Paysannat malgache et institutions de micro finance, entre adhesion finance, entre adhesion et tradition

Le concept du développement est un sujet d’actualité qui intéresse tout le monde depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Différentes théories du développement ont été élaborées et différents chercheurs continuent à chercher des solutions à ce problème comme l’amélioration de niveau de vie des paysans, une des activités majeures de l’Etat Malgache. Ainsi, les organisations paysannes occupent une place très importante tant dans le domaine agricole que dans d’autres projets de développement socioéconomique. La participation à la croissance économique dans le monde rural qui constitue la principale activité du micro finance à Madagascar est la plus concernée. Ces organismes subsistent et se favorisent peu à peu pour devenir des institutions très adéquates et respectives au niveau du pays. C’est ainsi que nous avons pris comme objet de la présente étude « l’URCECAM » dans la région du Vakinankaratra. Cette institution a pour objectif principal de participer à la croissance économique régionale par l’octroi des crédits adaptés aux besoins de la population sur l’agriculture et l’élevage.

LE CADRE THEORIQUE ET CONTEXTUEL 

DEFINITION ET PRECISIONS IMPORTANTES

La micro finance 

On la considère comme un secteur intermédiaire entre finance formelle et finance informelle ou « systèmes financiers décentralisés ». Elle a développé des principes et des pratiques innovantes pour faire face aux défis du monde rural. Avec quelques principes communs sous des formes d’organisations diverses, elle partage et s’appuie sur :
– la proximité avec le monde rural ;
– La participation des bénéficiaires ;
– Les degrés variés de décentralisation de la décision et de la gestion ;
– Des degrés variés d’innovation en matière de garantie, avec notamment l’utilisation de la caution solidaire grâce à laquelle un groupe se porte garant pour ses membres ;
– La recherche de la durabilité du service financier. Sur la base de ces principes communs, la micro finance rurale s’est développée sous des formes organisationnelles très diverses.

En milieu rural, les institutions financières sont confrontées à cinq grands défis :
– Toucher des populations vivant souvent dans des zones reculées, à accès difficiles, où les infrastructures sont déficientes ;
– Concevoir des services financiers adaptés aux activités économiques de ces populations, activités diversifiées mais souvent de petite taille ;
– Elaborer des formes de garanties adaptées à des situations à haut degré de risque et des populations incapables de fournir des garanties matérielles ;
– Minimiser les coûts de transaction liés à ces différentes contraintes ;
– Trouver des ressources financières permettant d’assurer des services financiers autonomes et durables.

Il est alors important d’élaborer une forme d’organisation qui ait une portée suffisante par rapport à l’ampleur des besoins de financement de la population rurale. Très souvent les organisations de financement rural sont confrontées au problème du changement d’échelle : alors que l’expérimentation au niveau local (le village par exemple) donne satisfaction, l’extension du dispositif à des zones plus vastes (régionales par exemple) pose de nombreux problèmes.

Catégorisation des institutions de la micro finance 

A Madagascar les institutions de la micro finance sont divisées en 3 catégories, selon la valeur de ses crédits : les institutions qui ont :
– De très petit crédit à octroyer sont appelées IMFI 100 000 d’ariary / personne
– De moyen crédit à octroyer sont appelés IMF II
– De gros crédit à octroyer sont appelés IMF III 60 millions d’Ariary/personne et selon les performances et les présents statuts, le réseau CECAM est catégorisé dans les institutions de micro finance niveau III ou IMF III car elle peut octroyer de crédit allant jusqu’à 60 millions d’Ariary pour un membre Quant à l’interaction, elle a pour signification l’action mutuelle où réciproquent des personnes dans la réalisation des activités collectives pour l’institution et des activités individuelles pour chaque membre.

LES INTERACTIONS ENTRE LES PAYSANS MEMBRES ET LES PERSONNELS 

Un sociologue canadien, récusant à la fois les approches individualistes et totalisantes, adhéra à l’étude des interactions, c’est-à-dire les actions réciproques entre les individus. Il estime que « Toute action sociale s’apparente à une représentation sur scène, où l’acteur est contraint de maîtriser son image afin d’éviter de perdre face vis-à-vis de ses partenaires dans l’interaction »  . En effet, l’interaction est la relation sociale de base pour la vie de chaque individu. Les phénomènes sociaux et les personnalités individuelles sont en principe le fruit des interactions. De plus que l’action d’un individu et le sens qui lui donne dépend de ses relations avec les autres. Ces relations réciproques entre les hommes sont à l’origine de tous les phénomènes sociaux qui, en s’institutionnalisant, orientent dans le comportement des hommes, amis seulement dans un second temps, vont influencer les rapports entre les individus. D’où encore son affirmation : « L’interaction, enfin irréductible à une logique simple de l’action et de la réaction, est toutefois un processus créatif, construit dans lequel se trouve l’acteur et de direction qu’il cherche à donner à son action ». En fait, il est ici question d’étudier les actions et les relations réciproques entre les paysans membres, et les actions et relations ont donné naissance à un phénomène social. En effet, les actions exercées par les paysans au sein de l’institution de la micro finance qui dépend de leurs relations doivent être rationnelles, pourvu que chaque fait qu’ils accomplissent représente un intérêt particulier dans ce qu’ils entreprennent. Leurs comportements sont stéréotypés et semblent obéir à des règles sociales. Ainsi au cours de leurs actions réciproques, il pourrait y avoir un phénomène de domination, de solidarité, de conflits, d’autorité ou de pouvoir amenant à la naissance d’un leader dans cette institution financière où ce dernier, non seulement doit être habile à exercer un pouvoir déterminant sur la conduite de ce groupe de personnes déterminées. Pour Durkheim : «L’individu naît de la société » . D’après lui, il faut expliquer les éléments par le tout social. En somme, la sociologie de l’intégration de Durkheim qui part d’une société donnée, se caractérise par une certaine densité sociale. Ainsi l’individu intégré devra savoir intérioriser les règles et les valeurs qui lui permettent de s’intégrer sans problème.

