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Approches comparatives des textes régissant la représentation des institutions locales
LE CONCEPT DE LA THEORIE DU DEVELOPPEMENT LOCAL ET LA QUESTION DE LA REPRESENTATION DES COLLECTIVITES7
Le développement local comme fer de lance de tout développement
Emile Durkheim présente dans « De la division du travail social (1893) une vision holiste du développement, aux accents évolutionnistes (voir holisme, évolutionnisme) En effet, selon l’auteur, la division du travail social est « un résultat de la lutte pour la survie, mais elle en est un dénouement adouci. Grâce à la division du travail, les rivaux ne sont pas obligés de s’éliminer mutuellement, mais peuvent coexister les uns à côté des autres. Ainsi, Durkheim considère que la division du travail provient essentiellement de l’accroissement de la population et de la « densité sociale ».
Sénateurs sont tombés dans l’embarras pour l’exercice de leur représentativité entre la dimension nationale et celle de locale ».
La plupart de temps, les Sénateurs pensent beaucoup le global, mais ils n’agissent pas le local.
Dans la pratique, les Sénateurs semblent porteurs des doléances des CTD auprès du Gouvernement, sans aucune réaction politique ou technique.
– Absence de la volonté politique
Est parmi les rôles principaux du Sénat, l’évaluation de la politique publique de l’Etat au niveau de la Collectivités. Dans la pratique, son usage est limité par la méconnaissance et l’inexistence de mécanismes qui facilitent cette évaluation. Cette lacune affecte la représentation fiasco de part et d’autre.
Sur le contrôle des actions gouvernementales, le Sénat se contente, surtout dans la situation de crise actuelle, à la merci du gouvernement comme l’Assemblée Nationale, ce qui confirme un bicamérisme de type monocamérisme en terme politique.
– Absence de politique institutionnelle.
Une attente très longue que la décentralisation n’est pas encore effective à Madagascar. En parlant la décentralisation, la charrue se met toujours devant les bœufs car la constitution dans son article 3 stipule que, la République de Madagascar est un Etat reposant sur un système des Collectivités territoriales décentralisées composées de Communes, de Régions et de Provinces dont les compétences et les principes d’autonomie administrative et financière sont garantis par la Constitutions et définis par la loi.
– Des Projets des lois votés et examinés à la hâte
Normalement, en sa qualité de Représentant exclusif des CTD, le Sénat devrait examiner avec patience, intelligence, prudence, et voter avec conscience, pertinence, méfiance ou objectivité les projets de lois présentés par le gouvernement. Il a d’au moins une notion d’études d’opportunité, de cohérence, d’efficacité et d’effectivité par rapport aux réalités locales. Par contre, le vote et l’examen s’effectuent avec pression, chantage par les autorités exécutives malgré toutes absurdités de ces textes aux réalités locales qui pourront se produire. Comme le Sénat des Etats Unis par exemple, aucune loi ne pouvant être ratifiée sans l’accord de ce dernier.
– Ce sont les rôles non négligeables qui ont besoin des personnalités efficaces et performantes. Compte tenu d’une considération malsaine que le Sénat depuis belle lurette n’a pu répondre sa vocation de représentation économique, socioculturelle aux CTD, car il est tombé en discrédit, quelques difficultés prévalent sur ses activités de représentation au sein de la Région.
Une spécialisation fonctionnelle insuffisante
Malgré la légitimité démocratique conférée au Sénat, l’hypothèse d’un bicamérisme égalitaire est écartée.
Le Sénat tient toujours le rôle de chambre de seconde lecture, qu’il s’agisse de projets ou proposition de lois.
Par ailleurs, le veto sénatorial opposé à un texte à la majorité absolue des membres peut être levé à la majorité simple des membres de députés.
De plus, les amendements aux lois organiques votés par le Sénat doivent être approuvés par les députés à la majorité absolue faute de quoi le texte initial de l’AN sera conservé.
Le Sénat aussi n’intervient à aucun moment dans le processus de formation du gouvernement, même à la proposition de désignation de ministre de la Décentralisation.
