ETAT DES ENFANTS FREQUENTANT LES ETABLISSEMENTS PRESCOLAIRES PUBLICS

Généralités sur la nutrition

Définition La nutrition peut se définir comme l’ensemble des réactions aux moyens des quelles les organismes vivants abordent, transforment et utilisent les aliments pour leur bon fonctionnement. (5) C’est un ensemble de processus d’assimilation et de dégradation des aliments dans ces organismes, lui permettant d’assurer les fonctions essentielles et sa croissance. (6) Quand on parle de la nutrition, il ne faut jamais oublier de définir ce qu’on appelle nutriments ou éléments nutritifs.
Les nutriments ou les éléments nutritifs Les éléments nutritifs ou les nutriments sont des substances organiques ou minérales, directement assimilable sans avoir à subir les processus de dégradation de la digestion. Les nutriments sont représentés par les acides aminés, les acides gras, glucides simples, minéraux, vitamines, l’eau. (7)(51)
− Les protéines : Eléments de cellule vivante ; elles sont issues de viande, poisson, œuf, lait, céréales, légumes sec et jouent un rôle important dans la croissance infantile et sont les principales ressources des constituants enzymatiques qui accomplissent dans l’organisme tous les fonctions métaboliques. (5)
− Les glucides ou hydrate de carbone :  Substance rapidement utilisable pour l’organisme, on les retrouve dans les tubercules, bananes, céréales. D’après les calculs, 1g de glucide contient 4 unités d’énergie.
− Corps gras ou lipides (1) : Ce sont les principales sources d’énergie, représentent 10-15% du poids corporel. On les trouve dans : l’amande (54%), noisette (62%), noix (60 à 68%), cacahuète (47%), huile et autres.
− Fer : Assure une fonction essentielle dans la bonne croissance ; on la trouve dans les viandes, avocat, cresson. (8)
− Eau (5) : Transporte les éléments nutritifs vers les cellules, elle représente 60-70% du poids corporel. La carence en eau est immédiatement signalée par la soif. Les besoins hydriques sont de 100ml /kg et plus de 200ml/kg chez les nourrissons.
− Sels minéraux : (Sodium, potassium, calcium, magnésium, zinc…) Sont en suspension dans l’eau, utilisable dans le bon état des os (calcium) et le métabolisme cellulaire ; ils maintiennent l’équilibre des glucides corporels et leur excès favorise l’hypertension artérielle (sodium). En cas de carence, les organes se déminéralisent, les os et les dents se décalcifient. (8)
− Les fibres : Sont essentielles dans le bon fonctionnement de l’organisme. En tout, les aliments sont des substances consommés à l’état nature ou après cuisson susceptible de favoriser les matériaux de croissance, de réparer l’usure de tissus, subvenir aux besoins énergétiques et de former les substances de réserve de l’organisme. (8)

METHODE ET MATERIELS UTILISES

           Il s’agit d’une étude transversale, descriptive avec enquête .L’accomplissement de cette enquête et l’obtention des renseignements concernant les établissements préscolaires ont été possibles grâce à l’aide et l’autorisation de la Circonscription Scolaire ( CISCO) de Mahajanga I
•Durée de l’étude : L’étude a été faite du 1 novembre 2009 jusqu’à 30 décembre 2009. Nous avons fait une étude prospective et le choix des participants a été fait de façon aléatoire du faite qu’on a tiré au hasard les enfants par une série de 7 .
•Population cible : Notre enquête a été réalisée auprès des enfants fréquentant les établissements préscolaires publics sans distinction de sexe. L’effectif est composé de 256 enfants de 36 à 71 mois, dont 131 Garçons et 125 Filles (sexe ratio :1,04) , repartis dans les EPP de Mahajanga I .
•Matériels utilisés : Les critères recherchés ont été obtenu à partir des enquêtes auprès de la population cible en présence des parents et des institutrices en répondant aux questionnaires préétablis que l’ont peut consulter en annexes et en prenant les paramètres tels que taille, poids et périmètre brachial.. Il s’agit des critères utilisés pour évaluer ou dépister un ou plusieurs anomalies nutritionnelles retrouvées chez les enfants au cours de leur croissance dans le cadre de la politique nationale de la lutte contre malnutrition. Le traitement des données a été réalisé sur EXCEL et la saisie sur WORD / EXCEL.
•Données à recueillir :
− âge
− poids
− périmètre brachial
− indice de poids pour taille
− sexe
− taille
− indice de poids sur âge
− état vaccinal
− présence de moustiquaire a la maison
− petit déjeuner journalier
− déparasitage
•Méthodes d’examen
− mesures anthropométriques : Le bilan nutritionnel propose un certain nombre de mesures anthropométriques. Nous avons fondé notre examen sur la détermination du poids, taille et âge. Entre ces trois mesures, nous avons calculé le rapport entre eux (poids/taille ; poids/âge et taille /âge) (31) :
o Rapport entre poids et d’âge qui est indicateurs d’états de maigreur (situation pondérale).
o Rapport entre poids et taille signifie l’émaciation ou sous nutrition aigue qui peut être sévère ou modérée
o Périmètre brachial
o Rapport entre taille et âge qui détecte un retard de croissance chez un enfant
o Questionnaire sur moustiquaire, état vaccinal, petit déjeuner aux parents et maitresses
a) Prise de poids : Pour la prise de poids, nous avons disposé d’une balance pèse-personne Tous les élèves ont été pesés avec les minimum de vêtements après que nous ayons bien ajusté la balance avant chaque pesée.
b) mesures de la taille et périmètre brachial : Pour la mesure de la taille, nous avons disposé d’une toise. La mensuration se fait debout, la tête est bien relevé ,les bras pendus dans leur position naturelle et les pieds parallèles avec talons joints .La lecture se fait à l’aide d’une règle plate posée horizontalement sur la tête. Pour la périmètre brachial , la mesure se fait avec un MUAC posé au tiers moyen du bras de chaque élève.
c) l’hygiène corporelle : A été évaluée par l’inspection minutieuse du corps de chaque élève à partir des ongles des orteils (longueur des ongles, propreté…) puis l’état des vêtements , l’ongles des doigts, l’état bucco-dentaire, l’état des cheveux, etc.
•Les normes utilisées : Nous avons adopté pour notre étude les normes de l’OMS. Les indices sont calculés par comparaison à une population de référence. On utilise dans ce but les données recueillies par NCHS(National Center for Health Statistic) . Sur ces données recueillies par NCHS, on peut classer que : à moins de -2écart-type de la médiane, on dit que la malnutrition est modérée ; à moins de -3écart-type de la médiane, on dit que la malnutrition est sévère.
•Critère d’exclusion : On a exclu de notre étude, les enfants dont les parents n’étaient pas disponibles et ceux qui sont absents pendant notre enquête.
• Critère d’inclusion : Tous les élèves présents à l’établissement préscolaire pendant notre enquête sur ce lieu et qui sont tirés au hasard par pas de 7 élèves aléatoires sans tenir compte du sexe et pour avoir au moins 30 élèves par établissement. Nous avons recruté pour notre étude un échantillon de 256 élèves.

