L’intérêt porté sur la création des établissements de crédits a longtemps tenue une place importante dans les préoccupations de la nation et des entreprises malgaches. Bien que des améliorations ont été constatées par l’augmentation des activités, le problème se pose surtout au niveau de la concurrence qui ne cesse d’être rude. La raison d’être de toute entité consiste à concevoir une valeur ajoutée à partir de toutes les ressources nécessaires en utilisant les facteurs de production. Le personnel constitue l’un des plus importants facteurs dans la vie d’une entreprise, car atteindre un meilleur niveau de profit nécessite le contrôle des objectifs fixés. Dans la considération de l’aspect humain, la contribution d’une entreprise consiste à effectuer l’évaluation professionnelle du personnel. Cette dernière a pour but d’apprécier les performances et les compétences dans l’accomplissement des tâches assignées aux postes respectifs. Il est dans l’obligation d’une entreprise de garder son intégrité. Elle doit cependant adopter et développer ses propres capacités à faire face à la compétitivité. C’est le rôle que joue le personnel. Pourvoir l’évaluer constitue un privilège à tous les niveaux de la hiérarchie soit pour une mise en place, soit pour une amélioration afin d’aboutir à de nombreux développements pratiques. Les banques, comme toute entreprise, mettent en exergue l’appréciation du personnel et ont mis en place un dispositif conventionnel qui oblige chaque responsable à exécuter périodiquement le point avec les membres du personnel de son équipe, sur les réalisations et ses perspectives. C’est également le cas de la Banque Centrale de Madagascar qui a su mettre ce processus opérationnel dès les premières années de sa création et continue à être appliqué jusqu’à ce jour.
EVOLUTION HISTORIQUE DE LA BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR
L’idée de fondement de la Banque Centrale de Madagascar n’a été marquée que vers la fin de la période coloniale, c’est-à-dire, après l’indépendance. Auparavant, durant les temps de la Monarchie, les Rois qui se sont succédés attribuaient l’introduction des premières pièces de monnaies en provenance de certains immigrés, notamment Arabes et Persans qui se sont installés sur les côtes Nord-Ouest et Nord-Est de l’Ile vers le XIIème siècle.
Genèse
Pour mieux comprendre le concept, essayons de voir successivement certaines étapes qui pourront aboutir à son évolution historique, qui s’est faite en trois phases bien distinctes à savoir :
– Avant la colonisation ;
– Durant la période coloniale ;
– De l’Indépendance à nos jours.
Avant la colonisation
Avant même la colonisation, Madagascar n’a pas encore idée de se procurer des pièces de monnaie. Lorsque les immigrés (Arabes et Persans) se sont installés sur les côtes Nord-Ouest et Nord-Est de l’Ile en XIIè siècle, ce fut l’introduction des pièces de monnaie à Madagascar. Mais ce n’est qu’au XVIIè siècle qu’elles commencèrent à se répandre dans tout le pays. Prises d’abord comme bijoux et objets de curiosités, les pièces d’argents furent acceptées peu à peu par les habitants comme les marchandises dans les opérations de troc. Durant le règne de Ranavalona II, la monarchie décidait de promulguer le « Code de 305 articles », le 29 Mars 1881, dans lequel la circulation officielle d’une liste de monnaies était admise. Il s’agissait effectivement des « Piastres » et de quelques pièces : les Piastres espagnoles, mexicaines, françaises, boliviennes, Union Latine…
Durant la période coloniale (1895 – 1960)
En tant que colonie française, l’introduction de la monnaie à Madagascar était monopolisée par le Gouvernement français, qui entraîna le retrait de la monnaie coupée (monnaie divisionnaire). Pour remédier à l’insuffisance de cette monnaie divisionnaire, le Gouvernement général de Madagascar autorise l’émission d’une monnaie de nécessité constituée par des timbres postes collés sur un carton fort portant au dos le dessin d’un chien, puis celui d’un bœuf. Mais ils ont été rapidement retirés de la circulation pour être remplacés par les jetons des chambres de Commerce de France, en bronze d’aluminium et par les pièces de nickel. Alors, une loi était promulguée, celle du 22 Décembre 1925 portant création d’une banque d’émission la « Banque de Madagascar », qui institua pour la première fois une monnaie spécifiquement malgache, le « FRANC », possédant ses signes monétaires distinctifs. C’étaient des billets de 5 F, 10 F, 20 F, 50 F, 100 F, 1000 F.
De l’Indépendance à nos jours
A la suite de l’accession de Madagascar à l’indépendance le 26 juin 1960, il fut crée l’« Institut d’Emission Malgache » . A partir de ce moment, elle avait pour mission principale d’assurer, dans le cadre de la « Zone Franc » , l’émission d’une monnaie Malgache. Ce n’est qu’à partir du 1er juillet 1963 que la monnaie ayant cours légal sur le territoire de la République de Madagascar prit la dénomination de « Franc Malgache » (FMG) :
❏ 1964 : les premiers billets de 100 F et 50 F ;
❏ 1965 : les premières pièces de 1 F et 2 F ;
❏ 1966 : les billets de 1000 Fet les pièces de 5 F ;
❏ 1970 : les pièces de 10 F et 20 F.
Lorsque Madagascar quitta la «Zone Franc » en 1972, le Franc Malgache fut déclaré inconvertible et un système de règlementation des changes fut mis en place. C’est pour cela que le Gouvernement Malgache a décidé de changer l’Institut d’Emission Malgache (IEM) en « Banque Centrale de la République Malgache » (BCRM) crée par l’Ordonnance n°73-025 du 12 juin 1973, qui devint plus tard la « Banque Centrale de Madagascar » (BCM) selon la loi n° 94-004 du 10 juin 1994. Son domaine s’élargit actuellement sur l’émission des billets et pièces ayant cours légal à Madagascar.
Depuis le 31 juillet 2003, l’unité monétaire malgache est devenue l’ARIARY, ayant pour code ISO le sigle MGA, à l’occasion du lancement de l’Ariary fiduciaire. Le basculement définitif vers l’Ariary fut opéré le 1er janvier 2005, lors du passage à l’Ariary scriptural, suivant les dispositions du Décret n° 2003-781 du 08 juillet 2003.
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : PRESENTATION DES CONCEPTS ET DE LA BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR
Chapitre I : Evolution historique de la Banque Centrale de Madagascar
Chapitre II : Le domaine d’activités de la Banque Centrale de Madagascar
Chapitre III : La structure d’organisation de la Banque Centrale de Madagascar
Deuxième partie : PRESENTATION DES SYSTEMES D’EVALUATIONS EXISTANTES: Avantages et inconvénients.
Chapitre I : Généralités
Chapitre II : L’ancien système d’évaluation de la Banque Centrale de Madagascar
Chapitre III : Le nouveau système d’évaluation de la Banque Centrale de Madagascar
Troisième partie : ANALYSE DES EFFICACITES DU NOUVEAU SYSTEME D’EVALUATION
Chapitre I : Etude conceptuelle
Chapitre II : Propositions, suggestions et recommandations diverses
CONCLUSION
