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L’Exposition Universelle de Barcelone se tiendra du 20 mai 1929 au 15 janvier 1930.
Cependant, la première Guerre Mondiale éclate et entraine l’annulation de ce projet car il est impossible d’accueillir un événement international dans un tel contexte. Cependant, en dépit de la situation géopolitique de l’Europe à cette période, le plan urbain des lieux d’accueil de la Foire de 1917 sont confiés à Josep Puig i Cadafalch et Guillem Busquets, etune partie des terrains de Montjuïc, alors sous contrôle militaire, sont cédés au domaine public, permettant ainsi une extension de la ville vers le Sud. Ces travaux débutent en 1916.
A la fin de la guerre, la municipalité de Barcelone garde son idée d’organiser une rencontre internationale et décide de remplacer la Foire annulée par une seconde Exposition Universelle qui transformera la ville avec les styles architecturaux du début du xxe siècle, et de nombreux aménagements paysagers et urbains. Supposée se tenir en 1923, elle est reportée à 1929 à cause de la dictature de Primo de Riveira, et elle se tiendra donc conjointement à l’Exposition
L’Exposition de 1929 est, tout comme celle de 1888, un prétexte pour repenser et planifier la ville future, pour montrer les progrès urbains et industriels de la ville et de la région au reste du monde, ainsi que pour exposer la culture catalane au regard de tous et propulser Barcelone vers la modernité. Les principaux thèmes abordés par cette manifestation sont l’industrie, l’art et le sport. En effet, c’est l’occasion pour l’Espagne de relancer son activité industrielle à une échelle nationale et internationale et de mettre en valeur l’art et la culture traditionnels espagnols. Les édifices de cet événement sont des témoins du style architectural très académique de la Catalogne en cette première partie du siècle, venant en opposition au Modernisme mis en exergue par l’Exposition de 1888. L’Exposition de 1929 introduit le mouvement culturel et politique qu’est le Noucentisme, de retour à des valeurs classiques et méditerranéennes traditionnelles. Par ailleurs, le thème du sport permet de développer de nombreuses infrastructures sportives dont le Stade Olympique, nommé ainsi en référence aux stades antiques, qui devient un symbole de la colline de Montjuïc.
de la ville, ainsi que la création d’artères et de places favorisant l’accès au site de l’événement.
de porte d’entrée à l’Exposition Universelle de 1929, avec notamment les Torres Venecianas, deux grandes tours vénitiennes qui encadrent le commencement de l’Avenue de la Reina Maria Cristina et souhaitent la bienvenue aux visiteurs de l’Exposition. Des arènes sont également construites pour l’occasion par l’architecte August Font i Carreras, qui accueillent maintenant un des plus grands centres commerciaux de la ville. L’axe de l’Avenue de la Reina Maria Cristina ordonnance les terrasses où seront construits les pavillons de l’exposition et qui donne à voir directement sur la Fontaine Magique avec en surplomb, le Palais
La Font Màgica fut ensuite améliorée dans les années 1980, en y ajoutant des dispositifs sonores et lumineux. Désormais, on peut assister à un spectacle de son et lumière au cours duquel les jets d’eau lumineux dansent au rythme de la musique. Aujourd’hui encore, le spectacle de la fontaine magique est considéré comme un élément incontournable de l’expérience barcelonaise.
