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APPROCHES THEORIQUES SUR LES DEPENSESPUBLIQUES
Débat théorique sur l’effet de la dépense publique sur la croissance économique
D’après les classiques, l’Etat a tendance à dépenser plus qu’il ne prélève par l’impôt. Parfois, ceci aboutit à un déficit au niveau des Finances Publiques conduisant l’Etat à procéder à une création monétaire qui est une source d’inflation ou à un emprunt auprès du public qui est source d’effet d’éviction.
Ainsi, pour cette théorie, la dépense publique constitue un poids pour l’économie tant par les prélèvements qu’elle implique, que par les choix des dépenses effectuées qui seraient moins productives. Elles peuvent freiner la croissance en empêchant une utilisation privée des ressources, censée être plus productive. Cette théorie classique considère que les sommes prélevées par l’Etat aux agents privés seront mieux allouées par ces derniers par rapport à l’allocation publique.
Enfin, les libéraux suggèrent que les dépenses publiques devraient être minimes pour assurer le fonctionnement des services administratifs les plus essentiels car toutes dépenses supplémentaires provoqueraient des gaspillages.
Pour Friedman12, l’augmentation de la quantité de monnaie en circulation par rapport à la production nationale entraine un effet inflationniste, or, la politique de dépense publique entraine une augmentation de quantité de monnaie en circulation, alors la dépense publique entraine un effet inflationniste. Donc, lutter contre l’inflation consiste alors en une diminution de dépense publique. Pour lui, relancer l’économie par une hausse de la quantité de monnaie n’aura que des effets bénéfiques temporaires sur l’emploi car les individus ne vont être victimes que d’une illusion monétaire: attirés par une hausse du salaire nominale, mais retrouve la situation normale après constatation qu’il n’y a pas eu d’augmentation du salaire réelle. Ce qui explique que les monétaristes sont contre les politiques économiques discrétionnaires à court terme à savoir la politique de dépense publique.
Selon Robert Barro, pour expliquer l’inefficacité de la politique économique conjoncturelle, notamment la dépense publique, il reprend le principe d’équivalence « ricardien »13, selon lequel un déficit budgétaire tel que la dépense publique n’a pas l’effet attendu sur la demande car les individus anticipent une augmentation future des impôts nécessaire pour que l’Etat rembourse sa dette. Ils réduisent donc leur consommation et augmentent leur épargne pour pouvoir payer les impôts futures ; les effets de l’augmentation des dépenses publiques sont les mêmes qu’elle soit financée par l’augmentation des impôts ou par le déficit budgétaire.
Selon la FMI, l’augmentation des dépenses entraîne une augmentation de la demande globale, qui est constituée par l’ensemble de la consommation, de l’investissement ainsi que des dépenses de l’Etat. Or, l’augmentation de la consommation entraine l’augmentation d’importation. Il apparaît donc une importation supplémentaire qui s’ajoute à l’importation habituelle, ce qui va impliquer un déficit commercial. Ce déficit commercial va par la suite induire à un endettement extérieur de l’Etat. De ce fait, la croissance des dépenses ne peut qu’accroître l’endettement de l’Etat. Alors, l’augmentation de dépense publique entraine un effet négatif sur la croissance.
Selon la Banque Mondiale, l’augmentation des dépenses entraine aussi à un déficit budgétaire et par la suite une augmentation de la demande globale. Ainsi, la demande globale excèdera l’offre globale. Par l’excès de la demande par rapport à l’offre, le prix des produits intérieurs va augmenter, ce qui va abaisser la compétitivité prix des produits nationaux, ce dernier entraine une diminution de l’exportation et donc en déficit commercial.
Par le déficit commercial va aussi se produire une aggravation de l’endettement extérieur.
