L’entreprise est une organisation, qui doit assurer une bonne performance. Le pilotage de ce dernier est devenu complexe dans un environnement de plus en plus incertain, et concurrentiel, de ce fait toute entreprise doit être soucieuse de son évolution en interne et externe, afin de préserver sa pérennité face à une concurrence accrue, et pour cela elle doit appliquer plusieurs méthodes, telles que l’analyse et la gestion de trésorerie, qu’elle a pour objet, d’assurer sa continuité et son efficacité.
La gestion de trésorerie est en effet un domaine des sciences de gestion qui est parmi les plus techniques. Un trésorier d’entreprise ne saurait ignorer les nouveaux instruments financiers qui lui permettront d’optimiser ses décisions de placement ou de financement.
L’analyse de la trésorerie, c’est un ensemble des décisions et des activités qui assure la régulation des flux financier de l’entreprise. Elle se distingue de la politique financière selon le choix qu’elle relève portant sur les structures financières .
Notion générale sur la trésorerie
L’argent est l’élément vital de n’importe qu’elle entreprise, bien le gérer est l’une des tâches les plus importantes pour assurer la survie et la prospérité de toute entreprise. La trésorerie, C’est le gilet de sauvetage des entreprises (au début, pendant et lors des phases de difficultés) .
La trésorerie
Selon FORGET « La trésorerie est la traduction financière de l’intégralité des actes de l’entreprise, qu’il s’agisse du cycle d’exploitation, du cycle d’investissement ou des opérations hors exploitation ». « La trésorerie d’une entreprise à une date déterminée, est la différence à cette date entre les ressources mises en œuvre pour financer son activité et les besoins entraines par cette activité ». « La trésorerie d’une entreprise à un instant donné est égale à la différence entre ses emplois de trésorerie (placements financiers et disponibilités) et son endettement bancaire et financier à court terme. Il s’agit donc du cash ou liquidité dont elle dispose quoiqu’il arrive (même si sa banque décidait de cesser ses prêts à court terme) et quasi immédiatement (le temps seulement de débloquer ses placements à court terme). Enfin, par construction, la trésorerie est égale à la différence entre le fonds de roulement fonctionnel (FRF) de l’entreprise et son besoin en fonds de roulement (BFR) ».
Les objectifs de la trésorerie
La trésorerie regroupe le total des sommes disponibles dans une organisation. Elle permet de gérer les liquidités et de s’assurer d’avoir toujours suffisamment d’argent disponible. Donc la trésorerie doit :
– Atteindre l’objectif de liquidité (Permettre à l’entreprise de faire face, au jour le jour, à ses engagements) ;
– Gérer les risques liés aux taux de change ;
– Se rapprocher au maximum de la trésorerie zéro.
Une entreprise est liquide lorsqu’elle peut assumer le passif exigible avec l’actif mobilisable. Le risque d’illiquidité et le risque de ne pas faire face à ses engagements à leur échéance. L’exigibilité qui est l’aptitude de l’entreprise à rembourser rapidement ses dettes envers son partenaire . La solvabilité compare le montant de l’endettement avec la valeur des actifs de l’entreprise. Le risque d’insolvabilité est celui correspondant à la situation d’une entreprise dont l’évaluation de l’ensemble des éléments constituant le portefeuille d’actif est inférieure aux dettes.
La gestion de la trésorerie
La gestion de la trésorerie est un ensemble de procédures et de règles mises en place pour suivre, contrôler, optimiser les mouvements des entrées et des sorties de fonds en vue de maintenir un équilibre entre les recettes et les dépenses. Elle permet à une entreprise de prévoir et de gérer les flux, d’anticiper et de prévenir les risques financiers. La gestion de trésorerie s’adapte donc aux spécificités de chaque entreprise. D’une manière générale, elle doit être active, en réduisant le plus possible les charges financières et en optimisant la rémunération des excédents. Elle intègre aussi la réduction des coûts des services bancaires. « A l’instar de nombre de dilemmes classiques en gestion, la gestion de la trésorerie est un arbitrage constant entre La sécurité et l’efficacité; La liquidité et la rentabilité ; La solvabilité et le risque » .
L’objectif de la gestion de trésorerie est de parvenir à une trésorerie proche de zéro afin d’éviter les excédents inemployé et les découverts bancaires couteaux en agios. Cela avant d’atteindre ce point d’équilibre.
Le rôle et la mission du trésorier
Le trésorier est le garant de la liquidité quotidienne de l’entreprise. Il gère, anticipe et sécurise les flux de trésorerie en veillant à assurer la couverture des besoins financiers.
