L’industrialisation est liée à la technique

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Le modèle de Cobb-Douglas

Après avoir situé la place de l’industrialisation dans les étapes de la croissance économique de Rostow, on peut se poser la question suivante : quels sont donc les facteurs qui mobilisent et favorisent l’industrialisation à un moment donné de l’économie pour avoir une croissance forte? La croissance provient de l’augmentation quantitative et/ou qualitative de deux principaux facteurs de production : le travail et le capital mobilisé par l’investissent. Elle dépend aussi du progrès technique, des ressources naturelles que nous possédons et subit l’influence des politiques économiques, des facteurs institutionnels, voire sociaux et culturels.
le travail
Il dépend avant tout des individus qui composent une population, plus précisément la population active, c’est-à-dire la population en âge de travailler exerçant ou recherchant un emploi. La population active constitue le déterminant de la quantité du facteur travail. Elle dépend à son tour de plusieurs facteurs : croissance démographique, mobilité sectorielle et géographique, migration des populations. Le second déterminant de la quantité du facteur travail est la durée du travail. La quantité du facteur travail dépend quant à lui de l’âge moyen des travailleurs, du capital humain (connaissances et qualifications) ou de l’instruction et de l’intensité du travail. Dans les conditions actuelles de production, il est établi que le capital humain joue un rôle important. Les théories économiques modernes formulées par W.SCHULTZ5 et G. BECKER établissent un lien entre croissance et investissement dans l’éducation: il n’est de richesse que d’hommes. Les pays qui ont les investissements dans l’éducation les plus élevés sont ceux qui ont les taux de croissance les plus élèves.

le capital

Le capital représente l’ensemble des biens matériels permettant de créer d’autres biens. La quantité de capital utilise résulte des investissements nouveaux, de l’amortissement du capital existant et du taux d’utilisation de ce capital. Sa qualité est fonction de son âge et la technologie. Il est admis qu’un taux d’investissement élevé (rapport entre l’investissement et le PIB) permet d’accroître l’accumulation du capital, d’augmenter les capacités de production de l’économie et de stimuler sa croissance économique. Cela dépend de la nature des investissements qui composent le stock de capital selon qu’il s’agit soit d’investissements nets ou d’investissements de remplacement, soit d’investissements productifs, de la construction de logements, d’équipements collectifs.
le progrès technique
Celui-ci concerne aussi bien la technologie (mise au point de nouveaux produits, utilisation de nouveaux procédés de fabrication) que les progrès dans l’organisation du système productif dans son ensemble (orientation, spécialisation) et de l’entreprise (gestion, organisation du travail). La principale source du progrès technique réside dans les progrès scientifiques réalisés par les centres de recherches aussi bien publics que privés, les entreprises et surtout l’université, à travers la recherche appliquée, la recherche-développement et la recherche fondamentale. S’il existe un bon relai entres les fruits de la recherche et les entreprises, il est indéniable qu’une économie qui investit dans la recherche réalisera une croissance plus élevée que celle qui ne le fait pas. Le progrès technique s’accompagne généralement d’une amélioration de la productivité du facteur travail. C’est pourquoi le progrès technologique est aujourd’hui la clef de la compétitivité.
Ces trios principaux facteurs peuvent être résumés dans une équation de la manière suivante:
Y=F(K,L,T).
La production Y est fonction du capital (K) et du travail (L) utilisés ainsi que de la technologie (T) qui détermine de la manière dont les deux premiers facteurs sont combinés. La production augmente avec K et L, ce qui signifie que ces facteurs de production ont une productivité marginale positive. Après les travaux de TINBERGEN, d’autres économistes notamment américains comme R. SOLOW, KENDRICK et E. DENISON ont stimulé le développement de l’analyse des facteurs de croissance sur la base de la fonction dynamisée de COBB-DOUGLAS.
D’après le modèle de Cobb-Douglas, l’industrialisation est liée à l’accroissement continu du stock de capital dans un pays donné, et cet accroissement est indiqué par le taux d’investissement productif. Mais il ne faut pas oublier que l’investissement est soutenu par un système financier performant.
• L’apport de l’industrie dans la transformation structurelle des PED
Dans cette partie, nous allons considérer les principales théories de développement dans les années 60 et 70, on appelle ces théories, théories des changements structurels Théorie des changements structurels, La théorie des changements structurels met l’accent sur le mécanisme par lequel les structures économiques des PED basées à l’agriculture traditionnelle de subsistance se transforment en une économie manufacturière et de service plus moderne, plus urbanisée et plus industriellement diversifiée. Cette théorie utilise les outils de la théorie néoclassique des prix et de l’allocation des ressources et de l’économétrie moderne pour décrire comment ce processus de transformation a lieu. Deux exemples représentatifs bien connus de l’approche du changement structurel sont le modèle théorique « dualiste » de W. Arthur Lewis et le « modèle de développement » de l’analyse empirique de Hollis B. Chenery et de ses coauteurs.

