LA STERILISATION TUBAIRE A LA MATERNITE

L’anatomo-physiologie de la trompe de Fallope

             Les trompes ,ou oviductes ,sont deux organes allongés d’une longueur de 10 à 12 centimètres (cm) et d’une épaisseur variant de 4 à10 millimètres (mm) . On les appelle « trompes » à cause de leur forme en tube qui va en s’élargissant depuis leur sortie, à la partie supérieure et latérale de l’utérus, jusqu’au contact avec l’ovaire. Une trompe se divise en plusieurs portions : la première, l’intra murale , pénètre dans l’épaisseur de la matrice ; la deuxième ,l’isthmique, forme un cordon de calibre égale et de 35 à 40 mm de long ; la troisième , l’ampullaire ,se dilate nettement et constitue la plus grande partie de la trompe ; la dernière , le pavillon tubaire ,est la portion la plus large, elle vient « coiffer » l’ovaire au moment de l’ovulation, dans « l’intention biologique » de mieux capter l’ovule lorsque celui-ci sort de l’ovaire. La trompe est formée de plusieurs couches de tissus : la couche musculaire permet à l’organe d’effectuer des mouvements apparents qui sans doute ont leur importance dans les mécanismes de la reproduction ; la couche la plus interne est très « accidentée » ,formée de toute une série de franges tubaires qui hérissent la surface intérieure de la trompe. La trompe est unie au ligament large par le méso-salpinx.

Les critères d’évaluation (11) , (12)

L’évaluation se fait selon 5 critères :
a) L’efficacité : Cette efficacité est excellente et exprimée par l’indice de PEARL en pourcentage années /femmes (%A/F) qui est le nombre de grossesses survenues chez 100 femmes exposées pendant 12 cycles.
b) La sécurité : elle est excellente : La raison de fertilité ultérieure la plus fréquente est que la femme était déjà enceinte au moment de la stérilisation .
c) La tolérance : excellente aussi si les précautions ont été prises.
d) L’acceptabilité : Elle signifie l’absence de résistance à l’application de la méthode.
L’acceptabilité varie de quelques % à 20% donc modérée , difficile et considérée comme définitive.
e) Le coût est modique par rapport à la durée d’action .

Les suites de la stérilisation féminine (1) ,(7)

               Les suites de la stérilisation féminine sont en générale simples et marquées par des symptômes de « réassurance » vis- à – vis du partenaire sexuel. Comme lors de tout acte chirurgical, les complications , parfois dramatiques , existent surtout en présence d’une pathologie . Il faut non seulement le savoir mais aussi ne pas le cacher à la candidate à la stérilisation dont le « consentement éclairé » est nécessaire . La possibilité d’échec ne doit pas non plus être passée sous silence. On doit fournir aux clientes des instructions après la ligature des trompes :
 Se reposer pendant aux moins deux jours
 Ne pas avoir de rapports sexuels pendant une semaine
 N’effectuer aucun travail pénible pendant une semaine
 Prendre du paracétamol en cas de douleurs modérées au niveau du bas ventre
 Consulter en cas de :
– saignement au niveau des incisions
– douleurs abdominales sévères ou ne cédant pas aux anti-douleurs.
– Fièvre

Commentaire (6), (10), (21)