Le rôle du trésorier
Le trésorier est chargé de prévoir et de gérer les flux et les risques, d’organiser les relations avec les banques pour réduire les couts, d’optimiser les financements et les placements, de garantir la liquidité et la solvabilité de son entreprise, en liaison avec les autres services de la société. Il doit aussi prendre en compte les nouvelles normes comptables qui se mettent en place et ont un impact sur certains éléments de la gestion de trésorerie, en particulier en matière de gestion des risques . Pour bien détailler le rôle du trésorier on peut expliquer quelques points essentiels comme suite :
La prévision et la gestion des flux et des risques :
Les flux et les risques représentent à la fois la matière et la préoccupation majeure du trésorier. Les sources d’informations du trésorier sont nombreuses et incluent tous les services de l’entreprise, dans la mesure ou des décisions stratégiques ou de gestion courante génèrent des flux financiers. Le trésorier appartient donc, en fonction des objectifs fixés, de prévoir l’ensemble des flux générés par les décisions financières et d’investissement.
Le trésorier doit avoir la connaissance pour en respecter les dates et en choisir les supports. Il lui faut collecter très précisément ces informations auprès de la direction financière avant de préparer son budget de trésorerie annuel. Le trésorier doit pouvoir disposer des informations fiables en temps réel, contrainte que doivent respecter tous ses associés. Chacun d’eux doit être informé de l’incidence d’un transfert d’information erronée ou tardive en direction du service trésorerie. La réception d’un chèque d’un grand montant doit être indiquée au trésorier. Il doit calculer l’incidence financière d’une erreur ou d’un retard de transmission d’information et de la communiquer à ces interlocuteur.
Le quotidien du trésorier :
La journée du trésorier commence par l’analyse des informations reçues des banques après traitement de nuit des opérations, il peut ainsi contrôler les soldes bancaires, les effets remis à l’escompte, l’état des financements et des placements en les comparants à ceux déterminé en interne.
Après ce premier travail de contrôle, le trésorier reçoit, ou collecte selon l’organisation du système d’information de la société, les données relatives aux opérations nouvelles et aux flux qu’elles génèrent, il procède ensuite au positionnement de ces flux selon les critères, permettant d’optimiser la gestion des flux et de la trésorerie.
Après enregistrement de l’ensemble des opérations nouvelles du jour, le trésorier consulte les soldes prévisionnels calculer par le logiciel, le trésorier peut alors comparer les soldes des différents comptes bancaires, optimiser la situation de trésorerie globale en ordonnant des virements ou en mettant en place des financements ou des placements. Son travail quotidien n’est pas pour autant terminer : être trésorier n’est pas une activité à temps partiel, sauf dans de petites entreprises ou le poste englobe différentes tâches d’ordre administratif, comptable et financier.
Le trésorier consacre en effet une part variable de son temps à la gestion des relations avec des partenaires externes à la société : les banques, les clients et fournisseurs si nécessaire, il est amené à préparer des comptes rendus de situation ou d’activité à périodicité variable selon les interlocuteurs. Le trésorier ne craint donc pas le désœuvrement et doit constamment exercer son talent dans un environnement évolutif qu’il doit maitriser.
Les missions du trésorier
Le trésorier d’une organisation (entreprise, association ou institution) est responsable de la constante liquidité de cette organisation, fonction qui peut être complétée par la gestion des relations avec les banques, ainsi que la gestion des placements et financements, voire des opérations de couverture de risques. Il fait son possible pour :
Assurer la liquidité de l’entreprise
C’est-à-dire son aptitude à faire face aux échéances ; le trésorier doit tout mettre en œuvre pour que l’entreprise ait à chaque instant les ressources suffisantes pour remplir ses engagements financiers : les paiements des salaires, le respect des échéances fournisseurs, celles vis-à-vis de l’Etat, les organismes sociaux, les banques.
Réduire le coût des services bancaires
C’est-à-dire minimiser le montant des frais financiers à court terme, le trésorier ne peut intervenir dans les frais financiers attachés aux emprunts à moyen et long terme résultant des programmes d’investissement pris par l’entreprise. Mais, par contre, il peut intervenir dans la minimisation des frais financiers à court terme (découvert, escompte commercial…..) par la connaissance du fonctionnement des comptes bancaires.
Optimiser les placements
Lorsque la trésorerie est excédentaire, il convient de la placer en tenant compte des intérêts et de la plus-value (ou moins-value) obtenue .
Gérer les risques financiers à court terme
Il s’agit du risque de change et du risque de taux. L’objectif est d’éviter les pertes de change.
Relations avec les organismes financières
Il contrôle des écritures ainsi que le coût de la relation bancaire. L’objectif est à terme de mener les négociations avec les organismes financières. Pour mener à bien cesses missions le trésorier doit être organisateur, technicien, anticipateur et communicateur .