– Problème des compétences et techniques
La discrédité de l’importance du Sénat repose à la fois sur le problème de compétences et de technique. En ce qui concerne la gestion de Fonds de développement local (FDL), le Sénat n’est pas impliqué parmi des co-gestionnaires de ces crédits en tant que représentant exclusif des CTD. Les députés en tant que représentants du peuple contribuable et propriétaire de dénier public, les Chefs de Districts en tant que représentants de l’Etat, enfin les Maires destinataires et utilisateurs en tant que concepteurs des projets prioritaires locaux sont officiellement les gestionnaires. Le Sénat est acculé totalement à son rôle de représentant exclusif des CTD. Un tel problème a frustré les Sénateurs car par son rôle au développement socioéconomique et culturel, les Sénateurs doivent assister, et décider conjointement avec les Maires, à la recherche des besoins prioritaires locaux. Dorénavant, les députés osent dicter et imposer les Maires à l’utilisation de ces fonds à leurs propres initiatives de projets diamétralement opposés aux besoins locaux, pour des raisons d’intérêts familiaux, mais, non pas d’intérêt général.
– Problème sociopolitique
Le Sénat parait comme une voie de garage des ministres et des équipes politiques dont leurs performances laissent à désirer.
Plusieurs Sénateurs sont choisis d’être candidat aux Sénateurs, en raison de leurs propres moyens, mais non pas à leurs propres volontés de développer leur localité respective.
De plus, le Sénat est une institution des notables ou « assemblée des sages » considérés comme expérimentés en raison de leur âge, la sérénité de sélection de ses membres à élire ou
à désigner est biaisée par des mêlées trop politique, sans aucun test de moralité, qui ne correspondent pas à la dignité sénatoriale exigée.
Le Sénat n’a aucune valeur vis-à-vis du Gouvernement car il n’a le droit de faire la motion de censure, contrairement au pouvoir de l’Assemblée Nationale.
Exemple : Le code électoral a édicté l’exempt des corps des ministres à la propagande, mais le gouvernement a pris un nouveau décret qui a contrarié cette disposition.
– De plus, à l’époque de la Province autonome, l’élection s’est effectuée au niveau des Provinces. Certes, l’échelle entre les communes et les Provinces a fait disparaitre la représentation effective à l’échelle inférieure. Donc, les compétences et la représentation sont pleinement attribuées aux Provinces.
– A l’époque de la régionalisation de l’élection sénatoriale qui s’est tenue au niveau régionale, elle est rationnelle et raisonnable, tandis qu’il n’y a aucune large intervalle entre ces deux collectivités.
– Actuellement, la mise en œuvre d’élection sénatoriale ne se conforme à celle prévu par la loi organique 20015-007 du 23 janvier 2015 fixant les règles relatives au fonctionnement du Sénat, ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation des
Sénateurs de Madagascar, car au chapitre II à son article 80, les collèges électoraux sont : les Maires et les conseillers municipaux ou communaux, les chefs de Région et les conseillers régionale, les chefs de Province et les conseilles Provinciaux. Par contre, pour raison d’urgence politique, seul le collège électoral au niveau des communes a élit les Sénateurs, ce qui affecte la non effectivité de la représentation locale. Donc, la question se pose : à quel niveau des CTD où découle la représentativité du Sénat ?
– le ré investiture.
– la réélection.
– l’obtention d’un poste à responsabilité dans le parlement.
Sur la désignation des membres
Selon la Constitution de la Quatrième République à son article 81relatif à la désignation des membres : sont nommés par le Président de la République pour partie sur présentation des groupements les plus représentatifs issus des forces économiques sociales et culturelles et pour partie en raison de leurs compétences particulières.
La plupart des cas, malgré cette conditionnalité prévue par la constitution, suivant la réalité : sont nommés membres ceux qui ont accepté le marchandage politique exigée par le parti du régime en place, peut être, sans aucune présentation des groupements issus des forces économiques sociales et culturelles, mais une présentation individuelle validée par son intérêt personnel et n’ayant pas les compétences particulières.
Les ressources informationnelles englobent toutes les ressources : humaines, financières, matérielles directement affectées à une gestion, à l’acquisition, au développement.
Par contre, le Sénat ne dispose efficacement cette ressource face à l’exercice de sa représentativité, malgré la progression de la nouvelle technologie d’information et des communications (NTIC) actuelle.
Concurremment avec les informations acquises par le gouvernement à l’occurrence des Représentants de l’Etat, le Sénat doit avoir, en parallèle, d’au moins 22 centres d’informations ou antennes régionales, pour circonstancier les informations auprès des CTD, et pour faciliter la prise des décisions sénatoriales, et pour renforcer la capacité des CTD à agir, surtout les Communes enclavées.
