Sante maternelle et infantile

Au cours des dernières décennies, Madagascar comme bon nombre des pays en développement a été marqué par une crise économique sans précédent se traduisant sur le plan social par l’aggravation de la pauvreté, surtout au sein des couches sociales les plus larges, atteignant environ 74% de la population. (1) Et comme dans tout le monde entier, lorsque la pauvreté accable une société ce sont les membres les plus vulnérables que constitue le couple « mère-enfant » qui courent les plus grands risques. (2) En matière de santé, il est sans doute artificiel de vouloir séparer la santé de la mère de celle de l’enfant. En effet, les causes de maladies, de handicap et de décès chez l’enfant sont nombreuses et variées, mais aucune n’est répandue et n’a de conséquences à long terme que la mauvaise santé de la mère. (3) A Madagascar, le couple « mère-enfant » représente 69% de la population totale, 51% sont des femmes et 18% des enfants de moins de 5 ans.

LA POLITIQUE EN MATIÈRE DE SANTÉ MATERNELLE ETINFANTILE

HISTORIQUE DE LA SMI À MADAGASCAR

La santé maternelle et infantile (SMI) autrefois appelée protection maternelle et infantile (PMI) a longtemps existé à Madagascar mais a beaucoup évolué au fil du temps. Avant la colonisation de nombreuses coutumes et rites relèvent du souci de la protection et de la préservation de la santé de la mère. Avant 1956, la santé de la mère se limite uniquement à une consultation prénatale de la mère dont les normes ne sont pas fixées. Elle ne touche qu’une faible fraction des femmes enceintes. Et la protection de l’enfant consiste uniquement à une chimioprophylaxie contre le paludisme appelée Nivaquinisation. En 1956, le premier centre de PMI est crée à Antananarivo sous l’appellation de centre d’éducation maternelle et de protection infantile dont le fondateur est le Docteur CHAVENON RAZANAMPARANY, les activités du centre concernent :
– l’éducation maternelle basée principalement sur la prévention et l’hygiène,
– la protection infantile par l’amélioration des conditions hygieno- diététiques.

En 1959, un village pilote est crée à Ambohimangakely sous le modèle de village volontaire de la santé. 1961 voit la mise en fonctionnement d’un centre d’éducation rural à ITAOSY inauguré par le professeur DEBRE. Ce centre est devenu une zone de démonstration de santé publique (ZDSP) incluant l’hygiène maternelle et infantile, l’éducation sanitaire et l’assainissement du milieu. Il faut attendre 1964 pour voir créé au sein du Ministère de la Santé le Service d’Education Sanitaire et de Médecine Sociale (SESMS) avec ses divisions dont les activités se résument à une promotion de la santé par l’éducation et la prévention. Des centres principaux de SMI sont ouverts dans différentes villes du pays : Fianarantsoa, Mahajanga, en 1964 ; Antananarivo, Antsiranana et Toliary en 1965, Morondava et Antsirabe en 1967.

A partir de ce moment, les activités de PMI sont codifiées et relèvent des aspects suivants :
– la surveillance de la santé par une détection précoce des maladies à travers des examens périodiques,
– la protection de la santé par une conscientisation des mères. En 1977, le changement de la politique du Gouvernement aboutit à l’adoption d’une nouvelle politique sanitaire basée sur la charte de la révolution socialiste malgache. En 1984, un nouvel organigramme du Ministère de la Santé voit le jour et situe la SMI à l’intérieur de la direction de la santé communautaire. A l’échelle centrale, le service de la santé de la mère et de l’enfant a pour rôle :
– la conception,
– la coordination,
– et la supervision des activités de santé maternelle et infantile.

Aujourd’hui, le SMI est situé à l’intérieur de la direction de médecine préventive (DMP) sous l’appellation de Service de Santé Familiale (SSFa) et actuellement à l’exception des établissementsspécialisés toutes les formations sanitaires intègrent les activités de SMI dans leur paquet minimum d’activités (PMA.) .

POLITIQUE GLOBALE DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ

Réorganisation et fonctionnement du Ministère de la Santé

Les institutions et le mécanisme de gestion du système de santé ainsi que les établissements de soins sont organisés selon un système à trois niveaux.