Olivier de SARDAN a souligné dans son ouvrage « société et développement » que : «les agents de développement, quel que soit leur domaine d’intervention et quelle que soit leur origine sont confrontés, quand ils mettent en œuvre « sur le terrain »les pratiques techniques pour lesquelles ils ont été formés à un choc majeur que leur inflige la réalité : les comportements et les réactions des gens auxquels ils ont affaire ne sont pas ceux auxquels ils seraient en droit de s’attendre… » . Mais pour avoir un résultat meilleur, il faut avoir de la confiance ; ainsi dans l’histoire de « RAKOTO » écrit par Raymond William RABEMANANJARA affirme que « la prophylaxie et la lutte contre l’épidémie ne peuvent être entreprises sans la confiance ».Donc, il faut gagner la confiance de soi et pour l’avoir, c’est encore « RAKOTO » dit que pour avoir la confiance il faut mobiliser les dévouements » .

Concernant l’intégration des paysans membres au sein de cette population étudiée, on a pu constater que ces derniers représentent une cohérence sociale bien qu’il y ait eu l’apparition de la division du travail entre eux. D’après la réalité observée, les paysans se répartissent selon leurs tâches respectives : il y a ceux qui se sont concentrés sur l’application de la formation en activité de culture, d’autres se sont engagés dans l’élevage ou artisanat. On a vu aussi que la solidarité a une place très important dans la mobilisation du travail social ; NARAYAN Deepa dit que : « lorsque les gens coopèrent et travaillent ensemble, ils peuvent surmonter les problèmes de coordination, les risques et les insuffisances concernant leur information et leur aptitudes individuelles » . En effet, la cohésion sociale ne concentre pas sur les activités sociales, mais d’abord va se rapporter à sa formation sociale, c’est-à-dire à la recherche d’une interdépendance entre les individus qui composent la société. D’où l’apparition de deux types de solidarités chez DURKHEIM .

La solidarité organique

Elle se représente par une conscience individuelle : Cette solution s’apparente à la charité, conséquence de la conscience individuelle. Confronté à la difficulté de dégager un consensus à l’échelle nationale à propos des soins minimaux à procurer à tout individu, on peut fonder la solidarité sur la conscience individuelle, sans intervention de l’état. La solidarité est alors assurée directement, d’individu à individu ou indirectement par l’intermédiaire d’organisme. Chacun fait le choix d’être ou non solidaire et est alors de fait responsable de l’aide qu’il choisit de procurer ou de ne pas procurer à l’autre.

La solidarité mécanique

La cohésion sociale d’une société à solidarité mécanique est caractéristique d’une société connaissant une très faible division de travail comme dans les sociétés primitives ; les activités les valeur sont les même.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE ET LA POPULATION CIBLE DE L’URCECAM VAKINANKARATRA
CHAPITRE I : LE CADRE THEORIQUE ET CONTEXTUEL
CHAPITRE II : PRESENTATION DU RESEAU CECAM
CHAPITRE III : PRESENTATION DE L’URCECAM DU VAKINAKARATRA ET SES POPULATIONS CIBLES
PARTIE II : OBSTACLES INDIVIDUELS ET STRUCTURELS DU PAYSANNAT ET ROUAGES DU RESEAU CECAM
CHAPITRE IV : ESSAI D’ANALYSE DES FACTEURS BLOQUANTS DU DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE RURAL
CHAPITRE V : LES INTERVENTIONS DE LA CECAM POUR LES PAYSANS
CHAPITRE VI: ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE DE CREDITS AGRICOLES
PARTIE III : PARADOXE DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE ET ANALYSE PROSPECTIVE
CHAPITRE VII : ANALYSE DES IMPACTS DU FINANCEMENT
CHAPITRE VIII : ANALYSE DES FORCES ET FAIBLESSES DU RESEAU
CHAPITRE IX : SUGGESTIONS ET PROPOSITIONS DES SOLUTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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