Richesses faunistiques
La faune de l’aire de la mine est caractérisée par une riche diversité tant en espèces qu’en familles. Deux types d’adaptation d’animaux sont rencontrés dans l’aire de la mine : les animaux aquatiques et les animaux terrestres (AMBATOVY, 2012). Pendant la phase de construction entre 2007 et 2010, 16 espèces de lémuriens ont été recencés dont 9 espèces nocturnes, 03 espèces cathémérales et 04 espèces diurnes. Ces 16 espèces sont groupées en 12 genres et 5 familles à savoir la famille des CHEIROGALEIDAE, des LEPILEMURIDAE, des INDRIIDAE, des DAUBENTONIIDAE et des LEMURIDAE (DYNATEC CORPORATION, 2006). Trois types d’oiseaux sont rencontrés dans l’aire de la mine à savoir les oiseaux forestiers et savanicoles, les oiseaux des sous-bois et les oiseaux d’eau des lacs. Durant l’EIE du Projet, 113 espèces ont été inventoriés à Ambatovy, Analamay et Torotorofotsy, dont 71 espèces ont été associées à la forêt, 19 espèces associées aux marais et 13 espèces associées aux milieux ouverts. Les 10 espèces restantes ont été associées à des associations d’habitats (AMBATOVY, 2012). Seize espèces de poissons sont actuellement inventoriées dans le site minier AmbatovyAnalamay ; cinq parmi ces 16 espèces sont des espèces nouvelles, endémiques, à statut prioritaire qui sont le Ratsirakia ESU Mangoro, Ratsirakia ESU Sakalava, Ratsirakia ESU Vondronina, Rheocles ESU Mangoro et le Rheocles ESU Vondronina (AMBATOVY, 2012). Quant aux herpetofaunes, 67 espèces d’amphibiens et 60 espèces de reptiles ont été recensées durant les inventaires herpétologiques dans les zones d’Ambatovy, d’Analamay et de Torotorofotsy du secteur local d’étude de la mine (DYNATEC CORPORATION, 2006).
Carte des pressions par Land-Unit en 2011
D’après la carte des agrégats de pressions ci-dessous (Figure 18), en 2011, les pressions sont concentrées surtout dans le Land-Unit 7 et le Land-Unit 9 expliquées par la présence d’agrégat d’ordres 2 et 3 dans ces zones. On remarque par ailleurs dans le Land-Unit 8 une importante déforestation n’ayant pas été agrégés qui s’explique par le critère distance seuil entre les points et nombre minimum de points par cluster n’étant pas remplis.
RECOMMANDATIONS
D’après les résultats précédemment obtenus, les recommandations vont être axées sur cinq grands points :
le renforcement des surveillances des ZC : Puisque des pressions sont encore présentes autour et à l’intérieur des Offsets, il y a logiquement une insuffisance en matière de patrouilles forestières. Il faudrait donc augmenter le nombre d’agents forestiers surveillant les parties Sud de l’aire de la mine, Sud-Ouest de la limite de Torotorofotsy ainsi que tout le Nord du CFAM. Mis à part la coopération avec les COBA, une étroite collaboration avec les communautés locales s’avère aussi indispensable pour cette surveillance, car ce sont elles qui sont le plus proche de ces zones de pression. Pour inciter chacun à contribuer à cette tâche, une application de sanction positive pourrait se faire à ceux qui procèdent au signalement des auteurs de pressions par exemple.
Structuration d’un comité de gestion : Composé d’un représentant de la gestion forestière de la compagnie, d’un représentant du District de Moramanga, des représentants des communautés avoisinant les offsets, ce comité pourra décider ensemble des solutions possibles pour remédier aux problèmes de fuites de pressions puisque chacun a sa part de responsabilité dans la conservation des ressources forestières de la région.
Évaluation de l’efficacité du Plan de Sauvegarde Social et Environnemental élaboré L’objectif d’un PSSE est généralement d’établir un cadre dans lequel les personnes affectées par le projet pourront participer aux processus de gestion de l’aire protégée, à la détermination des mesures nécessaires pour réduire les impacts sociaux des restrictions d’accès aux ressources, et à la mise en œuvre ainsi qu’au suivi-évaluation des Plans d’Aménagement et de Gestion des aires protégées. Si la population locale continue encore à utiliser les ressources malgré les restrictions, c’est qu’il y a un déséquilibre au niveau restriction-compensation. En d’autres termes, il se peut que les parts de compensations ne correspondent pas à l’attente de la communauté ou à leurs habitudes quotidiennes les poussant ainsi à continuer leurs activités d’avant, d’où l’augmentation des pressions dans les Offsets.
Faire une étude pour chercher un moyen d’aider les communautés locales à rehausser leur situation économique : Les zones densément boisées sont souvent associées à des niveaux élevés de pauvreté (CHOMITZ et al., 2007). Ces zones sont souvent éloignées des marchés et des services et manquent d’infrastructures. Les coûts d’opportunité du travail sont faibles. Il arrive souvent aussi que la population n’ait pas l’argent nécessaire pour investir dans le maintien de la qualité du sol ou l’augmentation du rendement des terres défrichées existantes. La déforestation, y compris le défrichement au profit de l’agriculture, est fréquemment le seul moyen d’existence offert aux agriculteurs qui vivent dans les zones forestières (ANGELSEN, 1999). Il faudrait alors trouver une solution, une sorte de projet pour venir en aide à la population afin de rehausser de façon durable leur situation économique pour qu’ils cessent d’utiliser les ressources naturelles protégées comme moyen de subsistance. En outre, renforcer les activités génératrices de revenus déjà entreprises par la société est une option non négligeable afin de développer l’économie des populations locales pour qu’ils ne dépendent plus entièrement des ressources naturelles dans leur quotidien.
Faire un suivi continu dans les zones possédant des agrégats d’ordre 2 : Il faudrait considérer les agrégats de second ordre dans la zone d’étude pour pouvoir avoir une meilleure prévision sur la probabilité d’évolution et de déplacement des pressions. En effet, ces agrégats d’ordre 2 ou 1 peuvent, avec le temps, s’évoluer et donner des agrégats de plus grand ordre. Il est à suggérer donc de renforcer les patrouilles tant dans les zones où les pressions sont majeurs (dans les agrégats d’ordre 3) que dans ceux où ils sont éparpillés (agrégats d’ordre 1 ou 2) mais qui sont probable de se concentrer et/ou s’évoluer en nombre dans le futur.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I: GENERALITES
I. REVUES BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES PRESSIONS ANTHROPIQUES
II. LA TÉLÉDÉTECTION COMME OUTIL DE SUIVI DES DÉFORESTATIONS
PARTIE II: MATERIELS ET METHODES
III. MILIEU D’ÉTUDE
IV. DONNÉES UTILISÉES
V. MÉTHODOLOGIE
PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
VI. OBSERVATION DES PRESSIONS ANTHROPIQUES SUR TERRAIN
VII. CARTES FORÊT/NON-FORÊT
VIII. CARTE DES PRESSIONS POUR 2011 ET 2014
IX. RÉSULTATS DE L’ALGORITHME NNH
X. SITUATION DES AGRÉGATS DE PRESSIONS PAR LAND UNIT
PARTIE IV: DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
XI. DISCUSSIONS
XII. LIMITES DE L’ÉTUDE
XIII. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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