En quoi un ouvrier blanc est-il supérieur à un ouvrier noir ? On nous dit que nous avons les mêmes droits, mais ce sont des mensonges, rien que des mensonges ! (…), il ne sert à rien de contempler nos feuilles de paie et de dire que nos salaires sont insuffisants. Si nous voulons vivre décemment, il faut lutter. » .

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Table des matières

SOURCE DE LA REVOLTE
CHAPITRE I : LA  MISERE DES OUVRIERS NOIRS
 I.1.  La famine
I.2 L’injustice
I.3. Aliénation
CHAPITRE II : LA PRISE DE CONSCIENCE
 II.1. Le salaire de l’ouvrier noir
II.2. La corruption durant la colonisation 
II.3. La mort
CONCLUSION
MANIFESTATIONS DE LA REVOLTE
CHAPITRE I : CONFLITS IDEOLOGIQUES
I.1. Religion  et laïcité
I.2. Ancienne  et nouvelle génération
I.3. Phallocratie et féminisme
CHAPITRE II : LA QUETE DE LA LIBERTE 
 II.1 Les lieux de la quête
II.2. Les personnages en quête de liberté
– Le héros principal
– Penda
– Mame Sofi, Ramatoulay
CONCLUSION
CONSEQUENCE DE LA REVOLTE
CHAPITRE I : L’AFFIRMATION DE L’IDENTITE
I.1. Etre ouvrier
I.2.Etre femme
CHAPITRE II : CHANGEMENT DE COMPORTEMENT
II.1. Attitude face à la langue étrangère
III.1. L’espoir ouvrier
III.2. La solidarité
CONCLUSION
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE

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