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METHODOLOGIE
Cette partie présente les techniques et méthodes de recherche utilisées et appliquées lors de l’étude. A Antalaha la forêt abrite des espèces précieuses comme Dalbergia greveana, Intsia bijuga, Dalbergia baroni , et Diospyros perieri sont intensément exploités par la population locale.
Comment contribuer à la conservation rationnelle de cette forêt et particulièrement des espèces menacées d’extinction ?
L’objectif principal de la recherche est d’effectuer une étude d’impact sur l’environnement de cette exploitation afin de conserver ces espèces et d’améliorer le bien être de la population. Pour ce faire, plusieurs procédures sont suivies pour parvenir à l’établissement de la matrice d’impact. La méthodologie adoptée pour l’atteinte de ces objectifs (résumée par la figure 2) comprend: la recherche bibliographique, les entretiens et enquêtes ainsi que le traitement et analyse des données.
Lors de la réalisation du présent écrit, différentes démarches ont été suivies. Il faut signaler que la méthode par inventaire a été abandonnée par faute de moyen. Par conséquent, l’étude sur la potentialité en Bois de rose est effectuée notamment à l’aide de la documentation.
Etude bibliographique
Des investigations bibliographiques ont été effectuées dans le but de collecter puis de recouper les informations et connaissances préalables axées sur le thème de l’étude. Les recherches bibliographiques ont été principalement effectuée auprès de :
– la circonscription forestière d’Antalaha qui a permis de connaître les textes législatifs relatifs au thème
– la bibliothèque du Parc National Tsimbazaza où certains ouvrages botaniques de référence ont été consultés.
– l’Institut National de la Statistique pour en savoir plus sur la situation économique de la zone d’étude.
– le Centre de documentation de l’ESSA Eaux et Forêts qui a fourni les informations
nécessaires sur la biologie, l’écologie ainsi que la description de l’espèce.
Plusieurs autres ouvrages cités dans la bibliographie ont été également consultés durant la préparation et la réalisation de ce mémoire.
Entretiens avec des personnes ressources
La connaissance des termes des références et les discussions avec les responsables ont permis de mieux cerner la problématique ainsi que les objectifs de l’étude.
Des discussions avec des anciens étudiants du troisième cycle ont permis de savoir comment ils ont procédé sur terrain. Un guide d’enquête sur l’exploitation du bois de rose des acteurs concernés a été établi afin de faciliter l’acquisition des informations auprès de ces acteurs.
Observations et enquêtes
La visite a commencé auprès du service des Eaux et Forêts à Antalaha. La discussion avec le chef cantonnement fournit des informations générales sur la filière concernant entre autres l’exploitation, la surexploitation, le nombre de permis d’exploitation ainsi que celui des exploitants.
Ainsi une liste d’acteurs concernés par la filière est obtenue et les informations servent de base de départ pour l’investigation, la méthode d’enquête utilisée est de type semi-structurée appuyée par une guide d’enquête.
Des enquêtes ont été effectuées, dans la commune rurale d’Ambinanifaho (43 k au nord-ouest d’Antalaha) et celle de Lanjarivo (8 km au Sud ouest d’Ambinanifaho). Il faut signaler qu’actuellement il n’y a qu’un seul exploitant légal de la filière Bois de rose et son chantier se trouve à Lanjarivo. Une brève observation a été faite dans la commune rurale d’Ambalabe et d’Ambohitralanana (35 Km au sud d’Antalaha).
En tout 30 bûcherons, 15 transporteurs, 20 collecteurs, 10 exploitants forestiers, 20 Dockers ,5 transformateurs, 1 exportateur et 5 commerçants de la commune de Lanjarivo ont été consultés (car la mise en conservation de cette essence a un impact énorme sur les commerçants). Parmi ces enquêtés,il y a 12 femmes et 94 hommes.
Les enquêtes ont commencé avec les exploitants qui peuvent donner plus d’informations relatives à leur métier. Des renseignements sont collectés également sur les bûcherons (en amont de la filière), les transporteurs, les collecteurs, les transformateurs, les exportateurs (en aval de la filière) étant donné qu’ils sont en relation avec tous ces acteurs. Cela a permis une certaine vérification des informations fournies par différents acteurs.
Traitements et analyses des données
On a procédé à un traitement des informations récoltées afin d’avoir une esquisse de conclusion et d’hypothèses. Parallèlement, les travaux et recherches bibliographiques ont continué pour avoir des éclaircissements ou des compléments d’informations par rapport à ce qu’on a vu sur terrain. Les informations acquises ont été triées et classées selon leur importance. Le traitement des données a été effectuée a l’aide des logiciels des Microsoft :
Word pour les textes et Excel pour les tableaux.
Cette phase de traitement de données a été suivie d’une séance de restitution au cours de laquelle l’encadreur pédagogique a imposé des remarques et des suggestions.
Pour l’étude d’impact, en particulier, nous avons adopté la méthode établie par O.N.E (étape 3) qui est reconnue au niveau national. Elle est représentée par la figure ci-après.
