L’appareil génital de la femme dans son ensemble

Les maladies sexuellement transmissibles (MST) avec leucorrhées sont classées parmi les principales causes de morbidité féminine à Madagascar. Ces maladies sexuellement transmissibles avec leucorrhées sont en progression durant ces dernières années. Les causes de cette progression sont multiples entre autres (1) :
– le sentiment des maladies honteuses ;
– l’automédication ;
– et le bas niveau socio-économique de la population en général ou la pauvreté.

Ces maladies sont importantes en raison de leur fréquence et de la potentialité de sérieuses complications et séquelles. Leur diagnostic et traitement faisaient appel à un processus technique, nécessitant des laboratoires avec équipements sophistiqués essentiellement très chers, qui exigent des personnels hautement qualifiés, et qui ne sont pas toujours disponibles dans beaucoup de centres hospitaliers publics ou privés. Notre travail s’est proposé d’évaluer l’efficacité de deux méthodes thérapeutiques dans les MST avec leucorrhées sur deux groupes de malades parallèles, afin d’améliorer la prise en charge des MST avec leucorrhées. Un groupe bénéficie de l’antisepsie vaginale par l’utilisation d’un antiseptique, la solution de permanganate de potassium, un autre groupe de l’antibiothérapie loco- vaginale avec le traitement antibiotique habituel. Et secondairement, il s’est proposé d’apprécier la tolérance locale (vulvo cervicovaginale) de cet antiseptique et de montrer la place de l’antisepsie vaginale dans le traitement de ces MST avec leucorrhées.

RAPPELS ANATOMIQUES, HISTOLOGIQUES, PHYSIOLOGIQUES 

L’appareil génital de la femme se compose :
– de l’organe génital externe qui est la vulve,
– et des organes génitaux internes qui sont,
• les voies génitales qui se subdivisent en trompe de Fallope ou oviductes qui conduisent les ovules jusqu’à l’utérus,
• les deux gonades qui sont les ovaires au niveau desquels se produisent les ovules,
o l’utérus ou matrice dans lequel se développe l’œuf fécondé ;
o le vagin qui débouche à la vulve constitue l’organe de copulation,
o et les glandes annexes qui sont les glandes vulvo-vaginales.

a)- l’organe génital externe : la vulve
La vulve est composée par :
– Les grandes lèvres qui sont des formations cutanées, long de 7 cm, large de 25 mm, à face interne glabre, recouverte d’un épithélium malpighien et à face externe recouverte de poils. Elles dissimulent les petites lèvres et le vestibule ;
– Les petites lèvres (nymphes) qui sont deux replis de même direction que les grandes lèvres, minces et glabres, de couleur rose sur leur face externe et brune sur la face axiale ; Dans leur partie supérieure elles entourent le clitoris en formant au-dessus le capuchon ou prépuce clitoridien et au-dessous le frein clitoridien ; vers le bas elles se réunissent en formant la fourchette ;
– Le vestibule ou le sillon nympho labial qui est limité latéralement par la face interne des grandes lèvres et sépare la face interne des grandes lèvres des petites lèvres ; il est occupé par :
o l’orifice du méat urinaire, situé à la partie supérieure et antérieure de la vulve, sous le clitoris,
o l’orifice du vagin, c’est le vestibule vaginal, qui donne accès au vagin et au col utérin,
o et les organes érectiles : clitoris, bulbe vestibulaire.

Le tout est séparé des petites lèvres par le sillon nympho-hyménal où aboutit de chaque côté et à la partie supérieure le canal de la glande de Bartholin. En outre, la vulve contient de nombreuses glandes :
– glandes sudoripares et sébacées sur les grandes lèvres,
– glandes sébacées sur les petites lèvres,
– glandes de Skène dans la partie inférieure de la musculature de l’urètre ou dans la cloison urétro-vaginale,
– glande de Bartholin à la jonction vulvo-vaginale, partie postérieure des grandes lèvres.

Ainsi se trouve constituée la fente vulvaire qui n’est en réalité que la partie visible de l’entonnoir vulvaire ayant un revêtement cutané.

b) Les organes génitaux internes
* Le vagin
Le vagin est un conduit musculo-membraneux, impair, médian et mesurant environ huit centimètres de long et deux à quatre centimètres de large. Il est situé dans l’excavation du bassin, entre l’ensemble vessie, urètre en avant et le rectum en arrière. Sa position est oblique en bas et en avant. Sa lumière est pratiquement virtuelle au repos mais les parois sont extensibles. L’extrémité supérieure du vagin s’abouche au col utérin avec laquelle elle se continue et forme en se repliant autour de lui les culs de sac antérieur, postérieur et latéraux (droite et gauche. L’extrémité inférieure s’ouvre entre les petites lèvres du vestibule.

On distingue, en outre, au niveau de sa muqueuse :
– Les replis longitudinaux formant sur sa face les colonnes antérieure et postérieure du vagin, l’antérieure est décalée à droite, la postérieure à gauche de telle sorte qu’à l’état d’occlusion les deux faces s’appliquent strictement l’une contre l’autre ;
– Les replis transversaux, semi-circulaires, rehaussés par endroits de tubercules plats et ronds.

