Collectes des données sur les aliments de complément traditionnels

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Contribution en nutriments

L’allaitement au sein continue d’assurer une contribution nutritionnelle importante bien au delà de la première année de vie (Dewey et Lutter, 2001). Sa teneur en matière grasse peut être cruciale pour l’utilisation des caroténoïdes ed la provitamine A dans les régimes à prédominance végétale mais aussi source d’acides gras essentiels.
Le lait maternel fournit les quantités substantielles de certains  micronutriments.
Il joue ainsi un important rôle dans la prévention de la déshydratation et dans l’apport d’éléments nutritifs nécessaires pour guérir desfectionsin.
Recommandations sur l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants
Age d’introduction des aliments de complément
L’allaitement maternel exclusif pendant six mois était promu en tant que recommandation mondiale de santé publique. L’alimentation complémentaire est définie comme le processus qui débute lorsque le lait maternel seul ne suffit plus pour satisfaire les besoins nutritionnels des nourrissons. Ainsi d’autres aliments et liquides sont nécessaires en plus du lait maternel. Les aliments complémentaires introduits avant six mois ont tendance à remplacer le lait maternel (Cohen et al., 1994 ; Dewey et al, 1999). Cependant, après l’age de six mois, il devient de plus en plus difficile pour les enfants allaités au sein de satisfaire leurs besoins nutritionnels à partir du seul lait maternel (OMS/U NICEF ,1998). Par conséquent, la consultation d’experts a conclu qu’attendre jusqu’à six mois avant d’introduire d’autres aliments a plus d’avantages sanitaires que de risques potentiels. Par ailleurs, la plupart des nourrissons sont prêts sur le plan du développementà consommer d’autres aliments à environ six mois (Naylor et Morrow, 2001 ; Dewey et Brown, 2003).
Commencer à l’âge de six mois avec de petites quant ités d’aliments et augmenter la quantité au fur et à mesure que l’enfant grandit, tout en maintenant l’allaitement maternel fréquent (Dewey et Lutter, 2001).

Couverture énergétique des aliments de complément

Les besoins énergétiques devant provenir des aliments complémentaires sont estimés en soustrayant l’apport énergétique moyen du lait maternel du total des besoins énergétiques à chaque âge.
Les besoins énergétiques devant provenir des aliments complémentaires pour les nourrissons avec un apport « moyen » de lait maternel dans les pays en développement sont d’environ 200 kcal par jour à l’âge de 6 à 8 mois, 300kcal p ar jour à l’âge de 9 à 11 mois et de 550 kcal par jour à l’âge de 12 à 23 mois (OMS /UNICEF, 199 8).

Ingéré énergétique

Nombreux sont les facteurs influençant les ingérésénergétiques des nourrissons et des jeunes enfants (figure1).
Déterminants immédiats
Les déterminants immédiats sont la quantité de bouill es, le nombre de bouillies et la quantité de celles-ci à chaque prise (Trèche, 2002).
Densité énergétique(D.E)
La D.E que doit fournir  un  aliment de complémentest fonction de la fréquence des repas par jour. Si la prise alimentaire est fréquente, la D.E pourra être   faible car les besoins énergétiques sont rapidement comblés.
Pour le nourrisson en bonne santé et allaité, lesaliments complémentaires devraient être fournis deux à trois fois par jour à l’âge de 6 à 8 mois et trois à quatre fois par jour à l’âge 9 à 11 mois et à l’âge de 12 à 24 mois, avec des collat ions en complément (telles qu’un fruit ou du pain) offertes une à deux fois par jour, à volonté. Si la densité énergétique ou la quantité d’aliment par repas est faible, ou si l’enfant n’est plus allaité au sein, des repas plus fréquents peuvent être nécessaires (Dewey et Lutter, 2001).
Les D.E minimum (kcal/g) nécessaire pour atteindre le niveau d’énergie requise des aliments complémentaires dans les 2 à 5 repas/j par les enfants des pays en développement avec un apport moyen ou faible d’énergie par le lait maternel (ELM) sont représentées dans le tableau 6.
Aspect hygiénique et relationnel
II est de plus en plus reconnu que l’alimentation complémentaire optimale dépend non seulement de ce qui est consommé, mais également decomment, quand, où et par qui l’enfant est alimenté (Pelto et al., 2002). L’enfant nécessite aussi d’avoir une attention en appliquant les principes de soins psychosociaux (Engle et al., Pelto et al., 2002).
D’autre part, une bonne hygiène et un maniement correct des aliments sont nécessaires (Dewey et Lutter, 2001).
Déviance Positive
Définition de déviance positive
La déviance positive est une notion de sociologie désignant des comportements en non-conformité avec les normes socialement admises pour s’élever vers un modèle idéal. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Sociologie)
Mise en place de la « Déviance positive ennutrition »
Dans tout village ou communauté il y a des individus qui sont capables de résoudre ou éviter un problème en agissant différemment des autres mais d’une manière positive avec succès. On appelle ces personnes des « Déviantes Positives».
Pour découvrir ces solutions, il faut mener une enquête sur la déviance positive dans la communauté. Dans ce programme nutritionnel, l’enquête cherche à savoir ce que les familles déviantes positives font différemment des autres familles, leur permettant de trouver les meilleurs moyens de prévenir la malnutrition alorsqu’elles disposent les mêmes ressources et sont confrontées aux mêmes risques. Cette approcheDéviance Positive est la base sur laquelle les sessions FARN sont crées. En effet, ’analyse des résultats et l’ébauche d’une intervention nutritionnelle permettent aux familles ayant des enfants malnutris d’apprendre et d’utiliser ces habitudes bénéfiques et efficaces.
Foyer d’Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnelle (FARN )
Définition et caractéristiques
C’est un foyer destiné à la réhabilitation nutritionnelle des enfants malnutris par apprentissage de bonnes pratiques alimentaires, d’hygiène, d’affection, d’éveil et de soins de santé des déviantes positives en nutrition.
Les pratiques choisies proviennent à la fois des résultats de l’enquête sur la déviance positive et des comportements recommandés par des experts ensanté publique.
Un FARN peut accueillir 5 à 12 enfants de 6 à 36 mois modérément malnutris.
But
Il s’agit de permettre aux vulnérables de surmonter les problèmes de malnutrition, avec leurs propres moyens et d’une façon durable en tenant com pte de : la grande pauvreté, la complexité des facteurs et l’urgence des besoins.
Objectifs spécifiques
Le FARN vise trois objectifs spécifiques à savoir la réhabilitation des enfants malnutris dans la communauté sur une période donnée, le maintien du bon développement de ces enfants à la maison et enfin la prévention de la malnutrition dans la génération future.
Cibles
Les principales cibles de cette intervention sont les communautés vulnérables où le taux de malnutrition des enfants de moins de 3 ans est supérieur à 30%. L’indice la plus utilisée étant le poids par rapport à l’âge.
Les communautés cibles doivent aussi avoir une disponibilité d’aliments locaux à bas prix, des leaders et des chefs de village engagés ainsi que des femmes possibles de devenir des volontaires pour mener les sensibilisations.
Déroulement de la session FARN
Tous les enfants de 6 à 36 mois dans la communauté sont pesés systématiquement et sont également déparasités.Les enfants identifiés modérément malnutris et un embre de leur famille, les mères dans la plupart des cas, participent à une séance journalière de réhabilitation nutritionnelle de 12 jours dont 6 jours par semaine, tenue chez une villageoise volontaire.
Les enfants sévèrement malnutris ou malades sont éférés pour prise en charge avant le début du foyer et n’ y sont plus intégrés si lesessions ont commencé depuis 4 jours.
Trois recettes sont successivement pratiquées durant la session et la contribution journalière de nourriture et des accessoires est assurée par chaque famille participante. Les recettes varient d’ une saison à une autre en fonction de la disponibilité des ingrédients.
Après chaque séance, chaque participant est sensibilisé à répliquer la recette du jour à domicile pour s’habituer à la nouvelle pratique.
Une séance dure environ 2 heures par jour dans une atmosphère détendue. A chaque séance, un message relatif à la préparation des repas sains et équilibrés est émis. La séance se tient dans la matinée ou l’après midi selon le choix descibles.
Normes des recettes FARN
Le repas supplémentaire requis pour la réhabilitation des malnutris est servis tous les jours durant la session FARN. Selon l’OMS, pendant cette période de réhabilitation, l’enfant doit recevoir entre 150 à 220 Kcal par kilo corporel par jour. Ainsi, les éducateurs de santé locaux doivent préparer des menus de 500 à 800 Kcal chaque jour avec 24 à 30 g de protéines tout en tenant compte des normes communautaires, des tabous et des interdits. En effet, les recettes FARN peuvent varier d’une communauté à une autre.
Indicateur de succès
Les enfants sont pesés au 1 jour et au 12
selon le gain ou la perte de poids en utilisant les fiches de contrôle de la croissance (poids par rapport à l’âge) utilisées par la plupart des centr es de santé.
Les enfants qui ont gagné plus de 400g durant la session seront classés dans le « gain de poids ». Ceux qui ont gagné entre 200 à 400g sont classés dans la « croissance normale ». Ceux qui ont perdu, sont restés stationnaires ou ont gagné un poids inférieur ou égal à 200g sont classés dans « l’échec ».
Dans ce dernier cas, les éducateurs de santé sontenust à déterminer les facteurs responsables de l’échec de la croissance de l’enfant et à aider leurs familles à résoudre le problème par des visites à domicile.
Suivi du FARN
Après la séance de 12 jours, des visites à domicile sont effectuées par les éducateurs de santés pour s’assurer que les enfants reçoivent régulièrement des repas FARN comme étant des aliments supplémentaires. Une mère ne devrait pas refuser de donner à son enfant sa portion de repas familial sous prétexte qu’il reçoit de la nourriture supplémentaire.
Au 30ème jour, une autre pesée des enfants est faite. (Sillan et al., 2002)
Collectes des données  sur les aliments de complément  des FARN
Les données sur les aliments de compléments des FARN ont été recueillies auprès des éducateurs de santé de chaque communauté. Au totales, enquêtes ont visé 24 éducateurs de santé pour l’ensemble des deux Diocèses.
Le questionnaire (cf. Annexe10) a porté sur la disponibilité des aliments selon la saison, les recettes utilisées pour chaque saison, les pratiques culinaires et la portion servie lors de la session FARN.
Caractérisation des aliments de complément desFARN
Préparations des ingrédients
Les ingrédients sont triés de façon à enlever les impuretés et les graines endommagées.
La méthode est la même pour les échantillons et lesplats à analyser.
Les ingrédients  sont préparés séparément.
Les légumes, les fruits et les tubercules ont étéavésl soigneusement, puis épluchés.
Les graines oléagineuses ont été grillées.
Préparation des échantillons à analyser
Chaque ingrédient est réduit en poudre à l’aide d’un broyeur. Le mélange cru est ensuite mixé pour avoir une homogénéisation en tenant compte dela quantité de chaque ingrédient dans chaque recette.
Les plats obtenus sont séchés à l’étuve réglée préalablement à une température comprise entre 60°C et 65°C (Rakotoarisoa, 2003) Les échantillons sont supposés secs quand ils ont une structure cassante.

Matière sèche (M.S)

La méthode utilisée est celle de GUILBOT (1964) quiconsiste en une dessiccation de l’échantillon à la température de 103°C ± 2°C (Multon , 1991).
La teneur en MS, exprimée en gramme pour cent grammes d’échantillon est obtenue par la relation suivante : MS% M 2  M 0 X  100 M1M0
MS% : matière sèche dans 100g de l’échantillon.
M0 : masse (en g) de la capsule vide
M1 : masse (en g) de la capsule et de l’échantillon avant séchage
M2 : masse (en g) de la capsule et de l’échantillon après séchage
Dosage  des protéines totales
La détermination de la teneur en protéines totalesest faite indirectement par celle de la teneur en azote déterminée suivant la méthode de Kjeldhal,affectée d’un coefficient de 6,25 ; un coefficient caractéristique de l’échantillon (Harris, 1989; Godon et Loisel , 1991)
Le principe repose sur la minéralisation de toutes formes organiques de l’azote en sulfate d’ammonium (NH 4)2SO4 par l’action oxydative de l’acide sulfurique conc entré à chaud .Un catalyseur sert à accélérer cette réaction. Le sulfate d’ammonium (NH 3) est déplacé par la soude (NaOH). L’ammoniaque libéré est distillé etitré par une solution d’acide sulfurique (H2SO4) (AFNOR, 1989 ; Godon et Loisel , 1991 ; Adrian, 1995 ) et recueilli dans de l’acide borique 4% contenant 2 gouttes d’indicateur de Tashiro .
La quantité d’azote ammoniacal dans la solution de récupération est dosée avec de l’acide sulfurique 0,1N jusqu’à persistance du point de virage rose.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I –GENERALITES
I- Malnutrition
I.1- Définition
I.2- Les différentes formes de malnutrition protéino – énergétique
I.2.1- Retard de croissance
I.2.2-Emaciation
I.2.3- Insuffisance pondérale
I.3- Les principales carences en micronutriments
I.3.1- La carence en vitamine A
I.3.2- L’anémie nutritionnelle
I.3.3-La carence en iode
I.4- Principales causes de la MPE
II- Les besoins nutritionnels des jeunes enfants
II.1- Besoins en énergie
II.2- Apport protéique de sécurité
II.3- Besoins en acides aminés
II.4- Besoins en lipides et acides gras essentiels
II.5- Besoin en eau
III- Apport du lait maternel
III.1- Contribution du lait maternel à l’apport énergétique total
III.2-Contribution en nutriments
IV- Recommandation sur l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant
IV.1- Age d’introduction des aliments de complément
IV.2- Couverture énergétique des aliments de complément
IV.3- Ingéré énergétique
IV.3.1- Déterminants immédiats
IV.3.2- Densité énergétique
IV.4- Apports quantitatifs en macronutriments
IV.4.1- Protéines :
IV.4.2- Lipides
IV.5- Consistance
IV.6- Aspect hygiénique et relationnel
V. Déviance Positive
V.1- Définition : Déviance positive FARN
V.2- L’implémentation du « Modèle Positif en nutrition »
VI- Foyer d’Education et de Réhabilitation Nutritionnelle (FARN)
VI.1- Définition
VI.2- But
VI.3- Objectifs spécifiques
VI.4- Cibles
VI.5- Déroulement de la session FARN
VI.6- Normes recettes FARN
VI.7- Indicateur de succès
VI.8- Suivi du FARN
VI.9- Organigramme
CHAPITRE II- METHODOLOGIE
I- Collecte des données
I.1- Lieux d’étude
I.1.1-Profil des deux Diocèses choisies
I.1.2- Zone d’intervention
I.1.3 Collectes des données sur les aliments de complément traditionnels
I.1.4-Collectes des données sur les aliments de complément des FARN
II- Caractérisation des aliments de complément des FARN
II.1.Préparations des ingrédients
II.2- Préparation des échantillons à analyser
II.2.2- Matière sèche
II.2.3- Dosages des protéines totales
II.2.4- Détermination de la matière grasse totale
II.2.5- Détermination de la teneur en cendres brutes
II.2.6- Détermination de la teneur en glucides
II.2.7- Détermination de la valeur énergétique globale
II.2.8- Détermination de la densité énergétique
II.2.9- Contribution calorique des macronutriments
II.3- Préparation des plats à analyser
II.3.1-Mode de préparation
II.3.2- Mode de cuisson
II.3.3- Détermination de la consistance
II.3.4- Détermination du pH
III- Suivi de la bonne pratique des recettes FARN
III.1-Au niveau des FARN
III.1.1- Modalité d’intervention
III.1.2-Caractérisation de la portion servie
II.1.3- Mesure de l’efficacité énergétique des recettes lors de la session FARN
III.2- Au niveau des ménages
III.2.1- Echantillonnage
III.2.2-Analyse sur la fréquence d’utilisation
III.2.3- Analyse sur la préférence des enfants
IV- Possibilités d’amélioration des recettes
V- Traitement statistique des résultats
CHAPITRE III- RESULTATS ET DISCUSSIONS
I- Liste et pratique des recettes traditionnelles
II- Caractérisation des recettes FARN
II.1- Liste des composants des recettes
II.1.1-Composition des recettes de D.A
II.1.2-Composition des recettes de D.T
II.1.3-Comparaison entre les aliments de compléments traditionnels et les recettes FARN
II.2-Détermination de la valeur protéino-énergétique
II.2.1 MS
II.2.2- Contribution calorique et proportion des macronutriments
II.2.2.1- Cas du Diocèse d’Antsirabe
II.2.2.2- Cas du Diocèse de Toamasina II
II.2.2.3- Interprétation commune aux deux Diocèses
II.3- Densité Energétique
II.4- Caractères physico-chimiques
II.4.1- pH
I.4.2- Consistance
III- Etude sur la bonne pratique des recettes FARN à deux niveaux
III.1- Au niveau des ménages
III.1.1 : Fréquence d’utilisation semainière des recettes FARN
III.1.2 : Sources des recettes FARN
III.1.3- Préférences des enfants
III.1.3.1- Préférence des enfants en matière de goût et de couleur
III.1.3.2- Influence des préférences organoleptiques sur les recettes
III.2- Au niveau des FARN
III.2.1-Planning des sessions
III.2.2- Recettes
III.2.3- Suivi du poids des enfants dans le D.A
III.2.4-Suivi du poids des enfants dans le D.T
IV- Etude sur la faisabilité de l’amélioration des recettes
IV.1- Répertoires des aliments locaux selon la variation saisonnière
IV.1.1- Incorporation des légumes
IV.1.2- Conservation
IV.1.3- Amélioration des valeurs nutritives
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
RESUME

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