Limite de l’étude
Plusieurs problèmes ont été rencontrés lors de la réalisation de cette étude. La descente sur terrain a été prévue pour le 15 juin mais le moment venu, les cours du DESS/EIE n’étaient pas encore terminés. Alors, la date a été reportée le 05 du mois suivant.
L’ingénieur de la circonscription forestière d’Antalaha étant en congé depuis le 01 juillet a demandé au chef cantonnement de nous encadrer.
Concernant la bibliographie, bien que l’espèce soit très particulière, les études spécifiques sur le Bois de rose sont rares.
Un autre problème était lié à la méfiance des acteurs enquêtés pensant à un contrôle ou espionnage qui peut nuire à leur intérêt. L’implication de beaucoup d’entre eux dans le circuit illicite ne fait que renforcer cette méfiance. Ils déforment ainsi les informations et donnent des réponses vagues et imprécises.
Après une explication détaillée sur l’objectif de l’enquête, certains acteurs se sont montrés assez coopératifs et donnent des informations surtout sur des actions illicites dans lesquelles ils sont impliqués. Certains d’entre eux refusent catégoriquement d’être enquêtés.
Tous ces problèmes ont fait qu’il y a beaucoup de données manquantes et d’autres invérifiables.
Le sujet est très délicat car la filière bois de rose est monopolisée.
Lors du traitement des données, le non disponibilité des informations auprès de l’administration est la cause de manque de fiabilité de certaines données. Ainsi, une certaine réserve est à observer dans la considération de certaines données d’enquètes.
Situation des exploitations forestières
Les ressources forestières doivent être exploitées, mais avec discernement, dans la limite de leur capacité de régénération pour assurer l’avenir. C’est ainsi que des mesures juridiques ont été prises par le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts. L’Arrêté interministériel N°11832/2000 de l’an 2000, en son article 2, stipule que toute instruction de nouveaux dossiers de permis d’exploiter dans la région du Cap-Est est suspendue pour une durée de 3ans. Le Cap-Est est réputé comme zone de répartition biologique des Bois de Rose, des Bois d’ébène et de Palissandre et aussi zone périphérique du Parc National Masoala.
Les données suivantes sont relatives à la situation des exploitations forestières dans le district d’Antalaha concernent le nombre et les superficies des forêts à exploiter avant la diffusion de cet Arrêté interministériel.
Le Tableau 6 suivant récapitule la répartition annuelle de ces exploitations, de 1994 à 2001.
Il ressort du tableau 6 que le nombre de permis d’exploiter délivrés est stationnaire de 1994 à 1998. Par contre, ce nombre a presque triplé entre 1999 et 2000. En 2001, il y a une forte diminution par rapport à l’année 2000. La superficie exploitée a subi une fluctuation de 1998 à 2001. Mais c’est toujours en 2000 qu’on a enregistré une augmentation de la superficie exploitée pour une part de 37, 42% par rapport au total.
Définition et cadre juridique de l’exploitation forestière
Il s’agit d’une activité visant à prélever pour un but commercial des produits principaux ou accessoires, dans des forêts ou sur des terrains soumis à un régime forestier. La répartition géographique des exploitations forestières doit tenir compte des possibilités et quotas de chaque zone d’exploitation.
Les textes nationaux qui ont le plus d’influence et d’importance pour la protection de l’environnement à Madagascar comprennent les textes suivants :
Article 10 de la loi 90-033 du 21 octobre 1990 modifié par la loi 97-012 de la 09/06/97 portant Charte de l’Environnement Malagasy : « Tout projet d’investissement publics ou privés susceptible de porter atteinte à l’environnement doit faire l’objet d’une EIE. »
L’annexe 1 du décret N°99-954 relatif à la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement(MECIE) donne la liste des activités et projets d’investissements publics ou privés soumis obligatoirement à une EIE. Il prescrit d’une manière générale cette obligation, à toutes actions pouvant générer un déséquilibre écologique ou des conséquences dommageables pour l’environnement.
Arrêté interministériel n°4355/97 portant définition et délimitation des zones sensibles.
Loi N°98-029 portant le code de l’Eau du 19/12/98
Loi N°99-021 sur la politique de gestion et de contrôle des pollutions industrielles.
La nature et les dimensions d’exploitabilité des produits ; les clauses spéciales ainsi que toutes les conditions à remplir sont consignées dans un cahier de charge et dans le permis d’exploitation forestière.
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Table des matières
INTRODUCTION
1. PRESENTATION DE LA REGION D’ETUDE
1.1. Généralités sur la région SAVA
1.2. Situation géographique et administrative de la zone d’étude
1.3. Climat
1.4. Géologie
1.5. Relief et topographique
1.6. Sols
1.7. Flore et végétation
1.8. Faune
1.9. Socio-économie
2. METHODOLOGIE
2.1. Etude bibliographique
2.2. Entretien avec des personnes ressources
2.3. Observation et enquêtes
2.4. Traitement et analyse des données
2.5. Limite de l’étude
3. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
3.1. Description de l’espèce
3.2. Situation des exploitations forestières
3.3. Surexploitation du Bois de rose
3.4. Filière illicite
3.5. Etudes d’impacts environnementaux
4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1. Mesures d’atténuation et ou de compensation des impacts
4.2. Alternatives pour le secteur forestier
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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