Les acteurs et les élus locaux doivent être au cœur de cette évolution et travaillent aux côtés de médias qui ont pris une place grandissante ; audiovisuel, presse écrite, internet, intranet, extranet. Mais, la plus pratique est le dialogue institutionnel entre Sénat et CTD qui leur manque.
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Table des matières
E DES MATIERES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: GENERALITE SUR LA REPRESENTATIVITE DU SENAT ET LE CONCEPT DU DEVELOPPEMENT LOCAL
CHAPITRE PREMIER: LE CONCEPT DE L’INSTAURATION DU PARLEMENTARISME BICAMERAL ET SES JUSTIFICATIONS
SECTION I : Historique et évolution du Sénat
Paragraphe I : L’histoire et évolution du Sénat français
Paragraphe 1 : L’histoire et l’évolution du Sénat à Madagascar
Paragraphe 2 : Le Sénat par rapport aux autres institutions
SECTION II : Dimensions de la représentativité du Sénat
Paragraphe 1 : La pratique de la représentation des collectivités territoriales Décentralisées
Paragraphe 2 : Approches comparatives des textes régissant la représentation des institutions locales
CHAPITRE II: LE CONCEPT DE LA THEORIE DU DEVELOPPEMENT LOCAL ET LA QUESTION DE LA REPRESENTATION DES COLLECTIVITES
SECTION I : Le développement local comme fer de lance de tout développement
Paragraphe 1 : L’Emergence des initiatives locales
Paragraphe2: Approche économique du concept de développement local.
SECTION II : Développement local dans le cadre analytique de gouvernance.
Paragraphe 1 : Développement local et les acteurs logiques locaux
Paragraphe 2 : Le Management public des Collectivités Territoriales Décentralisées 28
DEUXIEME PARTIE : REALITES SUR CETTE REPRESENTATIVITE ET LA PRATIQUE DE DEVELOPPEMENT DANS LA REGION ATSIMO ATSINANANA
CHAPITRE PREMIER: PERTE VOLONTE DU SENAT VIS-A-VIS DES COLLECTIVITES
SECTION I : L’importance du Sénat tombée en discrédit
Paragraphe 1 : Insuffisance des ressources
Paragraphe 2 : L’autonomie des collectivités encore lacunaire
SECTION II : Primauté de la main mise de l’exécutif
Paragraphe 1 : L’exécutif seul concepteur des textes relatifs au régime des CTD
Paragraphe 2 : L’approche système : Sénat – Collectivités désarticulée.
CHAPITRE II: ABSENCE DE L’EFFECTIVITE DE LA DECENTRALISATION
SECTION I : Non respect de transfert des compétences
Paragraphe 1 : Décentralisation comme slogan politique.
Paragraphe 2 : Décentralisation sous la tutelle économique
SECTION II : Le non respect de la démocratie locale
Paragraphe 1 : Absence de redevabilité Sénatoriale envers les CTD
Paragraphe 2 : Vers une tentative de représentation du parti politique
TROISIEME PARTIE: VERS UNE REFORME SUR LA REPRESENTATIVITE DU SENAT
CHAPITRE PREMIER: CADRAGE DU DEVELOPPEMENT LOCAL
SECTION I : Domaine socioéconomique
Paragraphe 1 : Le Sénat et le diagnostic local
Paragraphe 2 : Le Sénat face au marketing et à la coopération décentralisée
SECTION II : Domaine juridico institutionnel
Paragraphe 1 : Adaptabilité des textes législatifs pour un développement harmonieux des CTD
Paragraphe 2 : Articulation efficace des actions Sénat et CTD
CHAPITRE II : CADRAGE DE LA BONNE GOUVERNANCE
SECTION I : Le Sénat acteur logique de la bonne gouvernance locale
Paragraphe 1 : Le Sénat face à la gouvernance stratégique institutionnelle
Paragraphe 2 : Lé Sénat face à la gouvernance relationnelle
SECTION II : Le Sénat initiateur de la nouvelle politique de décentralisation
Paragraphe 1 : Le Sénat et la politique structurelle
Paragraphe 2 : Le Sénat et la politique organisationnelle
CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
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