Madagascar est l’un des pays riches en potentiel minier. La réforme du secteur minier Malagasy instaurée par la Loi nº 99-022 du 19 Août 1999 modifié par «Code Minier» et la création de nouvelles structures de gestion du secteur ont permis une rationalisation, un assainissement et un accroissement important de l’activité minière faite à la fois par des grandes sociétés minières, des opérateurs industriels d’origine nationaux. L’exploitation minière assure une contribution importante au développement économique d’un pays. Afin de préserver l’environnement, un ensemble de travaux géologiques et/ou géophysiques sont exécutés en surface ou en profondeur avant l’exploitation proprement dite. L’objectif est d’évaluer la quantité de minéral à exploiter et de décrire leur nature, leur forme, leur qualité et leur volume, afin de conclure l’existence ou non de gisements exploitables.
Généralités sur les opérations d’exploitation des mines
Les opérations d’exploitation des mines se déroulent généralement en quatre étapes:
• Exploration et faisabilité,
• Aménagement et construction,
• Exploitation minière,
• Fermeture et restauration.
Exploration et faisabilité
L’exploration minière consiste à identifier des sites où l’on peut déceler la présence de minéraux exploitables. Les gisements sont découverts par des prospecteurs dans des endroits où les veines sont visibles à la surface ou encore, ils sont découverts par accident. Des équipes de géologues, d’ingénieurs des mines, de géophysiciens et de géochimistes travaillent ensemble pour découvrir des nouveaux gisements. Les méthodes modernes de prospection font appeler des études géologiques pour définir les zones où une minéralisation est susceptible d’être produite.
De vastes relevés sont effectués à l’aide d’instruments sophistiqués installés dans des avions ou des satellites artificiels terrestres (Télédétection) afin de détecter des anomalies dans le champ magnétique terrestre et du travail de surface à l’aide d’instruments géophysiques. Une analyse de faisabilité technique, financière et environnementale complètera cette première étape d’exploitation minière.
Aménagement et construction
L’aménagement et la construction constitue la deuxième étape. Cette étape ne sera entreprise que si le gisement est suffisamment important (étude de coût, rentabilité économique) pour en justifier l’exploitation. À ce stade, la société recueille des fonds pour commencer les travaux de construction et de développement de la mine. Il s’agit du stade le plus coûteux du cycle de l’exploitation minière. L’aménagement d’une mine nécessite de :
• Caractériser la ressource minérale,
• Concevoir le plan de la mine,
• Mener les différentes consultations publiques sur le projet,
• Evaluer les retombées financières et les impacts environnementaux,
• Obtenir les permis d’implantation nécessaires,
• Réaliser une évaluation finale sur l’exploitation de la mine.
Une fois ces étapes franchies, la construction du site minier et de ses installations du traitement peut être envisagée. L’aménagement d’une mine peut prendre de 5 à 10 ans, dont 2 à 4 ans iront à la construction proprement dite.
Exploitation minière
L’exploitation constitue la troisième étape. Elle consiste à extraire le minerai d’un gisement et à le traiter pour obtenir un produit de valeur pour la société. La durée d’exploitation d’une mine dépend de la quantité (réserve) et de la qualité des métaux, des minéraux ou des pierres précieuses.
Fermeture et restauration
L’exploitation d’un gisement minéral a une durée de vie limitée. La raison de fermeture d’une mine est l’épuisement du minerai. Si la fermeture d’une mine est la dernière étape, les activités de restauration sont planifiées avant même son ouverture et l’extraction de la première tonne de minerai. Les choix environnementaux ne sont donc pas laissés au hasard et la fermeture d’une mine anime de nombreux débats auxquels il faut s’intéresser. Le processus de fermeture se fait de façon ordonnée et respectueuse de l’environnement. C’est ainsi que toute excavation sera remplie, que tout amoncellement sera nivelé. La carrière d’Ankena appartient au type de carrière à ciel ouvert. Elle se trouve dans la zone recouverte par le calcaire marine du bassin de Morondava. Il s’agit d’une formation sédimentaire qui s’étend dans région de Sud-Ouest. L’exploitation de ce site répond au besoin en matière première de l’entreprise chargée de l’empierrement de la RN 9. Dans les projets routiers, les entreprises utilisent les roches massives et compactes. Les caractères physiques et chimiques, la classification selon le mode de formation et l’usage des roches sont évidemment essentiels au choix d’une carrière.
Présentation générale du calcaire
Calcaire
Le calcaire est une roche très répandue, formée au cours de toutes les ères géologiques. La roche sédimentaire très courante composée d’au moins 50 % de calcite (Ca CO3) et souvent accompagnée de dolomite Ca Mg (CO3)2 et d’aragonite (Ca CO3). Lorsqu’elle est brûlée ou calcinée, cette roche produit de la chaux (Oxyde de calcium, Ca O). Le calcaire est une roche de formation marine, à partir de l’accumulation et de la consolidation des organismes animaux et végétaux marin: algues calcaires, éponges, mollusques, crustacés. Dans le nombre de calcaires, ces organismes fossiles se distinguent très aisément, d’où l’importance de ces roches en stratigraphie.
Propriétés physiques et chimiques du calcaire
Le calcaire est de faible dureté (3 sur l’échelle de Mohs) et de densité varie entre 2.6 et 2.7. Par ailleurs, il présente une forte réaction, à froid, à l’acide dilué; cette réaction un dégagement bouillonnant de CO2 est l’un des critères essentiels servant à sa détermination, qui permet notamment de le différencier de la dolomie qui lui ressemble parfois beaucoup.
Classification du calcaire
Il existe plusieurs classifications des calcaires. On peut les différencier selon leur mode de formation: on distingue alors les calcaires continentaux, lacustres, fluviatiles, marins, récifaux, lagunaires. On peut aussi les classer en fonction de leur structure et de leur texture:
• Calcaire massif, sans litage ni stratification apparent,
• Calcaire lité où l’on distingue des couches d’épaisseur variable,
• Calcaire pisolithique composé de sphère de diamètre supérieur à 2mm, grenu, etc.
Les fossiles dominants dans la composition de la roche peuvent également servir de base à la nomenclature: on distingue alors les calcaires à foraminifères (la craie est une variété de calcaire poreux, à grain fin, composée principalement de coquilles microscopiques de foraminifères).
|
Table des matières
INTRODUCTION
PATIE I: GENERALITES
I.1Etape sur l’opération d’exploitation des mines
I.2 Généralités sur le calcaire
I.3 Généralités sur la zone d’étude
PARTIE I: METHODOLOGIE
II.1 Principe général de la méthode électrique
II.2 Présentation des logiciels
II.3 Levé topographique
PARTIE III: MODELISATION 2D, 3D ET CALCULE DE VOLUME
III.1 Travaux exécutés
III.1 Calcul volumétrique par méthode électrique
III.2 Calcul volumétrique par méthode MNT
CONCLUSION
REFERENCES BILIOGRAPHIQUES
ANNEXES