Prévalence de la malnutrition par tranche d’âge

                Notre enquête a été fait sur 256 enfants âgés de 36 à 71 mois recensés lors de l’étude faite pendant 2 mois dans les écoles préscolaires publiques de Mahajanga I.
A. tranche d’âge de 36 à 48 mois
− Rapports poids/âge : Notre étude a révélé que 7,15% des élèves ont une insuffisance pondérale sévère (-3 écart-type de la population de référence selon NCHS) et 42,85% des enfants présentaient des insuffisances pondérales modérées . OUEPAKE AOUEHOUGON a trouvé que 24,8% des enfants à TOUGAN en 2006 présentaient des insuffisances pondérales modérées ce qui est nettement meilleure par rapport à notre étude(21). Et BHANDARI NITA à NEW DHELI en 2002 constatait que 6% des enfants étudiés avaient des insuffisances pondérales sévère, ce résultat s’est amélioré et serait due à la situation économique de l’ Inde .(22) L’étude faite par NGIRABEGA JDD a donné 27,6% des enfants enquêtés présentaient des insuffisances pondérales sévères en 2008 en RWANDA .Ce résultat est nettement plus élevé que dans notre étude. (19) La faible proportion de malnutrition sévère peut s’expliquer par l’adoption de la politique nationale malgache de la lutte contre la malnutrition.
– Rapport poids/taille : 14,3% des enfants enquêtés présentaient des sous nutritions aigues sévères avec rapport poids/taille inferieur à moins 3 écart-types à la population de référence selon NCHS et 50,32% ont une sous nutrition aigue modérée avec rapport poids/taille < -2ET ; un résultat similaire a été trouvé par NGIRABEGA JDD au Rwanda avec 10,6% d’émaciation sévère (19), or BHANDARI NITA n’a trouvé que 4% d’ émaciation sévère à New Delhi en 2002 .(22) L’étude faite par IBRAHIM YETALLE au BENIN montrait que 52,80% des enfants présentaient une sous nutrition modérée .Ce résultat est presque identique à notre étude.(23)
− Rapport taille/âge : On a observé pendant notre étude 21,42% des enfants avec un retard de croissance sévère et 35,71% ont un retard modéré .le même chiffre a été trouvé par OUEPEKE AOUEHOUGON en 2006 avec 23,9% des enfants qui avaient du retard de croissance sévère au Burkina Faso(21) .Et le même résultat a été publié par le FAO en 2006 pour 25,1% des enfants avec retard de croissance sévère dans les pays de l’Afrique subsaharienne(25)
B. Tranche d’âge de 49 à 59 mois :
− Rapport poids/taille : Notre enquête a révélé que 15,69% des enfants ont une sous nutrition aigue sévère avec rapport poids / taille égal à – 3ET de la population de référence selon NCHS , et 29,42% ont une sous nutrition modérée (rapport poids/taille égal -2ET). En Gambie en 2004 , HAMMER.C et ALLEN.S ont pu détecter 35,60% des enfants malnutris aigus modérés.(29) DAVID. S a pu constater que 9% des enfants Irakiens avaient des malnutritions aigues sévères en 2005 .(30) Donc , ces 2 résultats reflètent que la situation nutritionnelle de notre pays est a peu près semblable à ceux qui portent les séquelles de la guerre ou de crise à répétition pendant la dernière décennie.
− Rapport taille/âge : Le retard de croissance dans notre étude est reparti comme suit :
Sévère : 5,89%, modère : 41,17%
Un pourcentage légèrement élevé a été trouvé par JALILAEL ATI E à Tunis en 2002 avec 8,69% de retard de croissance sévère .(27) Un résultat similaire a été détecté par SHRIMPTOM .R et VICTORA .R en 2001 avec 9,1% de retard de croissance sévère pendant leur enquête.(26)
