Les traumatismes de la région oro-faciale sont très fréquents. Ils représentent environ 5% des consultations post traumatiques et constituent un vrai motif d’urgence. Parmi eux les traumatismes alvéolo-dentaires sont les plus rencontrés. Leurs conséquences peuvent aller d’une simple fracture coronaire à l’expulsion de la dent. Selon Pavek et Radtke [74], 10% de la population ont eu au moins une expérience de traumatisme dentaire.
Les causes de ces traumatismes sont nombreuses : chute lors de l’apprentissage de la marche, les accidents de la voie publique, pendant une crise d’épilepsie, lors d’extractions (luxation involontaire de dents voisines) ou en traumatologie sportive (rugby, vélo, sports de combats…etc.). Le pic de fréquence se situe entre 7 et 10 ans. A cet âge, les luxations dentaires sont plus fréquentes du fait de l’immaturité radiculo parodontale qui est un facteur important. La luxation totale ou expulsion dentaire représente 0,5% à 16% des cas de traumatismes dentaires [13]. Au Maroc en 1997 [20], les expulsions dentaires représentaient 4,74% des traumatismes dentaires. Les enfants âgés de 6 à 9 ans étaient les plus exposés, les garçons étaient en moyenne 2,7 fois plus touchés que les filles [39, 44]. Les incisives centrales maxillaire sont les plus touchées avec 80% des traumatismes dentaires [17], d’autant plus en présence de protrusion (voire l’inocclusion) qui est un facteur prédisposant. La dent expulsée doit idéalement être réimplantée immédiatement dans son alvéole ou à défaut conservée dans un milieu approprié car le succès dépend fondamentalement de la viabilité des cellules pulpaires et desmodontales qui recouvrent la racine. Le pronostic de la réimplantation des dents permanentes est directement lié au temps extra alvéolaire et aux conditions passées hors de l’alvéole.
La vitalité des cellules desmodontales joue en effet un rôle capital pour la cicatrisation. Plus elles seront abimées, plus la nécrose des tissus parodontaux et pulpaires qui ne seront plus vascularisés sera importante et les complications sévères. Les complications sont la nécrose pulpaire et surtout la résorption radiculaire inflammatoire. Ainsi, les conditions permettant le succès thérapeutique des réimplantations sont principalement les milieux de conservation et le temps extra alvéolaire ainsi que le stade de maturité de la dent, les techniques de réimplantation et de contention.
ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE AU MAROC
PRESENTATION GENERALE
Le Maroc, officiellement le Royaume du Maroc est un pays situé au Nord-ouest de l’Afrique et faisant partie du Maghreb. Sa capitale politique est Rabat et sa capitale économique est Casablanca qui est la plus grande ville du pays. Le pays est bordé par l’océan Atlantique à l’Ouest, par l’Espagne, le détroit de Gibraltar et la mer Méditerranée au Nord, par l’Algérie à l’Est, et au Sud par la Mauritanie. Le Maroc a pour régime politique une monarchie constitutionnelle qui est l’une des plus vieilles au monde. Il est membre de plusieurs organisations dontl’Union du Maghreb arabe, la Francophonie, et l’Organisation de la conférence islamique.
Situation démographique
La population du Maroc était d’environ 5 millions en 1900 pour atteindre 29 680 069 en 2004, date du dernier recensement général, connaissant ainsi une croissance rapide au cours du XXe siècle, le taux de croissance démographique dépassant les 3% par an dans les années 1950. Il a depuis diminué, revenant à 1,4% en 2004 et 1,1% en 2007 taux de croissance équivalent à la moyenne mondiale. Ce ralentissement correspond à une baisse très rapide du taux de fécondité, passé de 7 enfants par femme vers 1970 à 2,5 à la fin des années 2000. Actuellement la population est de 34 859 364 habitants avec une densité de 47,51 habitant/km².
