A l’aire de la nouvelle économie caractérisée par un marché globalisé et complexe, l’entreprise qui est considérée comme une structure économique et sociale regroupe des moyens matériels, immatériels et financiers qui sont combinés d’une manière organisée pour fournir des biens et services des clients, opère dans un environnement à forte intensité concurrentielle et accrue, de croissance économique et dans un monde évolutif et incertain.
L’entreprise, qu’elle soit publique ou privé est soumise à plusieurs contraintes qui sont entre autre la contrainte de performance, de rentabilité et de réponse aux besoins des utilisateurs, et a plusieurs risque qui peuvent parvenir de son environnement d’une part, et de la complexité de son pilotage d’autre part, or nous savons que la pérennité des entreprises dépond de leur capacité a mobiliser des ressources et leur utilisation dans des activités de création de valeurs.
Généralités sur le contrôle de gestion
À la recherche d’un outil qui permet d’assurer une performance économique d’une entreprise, et une meilleure réalisation des objectifs dans un environnement qui se caractérise par une incertitude et une concurrence intense. Nous voyons l’apparition ou l’émergence de la notion du contrôle de gestion. Le terme « contrôle de gestion » désigne un processus qui vise à garantir que les décisions stratégiques des dirigeants sont appliquées avec cohérence à tous les niveaux de l’entreprise par les personnels responsables.
Aspects théoriques du contrôle de gestion
Pour cerner la portée du contrôle de gestion, il faut d’abord mettre l’accent sur son origine, et en suit ses définitions et ses déférents principes.
L’évolution historique de contrôle de gestion
L’apparition et la conception du contrôle de gestion ont connu une longue évolution au cours du temps. Elle s’explique par le changement des conditions générales de la gestion et par les modifications importantes de l’environnement et des normes culturelles et sociales. De toute façon, la turbulence de l’environnement politique, économique et social a accru considérablement les différents niveaux d’incertitude en matière de gestion. Réduire l’incertitude constitue l’un des points forts du contrôle de gestion en mettant l’accent sur les problèmes d’information et de communication et aussi en cherchant au mieux du possible d’atteindre les objectifs nécessaires pour l’entreprise.
Même si certains auteurs tels que, Lionel COLLIN et Gérard VALLIN, BURLAUD et ses collaborateurs, ALAZARD Claude avait essayé de parler sur le contrôle de gestion ; personne d’entre eux n’avait pas précisé une date du début du contrôle de gestion. Il est le résultat d’une longue évolution des idées des chercheurs en cette discipline. Ils affirment que cette discipline remonte de l’antiquité. Ils précisent bien que la notion du contrôle de gestion est aussi ancienne que celle de la comptabilité. Les recherches menées à ce propos montrent que les traces de la comptabilité et du contrôle de gestion existent déjà vers 3200ans avant Jésus Christ chez les Sumériennes en Mésopotamie, pour faciliter la gestion des terres et des troupeaux et pour contrôler les réalisations économiques.
Dans la suite avec le développement des produits et services dans la conjoncture en croissance, les gestionnaires ont cherché dans le contrôle de gestion une aide aux décisions ainsi que des pistes pour contrôler les actions dans la structure. Ainsi depuis le milieu de 19e siècle, le contrôle de gestion a été conçu dans le cadre d’une gestion taylorienne, fondée sur quatre principes :
•Stabilité dans le temps ;
• Informations parfaites des organisations ;
•Recherche d’une minimisation des coûts totaux ;
•Coûts de production dominant dans le coût total.
Alors que la reconnaissance du contrôle de gestion comme fonction managériale date du début des années 1960 avec les travaux R N.Anthony qui défini le contrôle de gestion comme «le processus par lequel les dirigeants s’assurant que les ressources son obtenues et utilisées avec efficacité (par rapport aux objectifs), efficience (par rapport aux moyens employés) pour réaliser les objectifs de l’organisation » .
La période des années 60 jusqu’aux années 70 est une période de forte évolution des outils techniques de cette discipline avec le déploiement des outils classiques du contrôle de gestion.
La période des années 1990 était la crise du modèle classique du contrôle de gestion qui repose sur l’hypothèse d’une information parfaite et sur la prédominance des coûts directs et qui semble inadapté à la densification des entreprises et à la tertiarisation de l’économie. Les coûts indirects et les déploiements des méthodes dites ABC « activity based costing » reposant sur un découpage par activité, semble constituer une alternative aux méthodes de comptabilité analytique classique. Le concept du contrôle de gestion à connu une évolution progressive, pour être dans un stade de pilotage et de mesure de performance, ainsi la mise en place des outils et procédures qui varient selon les entreprises.