C’est l’organe de la copulation, la voie d’expulsion du fœtus et des annexes au moment de l’accouchement ainsi que celle du flux menstruel. Il est aussi l’organe d’excrétion de toutes sécrétions utérines et tubaires.

* Le col de l’utérus
C’est la partie inférieure de l’utérus incluse dans la cavité vaginale et séparée du corps par l’isthme. On le décrit suivant la ligne d’insertion vaginale, en deux parties: L’exocol et l’endocol.
– L’exocol : c’est la partie saillante dans la cavité vaginale, le museau de tanche. On l’aperçoit facilement avec le spéculum ou en abaissant la paroi postérieure du vagin avec une valve. L’exocol est constitué de deux lèvres plus ou moins saillantes, l’une antérieure et l’autre postérieure. Il est arrondi et de forme conique chez les nullipares, et aplati transversalement chez les multipares. Ces deux lèvres centrent l’orifice externe, dont l’aspect varie aussi suivant la parité ; il est à l’emporte pièce chez les nullipares et plus ou moins irrégulier, transversal chez les multipares. Il répond aux culs-de-sac du vagin, plus ample en arrière qu’en avant.
– L’endocol ou la partie interne : c’est la partie supra- vaginale, prolongeant le corps de l’utérus et s’ouvre dans la cavité utérine par l’intermédiaire de l’orifice interne. Il répond en avant à la base de la vessie, en arrière au rectum. L’endocol est un conduit de structure homogène mais les deux tiers supérieurs sont plus riches en formations glandulaires que le un tiers inférieur. Macroscopiquement, la muqueuse est soulevée par des petits nodules transparents, parfois bleutés autour du col suivant une topographie irrégulière .

Le canal cervical est long de deux à trois centimètres, aisément cathétérisable chez les femmes normales, les deux orifices sont dissemblables.

c) L’utérus et ses annexes 
*L’utérus :
L’utérus est la partie principale de l’appareil génital féminin. C’est un organe musculaire creux, impair et médian, normalement situé dans le petit bassin. On reconnaît trois régions :
– Le corps utérin qui est la partie la plus large, de forme conique à base supérieure en dôme et aplatie d’avant en arrière ; il y a deux faces : face vésicale et face intestinale ;
– l’isthme utérin qui est un léger étranglement dans sa partie moyenne, et qui sépare le corps et le col ;
– et le col utérin qui est l’extrémité inférieure en position intra – vaginale.

La cavité utérine ou le fundus est forcément convexe dans le sens antéropostérieur. Elle a l’aspect, vue de face, d’un triangle isocèle à bords curvilignes. Le sommet inférieur du triangle se continue avec la cavité endocervicale. Les cornes utérines prolongent le fundus et se continuent avec les trompes.
* Les annexes de l’utérus :
Ils sont constitués par les trompes utérines et les ovaires, situées de chaque côté de l’utérus dont elles sont solidaires et unies par le ligament large. Les ovaires sont des glandes sexuellement paires et symétriques, en forme d’amende, à la surface mamelonnée, d’environ 4 cm de long, 2 cm de large et 1 cm d’épaisseur. Ils sont coiffés par le pavillon de la trompe. L’ovaire exerce une double fonction :
– fonction exocrine qui élabore des ovules ;
– et fonction endocrine par laquelle l’ovaire sécrète des hormones qui sont l’œstrogène et la progestérone. Les trompes sont deux conduits musculo-membraneux symétriques. Elles ont une forme de trompette allongée dont le pavillon serait du côté ovarien et l’embouchure du côté utérin. On distingue à chaque trompe quatre segments différents :
– Le pavillon ou l’infundibulum ;
– L’ampoule, plus longue et plus large que la portion isthmique, et présente la «chambre de fécondation » ;
– L’isthme qui fait suite à la portion utérine entre les ligaments ronds de l’utérus et propre de l’ovaire ;
– La portion interstitielle ou utérine.

