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Un long cheminement
Depuis les années 60, plusieurs théories et modèles sur le comportement du consommateur se succèdent (Lendrevie et Lévy 2012). Les chercheurs se penchent tout d’abord sur les aspects motivationnels, puis sur les variables qui agissent sur les attitudes et la personnalité, ensuite dans les années 70 les grandes théories sur le comportement du consommateur apparaissent. La communauté scientifique s’intéresse alors plus particulièrement au traitement de l’information par le consommateur, puis à son comportement cognitif, et enfin aux émotions et styles de vie des individus. Plus récemment encore, de nombreux travaux évoquent les facteurs situationnels, et les circonstances selon lesquelles le consommateur réalise l’acte d’achat. Les récentes approches qualitatives permettent de mieux comprendre ces phénomènes. Aucune de ces théories n’est exclusive, mais elles sont toutes complémentaires, et font avancer les connaissances générales sur le comportement du consommateur.
Les « grands modèles » en comportement du consommateur
Selon l’approche cognitiviste, le consommateur est acteur, il réfléchit sur la façon dont il fait ses choix de produits parmi d’autres, en évaluant différents critères qu’il aura sélectionnés au préalable (Brée 2012). Dans ce cas, la recherche, puis le traitement de l’information sont privilégiés par le consommateur. De même, les aspects perceptifs sont primordiaux : comment l’individu va-t-il prendre en compte les interactions avec son environnement et ses expériences passées. La théorie sur le risque perçu est un exemple d’approche cognitiviste : le consommateur peut être tenté de réduire les risques en sollicitant une aide à la décision extérieure, comme un prescripteur (Stenger 2006). Un certain nombre de modèles tentent de caractériser le processus de décision du consommateur, en analysant les variables qui interviennent à chacune des étapes clés. Nous détaillons ci-après ces « grands modèles » de comportement d’achat, en soulignant l’intervention de variables qui nous intéressent particulièrement dans notre travail de recherche : l’influence interpersonnelle sous toutes ses formes, et la culture.
Le comportement de l’acheteur selon Howard et Sheth (1969)
Howard et Sheth (1969) sont parmi les premiers à proposer une théorie visant à expliquer le comportement d’achat des individus. Plus spécifiquement, ils détaillent le mode opératoire de l’acheteur lors du choix d’une marque (figure 3).
Un long cheminement
Depuis les années 60, plusieurs théories et modèles sur le comportement du consommateur se succèdent (Lendrevie et Lévy 2012). Les chercheurs se penchent tout d’abord sur les aspects motivationnels, puis sur les variables qui agissent sur les attitudes et la personnalité, ensuite dans les années 70 les grandes théories sur le comportement du consommateur apparaissent. La communauté scientifique s’intéresse alors plus particulièrement au traitement de l’information par le consommateur, puis à son comportement cognitif, et enfin aux émotions et styles de vie des individus. Plus récemment encore, de nombreux travaux évoquent les facteurs situationnels, et les circonstances selon lesquelles le consommateur réalise l’acte d’achat. Les récentes approches qualitatives permettent de mieux comprendre ces phénomènes. Aucune de ces théories n’est exclusive, mais elles sont toutes complémentaires, et font avancer les connaissances générales sur le comportement du consommateur.
Les « grands modèles » en comportement du consommateur
Selon l’approche cognitiviste, le consommateur est acteur, il réfléchit sur la façon dont il fait ses choix de produits parmi d’autres, en évaluant différents critères qu’il aura sélectionnés au préalable (Brée 2012). Dans ce cas, la recherche, puis le traitement de l’information sont privilégiés par le consommateur. De même, les aspects perceptifs sont primordiaux : comment l’individu va-t-il prendre en compte les interactions avec son environnement et ses expériences passées. La théorie sur le risque perçu est un exemple d’approche cognitiviste : le consommateur peut être tenté de réduire les risques en sollicitant une aide à la décision extérieure, comme un prescripteur (Stenger 2006). Un certain nombre de modèles tentent de caractériser le processus de décision du consommateur, en analysant les variables qui interviennent à chacune des étapes clés. Nous détaillons ci-après ces « grands modèles » de comportement d’achat, en soulignant l’intervention de variables qui nous intéressent particulièrement dans notre travail de recherche : l’influence interpersonnelle sous toutes ses formes, et la culture.
Le comportement de l’acheteur selon Howard et Sheth (1969)
Howard et Sheth (1969) sont parmi les premiers à proposer une théorie visant à expliquer le comportement d’achat des individus. Plus spécifiquement, ils détaillent le mode opératoire de l’acheteur lors du choix d’une marque (figure 3).
Selon ces auteurs, l’insatisfaction et la satisfaction sont connectées au concept d’apprentissage et d’expérience passée. Lorsque le consommateur est satisfait, il est loyal envers la marque ou l’organisation, il est hermétique au changement.
