Une entreprise est une unité de production juridiquement autonome, qui rassemble l‟ensemble des activités d‟une personne ou d‟un groupe de personnes dont l‟objectif est de produire des biens et services à destination de clients, afin d‟en tirer un bénéfice. Une bonne gestion des flux financier sera à l‟origine de meilleurs résultats.
L‟entreprise est donc un organisme vivant dont la survie nécessite une bonne coordination des organes qui le composent. En effet, elle ne peut fonctionner que si les tâches à accomplir sont reparties de façon précise, et si le rôle de chacun est clairement déterminé.
Ces tâches peuvent être groupées selon leur objectif ce qui permet d‟identifier des grandes fonctions pour l‟entreprise, dont la fonction de comptabilité et finance en a une place.
La fonction comptabilité et finance est une activité fondamentale que l‟entreprise ne peut négliger car : sans les chiffres l‟entreprise sera perdue. Cette fonction permet de modéliser les flux des composants et produits d‟une part, et les flux financiers d‟autre part afin de donner des informations sur la situation financière de l‟entreprise vis-à-vis des partenaires extérieurs.
Généralités sur l’audit
Histoire et définition de l’audit
La notion d’audit est le résultat d’une évolution historique qui a entraîné l’émergence d’une activité bien définie, une activité qui devient aujourd’hui à la mode, et qui se distingue d’autres activités voisines (notamment le contrôle de gestion) .
Histoire
La notion de l‟audit est apparue sous l‟empire romain au 3ème siècle avant Jésus Chris. En effet, les gouvernements romains avaient pour habitudes de designer des questeurs, fonctionnaires du trésor public, qui contrôlaient la comptabilité de toutes les provinces et rendaient compte de leurs missions oralement devant une assemblée composée d‟Auditeurs, qui approuvait par la suite les comptes.
Plus tard, les français les avaient suivis dans ce domaine puis les anglais par la suite. C‟est au 18ème siècle que le concept « control » s’est développé suite aux efforts des anglais. Ce terme qui était traduit par « maitrise » s‟est rapidement réformé pour instaurer celui de « to audit », traduit par la suite en français pour signifier « contrôler, vérifier, surveiller et inspecter », dont les objectifs axés principalement à la détection des fraudes, progressent vers la recherche d’erreurs puis la publication d’opinions sur la validité des états financiers, en fin sur leur régularité et sincérité.
La notion contemporaine de l‟audit remonte au début du 19ème siècle. En effet, c‟est à la suite du développement du commerce, de l’industrie, de l’apparition des sociétés d’assurance, du développement de services bancaires…, que les législateurs se trouvèrent dans l’obligation d’instituer le contrôle des sociétés par des agents externes.
Jusqu‟en 1929, la notion du contrôle interne n‟existe pas. Nous sommes à l‟ère du capitalisme « sauvage » . Les entreprises croissent dans un contexte qui n‟est pas encore réactif à la notion de risque .
Après la crise de 1929 qui a fait apparaitre la mauvaise divulgation des informations fiables (l‟existence d‟un décalage entre la valeur intrinsèque et celle de marché des entreprises), un accroissement des besoins du monde des affaires en audit s’est accru et la notion du contrôle comptable s‟est imposée qui s‟agissait avant tout de contrôler la conformité aux règles et aux normes comptables régissant la présentation des états financiers.
Définition de l’audit
Étymologiquement et selon Alain MIKOL, [«Audit» vient du latin « Audire » qui signifie « Écouter » (auditoire, auditorium…)] ou de verbe « Audi » signifiant « Entendre » qui veut dire saisir. Selon Le Petit Robert, le mot audit ainsi définit désigne des réponses à des questions formulées à une personne capable d‟entendre et, surtout, capable de comprendre les réponses, puis de les transmettre à d‟autres acteurs : c‟est le rapport d‟audit.
La notion d‟ « Auditer une entreprise ou un service, c’est écouter les différents acteurs pour comprendre et faire comprendre le système en place ou à mettre en place ». Selon Christine POCHET, [l‟audit peut être considéré comme un mécanisme de gouvernance d‟entreprise à part entière en ce qu‟il contribue à la transparence de la performance financière des dirigeants] . L‟audit est donc défini comme étant « une procédure consistant à s’assurer du caractère complet, sincère et régulier des comptes d’une entreprise, à s’en porter garant auprès des divers partenaires intéressés de la firme et, plus généralement, à porter un jugement sur la qualité et la rigueur de sa gestion » .
Les types d’audit
Généralement, il existe plusieurs types d‟audit, selon l‟ongle qu‟on veut étudier. Dans le cadre de cette étude, la classification la plus adéquate et qui répond le mieux à mes attentes est celle basée sur les intervenants réalisant cette mission. En effet, selon cette classification il existe deux types d‟audit, on distingue alors entre : audit interne et audit externe.