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre 1 : La gestion de la trésorerie
Introduction
Section 1 : Notions générales sur la trésorerie
1.1. La trésorerie
1.2. Les objectifs de la trésorerie
1.3. La gestion de la trésorerie
1.4. Le rôle et la mission du trésorier
1.4.1. Le rôle du trésorier
1.4.1.1. La prévision et la gestion des flux et des risques
1.4.1.2. Le quotidien du trésorier
1.4.2. La mission du trésorier
1.4.2.1. Assurer la liquidité de l’entreprise
1.4.2.2. Réduire le coût des services bancaires
1.4.2.3. Optimiser les placements
1.4.2.4. Gérer les risques financiers à court terme
1.4.2.5. Relations avec les organismes financières
1.5. Les sources de financements de la trésorerie
1.5.1. Le financement interne
1.5.2. Le financement externe
Section 2 : Origines des problèmes de trésorerie et les principales causes de la dégradation
2.1 Origines des problèmes de la trésorerie
2.1.1 Problèmes structurales de la trésorerie
2.1.2 Problèmes conjoncturels de trésorerie
2.1.3. Problème d’ordre organisationnel
2.2 Les principales causes de la dégradation
2.2.1 Le surcroit de l’activité
2.2.2 Le mauvais choix de financement
2.2.3 La mauvaise gestion du BFR
2.2.4 La baisse de l’activité
2.3 Les risques de la gestion de trésorerie
2.3.1 Le risque de crédit
2.3.2 Le risque de change
2.3.3 Le risque de taux d’intérêt
2.3.4 Le risque de défaillance des clients
Section 3 : La gestion prévisionnelle et quotidienne de la trésorerie
3.1. Les enjeux de la gestion de trésorerie
3.1.1. L’optimisation du niveau d’encaisse et la réduction des frais financiers
3.1.2. L’arbitrage entre cout de détention d’encaisse et frais financières
3.1.3 Trois erreurs à éviter en gestion de trésorerie
3.1.3.1. L’erreur d’équilibrage ou de contre –phase
3.1.3.2. L’erreur de sur –mobilisation
3.1.3.3 L’erreur de sous-mobilisation
3.2. Prévision de la trésorerie au jour le jour
3.2.1. Principe
3.2.2. Prévision de la TR au jour le jour : (en date de valeur)
3.2.2.1. Les dates de valeur
3.2.2.2. Les jours calendaires (JC) et les jours ouvrés(JO)
3.2.2.3. L’heure de caisse
3.3. Outils d’aide à la gestion de trésorerie
3.3.1. Le bon de décaissement provisoire
3.3.2. Le carnet des entrées de caisse
3.3.3. L’état hebdomadaire des recettes
3.3.4. Le registre des clients
3.3.5. Le registre des fournisseurs
Conclusion du chapitre
Chapitre II : La trésorerie dans l’analyse financière
Introduction
Section 1 : Analyse de la trésorerie par le bilan fonctionnel
1.1. Notion du bilan fonctionnel
1.2. Structure du bilan fonctionnel
1.3. L’utilité du bilan fonctionnel
1.4. Détermination de la trésorerie
1.4.1. Par le bas du bilan
1.4.2. Par le haut du bilan
1.4.2.1. Le Fonds Roulement Net Global (FRNG)
1.4.2.2. Le Besoin de Fond Roulement BFR
1.5. Les ratios liés à la trésorerie
1.5.1. Définition d’un ratio
1.5.2. L’objectif d’une analyse par les ratios
Section 02 : Analyse par les flux de la trésorerie
2.1. Le tableau pluriannuel des flux financiers
2.1.1. L’excédent de trésorerie d’exploitation
2.1.2. La structure du tableau pluriannuel des flux financiers
2.1.3. Les soldes des flux financiers dans le tableau pluriannuel
2.2. Le tableau de financement
2.2.1. Définition
2.2.2. Structure simplifiée du tableau de financement
2.3. Tableau des flux de trésorerie (TFT)
2.3.1. Définition
2.3.2. Les composants du TFT
2.3.3. Les principales étapes de construction du TFT
2.3.4. La structure du tableau des flux de trésorerie
2.3.5. Interprétation du tableau
Section 03 : Les méthodes des prévisions dans la gestion de trésorerie
3.1. Le plan de financement
3.1.1. Définition
3.1.2. Objectif du plan de financement
3.1.3. La structure du plan de financement
3.2. Le budget de trésorerie
3.2.1. Définition
3.2.2. L’utilité de budget de trésorerie
3.2.3. Elaboration du budget de trésorerie
3.2.4. La structure du budget de trésorerie
3.2.5. Interprétation du budget de trésorerie
Conclusion du chapitre
Conclusion générale
Bibliographie
Liste des tableaux
Liste des figures
Résumé