En effet, les Administrations fonctionnent avec des effectifs excessifs qui ne correspondent pas à leurs besoins réels et réalistes dans un contexte d’extrême rareté financière et de modifications fondamentales de certaines missions de l’Etat; ce qui entraîne un alourdissement de la masse salariale sans commune mesure avec les possibilités financières de l’Etat. En outre, les services publics font l’objet de gaspillages, notamment au niveau de l’utilisation abusive des moyens de télécommunication, des appareils électriques, d’énergie…
Un point très important sur le caractère improductif de certaines dépenses publiques considère que l’inefficacité de certaines dépenses publiques dépend des objectifs de l’Etat concernant l’ensemble des décisions publiques.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I: CADRE THEORIQUE
CHAPITRE I : LES DIFFERENTES CONCEPTIONS THEORIQUES CONCERNANT LES DEPENSES PUBLIQUES
Section I : Notions sur la dépense publique
I. Définition de la dépense publique :
II. Classification des dépenses publiques :
Section II : Concept de bases sur la croissance économique
I. Définition de la croissance économique:
II. Les facteurs déterminants de la croissance:
CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES SUR LES DEPENSES PUBLIQUES
Section I : Débat théorique sur l’effet de la dépense publique sur la croissance économique
I. Théories qui soutiennent que la politique des dépenses publiques contribue à la promotion de la croissance :
1) Conception keynésienne de la dépense publique:
2) Théorie explicative de la croissance des dépenses : la loi de Wagner :
3) Théorie de la croissance endogène :
4) Selon Richard Musgrave :
II. Conception négative sur l’effet de la dépense publique sur la croissance économique
1) Conception classique de la dépense publique:
2) La conception de la nouvelle macroéconomie classique sur la dépense publique
3) Les effets négatifs des dépenses publiques excessives selon la FMI et la Banque Mondiale:
Section II : Effet de dépense publique sur la croissance économique dans le PED
I. Approche théorique des Les dépenses publiques improductives :
II. Effet de l’accroissement de dépense publique dans le PED :
1) Les dépenses consécutives à l’accession à l’indépendance :
2) Les dépenses résultant de la croissance démographique :
3) Les dépenses résultant du sous-développement :
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
PARTIE II: ANALYSE DE L’EFFET DE LA DEPENSE PUBLIQUE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR :
CHAPITRE I : LES APPORTS DE DEPENSE PUBLIQUE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section I : Impact économique de dépense publique à Madagascar
I. Evolution de dépense publique (2007-2013) :
1) Première phase de croissance des dépenses : de 2007 à 2008
2) Deuxième phase de régression des dépenses : En 2009
3) Troisième phase de croissance de dépense : de 2010 à 2011
4) Quatrième phase de régression de dépense : de 2012 à 2013
II. Bilan sur l’économie et la situation interne de Madagascar
III. Contribution des dépenses publiques sur les secteurs productifs
IV. Contribution des dépenses publiques sur l’accroissement de production nationale
1) En 2007 et 2008
2) De 2009 à 2011
Section II : L’effet de dépense publique sur le bien être de la population Malgache
I. Evolution de la dépense sur l’infrastructure et social (2008-2013)
II. Conséquence de l’utilisation de dépense sur l’infrastructure et sociale
1) Dans le domaine de la santé
2) Dans le domaine d’éducation
3) Sur l’amélioration et construction des infrastructures
CHAPITRE II: LES RESULTATS CONTROVERSES POUR MADAGASCAR
Section I : Limite de politique de dépense publique à Madagascar
I. Inflation non maîtrisée
II. L’effet d’éviction
III. Accroissement de la dette publique
IV. L’augmentation de taux d’imposition
Section II : Problèmes rencontrés sur l’utilisation de dépense publique
I. Manque de ressources face aux besoins croissants
II. Forte corrélation traditionnelle entre dépenses publiques et financement extérieur
III. Mauvaise allocation de dépense publique :
IV. Tendance croissante du poids des institutions politiques dans le budget de l’Etat
CHAPITRE III : LES CONDITIONS POUR QUE LES DEPENSES PUBLIQUES SOIENT SOURCE DE CROISSANCE ECONOMIQUE
Section I : Réforme quantitative des dépenses publiques
I. Mesure de réduction des dépenses publiques :
II. Les principales activités pour orienter les dépenses publiques :
Section II : Au niveau de la gestion de la dépense publique :
I. Amélioration de la gestion et allocation de la dépense
1) Identification de « bons » objectifs
2) Maîtrise de l’accroissement des ressources consommées
II. Modernisation du contrôle :
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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