Les Institutions

Les institutions sont reparties comme suit :

a- Le niveau central
Les services centraux sont regroupés autour du cabinet du Ministre comprenant le Secrétariat Général et huit directions dont la Direction de la Médecine Préventive(DMP), qui a pour mission principale d’élaborer la planification stratégique de la prévention des problèmes de santé prioritaires et de la promotion de la santé à Madagascar. La DMP est chargée entre autre de la promotion de la collaboration intersectorielle en faveur de la santé et du bien-être familial. La Direction de la Médecine Préventive (DMP) comprend quatre services :
– le Service de la Santé Familiale (SSFa ) :
Il est chargé de la planification, de la coordination et de l’évaluation des interventions se rapportant à la santé de la famille.
– le Service de Vaccination(SV) :
Il est chargé de la conception, du suivi, de la normation, de l’évaluation, de la supervision des activités de vaccination et de la surveillance épidémiologique du programme élargi de vaccination(PEV.)
– le Service de la Nutrition(SN):
Il est chargé d’élaborer la politique de nutrition, de concevoir et de gérer la stratégie de lutte contre la malnutrition.
– le Service de l’Assainissement et du Génie Sanitaire (SAGS) :
Il est chargé de concevoir et programmer les activités pour la promotion de la salubrité del’environnement et touchant de près la santé publique, participer à l’étude et au contrôle de l’édificationdes infrastructures sanitaires.

b- Le niveau intermédiaire
Il est représenté par la Direction Inter-Régionale de Développement Sanitaire (DIRDS) destinée à un appui technique aux districts sanitaires, dans la réalisation de leurs activités, la coordination, la supervision et la mise en œuvre des plans d’activités des districts sanitaires, ainsi que de la planification des besoins des régions.

c- Le niveau périphérique
Il est représenté par le Service de Santé de District (SSD) qui correspond au découpage territorial de l’ex-fivondronampokontany du pays et qui constitue le point focal de la décentralisation.Le SSD est l’organe de coordination des activités de santé de district.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITERATURE
1- POLITIQUE EN MATIÈRE DE SANTÉ
Maternelle et Infantile
1.1- HISTORIQUE DE SANTÉ MATERNELLE ET INFANTILE Madagascar
1.2- POLITIQUE GLOBALE DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ
1.2.1- Réorganisation et fonctionnement du Ministère de la santé
1.2.1.1- Les Institutions
1.2.1.2- Les Etablissements de soins
1.2.2- Système de santé
1.2.2.1- Les grandes orientations stratégiques du système de santé
1.2.2.2- Les objectifs en matière de santé de la mère de l’enfant
1.2.3- Les soins de santé primaires
1.2.3.1- Définition
1.2.3.2- Politique, stratégies et mise en œuvre des soins de santé primaires
1.2.4 – Actions préventives propres à la mère et à l’enfant
1.3- LE CENTRE DE SANTÉ
1.3.1- Les activités de santé maternelle et infantile dans un centre de santé de base
1.3.1.1-La santé maternelle
a- La consultation prénatale
b- La consultation postnatale
c- La planification familiale
1.3.1.2- La santé infantile
a- La surveillance nutritionnelle
b- La vaccination
c- L’examen systématique des enfants de 0 à 11mois
1.3.1.3- L’éducation sanitaire
1.3.2- Normes et standards des ressources d’un centre
de santé de base niveau II
1- Les normes en ressources humaines
2-Les normes en ressources matérielles et infrastructures
a- Les bâtiments
b- Les équipements
c- Les médicaments et consommables médicaux
d- Les ressources financières
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
1- CADRE DE L’ÉTUDE
1.1- PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU CSB II ISOTRY ANNEXE
1.2- LES BÂTIMENTS
1.3- LES RESSOURCES DU CSB II ISOTRY ANNEXE
1.3.1- Ressources humaines et leurs attributions
1.3.2- Ressources matérielles
1.3.3- Approvisionnements en médicaments et consommables médicaux
1.3.4- Ressources financières
2- RÉALISATION DES ACTIVITÉS, PROBLÈMES ET CONTRAINTES AU SEIN DU CSB II ISOTRY ANNEXE EN MATIÈRE DE SMI AU COURS DE L’ANNÉE 2000
2.1- Rôle du CSB II Isotry annexe dans les soins de santé maternelle et infantile
2.1.1- Rôle curatif
2.1.2- Rôle préventif
2.2- LES ACTIVITÉS DU CSB II ISOTRY ANNEXE EN MATIÈRE DE SMI
2.2.1- Santé maternelle
2.2.1.1- consultation prénatale
2.2.1.2- vaccin antitétanique
2.2.1.3- consultation postnatale
2.2.1.4- planification familiale
2.2.2- Santé infantile
2.2.2.1- Vaccination
2.2.2.2- Surveillance nutritionnelle
2.2.2.3- Consultation des enfants de 0 à 5 ans
2.3- Problèmes et contraintes du CSB II Isotry annexe dans la réalisation de ses activités
1.Accessibilité du centre
2.Insuffisance et état de délabrement des bâtiments
3.Insuffisance et vétusté des matériels techniques
4.Absence d’approvisionnement en électricité et en eau potable
5.Problème d’organisation et de gestion du personnel
6.Carence en formation du personnel sanitaire
7.Faible participation communautaire aux activités de SMI
8.Impact socio-économique
9.Existence d’autres formations sanitaires dans le secteur sanitaire du centre
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS, SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Commentaires et Discussions
Suggestions et recommandations
CONCLUSION

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