L’audit interne
Définition de l’audit interne
Plusieurs définitions sont attribuées pour l‟audit interne, on retient essentiellement ce qui suit :
La définition donnée par l‟IFACI considère que : « L‟audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernance, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.
L‟auditeur interne est, de son côté, une fonction de l‟entreprise. Il doit assurer que cette dernière dispose des outils nécessaires à un contrôle interne adéquat. Dans le cadre de cette mission, il analyse les procédures et l‟environnement de contrôle, et formule des recommandations afin de l‟améliorer .
De ce fait, les audits internes sont la plupart du temps faits à partir d‟une volonté interne d‟auditer sa propre organisation. C‟est donc l‟organisme, indépendamment d‟un client, qui décide d‟effectuer un audit dit « interne », même s‟il est mené avec des auditeurs externes à l‟organisme. Le rapport d‟audit est diffusé en interne ; il traduit la volonté de s‟améliorer soi-même. Cette pratique est fortement recommandée, elle est d‟ailleurs exigée par les normes ISA1 relatives aux systèmes de management.
Objectif de l’audit interne
D‟après les définitions précédentes, les objectifs suivants peuvent être attribués à la mission d‟audit interne :
Assurer un contrôle régulier des services de l‟entreprise en vue de s‟assurer qu‟ils fonctionnent en conformité avec les directives, procédures, lois et règlement de la direction ;
Appréciation l‟efficacité à tous les niveaux de la direction et de la gestion des ressources ;
Formuler des recommandations en vue d‟améliorer la protection du patrimoine et de promouvoir le développement de l‟entreprise ;
Vérifier que les dispositions organisationnelles (processus) et opérationnelles (procédures, instructions,… etc.) sont établies, connues, comprises et appliquées ;
Conforter les bonnes pratiques observées pour encourager les équipes et capitaliser ces pratiques dans l‟entreprise.
Caractéristiques de l’audit interne
L‟audit interne, tel que définit au paravent, est considéré comme étant une fonction de toutes les fonctions ayant une vocation d‟être audité. Il présente quatre (04) caractéristiques principales à savoir :
L‟audit interne est une fonction indépendante : selon la norme 1100 dictée par l‟IIA « l‟audit interne doit être indépendant et les auditeurs doivent effectuer leur travail avec objectivité ». L‟indépendance est liée à la position du service d‟audit dans l‟organisation, se dernier doit être situé à un niveau suffisamment élevé au sein de l‟organisation pour être en mesure d‟exercer ses responsabilités de manière objective et sans subir des pressions ;
L‟audit interne est une fonction nouvelle : La fonction d‟audit interne est une fonction relativement récente puisque son apparition remonte à la crise économique de 1929 aux États-Unis ;
L‟audit interne est une fonction universelle : le service d‟audit interne doit se référer aux normes internationales généralement acceptée de l‟IIA et veiller au respect de ces dernières ;
L‟audit interne est une fonction périodique : l‟audit interne est défini comme « une fonction permanente assurée par un service » . D‟après cette définition, l‟audit interne est assuré de manière permanente par les auditeurs, mais pour les services qui la subissent elle est périodique, ces périodicités réciproques seront en fonction du niveau de risque dans les différentes activités.
Les types d’audits internes
Selon le champ d‟application de l‟audit interne, on peut citer les types d‟audit suivants :
L’audit de conformité : dans ce type d‟audit, l‟auditeur interne procède à une comparaison des règles par rapport à la réalité selon un référentiel établi ;
L’audit de l’efficacité : ce type d‟audit interne met l‟accent sur les deux (02) notions suivantes :
L’efficacité « doing the right things » : c’est-à-dire atteindre les objectifs fixés initialement;
Et l’efficience « doing the things right » : qui signifie atteindre les objectifs fixés avec le minimum de coûts possibles.
L’audit de management : parlant de l’audit de management (de direction), il est nécessaire de signaler qu‟il ne s’agit pas d’auditer la direction générale en portant un quelconque jugement sur ses options stratégiques. Mais il s‟agit d‟observer les choix et les décisions, les comparer, les mesurer en termes de conséquences et attirer l’attention du manager sur les risques ou les incohérences (privilégier la forme sur le fond) ;
L’audit de stratégie : cet audit consiste à confronter l‟ensemble des politiques et stratégies de l‟entreprise avec son environnement pour tester la cohérence globale.
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Table des matières
REMERCIEMENT
DEDICACE
LISTE DES ABREVIATIONS
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
Section 01 : Généralités sur l’audit
Section 02 : Le commissariat aux comptes
Section 03 : La formulation de la démarche d’audit
CHAPITRE II : LA CERTIFICATION DES COMPTES
Section 01 : généralités sur la certification des comptes
Section 02 : outils de certification des comptes
Section 03 : les étapes de la certification des comptes et d’élaboration du rapport d’audit
CONCLUSION GENERALE
RESUME
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
BIBLIOGRAPHIE