Elles jouent un rôle important dans la facilitation et régulation de la reproduction : transport des spermatozoïdes, stockage et survie des spermatozoïdes, lieu de fécondation et migration de l’embryon.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
I.1. RAPPEL ANATOMIQUE, HISTOLOGIQUE ET PHYSIOLOGIQUE
I.1.1. L’appareil génital de la femme dans son ensemble
a) L’organe génital externe : la vulve
b) Les organes génitaux internes
c) L’utérus et ses annexes
I.1.2. Histologie et physiologie vaginale
a) Constitution
b) Remaniements histologiques du vagin
c) Modifications des éléments du contenu vaginal et du pH vaginal
d) Les écoulements vaginaux physiologiques
I.1.3. Les moyens de défense des organes génitaux et leur mécanismes
I.2. LES MALADIES A TRANSMISSION SEXUELLE (MST) AVEC LEUCORRHHES
I.2.1. Définitions et généralités sur les maladies à transmission sexuelle avec leucorrhées
I.2.2. Pathogénie
a) Causes déclenchantes
b) Les causes favorisantes
I.2.3. Etiologies
a) Etiologie parasitaire : TRICHOMONAS VAGINALIS
b) Les agents fongiques : CANDIDA ALBICANS
c) Etiologie bactérienne
I.2.4. Epidémiologie
I.2.5. Séméiologie clinique
a) Particularité séméiologique des affections gynécologiques basses
b) Etude clinique des maladies sexuellement transmissibles avec leucorrhées
I.2.6. Examens biologiques pour les écoulements génitaux
a) Examen direct à l’état frais au microscopique optique
b) Examen avec coloration au Gram
c) La mesure du pH, le « Sniff-test », ou le test à la potasse
I.3 TRAITEMENT DES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES AVEC LEUCORRHEES
1.3.1. Les médicaments
1.3.2. Les méthodes thérapeutiques
1.3.3. Les mesures générales
1.3.4. Le traitement préventif ou Règle du traitement
1.3.5. L’ évolution
I.4 LES ANTISEPTIQUES ET DESINFECTANTS
1.4.1. Définition
1.4.2. Les caractéristiques de ces «désinfectants»
1.4.3. Eléments guidant le choix d’un désinfectant
1.4.4. But de l’ «Antisepsie»
1.4.5. Les principes de l’antisepsie
1.4.6. Le permanganate de potassium
a) Caractères
b) Mécanisme d’action
c) Spectre d’ activité
d) Toxicité et incompatibilité
e) Usages cliniques, indications
DEUXIEME PARTIE
2. NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE
2.1. OBJECTIFS
2.2. CADRE D’ETUDE
2.2.1. Localisation de la sous-préfecture de BEALANANA
2.2.2. Géographie physique
a) Cadre physique
b) Données climatiques
2.2.3. Aspects socio-politiques et économiques
a) Aspects socio-politiques
b) Aspects économiques
2.2.4. Contexte humain
a) Population
b) Aspects socio-culturels
c) Comportements sexuels
2.2.5. Contexte sanitaire
a) Infrastructure sanitaire
b) Aperçu général des activités de ces formations sanitaires
2.3. PATIENTS ET METHODES
2.3.1. Type d’étude et population étudiée
2.3.2. Recrutement
2.3.3. Critères d’admission dans l’étude
a) Critères d’inclusion
b) Critères d’exclusion
2.3.4. Méthodes
a) Tirage au sort et groupage des malades
b) Critères d’évaluation
2.3.5. Matériels d’étude
2.4. PRISE EN CHARGE
2.4.1. Bilan de la femme au cours de l’examen clinique
a) Interrogation
b) Le bilan clinique classique
2.4.2. Diagnostic
a) Diagnostic clinique
b) Diagnostic différentiel des écoulements vaginaux et des vulvo-vaginites
c) Diagnostic syndromique par algorithme syndromique
2.4.3. Traitement utilisé
a) Traitement commun ou associé
b) Traitement mis en œuvre
c) Les mesures d’hygiène
d) Traitement de contacts sexuels
2.4.4. L’évaluation sous le traitement attribué
2.5. NOS RESULTATS
2.5.1. Etude épidémiologique
a) Fréquence des maladies sexuellement transmissibles avec leucorrhées
b) La population étudiée selon l’âge
c) Situation matrimoniale des malades
2.5.2. Antécédents
a) Niveau socio-économique
b) La pathologie dans les antécédents médicaux et chirurgicaux
c) Utilisation d’antibiotique ou d’antiseptique et de contraceptif avant la prise en charge thérapeutique
2.5.3. Etude clinique
a) Les motifs de consultation
b) Les manifestations cliniques
c) Résultats des examens cliniques
2.5.4. Traitement
a) Répartition des malades selon le traitement attribué
b) Recherche et traitement de contacts sexuels
2.5.5. Evolution
2.5.6. Résultats cliniques
a) Selon le critère clinique de la maladie
b) Selon le cadre nosologique
2.5.7. Analyse des résultats
TROISIEME PARTIE
3.1. COMMENTAIRES
3.1.1. Résultats épidémiologiques
a) Selon la raison
b) Selon l’âge, l’état de gravité et
la situation matrimoniale
3.1.2. Antécédents
a) Répartition selon le niveau socio-économique
b) Répartition selon le traitement reçu à domicile
3.1.3. Résultats de l’étude clinique
a) Répartition selon les motifs de consultations
b) Répartition selon les manifestations cliniques
c) Répartition selon le cadre nosologique, les caractères
de leucorrhées et la maladie
d) Répartition selon les infections ou pathologies associées à la maladie sexuellement transmissible avec leucorrhées
3.1.4. Résultats cliniques des deux méthodes thérapeutiques
a) Causes de l’insuffisance de l’efficacité du traitement
b) Pour les résultats cliniques des deux méthodes du traitement
3.2. SUGGESTIONS
3.2.1. A propos du traitement
3.2.2. Au sujet de la prise en charge
a) Amélioration clinique de la prise en charge
b) Recherche et traitement des contacts sexuels
c) Raccourcir la durée de l’infection sexuellement transmissible avec leucorrhées
3.2.3. Concernant la prévention
a) La préservation du «capital génital» des femmes ou de l’écosystème vaginal
b) L’éducation sanitaire
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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