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Etude physiologique
Production d’urine :
Les ions, l’eau et d’autres substances sont filtrés le long du tubule rénal et c’est ce qui détermine la composition de l’urine.
Cette production d’urine se fait en trois grandes étapes qui sont : la Filtration glomérulaire, la Réabsorption tubulaire et Sécrétion.
La filtration glomérulaire
La filtration glomérulaire est la première étape conduisant à la formation d’urine, faisant passer du plasma à l’urine primitive une quantité considérable d’eau, d’électrolytes, de petites molécules et de déchets variés(3). Elle dépend essentiellement de la pression hydrostatique élevée dans les capillaires, de la pression oncotique et des cellules constituant le filtre glomérulaire.
La réabsorption tubulaire
La fonction principale du tubule rénale consiste à réabsorber la presque totalité de l’eau filtré par le glomérule, ce qui evientr à concentrer l’urine. Moins de 1% du volume filtré sera éliminé(3).
Le tubule peut dans certains cas, lorsque les apports hydriques sont supérieurs au besoin contribué à diluer l’urine.
Ces mouvements hydriques sont accompagnés de transfert d’ions et de petites molécules.
Cette réabsorption se fait à trois niveaux :
• Dans le tube contourné proximale ;
• Dans l’anse de Henlé ;
• Dans le tube contourné distal.
La sécrétion
La sécrétion d’urine est assurée par le tube contourné proximal et concerne:
• Certaines petites molécules comme l’urée et de faible quantité de créatinine
• Des acides et bases faibles organiques ce qui permet l’élimination de certains médicaments.
Régulation hormonale
Hormone anti-diurétique
L’hormone anti-diurétique ou vasopressine, régule al réabsorption active d’eau dans le tube collecteur. Elle réagit aux variations de l’osmolarité plasmatique et de la volémie. Une variation de 2% déclenche la libération de l’hormone, et par conséquent une réabsorption accrue d’eau, un volume urinaire réduit et des urines plus concentrées(3).
Système rénine-angiotensine-aldostérone
Le système rénine-angiotensine joue un rôle important dans la réabsorption de sodium. En effet, la rénine est libérée par les cellules sécrétrices juxta glomérulaires en réponse à une augmentation de pression dans l’artériole afférente et à une faible concentration de Na+ dans le tubule distal. Cette hormone circulante entraine une augmentation du taux d’angiotensine 2 et d’aldostérone. L’aldostérone stimule la réabsorption tubulaire de sodium.
Régulation du pH par le rein
Le pH corporel peut être modulé en régulant l’activité relative des cellules sécrétant de l’acide (cellules A) ou une base (cellules B) dans le tube distal et le canal collecteur du rein (3). Les cellules A prélèvent des protons et les rejettent vers la lumière par une pompe H+/ATPase de la membrane apicale, ce qui acidifie le filtrat.
L’augmentation du potentiel transmembranaire qui en résulte favorise la réabsorption d’ions Na+. Quant aux cellules B, elles utilisent la pompe H+/ATPase de la membrane basale pour rejeter des protons dans le sang pendant que se produit une réabsorption d’ions Cl-. Ces deux types cellulaires contiennent de l’anhydrase carbonique qui forme rapidement les ions hydrogènes (H+) et bicarbonates (HCO3-) à partir du CO² qui diffuse du sang vers la cellule.
La neutralisation du pH du filtrat rénal par les ions phosphate (H²PO4-) et par les ions ammoniums (NH4+) permet de sécréter plus de protons.
Les ions phosphate de la lumière résultent de la filtration alors que les ions ammoniums viennent du sang par une diffusion passive ou par la dégradation intracellulaire de la glutamine. Celle-ci (et d’autres acides aminés) entre dans la cellule tubulaire par des transporteurs de la membrane basale (3).
Elle est désaminée formant l’élément NH3 qui diffuse à travers la membrane apicale vers la lumière. La membrane étant fortemen imperméable à H²PO4-et NH4+, ces deux ions restent dans l’urine et sont excrétés.
