Depuis plus d’une vingtaine d’années, la gestion de la ressource humaine est devenue un axe de gestion fondamentale pour les grandes entreprises, ces dernières engagent des grandes actions pour attirer les meilleures compétences et multiplient les investissements et les innovations pour faire de capital humain, et au cœur de toute stratégie et croissance. On trouve que la communication et l’une des pratiques de la gestion des ressources humaines qui consiste à valoriser le capital humain et qui permette d’avoir une créativité ouverte et une innovation participative de toute des acteurs, afin d’améliorer la communication interne d’une entreprise.
L’histoire de la communication est aussi ancienne que celle de l’humanité. Depuis l’antiquité, l’homme a eu besoin de communiquer. Pour cela, il met au point ; des codes, des alphabets, des langages, des paroles, des gestes, des signaux de fumée, des documents écrit tout était bon pour véhiculer le message.
Les premiers pas de la communication interne apparaissent avec l’avènement de l’ère industrielle et le besoin des directions de certaines entreprises de transmettre des consignes et des informations à leurs salariés ; elle s’est ainsi progressivement imposée comme une discipline managériale, au même titre que la gestion des ressources humaines.
Généralité sur la communication
Historique et développement de la communication
Au XXéme siècle, la notion de communication apparait dans le domaine de la science. Non pas dans les sciences dites «molles » comme les sciences humaines ou sociales, mais biens dans la science formelle, et dure.
Dans le Grand Robert de 1970, aux définitions usuelles de la communication (action de communiquer quelque chose à quelqu’un, la chose que l’on communique), est ajouté. «Science .Toute relation dynamique qui intervient dans un fonctionnement théorie des communications et de la régulation, voir cybernétique, information et communication.» .
Définition de la communication
Au sens originel, le terme communication signifie « participer à », et se rapproche du latin « communicare » : mettre en commun, être en relation. La notion de « communion » est celle qu’on retrouve dans la langue française, au XIVéme siècle. On le voit, dans la communication avec les autres, ce rapport de la relation est essentiel : on est ensemble, et souvent, peu importe ce qu’on dit, ce qu’on communique : c’est avant tout d’être ensemble.
Selon WESTPHALEN Marie-Hélène « La Communication et le processus d’écoute et démissions de messages et de signes à destination de public particuliers, visant l’amélioration de l’image de l’entreprise, le renforcement de ses relations, la promotion de ces produits ou services ainsi que la défense de ses intérêts. » .
Selon BOUHAFS Abdelkrim « Communiquer au sens strict de mot veut dire: Transmettre un message, mais s’est surtout mettre en commun (comme un) à l’aide d’un processus à double sens, dont n’est pas exclue l’équivoque, une information. La communication et avant tout une perception, elle implique la transmission d’information destinées à renseigner ou à influencer une personne ou un groupe récepteur. » .
Selon DEMONT-LUGOL Liliane « Dans un sens général: C’est la transmission de message entre émetteurs et récepteurs; dans le sens plus précis: C’est l’ensemble des actions visant à transmettre des messages à différents publique (cible) dans le but de modifier leur niveaux de connaissance, leur attitudes ou leurs comportements. » .
D’après ces définitions de nos concluons que la communication signifie pour ces auteurs la transmission d’information d’un émetteur à un récepteur au niveau de différents échelons hiérarchiques grâce à des moyens qui dépendent de contexte dans lequel s’inscrit l’organisation afin de faire adhérer le personnel et maintenir des bonnes relations dans la structure de l’entreprise.
Les éléments de la communication
L’émetteur ou destinateur : Émet le message « oralement ou par écrit », il peut s’agir d’un individu ou d’un groupe « firme, entreprise, système »
le récepteur ou destinataire : le récepteur reçoit le message, ce peut être un individu, un groupe, une machine…
le message : objet de la communication contenu des informations transmises
le canal de communication : Voie de circulation des messages : moyen technique auxquels le destinateur a recours pour assurer l’acheminement de son message vers le destinataire.
le code : Ensemble des signes et des règles de combinaison de ces signes, constructions d’unités significatives, le destinataire identifie à ce système de signes (décodages) si son répertoire est commun avec celui de l’émetteur.
Les courants fondateurs des théories de la communication
Commençons par un retour en sources… l’élaboration de la premier théorie de la communication remonte aux débuts des années 1940, à la même période que la théorie de l’information. Elle vise à formaliser le transfert d’information en conceptualisant la communication. La théorie de la communication a également pour but de modéliser la relation homme-machine établie entre les ordinateurs naissants et leurs utilisateurs.