             Nous avons effectué l’étude de la stérilisation tubaire à la Maternité de Befelatànana en l’an 2001 à propos de 93 observations. Selon le tableau 2, la stérilisation tubaire a été pratiquée principalement pendant le mois de Février (19 cas Soit 20,43 % ) et plus rarement pendant le mois de Septembre ( 03 cas soit 03,22%). Selon le tableau 3, l’effectif total depuis 1998 atteint le chiffre 831 comme suit :
– augmentation de fréquence à raison de 04,87 fois : 369 cas en 1999 et 75 en 1998
– suivie d’une régression :
* Premièrement, à raison de 1,25 fois : 294 cas en l’an 2000 et 369 cas en 1999
* Deuxièmes, à raison de 3,16 fois : 93 cas en 2001 et 294 cas en l’an 2000.
La tendance de la fréquence à diminuer ne prouve que la chute du niveau socioéconomique de la public. Il existe une inversion de période de fréquence entre la dernière année et les 03 autres précédentes à savoir une fréquence pendant le premier trimestre et une rareté pendant les 3 derniers en l’an 2001, par opposition aux 03 autres. Cela n’est qu’une simple remarque, le but c’est d’élargir la bonne utilisation de la CCVF. Le Tableau 4 montre la place de la CCVF parmi les méthodes.
* Avec les contraceptifs oraux (CO).
L’élévation du nombre d’utilisatrices des CO pendant les 02 derniers trimestres donne un écart de 59 cas. Les CO doivent être pris sans interruption donc prise journalière et risque d’échec élevé. Il existe un certain nombre de contre-indications, aussi la « pilule » ne doit-elle être utilisée que sous contrôle médical. Le coût très abordable de cette meilleure méthode contraceptive fait preuve des résultats.
* Avec les contraceptifs injectables (CI).
l’Effectif des CI vaut 3,21 fois plus que ce de la CCVF. Une injection intramusculaire tous les trois (DEPO-PROVERA) ou deux (NORISTERAT) mois supprime le souci de la prise quotidienne. L’efficacité des CI est excellente et comparable à celle de la CCVF mais leurs inconvénients sont nombreux :
– Perturbations possibles du cycle menstruel
– Reprise souvent difficile et lente de l’ovulation
– Nausées,
– Vertiges, …
L’insuffisance de reconnaissance de la CCVF prouve nos résultats.
* Avec le dispositif intra-utérin (DIU)
Le nombre d’utilisatrices de la CCVF est 4,89 fois plus que celui du DIU. Le DIU est un contraceptif permanent : une fois placé, il n’y a plus à y penser, mais seulement s’assurer de temps en temps qu’il est toujours en place. Pour ces raisons, le stérilet est considéré par les responsables médicaux de certains pays comme la méthode la mieux adaptée pour limiter l’accroissement excessif d’une population qui s’accommoderait mal de moyens contraceptifs plus complexes. Bien que ce soit une très bonne méthode contraceptive, le DIU n’est pas efficace à 100 % . Il subsiste un risque de grossesse de 2 à 3 %. Cependant, la présence d’un stérilet n’est jamais un danger pour l’enfant à naître. Il arrive que le stérilet soit expulsée par contraction de l’utérus. La présence d’un stérilet peut provoquer des infections de la muqueuse utérine qui, non traitées, risquent d’entraîner la stérilité. Bien que ces complications infectieuses soient très rares, il est indispensable de consulter le médecin en cas de douleur, saignements anormaux, fièvre, … En bref, le stérilet est formellement contre-indiqué chez les jeunes nulligestes car il est considéré comme un moyen de contraception qui risque de devenir accidentellement définitif et une femme qui choisit le DIU peut s’attendre à des règles abondantes.
* avec les barrières
Enorme écart puisque l’effectif de la CCVF est 31 fois plus que celui des barrières
 le préservatif masculin : c’est un moyen de prévention contre les infections sexuellement transmissibles. Cependant, le risque d’échec dû à sa mauvaise utilisation ou à sa rupture fait preuve des résultats. Le taux d’échec varie de 0,8 à 8 % AF.
 Le préservatif féminin associé à un produit spermicide : c’est une bonne méthode contraceptive mais l’utilisation est impossible en cas de malformation du vagin ou du col de l’utérus. De plus ce diaphragme doit être posé plusieurs heures avant le rapport sexuel.
Le taux d’échec varie de 0,3 à 5 % A/F
* avec les implants
l’effectif de la CCVF vaut 2,38 fois plus que celui des implants. La pose et retrait des implants nécessitent une petite incision cutanée. Sous l’anesthésie locale, on insère sous la peau du bras de la femme 06 bâtonnets ou capsules souples de silastic qui contiennent du progestatif seul à faible dose. Le taux d’échec des implants varie de 0,2 à 0,3 grossesse % A/F. La présence d’un corps étranger sous cutané rend parfois les implants sousdermiques moins acceptables.