En amont de ce processus, on retrouve les stimuli marketing qui influencent l’activité cognitive du consommateur. Le flux d’informations qu’il reçoit suit un processus en 5 étapes : Exposition Attention Compréhension Acceptation Rétention
Ces informations stockées dans la mémoire, stimulent un besoin sous-jacent, ou étayent la recherche d’informations du consommateur suite à la détection d’un besoin. La recherche d’information est passive (l’acheteur se contente de recevoir l’information) ou active (l’acheteur opère une démarche active en consultant un expert par exemple). Plus les individus ont des décisions difficiles à prendre et plus ils recherchent les avis et conseils des tiers (Gino et Moore 2006), des variables externes telles que l’influence personnelle interviennent alors dans le processus de décision d’achat. Parmi ces variables externes, la culture est également une nouvelle fois citée comme impactant le processus de décision.
Blackwell et ses co-auteurs (2006) mentionnent des facteurs internes ou caractéristiques individuelles susceptibles d’influencer les décisions des consommateurs. Deux d’entre eux attirent particulièrement notre attention : l’implication et les connaissances. Lorsque le risque perçu est élevé, le consommateur s’implique davantage. Ce risque perçu est d’autant plus important lorsque l’acheteur achète pour un autre (Aurier et Sirieix 2009). Les connaissances sont aussi un point qui nous intéresse : il arrive que le consommateur manque de connaissances, ce qui accroit la difficulté à décider, il suit alors les recommandations de tiers qui détiennent le savoir (Woodside et Davenport 1974). Tout au long de notre recherche, nous reviendrons sur l’influence interpersonnelle, le recours aux tiers, le risque perçu, ou encore le niveau de connaissance chez le consommateur.
Les produits ou marques de luxe, plus particulièrement ceux exposés à la sphère publique, jouissent d’une influence forte de la part des groupes de référence. En Chine par exemple, l’animal de compagnie est considéré comme un luxe (Nicklaus 2013), on peut anticiper le fait que les maîtres acceptent et suivent plus facilement l’influence des pairs pour les achats dédiés à leur animal. Inversement, dans le cas des produits de nécessité courante, de surcroît consommés en privé, l’intensité de l’influence sur le consommateur est faible. Cependant, cette étude ne prend pas en compte d’autres paramètres tels que la connaissance du consommateur envers le produit, ou encore le risque perçu. De plus, elle traite à nouveau de l’influence des pairs, des groupes d’influence comme les amis, mais ne prend pas en compte l’influence sollicitée par le consommateur, comme celle du prescripteur.
Par exemple, l’item ‘c’est important que les autres aiment les produits et les marques que j’achète’ (It is important that others like the products and brands I buy) est lié à l’influence normative et l’item ‘si j’ai peu d’expérience avec un produit, je questionne souvent mes amis à ce sujet’ (If I have little experience with a product, I often ask my friends about the product) est lié à l’influence informative. physique lié à l’achat d’un produit ou d’une marque. C’est ce deuxième type de sensibilité à l’influence interpersonnelle qui nous intéresse particulièrement : l’individu fait la démarche de consulter les autres, ceux qui savent, afin d’obtenir des conseils, des avis, pour les aider dans la prise de décision, car le risque perçu est trop fort.
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Table des matières
INTRODUCTION GÉNÉRALE
PARTIE 1 : L’EXAMEN DES FONDEMENTS THÉORIQUES DE LA PRESCRIPTION, DES STYLES DE DÉCISION, ET DE L’INTERCULTURALITÉ EN MARKETING
CHAPITRE 1 : LA PRESCRIPTION D’ACHAT ET AUTRES CONCEPTS ASSOCIES
Section 1 : Le processus de décision d’achat
Section 2 : Les fondements théoriques du concept de prescription d’achat
Résumé du chapitre 1
CHAPITRE 2 : LES STYLES DE DECISION D’ACHAT DU CONSOMMATEUR
Section 1 : Les styles de décision en psychologie
Section 2 : Les styles de décision d’achat
Résumé du chapitre 2
CHAPITRE 3 : LA DIMENSION INTERCULTURELLE
Section 1 : Les grands modèles culturels
Section 2 : Le contrôle de l’incertitude appliqué au marketing
Section 3 : Les spécificités culturelles des consommateurs français et chinois
Résumé du chapitre 3
CONCLUSION DE LA PARTIE 1
PARTIE 2 : LE RECOURS AU PRESCRIPTEUR LORS DE DÉCISIONS D’ACHAT COMPLEXES : LE CAS DU MARCHÉ DES ALIMENTS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE
CHAPITRE 4 : LES OBJECTIFS, HYPOTHÈSES ET MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Section 1 : Les objectifs de la recherche
Section 2 : Les hypothèses de la recherche
Section 3 : La méthodologie de la recherche
Résumé du chapitre 4
CHAPITRE 5 : LA PRESCRIPTION D’ACHAT, UNE CARACTÉRISTIQUE FONDAMENTALE DE DÉCISION : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
Section 1 : Une compréhension en profondeur de ce qu’est la prescription d’achat
Section 2 : Une comparaison interculturelle de la prescription d’achat selon les styles de décision
Résumé du chapitre 5
CHAPITRE 6 : LA CRÉATION DE VALEUR PAR LA PRESCRIPTION D’ACHAT : DISCUSSION DES DONNÉES ESSENTIELLES
Section 1 : La prescription est bien plus qu’un acte de communication
Section 2 : La sensibilité à la prescription, une caractéristique de décision d’achat incontournable
Résumé du chapitre 6
CONCLUSION DE LA PARTIE 2
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
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