Aspect epidemio-clinique et etiologique des infections urinaires

L’infection urinaire est définie par la présence d’une quantité de leucocyte supérieure à 10⁴ /mL et de bactérie supérieure à 10⁵ /mL, avec un seul germe, dans les urines . Elle fait partie des infections bactériennes les plus fréquentes chez l’enfant. Plus de 11, 3 % des filles et 3, 6 % des garçons vont avoir au moins un épisode d’une infection urinaire avant l’âge de 16 ans . Elle représente également un problème de santé publique.

L’infection urinaire chez l’enfant constitue une entité à part, de par sa gravité potentielle sur l’avenir de la fonction rénale et de la présence de facteurs favorisants . L’hématurie peut être observée au cours de l’infection urinaire, soit primitive à l’infection urinaire, soit secondaire à une uropathie malformative associée.

INFECTION URINAIRE 

Définition

Le terme d’infection urinaire regroupe des situations cliniques hétérogènes qui ont comme caractéristique commune la présence de quantités significatives de bactéries dans les urines (1). L’infection urinaire est définie par l’association d’une bactériurie > 10⁵germes/mL, et d’une leucocyturie > 10⁴leucocytes/mL .

Terminologie

Outre les termes d’infections urinaires « hautes » ou « pyélonéphrite » et «basses» ou « cystite », on emploie plus volontiers aujourd’hui les notions d’infections urinaires simples ou compliquées .

Infections urinaires simples
Ce sont des infections urinaires survenant chez des patients ne présentant pas de facteurs de risque. Elles comprennent les cystites aiguës simples et les pyélonéphrites aiguës simples .

Infections urinaires compliquées
Ce sont des infections urinaires survenant chez des patients ayant au moins un facteur de risque pouvant rendre l’infection plus grave et le traitement plus complexe .

Epidémiologie

Les infections urinaires sont des infections bactériennes fréquentes. La prévalence de la maladie dépend de multiples facteurs, notamment de l’âge et du sexe . Dans les trois premiers mois de la vie, la prévalence des infections urinaires est plus élevée chez les garçons : parmi les patients fébriles âgés de moins de 3 mois, le risque d’infection urinaire est approximativement de 13% chez les filles, 2% chez les garçons circoncis, 19% chez ceux qui ne le sont pas (8-10). C’est dans la première année de la vie que l’incidence du premier épisode d’infection urinaire est la plus haute (11) ; chez les nourrissons fébriles, le risque d’infection urinaire est estimé avant 1 an à 6% chez les filles et 3% chez les garçons. Après la première année de la vie, les infections urinaires sont beaucoup plus fréquentes chez les filles que chez les garçons (8% des filles et 2% des garçons avant l’âge de 6 ans) .

Physiopathologie

Facteurs favorisants

Nous avons les facteurs liés à l’appareil urinaire, les facteurs liés aux germes, les facteurs liés au malade et les facteurs familiaux.

Facteurs liés à l’appareil urinaire
Ce sont des anomalies fonctionnelles ou organiques qui favorisent la colonisation des germes. Ces facteurs sont :
– Les uropathies dont le syndrome de la jonction pyélo-urétérale , le reflux vésico-urétéral ;
– La non-circoncision chez le garçon  ;
– Le sexe féminin (urètre court, flore périnéale) ;
– La rétention urinaire ou stase du haut appareil urinaire (hydronéphrose), ou du bas appareil urinaire (résidu post-mictionnel) ;
– Les altérations de l’urothélium par les tumeurs, les plaies, les cicatrices ;
– Les corps étrangers de type calculs ou sondes urinaires,… ;
– La suppuration des parenchymes qui entourent la voie excrétrice.

Facteurs liés au malade
Ces facteurs favorisent la multiplication des germes. Il y a le diabète, le sida, les immunosuppresseurs,…

Facteurs liés au germe
Ces facteurs favorisent l’adhésion des germes. Ce sont :
– Les pilis ou fimbriae des Escherichia coli uropathogènes. Le type 1 en position « on » est responsable de la cystite, le type 1 en position « off » est responsable de la pyélonéphrite ; le P fimbriae allèle de type III est responsable de cystite, le P fimbriae allèle de type II est responsable de pyélonéphrite aigue .
– La virulence des germes : Klebsielles, Pyocianiques,…

Facteur familial
Le reflux vésico-urétéral est parfois dans un contexte familial .