* avec la CCVM (vasectomie)
L’effectif de la CCVF est 100 fois plus que celui de la CCVM. La CCVM n’empêche pas les infections sexuellement transmissibles, y compris la VIH / SIDA et n’est très efficace qu’après au moins 20 éjaculations ou, s’ils se terminent plus tôt, au bout de 03 mois d’où la nécessité d’employer des préservatifs. Une tendance à augmenter de l’effectif de CCVM est à espérer à cause de la vasectomie sans bistouris. C’est une nouvelle méthode avec :
– moins de douleur, de meurtrissure et
– rétablissement rapide
La vasectomie sans bistouri peut raccourcir la durée de l’intervention
Les techniques classiques et sans bistouri sont toutes deux
– rapides
– sans danger et
– efficaces
– L’âge de 31 ans fait le pic avec 11 observations soit 11,83 % par contraste avec les âges de 27 ans, 45 ans et 46 ans qui ne  ossèdent chacun que 02 observations soit 06,45 % au total
– La plupart des clientes (61 cas soit 65,59 %) est âgée de 30 à 39 ans
En 1997 : de 31 à 45 ans (10)
– Neuf femmes stérilisées seulement sont âgées de moins de 30 ans
– Aucune adolescente
Tout cela fait preuve de la nouvelle gestion du programme de contraception chirurgicale. En 1997, variation de 1 à 12 enfants vivants (10).
– Les femmes ayant 4 et 6 enfants vivants font le pic avec 24 observations chacune soit 51,62 % au total d’une manière opposée aux femmes possédant 11 ou 12 ou 13 enfants vivants qui n’atteignent que 01 observation chacune soit 03,23 % au total
– Les femmes ayant 4 à 6 enfants vivants sont au nombre de 58 avec un taux à 62,37 %.
La bonne utilisation de la CCVF est donc éprouvée.
– Selon le tableau 7 : La CCVF pratiquée sous anesthésie locale prédomine avec son nombre 88 observations soit 94,62 % par contraste avec l’anesthésie générale qui n’atteint que 5 observations soit 05,38 %. En 1997, 78 observations sous anesthésie locale (89,68 % ) et 09 observations sous anesthésie générale (10,35% ) (10). L’AL est préférable pour la stérilisation féminine. Avec ou sans sédation légère, l’AL est la meilleure formule. Elle est moins dangereuse que l’anesthésie générale. De plus l’AG présente plus de danger que l’opération de stérilisation proprement dite. Après une AG, les femmes sont souvent prises de nausées, ce qui n’arrive pas après une AL. La bonne utilisation de l’AL élimine la plus grande source de risques de la stérilisation féminine. Cependant, quand ils ont recours à l’AL, les exécutants doivent veiller à ne pas exagérer la dose de la sédatif. En 1997, 85 minilaparotomies et 02 cœlioscopies (10). L’effectif de la cœlioscopie tend à diminuer voire même disparaître.
• Minilaparotomie : Dans des maternités et des centres de soins de santé de base, où on peut effectuer une opération. Il s’agit d’une installation permanente ou temporaire qui peut, le cas échéant, envoyer la cliente se faire soigner ailleurs.
• Cœlioscopie : Elle exige un centre mieux équipé où la cœlioscopie est effectuée régulièrement et où on peut disposer des services d’un anesthésiste. En 1997, 84 suites opératoires simples et 3 compliquées d’une suppuration pariétale (10). La fréquence des complications infectieuses tend à régresser voire disparaître

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIER PARTIE : REVUE DOCUMENTAIRE
1- Anatomo-physiologie de la trompe de Fallope
2- Rappels de connaissance sur la planification familiale
2-1 Définition
2-2 Les bienfaits
2-3 La contraception
2.3-1 Définition
2.3-2 Les différentes méthodes de contraception
3- La stérilisation tubaire
3-1 Définition
3-2 Historique
3-3 Les critères d’évaluation
3-4 Les indications
3-5 Les contre-indications
3-6 Les voies d’abord
3-7 Le moment de l’intervention
3-8 Bilan pré-opératoire
3-9 Technique
3-10 Les suites de la stérilisation féminine
3-11 Les avantages et les inconvénients de la contraception chirurgicale volontaire féminine
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
1- Objectifs
2- Cadre de l’étude
3- Méthodologie
3.1 Méthode
3.2 Matériels d’étude
4- Résultats
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
1- Commentaires
2- Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX

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