Histologie du rein
Le parenchyme rénal est constitué de nombreuses unités structurales et fonctionnelles, les néphrons. Chaque néphron est formé d’un corpuscule rénal et d’un tube lui-même subdivisé en régions. Ces tubes s’associent ensuite aux tubes du système des canaux collecteurs afin de former les tubes urinifères.
Néphron
Corpuscule rénal
La partie initiale du néphron est constituée par le corpuscule rénal ou, corpuscule de Malpighi. Ce corpuscule est une sphère présentant un pôle urinaire où s’insère-le tube Contourné proximal et un pôle vasculaire où pénètre l’artériole afférente et d’où émerge l’artériole efférente.
Le corpuscule comporte, la capsule de Bowman et le glomérule constitué en grande partie d’un système de capillaires, le flocculus. Le nombre de corpuscules rénaux est fixé à la naissance et est d’environ 190 000 par rein chez le chat et de 400 000 par rein chez le chien.
– Capsule de Bowman
La capsule de Bowman est formée d’une couche de celules épithéliales reposant sur une lame basale en relation d’une part, avec la membrane basale du tube contourné proximal et d’autre part, avec celle du flocculus.
Les feuillets pariétaux et viscéraux délimitent la chambre glomérulaire où s’accumule l’ultrafiltrat primitif (24).
– Glomérule rénal
Le rôle du glomérule est d’assurer en premier lieu la filtration du plasma. La barrière de filtration glomérulaire est constituée des pores des cellules endothéliales vasculaires en face interne, de la membrane basale glomérulaire en zone intermédiaire et, en face externe, d’espaces appelés fentes épithéliales délimités par les prolongements cytoplasmiques des podocytes. Le glomérule comporte en plus des cellules mésangiales qui synthétisent un grand nombre de molécules (enzymes, hormones et cytokines, lipides bioactifs, radicaux oxygénés).
Tubes du néphron
Le néphron comporte trois parties tubulaires : le tube proximal, le tube intermédiaire et le tube distal. Les tubes proximaux et distaux sont constitués d’un tube droit et d’un tube contourné (24).
Le tube contourné proximal succède au corpuscule rénal tandis que le tube contourné distal se jette dans le système des canaux collecteurs.
L’anse de Henlé correspond à la partie composée du tube droit proximal (branche descendante large de l’anse), du tube intermédiaire (branche descendante et ascendante fine) et du tube droit distal (branche ascendante large) (24).
Le trajet de l’anse de Henlé dessine une boucle plus ou moins profonde dans la médulla ce qui définit deux types de néphrons :les néphrons à anse courte (déprédateurs de sodium) et les néphrons à anse longue (rétenteurs de sodium). Le tube droit distal entre en contact avec son glomérule près de sa partie terminale. Il constitue alors la macula densa.
Tubes collecteurs
Les tubes ou canaux collecteurs relient les néphrons au bassinet. Chaque tube reçoit l’urine de plusieurs néphrons et descend dans la medulla. Dans cette dernière, plusieurs tubes fusionnent pour donner les conduits papillaires qui s’ouvrent à la surface de la papille rénale.
Appareil juxtaglomérulaire
Cet appareil est composé de la macula densa, du mésangium extraglomérulaire et des artérioles afférente et eférente. Il est localisé au pôle vasculaire du corpuscule rénal. La macula densa, constituée de cellules issues du tube distal, s’ajoute le mésangium et les artérioles glomérulaires. L’appareil juxtaglomérulaire est richement innervé.
Anatomie topographique
Localisation générale
Chez les carnivores domestiques, le rein droit est un peu plus crâniale que le rein gauche. Chez le chien, le rein droit est localisé entre T-13 et L-2. Chez le chat, les reins sont légèrement flottants et localisés approximativement entre L-2 et L-5 (24).
Rapports anatomiques
Disposition commune aux deux reins
La face dorsale des deux reins entre en rapport avec les muscles psoas et carré des lombes et plus latéralement avec le muscle transverse de l’abdomen. Le péritoine recouvre complètement le pôle crâniale et s’insinue un peu à cet endroit en face dorsal, alors que le pôle caudal n’est tapissé par la séreuse qu’en face ventrale. La partie crâniale ent re en contact avec le diaphragme et les dernières côtes, surtout à droite (22). L’uretère longe ventralement la moitié caudale du bord médial de chaque rein.
Rapports propres au rein droit
Le rein droit s’imprime dans le foie au niveau de sa face ventrale et de son extrémité crâniale. Sa face ventrale postérieure est en contact avec le lobe droit du pancréas, le colon descendant et plus ou moins le duodénum. Le bord médial du rein droit jouxte la veine cave caudale (22).
Rapports propres au rein gauche
Le rein gauche entre en contact avec l’extrémité dorsale de la rate, le lobe gauche du pancréas et le colon descendant en face ventrale. Son bord médial est voisin de l’aorte abdominale. Le rein gauche est très mobile et est repoussé en région caudale lors de la réplétion del’estomac (22).
Voies excrétrices de l’urine
Elles permettent le transport de l’urine depuis son élaboration par le rein jusque dans le milieu extérieur. Plusieurs segments successifs permettent l’écoulement de l’urine. Seules seront développées ici les voies excrétrices hautes : le bassinet et l’uretère dans cette partie.
Bassinet
L’urine produite par le parenchyme rénal est recueillie par le pelvis bassinet. Ce réceptacle est simple et allongé chez les carnivores domestiques. Le bassinet coiffe latéralement la crête rénale en formant de chaque côté de cette crête cinq ou six prolongements profonds et régulièrement disposés : les récessus du bassinet. Le bord médial du bassinet est concave de part et d’autre de sa région moyenne, laquelle se projette dans le hile rénal en un infundibulum d’où naît l’uretère (22). Le bassinet possède une innervation sensible qui rend douloureuse sa distension exagérée (colique néphrétique chez l’homme).
L’uretère
Structure :
L’uretère est un conduit pair musculo-membraneux permettant le transport de l’urine depuis le bassinet jusqu’à la vessie grâce à une activité péristaltique. La couche externe de la paroi de l’uretère est constituée d’un épithélium transitionnel recouvert d’une couche de tissu conjonctif appelée lamina propria. La lumière urétérale est tapissée d’une muqueuse présentant de nombreux replis (figure 3).
Cette lumière est normalement collabée et ne s’ouvre que lors du passage de l’urine. La couche muqueuse est recouverte de plusieurs couches de fibres musculaires lisses qui permettent le péristaltisme urétéral. Ces couches musculaires sont recouvertes d’une couche de tissu graisseux contenant les vaisseaux urétéraux (22).
Les artères urétérales ont de nombreuses origines. L’artère urétérale crâniale provient de l’artère rénale et l’artère urétérale audalec provient de l’artère prostatique ou vaginale. Les veines urétérales sont drainées par les vaisseaux satellites aux artères urétérales. L’uretère est richement innervé par le système sympathique et parasympathique et contient également des fibres sensitives.
Trajet de l’uretère :
L’uretère quitte le rein au niveau du hile et se courbe très rapidement en direction caudale du rein en longeant le bord médial de ce dernier.
L’uretère se place alors le long des muscles psoas, l’uretère droit longeant la veine cave caudale et l’uretère gauche jouxtant l’aorte abdominale. Ce conduit est entouré de conjonctif lâche et est recouvert pa r le péritoine pariétal. Il est rejoint non loin du rein par le nerf hypogastrique qui l’accompagne près de sa terminaison (22).
L’uretère est croisé ventralement par les vaisseaux sanguins gonadiques puis, dorsalement par le nerf génito-fémoral et plus caudalement par les vaisseaux circonflexes iliaques profonds (Figure 4). Il établit à travers le péritoine pariétal de nombreux rapports anatomiques avec les segments intestinaux. Il croise enfin la face ventrale des vaisseaux iliaques. L’uretère s’infléchit ensuite au niveau de l’artère iliaque externe, se dirige ventrocaudalement en direction de la vessie en longeant le côté du rectum.
Il s’incurve ensuite médialement pour rejoindre la partie dorso-latérale de la vessie.
Il se jette dans la vessie au niveau du conjonctif rétropéritonéale. L’uretère passe dorsalement et au contact du conduit déférent chez le mâle, tandis qu’il croise la face médiale des vaisseaux utérins et l’extrémité utérine du vagin chez la femelle (22).
L’uretère traverse alors la musculeuse de la vessie puis chemine entre cette tunique et la muqueuse vésicale avant de s’ouvrir au travers de cette dernière. C’est la partie intramurale de l’uretère. L’orificeterminal de l’uretère est bordé par un repli de la muqueuse. L’ensemble empêche le reflux de l’urine dans le conduit lorsque la pression vésicale augmente. Chez l’homme, trois sites de rétrécissement et d’obstruction urétérale ont été dentifiés : la jonction de l’uretère et du bassinet, l’endroit ou l’uretère croise les vaisseaux iliaques et la jonction urétéro-vésicale. Ces sites n’ont pas étéidentifiés chez l’animal mais il probable qu’ils existent.
Anatomie du bas de l’appareil urinaire des carnivores domestique.
Les voies urinaires basses sont constituées uniquement de la vessie et de l’urètre.
Etude anatomique de la vessie
Très dilatable et contractile, ce réservoir musculo-membraneux dérive de l’allantoïde intra-embryonnaire .Son rôle est d’accumuler l’urine avant de le chasser hors de la miction (23).
Conformation extérieur de la vessie
Lors la vessie est vide, elle se présente sous forme contractée, à surface ridée et de consistance ferme. Lors de la réplétion, elle acquière une forme ovoïde, le pole crânien constituant l’apex. Celui-ci porte un relief cicatriciel, vestige du canal de l’ouraque, d’où rayonnent trois plies péritonéales : un médian ventrale et deux latéraux. Le pole caudal, rétréci, forme le col de la vessie auquel fait suite la l’urètre. Entre les deux pôles, nous avons le corps de la vessie avec deux faces : une face ventrale et une face dorsale. Sur cette dernière s’implante obliquement et systématiquement les urètres non loin du col (23).
Les moyens de fixités de la vessie sont constitués par trois ligament déjà sités plus haut. Le ligament médian, peu développé chez esl chats unit la face ventrale du corps de la vessie et à la symphyse pubienne et à la paroi abdominale.les ligaments latéraux quant à ceux, relient les bords de la vessie aux parois latérale de l’abdomen.
Etude anatomique de l’urètre
L’urètre présente des différences suivant le sexe de l’animal.
L’urètre du male :
Chez le male, l’urètre est considéré comme long par rapport à celui de la femelle. Il n’est exclusivement urinaire que pour une partie très brève allant du col de la vessie à l’abouchement des conduits déférents ou colliculus seminalis. La quasi-totalité de l’urètre est commune à l’appareil génital et à l’appareil urinaire et se trouve subdivisée en un urètre pelvien et un urètre pénien (23).
L’urètre de la femelle
L’urètre est très cours : il s’étant du col de la vessie au plancher du vestibule du vagin, en arrière de l’hymen. Il est exclusivement urinaire.
La structure de l’urètre est simple : de l’extérieu vers l’intérieur, nous trouvons une adventice, une musculeuse composée de fibres lisses, qui sont les prolongements des fibres vésicales et des fibres striées, puis une muqueuse, qui est le prolongement de celle de la vessie, avec de nombreuses veines caverneuses et des glandes urétrales (23).
Les sphincters urétraux
Sphincter urétral interne
Le col de la vessie et l’urètre proximal contiennent, comme nous l’avons mentionné plus haut, des fibres musculaires lisses qui forment le sphincter urétral interne, sous la commande nerveuse végétative. Chez le chat, le sphincter urétral interne comprend des couches de fibres circulaires qui agissent en sphincter et des couches de fibres longitudinales qui permettent probablement l’ouverture de l’urètre au cours de la miction.
Sphincter urétral externe
Les fibres musculaires striées, situées dans la portion distale de l’urètre, constituent le sphincter urétral externe dont le contrôle nerveux est volontaire. Les veines caverneuses pourraient également intervenir dans l’occlusion du sphincter externe. Les muscles du diaphragme pelvien jouent également un rôle de sphincter pour l’urètre distal. Enfin le tonus des sphincters urétraux est sous la dépendance de l’imprégnation ostrogénique chez les femelles, ce qui explique l’apparition d’incontinence chez des chiennes qui ont subit une ovariectomie (23).
Innervation du bas de l’appareil urinaire
L’innervation du tractus urinaire inférieur est assurée par une innervation motrice, une innervation sensitive et le tout est intégré au niveau du système nerveux central.
Innervation motrice.
L’innervation motrice efférente du bas de l’apparei urinaire est constituée de : composantes volontaires, sympathique et parasympathique.
-L’innervation volontaire, via le nerf honteux interne, provient de la moelle sacrée, essentiellement de S1 et S2 et accessoirement de L1 et L3. Le nerf honteux interne permet le contrôle volontaire du sphincter urétral externe et des muscles du périnée (23).
-L’innervation sympathique quant à elle provient de la moelle lombaire, L2-L5 chez le chat. Après un relais synaptique au niveau du ganglion mésentérique caudal, se forme le nerf hypogastrique. Celui-ci assure l’innervation adrénergique de la vessie, du ganglion hypogastrique qui appartient au système parasympathique et du sphincter urétral interne. Les récepteurs de la vessie sont essentiellement ses récepteurs B- adrénergiques qui, en cas de simulation, provoquent un relâchement du détrusor.
Le sphincter urétral externe contient essentiellement des récepteurs alfa-adrénergiques qui sont à l’origine de sa contraction même si un relâchement B-adrénergique a aussi été mis en évidence. L’innervation sympathique du ganglion hypogastrique semble inhiber l’activité parasympathique pendant la phase de remplissage de la vessie (23).
-L’innervation parasympathique a pour origine la moelle S1-S3, et appartient aux nerfs sacrés. Le relais synaptique des neurones pré-ganglionnaires se situe au niveau des ganglions du plexus hypogastrique. Les terminaisons nerveuses se trouvent en majorité dans la paroi de la vessie ; une partie des fibres permet l’inhibition du sphincter urétral interne lors de la miction. Les nerfs parasympathiques post-ganglionnaires assurent l’innervation cholinergique du détrusor, provoquant sa contraction au cours de la miction (23).
Innervation sensitive :
L’innervation sensitive afférente du tractus urinaire inférieur se compose d’un ensemble d’élément tout aussi important que l’innervation motrice bien qu’elle soit négligée en médecine vétérinaire. Lorsque la essiev est pleine, des récepteurs à l’allongement déclenchent la miction; la voie afférente est représentée par des rameaux nerveux appartenant aux nerfs sacrés. En outre il existe dans la sous-muqueuse vésicale des terminaisons nerveuses qui ne répondent qu’à une distension extrême qui sont des récepteurs de la douleur. Ces terminaisons appartiennent à des rameaux nerveux qui gagnent la moelle lombaire ou sacrée par les nerfs hypogastriques et sacrées. A partir de l’urètre, les rameaux afférents qui détectent le flux urinaire, la distension ou la douleur, empruntent les nerfs honteux pour gagner la moelle sacrée.
Intégration centrale :
Chez les chatons nouveau-nés, la miction est un réflexe médullaire sacré provoqué par le léchage du périnée par la mère. Ceréflexe disparait vers l’âge de 7 à 12 semaines chez les chatons. La miction par réflexe ne peut alors plus être provoquée. Le relâchement de la vessie et cert aines fonctions du sphincter continuent à être contrôlés par la moelle épinière sacrée chez le chat adulte. En effet, l’essentiel du contrôle de la miction a lieu dans le tronc cérébral au niveau de la protubérance annulaire (23). Ce centre de la miction du tronc cérébral reçoit des informations à partir des récepteurs à l’allongement et de la douleur de la vessie et répond à la distension en provoquant le relâchement du sphincter et la contra ction du détrusor pour obtenir une miction.