La notion de contrôle de gestion
Il existe de nombreuses définitions du contrôle de gestion. Chacune développe un aspect particulier de cette discipline en constante évolution. Le contrôle de gestion est actuellement envisagé comme une fonction indispensable au pilotage de la performance. En 1965 l’auteur américain R.N Anthony définit le contrôle de gestion comme « le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité (par rapport aux objectifs), efficience (par rapport aux moyens employés) pour réaliser les objectifs de l’organisation ».
H. Bouquin a défini le contrôle de gestion comme « les dispositifs et processus qui garantissent la cohérence entre la stratégie et les actions concrètes et quotidiennes » . Selon l’auteur les managers qui sont chargés de définir la stratégie ont besoins de dispositifs et processus pour s’assurer que l’action quotidienne des individus est cohérente avec la stratégie. Donc le contrôle de gestion est un régulateur des comportements.
M. Gervais propose la définition suivante en ajoutant la notion de « pertinence », le contrôle de gestion est «le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisé avec efficience, efficacité et pertinence conformément aux objectifs de l’organisation et que les actions en cours vont bien dans le sens de la stratégie définie » .
Les objectifs de contrôle de gestion
Les objectifs du contrôle de gestion sont identiques pour toutes les entreprises, quels que soient leurs secteurs d’activité et leurs dimensions qui sont la coordination, l’aide, le suivi, le contrôle et la mise en œuvre de la stratégie de l’organisation. La notion d’objectif ne peut répondre aux besoins de la direction que si elle met en relation deux autres éléments essentiels qui sont les moyens et les résultats. Dans cette approche, un responsable est défini par un champ d’action dans lequel son activité consiste à mettre en relation ces trois critères essentiels :
• Les objectifs à atteindre ;
• Les ressources mises en place ;
• Les résultats obtenus.
Le processus du contrôle de gestion
Le processus du contrôle de gestion correspond aux phases traditionnelles du management :
1). phase de prévision : cette phase est dépendante de la stratégie définie par l’entreprise. La direction prévoit les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par la stratégie dans la limite d’un horizon temporel. Les résultats attendus par la direction constituent un modèle de représentation des objectifs à court terme ;
2). phase d’exécution : cette phase se déroule à l’échelon des entités de l’entreprise. Les responsables des entités mettent en œuvre les moyens qui leur sont alloués. Ils disposent d’un système d’information qui mesure le résultat de leur action. Ce système de mesure doit être compris et accepté par les responsables d’entités. Il doit uniquement mesurer les actions qui leur ont été déléguées ;
3). phase d’évaluation : cette phase consiste à confronter les résultats obtenus par les entités aux résultats souhaités par la direction afin d’évaluer leur performance. Cette étape de contrôle met en évidence des écarts et en détermine les causes. Elle doit conduire les responsables à prendre des mesures correctives. Le processus est plus réactif lorsque cette étape de contrôle est réalisée régulièrement au niveau des entités ;
4). phase d’apprentissage : cette phase permet, grâce à l’analyse des écarts, de faire progresser l’ensemble du système de prévision par apprentissage. Des facteurs de compétitivité peuvent être découverts ainsi que d’éventuelles faiblesses. Une base de données est constituée pour être utilisée en vue des futures prévisions.
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Table des matières
Introduction Générale
Chapitre 01 : Généralité sur le contrôle de gestion
Section 01 : aspects théoriques du contrôle de gestion
Section 02 : le contrôle de gestion dans l’organisation
Sction03 : les outils de contrôle de gestion
Chapitre 02 : Le contrôle budgétaire et l’analyse de la performance
Section 01 : notion sur la gestion budgétaire
Section 02 : le contrôle budgétaire
Section 03 : l’analyse et l’évaluation de la performance
Chapitre 03 : la gestion budgétaire au sein de l’entreprise « GENERAL EMBALLAGE»
SECTION 01 : présentation de l’organisme d’accueil et le service contrôle de gestion de « GENERAL EMBALAGE »
Section 02 : le service du contrôle de gestion au sain « Général Emballage »
Section 03 : la gestion budgétaire au sein de l’entreprise général emballage
Conclusion Générale
