Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
ABINIT
Le code de calcul ABINIT [41,43] décompose les parties périodiques des fonctions d’onde de Kohn et Sham sur une base d’ondes planes. Cette spécificité implique l’utilisation d’une énergie de coupure (cutoff) qui permet de prendre en compte un certain nombre d’ondes planes par points K de la première zone de Brillouin. Il faut également mailler la première zone de Brillouin avec une grille de points K ce qui est fait par l’intermédiaire des grilles de type Monkhorst-Pack [68]. Afin de déterminer les meilleurs paramètres possible, ces deux points ont été étudiés : les graphiques figure 1.18 montrent l’évolution de l’énergie de la maille élémentaire de BaSnO3 (5 atomes) en fonction de la grille de points K et de l’énergie de coupure. On observe clairement que l’on ne gagne pas en précision avec une grille et de points K supérieure à 4 × 4 × 4 et avec une énergie de cutoff supérieure à 30 Ha. Nous avons donc utilisé ces paramètres pour les calculs.
Les optimisations de géométrie sont réalisées par l’intermédiaire de l’algorithme de mi-nimisation de Broyden-Fletcher-Goldfarb-Shanno (BFGS) et ont par conséquent toutes été menées avec une grille de points K équivalente à un maillage 4 × 4 × 4 de la zone de Brillouin de la maille élémentaire de BaSnO3, c’est à dire qu’un maillage 2 × 2 × 2 a été choisi pour une sc222 (2pi/a’ ; a’= 2a). De la même façon l’énergie de coupure a été fixée à 30 Hartree. Dans un premier temps, une optimisation de géométrie a été menée sur la maille élémentaire du composé pur afin d’obtenir le paramètre de maille théorique de la structure cubique (groupe d’espace Pm3m) et les positions atomiques à l’état fondamental. Cela fait, ces mailles ont été doublées, et les défauts ont été incorporés dans ces nouvelles cellules d’en-viron 40 atomes, selon le ou les défauts. Les positions atomiques de ces nouvelles structures ont également été optimisées mais pas le paramètre de maille qui a été conservé équivalent à celui du composé pur. C’est l’énergie de l’état fondamental de ces structures que nous avons utilisée pour calculer les énergies d’interaction, d’hydratation et d’activation.
L’étude dynamique des systèmes n’a été entreprise qu’avec ABINIT. Une telle étude re-quière deux aspects : la détermination de l’énergie d’activation, et les calculs de fréquence propre de vibration du système. Le calcul des énergies d’activation est rendu plus facile avec ABINIT puisque le code tient compte des symétries, il est donc aisé d’obtenir les énergies d’activation de tous les sauts symétriques. En effet, une opération de symétrie (plan miroir par exemple) permet de maintenir le proton en position de col tout au long de l’op-timisation. A contrario, les sauts asymétriques nécessitent toujours plus de calculs puisqu’il est nécessaire d’effectuer plusieurs optimisations de géométries sous contraintes (distances fixées) et que l’énergie de col asymétrique ne peut être obtenue que par l’extrapolation des énergies obtenues. Ensuite, il faut faire un calcul de fréquence propre pour obtenir les fré-quences de vibrations du proton, avec ABINIT ceci se fait par l’intermédiaire de la Théorie de la Fonctionnelle de la Densité Perturbative (DFPT) [40,42]. Avec ABINIT il est possible de réaliser des calculs de fréquence partiels, c’est à dire, dans lesquels seul le déplacement de certains atomes est envisagé. Cette approximation ne modifie pas beaucoup les fréquences de vibration du proton. C’est ce que nous avons fait pour les calculs de fréquence, avec les hydrogènes en position stable et avec les hydrogènes en position de col : seul le déplacement de l’hydrogène a été permis.
Par le biais d’ABINIT, seul le composé BaSnO3 dans une supercellule 2 × 2 × 2 a été étudié, les dopants testés sont les suivants : Ga, In, Y, Gd, Sm et La, en présence, ou non d’une lacune d’oxygène ou du proton. L’étude des positions stables des défauts dans le matériau a été exhaustive tandis que que nous avons dû nous restreindre à considérer les positions de col symétriques du proton.
SIESTA
À la différence d’ABINIT, SIESTA [88] fonctionne avec une base d’orbitales atomiques numériques [2, 4, 50], elles sont la solution numérique de l’hamiltonien de Kohn et Sham obtenue sur l’atome isolé.