Il existe différents modèles de la communication on cite :
La théorie de l’information selon SHANNON et WEAVER
Il s’agit d’un modèle de communication qui porte le nom de l’ingénieur chercheur Shannon ainsi que de mathématicien, philosophe de la communication Weaver. « Cette théorie repose sur l’idée que l’information est transmise de manière linéaire depuis une source d’information (le message) entre un émetteur (d’un signal) qui entre en relation avec un récepteur pour arriver à destination ».
La transmission de message peut être perturbée par des « bruit ». Cette théorie énonce une formule mathématique qui permet de quantifier et de mesurer l’information contenue dans les messages utilisant divers codes, en comparant le taux d’information de l’input à celui de l’output .
Weaver a « humanisé » cette vision purement technique en introduisant l’idée d’un récepteur sémantique, qui « décode » et « recode » le message.
Cette théorie a pour objectif de régler les problèmes rencontrés lors des communications téléphoniques, son intérêt est de mettre en lumière les facteurs qui peuvent affecter la qualité de la communication. Parmi eux, trois sont relevés :
– Les problèmes techniques, qui agissent sur la qualité du signal.
– Les problèmes sémantiques, qui vont relever de l’interprétation par le récepteur du message émis par l’émetteur.
– Les problèmes de l’efficacité qui varie selon que le message émis a ou non l’effet désiré.
Les limites de cette première formalisation sont nombreuses :
– Elle est binaire, ignorant la multiplicité des récepteurs et des émetteurs.
– Elle s’intègre pas non plus la réaction du destinataire, quelle considère comme passif.
Le modèle positiviste de Shannon, crée dans un cadre industriel, a longtemps été la référence fondamentale des théories de la communication(Figure01) même si l’information y est plus perçue comme une grandeur statistique et non dans sens de nouvelle, il comprend une chaine linéaire d’éléments :
La source qui est à l’origine de la transmission du message ;
L’émetteur qui transforme le message en signaux ;
Le canal qui véhicule les signaux et reconstruit le message ;
Le récepteur qui reçoit les signaux et reconstruit le message ;
Le destinataire, personne à qui le message est envoyé ;
Les bruits qui viennent éventuellement perturber les signaux pendant leur transmission.
La cybernétique de WIENER : la notion de feedback
Le grand apport de Wiener à cette théorie est la notion de feedback. Wiener, professeur de mathématique au MIT (Massachusetts Institut of Technology), fonde en 1948 la «cybernétique », ou science du contrôle des systèmes. Les ordinateurs sont aujourd’hui des applications de la cybernétique. « Un système cybernétique peut être définit comme un ensemble d’élément en interaction, les interactions entre les éléments peuvent consister en des échanges de matière, d’énergie, ou d’information ».
L’approche cybernétique d’un système consiste en une analyse globale des éléments en présence et surtout de leurs interactions : l’action d’un élément sur un autre entraine en retour une réponse du second élément vers le premier. On dit alors que ces deux éléments sont reliés par une boucle de feedback(ou boucle de rétroaction).
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Table des matières
Introduction
Chapitre I : Aperçu générale sur la communication
Section 01 : généralité sur la communication
1 Historique et développement de la communication
2 Définition de la communication
3 Les éléments de la communication
4 Les courants fondateurs des théories de la communication
5 La communication formelle et la communication informelle
section 02: l’entreprise un espace de communication
1 Les différents types de la communication
2 Les dimensions de la communication
3 Le processus de la communication
4 Les formes de la communication
5 La relation systémique entre la communication interne et la communication externe
Chapitre II : la communication interne
Section 01 : la communication interne : typologie, rôle et enjeux
1 Historique de la communication interne
2 Définition de la communication interne
3 Les types de la communication interne
4 Les trois enjeux principaux de la communication interne
5 Les principaux objectifs de la communication interne
6 Le rôle de la communication interne
7 Les circuits de la communication interne
8 Les outils et les moyens de la communication interne
section 02: la communication interne: plan, politique et stratégie
1 Les fonctions de la communication interne
2 La politique de la communication interne
3 La stratégie de la communication interne
4 Le plan de la communication interne
5 Les obstacles à la communication interne
Chapitre III : l’importance et l’apport de la communication interne sur la fonction RH
Section 01 : l’importance de la communication interne pour la fonction RH
1 l’évolution de la fonction RH
2 L’importance de la communication dans la fonction RH
3 L’apport de la communication interne à la GRH
4 La communication interne et La politique RH
Section 02 : l’apport de la communication interne sur la fonction RH
1 L’apport des TIC a la fonction RH
2 Le rôle des RH dans la communication interne
3 le lien entre la communication interne et la GRH
Conclusion
Références bibliographiques
