Généralités
Tout au long de l’évolution des Clans aux Royaumes, des Royaumes au Royaume de Madagascar, de l’État-Nation à la domination coloniale et de celle-ci à la République, les Malgaches ont beaucoup des traditions culturelles très spéciales qui sont héritées de l’ancienne culture austronésienne. Cet héritage culturel fut lui même influencé par les contacts que ces ancêtres ont eu avec les peuples riverains de l’Océan Indien, notamment les Arabes, au cours de leurs pérégrinations dans cet Océan. Plus tard, au XVIe siècle, dans le cadre du commerce, l’influence des Européens commence à se faire sentir ; elle s’accentuera au XIXe siècle par l’implantation du christianisme et surtout de 1896 à 1960 par la domination coloniale. Parmi les traditions culturelles malgaches, les respects des âgées étaient connu depuis plusieurs siècles. Nous connaissons qu’il y avait une forme de pouvoir gérontocratie dans les sociétés malgaches primitives. Les Zokiolona ray amandreny étaient les chefs suprêmes du clan. Ils conduisaient la société par leurs sagesses et par leurs croyances. Les «ZOKIOLONA» avaient des places très importantes dans la vie quotidienne des malgaches anciennes. De ce fait tout le monde sans exception obéissait leurs ordres.
Contexte international
Intégration régionale et internationale
Depuis l’effondrement du bloc socialiste, l’influence du libéralisme économique de l’occident s’accentue dans le plusieurs domaines. Le libéralisme économique stimule l’esprit individualisme et l’esprit concurrentiel surtout dans l’importation et l’exportation de biens et services. Actuellement aucun pays n’arrive pas vivre tout seul, sans aucun contact avec d’autre pays. A cause de cela plusieurs pays s’unissent pour faire des échanges libres sans barrière tarifaire et loin du protectionnisme appelés régionalisation. Prenons comme exemple le Commission de l’Océan Indien ou COI. La COI est une forme de l’intégration régionale dans l’Océan Indien. Elle est composée de plusieurs Iles comme Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion.
L’intégration régionale ne reste pas seulement sur le libéralisme économique, mais elle touche aussi le domaine culturel par le transfert de technologie moderne, les échanges des valeurs culturelles. La résolution des crises politiques d’un pays nécessite l’intervention de d’autre pays étrangère. Pour illustration, la médiation de la SADC pendant la crise politique à Madagascar.
L’intégration régionale suscite l’évolution et le changement de la culture tradition d’un pays. Dans les pays occidentaux comme les Unions Européennes, le mariage pour tous est accepté même s’il est contre la loi de nature et a déculturé les valeurs traditionnelles. Considérons par exemple le cas de la France. Elle est un pays fidèle de l’église catholique romain qui garde toujours l’authenticité et la valeur naturelle des humains. Alors qu’elle accepte ce mariage pour tous. L’intégration régionale est aussi un facteur troublant des valeurs traditionnelles des pays membres. Pour cette raison, il y a de plusieurs valeurs traditionnelles en voie de disparition surtout dans le pays faibles en croissance économique. Elle bouleverse l’harmonie de la société. L’exemple le plus significatif était la participation de la SADC à la résolution de la crise politique à Madagascar. Soulignons qu’à Madagascar, il y a toujours de crise politique cyclique mais elle est toujours résolue en courte durée sauf la crise politique de 2009 car elle est devenue très complexe à cause de l’implication de plusieurs pays étrangers qui protègent leurs intérêts et l’ingérence.
L’émergence de la technologie de l’information et de la communication
Aucun pays au monde n’échappe pas à l’utilisation de la technologie de l’information et de la communication ou TIC même les pays considérés fermés comme la Corée du Nord. La technologie moderne rend facile les partages d’informations dans divers forme : efficace et très rapide pour les transmissions de l’information. Par le biais de l’ordinateur et la téléphone mobile, la diffusion des valeurs culturelles modernes devient très facile. Par suite, les valeurs culturelles traditionnelles sont en voie de disparition, par exemple, il y a la disparition progressive de la confiance entre les enfants et les alentours (parents, famille élargie). La technologie de l’information et de la communication menace les valeurs culturelles traditionnelles notamment dans les pays en voie de développement comme notre cher pays.
Contexte national
Depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui, Madagascar est encore l’un des pays les plus pauvres au monde. Selon les Nation Unies, Madagascar est au 5ème rang parmi des pays les plus misérables du monde il n’arrive pas à lutter contre la pauvreté, alors qu’il est riche en ressource naturelle (souterraine et halieutiques). Les économistes et les politiciens disent que la crise politique, la crise économique et la crise sociale sont les sources principales de la pauvreté de la population malgache. Mais, les anthropologues pensent que la perdition des valeurs culturelles de malgaches anciennes est la source incontestable de la misère de la population. L’insécurité, l’instabilité politique, le délestage et la diminution du pouvoir d’achat se manifestent dans la vie quotidienne des malgaches. Les sociétés n’ont plus de repère pour sortir à cette situation délicate. Malgré cela, la seule solution que les dirigeants connaissent, est de la légitimité internationale de son pouvoir.
Actuellement la vie familiale des malgaches est aussi déstabilisée non seulement par la conséquence de la pauvreté mais aussi la conséquence par mondialisation culturelle. La mondialisation culturelle influe les enfants et le jeune par les valeurs culturelles occidentaux qui se fondent sur la liberté individuelle, l’égoïste et l’individualiste. Tout cela entraine la contestation de la valeur culturelle malgache qui est basée sur l’esprit collective et la recherche de l’intérêt commun. Ces deux valeurs sont fondamentalement contradictoires. De ce fait, plus forte qui domine.
Contexte local
Présentation générale de la commune
La commune rurale d’Analavory se trouve 22 km du chef-lieu de district de Miarinarivo sur la route nationale RN 1 vers Tsiroanomandidy, région d’Itasy dans le faritany d’Antananarivo.
Elle est limitée administrativement :
– Au Nord par la Commune rurale d’Anosibe Ifanja, la Commune rurale de Sarobaratra et la Commune rurale d’Andolofotsy.
– Au Sud par la Commune rurale d’Ampefy et la Commune rurale d’Ankaranana
– À l’Est par la Commune Urbaine de Miarinarivo et la Commune rurale de Manazary.
– À l’Ouest par la Commune rurale de Sakay, la Commune rurale d’AlatsinainyKely et la commune rurale d’Ambalanirana .
La Commune rurale d’Analavory est traversée par le fleuve d’Imazy.
La situation définie selon les coordonnées géographiques :
Historique de la commune
La commune rurale d’Analavory se trouve dans le District de Miarinarivo qui fait partie de la Région d’Itasy, se situant plus précisément au nord du lac Itasy. Avant la colonisation, un Roi sakalava régnait et s’installait dans un village nommé NGILOMBY, son but était la traite et le trafic des esclaves vers l’extérieur. En outre, ce Roi élevait également de bœufs. Le « VALAVORY » littéralement parc d’élevage des bœufs là où on avait rassemblé tous les bœufs sauvages des différents environs appartenant aux différents Rois riverains. On avait groupé dans cet endroit tous les bœufs sauvages pour le but lucratif et pour faire démonstration de force par des gens musclés (TOLON’OMBY) ; NGILOMBY devenait le pseudo capitale durant la royauté avant 16ème siècle. Les gens étaient attirés par le spectacle et d’autres divertissements. A noter que c’était au village de BERAVINA que se trouvait « LE VALAVORY » le plus prestigieux. On a su à plus tard que « VALAVORY » était autre que « VALAN’OMBY » endroit pour dompter les bœufs sauvages qui aidaient les paysans aux durs labeurs des rizières et aussi pour mesurer la force des gens musclés. On avait appelé l’endroit « AMBALAVORY ». Plus tard, les colons Français étaient venus et ont établi de plans de vulgarisation et de construction des routes et depuis le moment-là que la capitale de la ville se rapprochait les routes existantes et le « VALABORY » ou « AMBALAVORY » sis à BERAVINA qui est devenu la ville d’« ANALAVORY ».
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE: CADRE CONTEXTUEL, CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I : CADRAGE CONTEXTUEL ET MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY
CHAPITRE II : REPERES THEORICO-CONCEPTUELS
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
DEUXIEME PARTIE : L’EVOLUTION DU RESPECT DES ZOKIOLONA
CHAPITRE IV: LES FACTEURS INCITANTS LE RESPECT DES «ZOKIOLONA» DANS LA SOCIETE TRADITIONNELLE D’ANALAVORY.
CHAPITRE V : LES FACTEURS DECOURAGEANT DES RESPECTS DES «ZOKIOLONA» DANS LES SOCIETES MALGACHES ACTUELLES
TROISIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS ET APPORTS DE LA RECHERCHE
CHAPITRE VI : ANALYSE ET BILAN
CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIES
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
CURRICULUM VITAE
RESUME