En plus des pseudopotentiels il faut fournir une base d’orbitales atomiques au code. Ainsi, pour obtenir de bon résultats on va considérer une base consistant en les orbitales de valence (simple zêta, SZ), mais on va également dédoubler ou détripler certaines orbitales de cette base, c’est ce que l’on appelle respectivement les bases double zêta (DZ) ou triple zêta (TZ). Il est également possible et même recommandé de considérer des orbitales de polarisation (P) ou des orbitales diffuses (D) pour améliorer le résultat. Concrètement, cela signifie qu’au lieu d’une orbitale 2s en simple zêta, nous aurons deux orbitales en double zêta : 2s et 2s’, tandis que nous en aurons trois en triple zêta : 2s, 2s’ et 2s”. Le tableau 1.2 récapitule les bases que nous avons utilisées pour décrire les orbitales atomiques de valence des différents éléments impliqués dans nos calculs. Les bases décrites, il faut avec SIESTA comme avec ABINIT mailler l’espace réciproque avec une grille de points K. Ceci est réalisé grâce à la méthode de Monkhorst-Pack qui dé-termine des points particuliers de la première zone de Brillouin [68]. De manière analogue à ABINIT, il faut spécifier la finesse de la grille utilisée dans l’espace réel, ce qui est réalisé à partir d’une énergie de coupure. Ces paramètres ont donc également été testés, les gra-phiques 1.19 présentent les résultats que nous avons obtenus. Assez clairement, le meilleur compromis en termes de temps de calcul et d’efficacité est obtenu pour une énergie de cou-pure de 200 Rydberg et une grille de points K 4 × 4 × 4 pour la maille à 5 atomes. Nous avons donc utilisé ces paramètres.
Analyse des modes de vibrations
|
Table des matières
Résumé/Abstrat
Introduction
1 Détails des calculs et méthodes
1.1 Généralités
1.2 Le recours aux défauts chargés
1.2.1 Énergie de formation de défauts
1.2.2 Traitements des défauts chargés
1.3 Calcul des énergies d’hydratation
1.3.1 Le Modèle des Défauts Isolés (MDIso)
1.3.2 Le Modèle des Défauts Interagissants (MDInt)
1.4 Étude de la diffusion des protons
1.5 Détails des calculs ab initio
1.5.1 État de l’art
1.5.2 Généralités
1.5.3 ABINIT
1.5.4 SIESTA
2 Étude du matériau BaSnO3 pur (par ABINIT)
2.1 Étude du matériaux relaxé (P = 0 Pa et T = 0 K)
2.1.1 Introduction
2.1.2 Détails et résultats des calculs DFT
2.2 Étude sous pression hydrostatique (P variable et T = 0 K)
2.2.1 Introduction
2.2.2 Analyse des modes de vibrations
2.3 Conclusion
3 Propriétés de conduction protonique de BaSnO3 (par ABINIT)
3.1 Énergies d’hydratation à 12,5% de dopants
3.1.1 Analyse des défauts isolés
3.1.2 Analyse des défauts interagissants
3.1.3 Discussion des résultats
3.2 Dynamique du proton à 12,5% de dopants
3.2.1 Déplacements symétriques du proton
3.2.2 Déplacements asymétriques du proton
3.3 Étude préliminaire du matériau dopé à 25%
3.4 Conclusion
4 Énergies d’hydratation des systèmes BaSnO3 et BaTiO3 (par SIESTA)
4.1 Énergies d’hydratation de BSO à 12,5% de dopants
4.1.1 Analyse des défauts isolés
4.1.2 Analyse des défauts interagissants
4.1.3 Énergie d’hydratation du matériau
4.1.4 Conclusion
4.2 Énergies d’hydratation de BSO à 3,7% de dopants
4.2.1 Analyse des défauts isolés
4.2.2 Analyse des défauts interagissants
4.2.3 Énergie d’hydratation du matériau
4.2.4 Conclusion
4.3 Énergies d’hydratation de BTO à 12,5% de dopants
4.3.1 Analyse des défauts isolés
4.3.2 Analyse des défauts interagissants
4.3.3 Énergie d’hydratation du matériau
4.3.4 Conclusion
Conclusion Générale
Annexes
A Étude de BaSnO3 sous pression
A.1 Précautions relatives aux rayons de coupure
A.2 Variation des énergies totales au point R
B Des antiferrodistorsions dans BaSnO3
C Densité d’états électroniques
C.1 BSO, supercellule 222, par ABINIT
C.2 BSO, supercellule 222, par SIESTA
C.3 BSO, supercellule 333, par SIESTA
C.4 BTO, supercellule 222, par SIESTA
Bibliographie
Télécharger le rapport complet