Le modèle dualiste

Ce modèle formulé par l’économiste britannique Arthur Lewis (1915-1991)6, prix Nobel de l’économie en 1979, dans son ouvrage, ce modèle a été ensuite prolongé par John Fei et Gustav Ranis. Dans les années 60 et au début des années 70, ce modèle est devenu une théorie générale du processus de développement dans les PED, et il est encore utilisé pour comprendre le développement récent de la Chine, il y avait un transfert de travailleur depuis le secteur agricole chinois au secteur industriel, sans affecter sérieusement la production agricole, ce qui a permis un développement considérable de l’industrie manufacturière dans ce pays. Ce modèle formule des hypothèses comme dans la théorie néoclassique, celle de la rationalité et le comportement des agents faces au salaire, au prix et au profit ; mais il utilise aussi des outils économétriques dans ses analyses que nous allons développer ci-dessous.
Pour Lewis, le sous-développement est causé par la coexistence de deux secteurs :
Il utilise le terme de secteur agricole ou traditionnel ce secteur monopolise la main d’œuvre disponible, il est surpeuplé, c’est un secteur de subsistance, caractérisé par un faible gain de productivité.
Modèle de base, L’un des modèles théoriques de développement les plus connus et axés sur la transformation structurelle d’une économie essentiellement de subsistance a été formulé par W. Arthur Lewis (prix Nobel en 1979) au milieu des années cinquante dans son ouvrage Développement économique avec une offre illimitée de travail en 1955, puis modifié, officialisé et étendu par John Fei et Gustav Ranis. Le modèle dualiste de Lewis est devenu la théorie générale du processus de développement dans les pays en développement qui ont des surplus de main d’œuvre, pendant la plupart des années 1960 et au début des années 1970 et il est parfois appliqué, en particulier pour étudier l’expérience récente de la croissance en Chine et les marchés du travail dans d’autres pays en voie de développement.
Dans le modèle de Lewis, une économie sous-développée se compose de deux secteurs : un secteur de subsistance, rural, traditionnel, surpeuplé, caractérisé par une productivité marginale du travail presque nulle – une situation qui permet à Lewis de classifier cela comme un surplus de main-d’œuvre en ce sens que ce surplus peut être retiré de l’agriculture traditionnelle sans aucune perte de production – et un secteur industriel, urbain, moderne, hautement productif dans lequel la main-d’œuvre du secteur de subsistance est progressivement transférée. L’objectif principal du modèle est le processus de transfert de main-d’œuvre et la croissance de la production et de l’emploi dans le secteur moderne. (Le secteur moderne pourrait inclure l’agriculture moderne, mais nous appellerons le secteur «industriel» comme une sténographie). L’expansion de la production dans le secteur moderne entraîne à la fois la croissance de la main-d’œuvre et de l’emploi. La vitesse avec laquelle cette expansion se produit est déterminée par le taux d’investissement industriel et l’accumulation de capital dans le secteur moderne. Cet investissement est rendu possible par l’excès des bénéfices du secteur moderne par rapport aux salaires, en supposant que les capitalistes réinvestissent tous leurs profits. Enfin, Lewis a supposé que le niveau des salaires dans le secteur industriel urbain était constant, déterminé comme une prime donnée sur un niveau moyen fixe de salaire dans le secteur agricole traditionnel. Pour ce niveau de salaire urbain, la courbe d’offre de la main-d’œuvre rurale au secteur moderne est considérée comme parfaitement élastique.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : APPROCHE THEORIQUE DE L’INDUSTRIALISATION
1. Concepts et définitions
 Industrie
a) Définition classique
b) Définition économique
c) Définition sectorielle
 Industrialisation
a) L’industrialisation est liée à la technique
b) L’industrialisation est le processus de développement des activités industrielles
c) L’industrialisation est un processus à trois phases successives : primaire, secondaire et tertiaire
 La révolution industrielle
a) Première révolution industrielle
b) Deuxième révolution industrielle
2. Les théories relatives au concept d’industrialisation
 L’apport de l’industrie dans la croissance économique
a) Les 5 étapes de la croissance économique de Rostow
b) Le modèle de Cobb-Douglas
 L’apport de l’industrie dans la transformation structurelle des PED
a) Le modèle dualiste
b) Le modèle de Chenery
 L’apport de l’industrie dans les bénéfices générés par le commerce international
a) Fondements théoriques des bénéfices commerciaux de l’industrialisation
b) Industrialisation par substitution aux importations
c) Industrialisation par substitution aux exportations
PARTIE 2 : ILLUSTRATIONS DES CAS
1. Pays traditionnellement industrialisés : l’Angleterre
2. Pays nouvellement industrialisés : La Chine et les NPI
a) Pour le cas de la Chine
b) Pour le cas des Nouveaux Pays Industrialisés d’Asie de l’Est
3. Les pays africains : l’industrialisation de Madagascar
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *