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Prélèvements et méthodes d’analyses chimiques
Les prélèvements ont été effectués dans les sources de pollutions : au débouché de Oued Boudjemâa dans la mer (débouché variable à l’échelle même de l’heure selon le débit de l’effluent domestique). Les prélèvements d’eaux ont été effectués chaque 15 jours au cours de l’année 2006, du 17 janvier au 24 décembre 2006 dans Oued Boudjemâa. Les programmes de surveillances de l’environnement suggèrent en effet un contrôle bimensuel des eaux pour obtenir des données statistiquement exploitables en particulier lors des traitements de séries temporelles.
Deux stations ont été suivies, l’une située en amont (station Amont) avant les raccordements de deux effluents industriels d’Asmidal (Fig. 1, photo 1) et l’autre située à l’embouchure, juste à l’interface mer-eau usée. Cette station aval (Aval) est soumise dans cette partie de l’émissaire non seulement aux rejets d’Asmidal mais aussi au déversement de l’abattoir et à l’intrusion marine lorsque le débit s’affaiblit.
Les relevés de température (°C) et de salinité (Practical Salinity Unit ou P.S.U.) ont été effectués à l’aide d’un multiparamètre type wtw 197i.
Des difficultés pratiques nous ont empêchées l’usage du courantomètre dans les effluents pour l’estimation des vitesses des courants d’eaux usées et des débits des eaux. Le débit des eaux de Oued Boudjemâa a donc été approximé de façon intuitive.
Les méthodes d’analyses chimiques utilisées sont succinctement résumées dans le tableau.6.
Caractères hydrologiques
Approximation du débit
On constate cette année que le flux hydrique transitant Oued Boudjemâa est plus faible par rapport aux années précédentes, la variation est conditionnée par les lâchers des deux effluents d’Asmidal et le rythme de largage des eaux des stations de relevage et dans une certaine mesure des eaux issues des activités domestiques raccordées à l’Oued (Tableau 7). En fait, les données de l’Algérienne Des Eaux (ADE, com. Pers., 14 mars 2007) impliquent un volume d’eau usée d’environ 100 000 m3 par jour.
(Fig. 11). Ces différences peuvent être reliées aux ajouts et aux remous occasionnés par le déversement des petits effluents industries d’Asmidal. A ce niveau, l’eau coule toujours franchement à l’inverse de la station amont où l’on peut avoir des eaux pratiquement stagnantes. Ces conditions font que dans la station amont, la sédimentation élimine une fraction qui s’échappe dans le sédiment. On peut alors même estimer cette fraction sédimentée à environ 500-1000 tonnes de MES par an.
La demande biochimique en oxygène (DBO5)
Les valeurs de la DBO paraissent paradoxalement faibles par rapports à celles habituellement rencontrées dans les eaux usées urbaines. Il semble que les eaux ayant parcourus plusieurs kilomètres, se déchargent progressivement de leurs apports bactériens. Les faibles valeurs s’expliquent donc par l’âge du rejet. Les eaux de Oued Boudjemâa présentent des DBO toujours plus faibles à la station aval. En moyenne, la DBO diminue presque de moitié de l’amont à l’aval, de 106 mg. l-1 les valeurs baissent jusqu’à 69 mg. l-1. Cette diminution est incontestablement en relation avec les effluents d’Asmidal ayant un effet antibiotique ou épurateur. Le tableau 11 et la figure 14 donnent le pourcentage de réduction de la DBO à la station aval. On y remarque, une épuration maximale en été et une épuration moyenne annuelle de 36%.
La demande biochimique en oxygène (DBO)
L’examen des résultats permet de constater l’ensemble des caractères chimiques et biochimiques de l’effluent se trouvent fortement modifié au passage des lâchers d’Asmidal. C’est en particulier, l’azote oxydé et la DBO qui caractérisent cette épuration. Si l’azote oxydé a doublé en aval, la DBO a en revanche diminué de 36% et témoignent ainsi d’une épuration certaine (tableau 13). Il semble que la fraction ajoutée de l’azote oxydé provient plutôt d’une nitrification à partir de l’ammonium qui diminue en effet à l’aval de 15% que d’un apport d’Asmidal. Il ne faut pas perdre de vue qu’un effluent urbain est toujours dépourvu d’azote oxydé (Ribeiro, 2002; Guillaud et Aminot, 1991 ; Béthoux et al ,1992), ce qui laisse a suggérer l’effet du rejet d’Asmidal dans l’apparition de cette forme d’azote. Par ailleurs, on peut souligner le fait que la nitrification est en grande partie freinée à l’étape nitrite. Cet élément représente ainsi 50% du stock convertible. On observe en effet que l’ammonium domine les formes du NID à 73% et que l’azote oxydé ne forme que 27% et est entraîné à la côte à raison de 160 t. an-1.
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Table des matières
Introduction
Chapitre I : Matériel et Méthodes
1. Milieu récepteur et sites étudiés
2. Caractères chimiques des effluents urbains
3. Prélèvements et méthodes d’analyses chimiques
Résultats
Chapitre II : Caractères hydrologiques
1. Approximation du débit
2. Température et salinité des eaux
• Température
• Salinité
Chapitre III : Teneurs, flux des sels nutritifs et matières organiques de l’effluent urbain
1. Distribution des sels nutritifs dans l’effluent urbain
1.1. L’azote minéral
• L’azote ammoniacal
• Les nitrites
• Les nitrates
• L’azote inorganique dissous
1.2. Les phosphates
2. Approximation des flux introduits au littoral
2.1. L’azote minéral.
2.2. Les phosphates
3. Distribution de la matière organique
3.1. Les matières en suspension
3.2. Le carbone organique particulaire
3.3. La demande biochimique en oxygène
3.4. La demande chimique en oxygène
3.5. La charge polluante
3.6. La matière oxydable
4. Flux de matières organiques urbaines au littoral
4.1. Les matières en suspension
4.2. Le carbone organique particulaire
4.3. La demande biochimique en oxygène
4.4. La demande chimique en oxygène
4.5. La charge polluante
4.6. La matière oxydable
Discussion et conclusion
Références bibliographiques
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