Germes responsables

L’arbre urinaire est normalement stérile, à l’exception de l’urètre distal contaminé par la flore digestive (entérobactéries, streptocoques, anaérobies), la flore cutanée (staphylocoques à coagulase négative, corynébactéries) et la flore génitale (lactobacilles chez la femme). Les reins sont protégés de l’invasion bactérienne par le sphincter vésico-urétéral et le flux permanent de l’urine .

Escherichia coli uropathogène est responsable d’environ 90% des infections urinaires communautaires .

Après Escherichia coli, les trois espèces bactériennes jouant un rôle significatif sont Proteus mirabilis, les entérocoques et Klebsiella spp .

Les staphylocoques et Pseudomonas aeruginosa, sont rarement impliqués chez l’enfant normal. Les espèces bactériennes autres qu’Escherichia coli sont retrouvées plus fréquemment chez les garçons ou chez les sujets présentant une uropathie ou une lithiase .

Voies de contamination
La voie ascendante est la plus fréquente (97% des cas) ; l’infection part de l’urètre. La voie hématogène est rare : il s’agit d’une localisation rénale d’une septicémie et les principaux germes impliqués sont les Staphylocoques, les Salmonelles, les Pseudomonas, et Candida albicans.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS THEORIQUES
I. INFECTION URINAIRE
I.1. Définition
I.2. Terminologie
I.2.1. Infections urinaires simples
I.2.2. Infections urinaires compliquées
I.3. Epidémiologie
I.4. Physiopathologie
I.4.1. Facteurs favorisants
I.4.2.Germes responsables
I.4.3. Voies de contamination
I.5. Diagnostic
I.5.1. Diagnostic clinique
I.5.2. Diagnostic biologique
I.6. Traitements de l’infection urinaire
I.6.1. Traitement des cystites aiguës
I.6.2. Traitement des pyélonéphrites aiguës
II. HEMATURIE
II.1. Définition
II.2. Terminologie
II.2.1. Hématurie microscopique
II.2.2. Hématurie macroscopique
II.3. Physiopathologie
II.3.1. Hématurie néphrologique
II.3.2. L’hématurie urologique
II.4. Etiologies
II.5. Diagnostic
II.5.1. Diagnostic clinique
II.5.2. Diagnostic biologique
II.6. Traitements de l’hématurie
II.6.1. Traitement symptomatique
II.6.2. Traitement étiologique
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I-MATERIELS ET METHODOLOGIE
I-1- Rappel sur le centre d’étude
I-2-Méthodologie
I-2-1- Type de l’étude
I-2-2-Critères d’inclusion
I-2-3-Critères d’exclusion
I-2-4-Paramètresétudiés
I-2-5-Traitement des données
II- RESULTATS
II-1- Fréquence de l’infection urinaire et de l’hématurie
II-2- Répartition de l’infection urinaire selon l’âge
II-3- Répartition selon le sexe
II-4- Répartition selon les germes
II-5- Fréquence selon les signes cliniques
II-6- Répartition selon les résultats de l’échographie des voies urinaires
II-7- Répartition selon l’évolution
II-8- Fréquence selon la durée de l’hospitalisation
II-9- Fréquence selon le traitement
II-10- Fréquence selon l’antibiogramme
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
I-DISCUSSIONS
I-1- Discussions sur la méthodologie
I-2- Discussions sur les résultats
I-2-1- Discussion sur la fréquence de l’infection urinaire et de l’hématurie
I-2-2- Discussion sur la répartition selon l’âge
I-2-3- Discussion sur la répartition selon le sexe
I-2-4- Discussion sur la répartition selon les germes
I-2-5- Discussion sur la fréquence des signes cliniques
I-2-6- Discussion sur les résultats de l’échographie des voies urinaires
I-2-7- Discussion sur la durée de l’hospitalisation et l’évolution
I-2-8- Discussion sur le traitement
I-2-9-Discussion sur les résultats des antibiogrammes
II- SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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