L’Etat tout entier veut rattraper le retard accumulé pendant toutes ces années et de nombreux projets sont proposés. A Barcelone, cette dynamique est d’autant plus marquée que la nouvelle municipalité est en partie constituée de personnalité qui avaient développé des théories d’urbanisme lors de la dictature franquiste. Le désir d’un renouveau architectural, artistique et urbain est très ancré au sein de la société barcelonaise, celui-ci étant motivé, selon les dires du maire Pasqual Maragall, par une volonté de rompre avec la monotonie et l’asymétrie résultant du passé.24
Oriol Bohigas décide que la priorité est de créer d’abord de nouveauxéquipements collectifs (scolaires, sportifs, administratifs) et de nouveaux espaces publics car il y a des carences de ce côté-là. Ainsi, entre 1980 et 1990, près de 120 projets d’aménagement des espaces publics de tous types et de différentes échelles sont réalisés partout dans la ville: places, voies piétonnes, prolongements de rues… Par ailleurs, on procède à une modernisation de la ville avec la mise en place de voies ferrées souterraines qui viennent fluidifier le trafic ferroviaire. On veut également limiter les autoroutes urbaines et créer un maillage routier régulier pour desservir au mieux la ville, ou encore on construit une nouvelle gare en périphérie de la ville : la gare de Sants, ceci dans la continuité du plan de Cerdá et de sa volonté de relier les bourgs périphériques à Barcelone
pour pouvoir étendre l’aire métropolitaine. De plus, des théories d’urbanisme propres à Barcelone commencent à se développer, sous l’égide d’Oriol Bohigas, ce qui va donner un sens nouveau aux projets mis en place.
La renommée de Barcelone en matière d’urbanisme et d’architecture commence dans les années 1980, ce qui attire des artistes qui viennent installer leurs œuvres dans les rues et parcs de la ville, faisant d’elle un musée à ciel ouvert. Parmi ces artistes, on peut citer les célèbres Joan Miró ou Antoni Tàpies, d’origines catalanes, dont la renommée s’est faite conjointement à celle de Barcelone. Nés dans cette ville, ils ont contribué à son ascension sur la scène artistique internationale avec par exemple la Dona i ocell, créée en 1983, qui est la dernière œuvre de grande dimension réalisée par Joan Miró et qu’on peut toujours admirer dans le parc barcelonais portant le nom de l’artiste.
De nombreuses sculptures de ce type sont implantées partout dans la ville au fil des années, dans les parcs, sur les places ou au détour des rues, ce qui crée de nombreuses surprises pour les visiteurs et influe sur la qualité des espaces publics.
La place est une grande surface plane pavée dont la continuité est brisée par de subtiles différences de pavage. Elle est séparée en deux parties par une grande pergola de tôle ondulée perchée sur des minces poteaux d’acier, créant ainsi une promenade couverte où les promeneurs peuvent déambuler librement à l’abri du soleil ou de la pluie.
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Table des matières
Introduction
Notions préliminaires
I – Evénements éphémères
1) Expositions Universelles
2) Jeux Olympiques
II – Barcelone
1) Histoire urbaine, le palimpseste Barcelonais
2) La ville actuelle, le phénomène touristique
III – Tourisme
1) Qu’est-ce que le tourisme ?
2) Quel tourisme à Barcelone ?
PREMIERE PARTIE : Les Expositions Universelles de 1888 et 1929 comme volonté d’appartenir à une Europe moderne et dynamique
I – L’Exposition Universelle de 1888
1) Pourquoi ?
2) Choix du lieu
3) Les acteurs
4) Conséquences
II – L’Exposition Universelle de 1929
1) Pourquoi une deuxième Exposition Universelle ?
2) Choix du lieu
3) Les acteurs
4) Conséquences
DEUXIEME PARTIE : Les Jeux Olympiques de 1992 comme incubateur de la Barcelone contemporaine
I – Années 1980 : Prémices d’un développement urbain à grande échelle
1) Une dynamique sociale
2) Intervention d’Oriol Bohigas
3) Un renouveau urbain
4) Candidature aux Jeux Olympiques de 1992
II – Les Jeux Olympiques de 1992 : impulsion donnée à la ville
1) Moyens
2) Développement urbain et architectural à grande échelle
3) Le star-system architectural
4) Conséquences
TROISIEME PARTIE : Témoins de ces événements dans la ville d’aujourd’hui et répercussions touristiques
I – L’image de Barcelone
1) Ville d’art et d’histoire
2) Parcs et lieux de détente, vestiges des événements internationaux
3) Sport et fête
II – Retombées touristiques
1) Evolution du phénomène touristique
2) Les répercussions positives
3) Les aspects nuisibles vus par les barcelonais
III – Expérience personnelle
1) Parc de la Ciutadella
2) Montjuïc
3) La Vila Olímpica et le littoral
4) Expérience globale
Conclusion
Médiagraphie
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