Lithiases urinaires chez les carnivores domestiques
Définition et importance
L’urolithiase est définie comme la formation de sédiments dans le tractus urinaire, par précipitation de cristalloïdes peu solubles, selon des mécanismes physiopathologiques multiples congénitaux et/ou acquis. Les sédiments microscopiques sont appelés cristaux et les sédiments macroscopiques plus volumineux sont appelés urolithiases ou calculs (25).
Ces derniers sont des concrétions polycristallines organisées constituées principalement de minéraux et d’une petite quantité de matrice (24). Ils peuvent être localisés au niveau du haut, du bas ap pareil urinaire ou des deux.
En effet l’urolithiase résulte d’une altération des conditions normales de cristallisation urinaire. Chez des individus sains, les cristaux ne peuvent se former, ou sont si petits qu’ils sont éliminés (il s’agit alors d’une cristallurie asymptomatique). L’urolithiase n’est pas une maladie unique, mais plutôt une complication d’une ou plusieurs anomalies sous-jacentes (Grases et al. 2006 ; Osborne et al. 1999) d’après (24).
Dans certains cas, l’urolithiase peut être liée à une perturbation spécifique telle que l’acidose tubulaire rénale distale qui est associé à une hypercalciurie, ou à des altérations génétiques, responsables par exemple d’hyperoxalurie, d’hypercalciurie, ou hypercystinurie. Toutefois dans la majeure partie des cas, il n’est pas possible de clairement identifier les causes sous-jacentes.
Il est très largement admis que la formation, la croissance, l’agrégation des calculs sont attribuées à une combinaison de divers facteurs qui peuvent être associés ou non à une cause sous-jacente (24).
Constitution des lithiases
Chez le chat
Struvites ou phospho-ammonioco-megniensiens (PAM)
Aspect des cristaux
Ils sont retrouvés principalement dans la vessie mê me s’ils peuvent être présents dans tout le tractus urinaire. Ce sont les calculs les plus fréquemment rencontrés chez les chats atteints de lithiases urinaires. Ces calculs apparaissent lorsque l’urine est trop basique, très concentrée (c’est-à-dire dont la densité urinaire est très élevée) et saturée en ions ammonium, magnésium et phosphate. Les protéines de Tamm-Horsfall favorisent leur formation (22).
Les femelles sont plus atteintes que les mâles. Ai nsi, les chats qui boivent peu ou qui sont nourris avec des aliments riches en magnésium et en phosphore (ce qui est souvent le cas des aliments dits standards ou bas de gamme) ont plus de risques d’avoir des calculs urinaires.
Composition des minéraux
• MgNH4PO4•6H2O (phosphate ammoniaco-magnésien hexahydrate).
• Des calculs de formule MgHPO4•3H2O (Phosphate ammoniaco-magnésien trihydrate) Sont rarement retrouvés.
Du phosphate de calcium peut parfois être présent, voir de l’urate d’ammonium (22).
Oxalate de calcium
Aspect des cristaux
Ils sont moins fréquents. Leur formation dépend de nombreux facteurs : un excès de calcium dans l’urine, des problèmes génétiques, familiaux ou individuels, une urine trop concentrée avec une saturation de l’urine en minéraux, une urine acide (ce qui est généralement le cas de tous les carnivores)… Ils se situent principalement dans la vessie et l’urètre, mais ce sont aussi les calculs que l’on retrouve le plus fréquemment dans les reins, 95% des lithiases du haut appareil urinaire sont des oxalates de calcium dans l’espèce féline (22).