− Rapport poids/âge : 5,89% de cas d’insuffisance pondérale trouvée sont sévères avec rapport poids/âge et < à – 3ET de la population de référence d’après NCHS, 52,95% de cas d’insuffisance pondérale détectés sont modérés .Un pourcentage plus élevé a été trouvé au Benin en 2001 par OUENDO.E et all avec 8,2% des enfants avec une insuffisance pondérale sévère. (24) Cette hausse de pourcentage peut être la conséquence de la crise que traverse notre pays actuellement avec les pertes de sources de revenu stables , cet indicateur reflète la chute du poids qui peut varier rapidement. A noter que plus de la moitié des enfants sont atteints d’anomalie pondérale.
C. Tranche d’âge de 60 à 71mois :
− Rapport poids /âge : L’insuffisance pondérale sévère est à 21,98% pendant notre enquête c’ est à dire 21 ,98% des enfants avaient comme rapport poids/âge < à -3ET par rapport à la population de référence d’après NCHS Tandis que 52,35% c’est à dire plus de la moitié des enfants dans cette tranche d’âge ont une insuffisance pondérale modérée (-2ET le P/A). NGIREBEGA JDD en 2008 a trouvé 37,5% d’ insuffisances pondérales sévères pendant son étude au Rwanda. (19) Pour KONE et all, qui ont fait leur étude au Niger en 2005 , ils ont observé que 46,50% des enfants dans ce pays ont des petits poids par rapport à leur âge.(32)
− Rapport poids/taille : Dans cette classe d’âge ,on a vu 25,65% des enfants avec une émaciation sévère et 27,74% avec une émaciation modérée . D.A.N.S.E (Division de l’Alimentation, de la Nutrition et de Survie de l’Enfant) au Sénégal en 2005 a publié que 8% des enfants présentaient une émaciation modérée contre seulement 1 % pour le cas sévère.(34)
− Rapport taille/âge : Notre étude a révélé que 18,32% de cas de retard de croissance sévère tandis que 50,78% ont un retard modéré. AGUEH VD et DIALLO a trouvé 4,2% des enfants ont eu des retards de croissance sévères au Bénin en 2000 et presque le même résultat a été publié par D.A.N.S.E au Sénégal en 2005 avec 5% de cas retard de croissance sévère .(20)(34)

Malnutrition et sexe

                 Durant l’enquête que nous avons fait , on a constaté que sur les 4 indicateurs anthropométriques ces sont les filles qui sont les plus atteintes de la malnutrition par rapport aux garçons .En effet ,les filles sont trois fois plus atteintes de malnutrition sévère comparée aux garçons si on se réfère au rapport poids/ taille ;Pour le rapport taille/âge, elles sont deux fois plus touchées sévèrement. Quant au rapport poids/âge, les filles sont atteintes sévèrement avec un rapport 1/3 par comparaison aux garçons. Si l’on se réfère au périmètre brachial, la différence n’est pas significative. Même propos pour J. ANDOH et IMBOUA-COULIBALY en 2000 à COTE D’IVOIRE qui ont trouvé que 60,2% des garçons sont malnutris alors les filles ne sont touchées que 40,3%.(33) EDGARD-MARIUS OUENDO a mentionné la même réflexion dans ses résultats d’enquête faite au Bénin en 2001 qui a montré que 44,7% garçons et 41% filles pour taille/âge ; 37,9% garçons et 33,6% filles pour poids /âge ; 19,4% garçons et 12,2% filles pour poids/taille.(40) ANTOINNETTE MBENGUE a découvert le même propos à COTE D’IVOIRE en 2003 avec 16,1% des enfants masculins ont de retard de croissance sévère or les filles ne sont atteintes que dans 10,2% des cas.(55) Ces résultats nous montrent que les garçons sont les plus vulnérables face au malnutrition que les filles en Afrique.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I-RAPPELS
I-1 NUTRITION
I-2 MALNUTRITION
I-2-6 CAUSES
I-2-7 CLASSIFICATION
I-2-8 CONSEQUENCES
DEUXIEME PARTIE
II-METHODOLOGIE
II-2 CADRE D’ETUDE
II-3 METHODES ET MATERIELS UTILISES
III-RESULTATS
TROISIEME PARTIE
IV-COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
V-SUGGESTIONS
VI-CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXE

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