Les chats ayant des calculs d’oxalate de calcium ont une urine concentrée (d= 1,040) et acide (pH compris en moyenne entre 6,3 et 6,7) La relation entre l’acidité urinaire, la concentration urinaire et les oxalates se fait par la mobilisation provoquée par l’acidémie du calcium et phosphate osseux pour tamponner le pH, ce qui provoque une hypercalciurie.D’autre part l’acidification de l’urine altère l’action des inhibiteurs des calculs d’oxalates de calcium tels que le citrate, le magnésium, les mucoprotéines de Tamm-Horfall, le pyrophosphate et la néphrocalcine.Les mâles sont plus atteints que les femelles et les chats Persans sont plus touchés par rapport aux autres races de chats.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : BIBLIOGRAPHIE
I. Présentation de l’appareil urinaire des carnivores domestiques :
1- Anatomie du haut de l’appareil urinaire des carnivores domestiques :
2- . Anatomie du bas de l’appareil urinaire des carnivores domestique.
2.4.2. Innervation sensitive :
2.4.3 Intégration centrale :
II. Lithiases urinaires chez les carnivores domestiques
1. Définition et importance
2. Constitution des lithiases
2.1- Chez le chat (thèse adji)
2.1.1- Struvites ou phospho-ammonioco-megniensiens (PAM)
2.1.2- Oxalate de calcium
2.1.3- Les autres types de calculs
2.1.3.1- Phosphate de calcium
2.1.3.2- Les cystines
2.1.3.3- les purines
2.2- Chez le chien (encyclopédie de la nutrition canine)
2.2.1- Oxalate de calcium
2.2.2- Les struvites
2.2.3- Les cystines
2.2.4- les silicates
2.2.5- L’urate
2.2.6- Le phosphate de calcium
III. Epidémiologie
Fréquence (thèse adji)
Facteurs de risques
.1. Facteurs prédisposant
2.1.1- Chez le chat
2.1.2- Chez le chien
.2. Facteurs favorisant
IV. Physiopathologie et étiologie des urolithiases chez les carnivores domestique.
1.1.1. Définition (litho doc)
1.1.2. Les étapes de la lithogenèse
V. Diagnostiques des urolithiases chez les carnivores domestiques
1. Présentation clinique
1.1.1 Les calculs rénaux et urétéraux
1.1.2 Les calculs vésicaux et urétraux
2. Examens paracliniques
2.1- Sondage urinaire (urohydro-propulsion retrograde livre3) :
2.2- Examens d’imagerie (encyclopédie de la nutrition : clinique canine)
2.2.1- Radiographie sans préparation ( thèse adji)
2.2.2- Ecographie
3. Examens de laboratoire (thèse adji)
VI. Prise en charge thérapeutique et prévention des urolithiase
1. Objectifs (thèse adji)
2. Indications (thèse adji)
2.1 Traitement médical
2.1.1 Traitement de la crise obstructive
2.1.2 Traitement de la crise non obstructive
2.2 Traitement chirurgical (thèse adji)
2.2.1 Urétérétomie
2.2.2 Urétéronéocystotomie :
2.2.3 Anastomose urétérale
2.2.4 Réduction des tensions
2.2.5 Post-opératoire
3. Résultats
3.1- Résultats du traitement médical
3.2- Résultats du traitement chirurgical
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre 1 : Cadre d’étude
Chapitre 2 : Matériel et Méthode
1. Matériel 87
2. Méthode d’étude
3. Analyses statistique et exploration des données enregistrées
Chapitre 3 : Résultats
1. L’identification des animaux malades d’urolithiase
2. Motifs de consultation
3. Les signes cliniques observés
3.1 Les signes cliniques spécifiques aux calculs
3.2 Les conséquences d’une obstruction ou d’une irritation par les lithiases
4. Le diagnostic complémentaire
5. Localisation anatomique des calculs
6. La prise en charge thérapeutique
Chapitre 4 : Discussions et recommandations
1. Discussion
1.1 sur la méthodologie
1.2 Sur les résultats expérimentaux
2. Recommandations
2.1 A l’endroit des propriétaires
2.2 A l’endroit des docteurs vétérinaires
Conclusion
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