Répartition administrative
Le Maroc compte seize régions ayant chacune à sa tête un préfet, ainsi qu’un Conseil régional, représentatif des « forces vives » de la région. Ces régions ont le statut de collectivité locale. L’article 101 de la Constitution indique : Elles élisent des assemblées chargées de gérer démocratiquement leurs affaires dans les conditions déterminées par la loi. Les gouverneurs exécutent les délibérations des assemblées provinciales, préfectorales et régionales dans les conditions déterminées par la loi. La région du Grand Casablanca, incluant les villes de Mohammédia, Ain Harrouda et les deux provinces Médiouna et Nouaceur, regroupe sur 1615 km² environ 8,9 millions d’habitants en 2005. Cette ville, premier pôle industriel du pays, concentre 55% des unités productives et près de 60% de la main-d’œuvre industrielle. Elle emploie 39% de la population active du Maroc, représente 35% de la consommation électrique nationale. L’activité économique de la région est dominée par le secteur tertiaire (49,6 % des emplois), suivi du secondaire (40,5 %). Près de 1/ 3 de la population de cette région (58 %) sont des jeunes de moins de 18 ans. Pour la tranche d’âge 15-59 ans, 76,5 % sont en âge d’activité, alors que le 3ème âge (60 ans et plus) représente 16,5% de la population.
ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
Le système éducatif marocain constitue l’élément clé de la stratégie de développement économique et social national. Les opportunités de développement économique, social, technique et technologique dépendent de la nature des performances des progrès qui y sont ou seront réalisés. Les pouvoirs publics placent le secteur éducatif comme première priorité après l’intégrité territoriale. Les hautes orientations royales placent le développement du système éducatif comme moyen de l’édification d’une société prospère, démocratique et moderne. La charte nationale de l’éducation et de la formation, résultant d’un consensus national, constitue la base fondamentale de la politique éducative au cours de la décennie 2000 – 2009.
Objectifs stratégiques de la politique éducative
La démarche stratégique du Ministère pour le secteur de l’Enseignement Scolaire répond à un certain nombre d’objectifs qui appuient la planification à long terme des actions dans 7 sous-systèmes d’enseignement. Les leviers de la charte nationale de l’éducation et de formation :
– la généralisation de la scolarisation ;
– l’amélioration de la qualité de l’enseignement ;
– l’amélioration de la gestion du système éducatif ;
– l’égalité des chances, et l’égalité entre les deux sexes.
Sous-systèmes
Les objectifs stratégiques se déclinent en sous-systèmes qui sont :
➤ L’enseignement préscolaire : il est dispensé par une multitude d’établissements et d’acteurs. Il comprend, outre les établissements modernes autorisés, les institutions coraniques. Ce cycle d’enseignement, est ouvert principalement aux enfants âgés de 4 à 6 ans. Il aura pour objectif général, durant deux années, de faciliter l’épanouissement physique, cognitif et affectif de l’enfant, le développement de son autonomie et sa socialisation.
➤ L’enseignement primaire : d’une durée de six années, est ouverte aux enfants issus du préscolaire et, à titre transitoire, aux enfants qui n’en ont pas bénéficié, âgés de six ans révolus, ainsi qu’aux élèves provenant des écoles traditionnelles, dans le niveau pour lequel ils sont qualifiés.
➤ L’enseignement secondaire collégial : d’une durée de trois ans, sera destinée aux jeunes issus de l’école primaire et titulaires du certificat d’études primaires.
➤ L’enseignement secondaire qualifiant : (général, technique et professionnel) vise, en plus de la consolidation des acquis de l’école Collégiale, à diversifier les domaines d’apprentissage, de façon à offrir de nouvelles voies de réussite et d’insertion dans la vie professionnelle et sociale, ou de poursuite des études supérieures.
➤ L’enseignement originel : c’est un enseignement officiel public qui présente les aspects suivants :
– enseignement basé sur les disciplines islamiques et la langue arabe ;
– enseignement qui va dans le sens de la modernisation en introduisant les langues étrangères. Il a pour objectif essentiel la conservation de l’identité marocaine et la préservation des valeurs éthiques et morales de la société marocaine.
➤ L’alphabétisation et l’éducation non formelle : la lutte contre l’analphabétisme est une obligation sociale de l’Etat vu son impact déterminant sur la mise à niveau du tissu économique par le rehaussement des compétences humaines, pour parvenir à une éradication quasi totale de ce fléau à l’horizon 2015. L’éducation non formelle est destinée aux jeunes non scolarisés ou déscolarisés, âgés de 8 à 16 ans.
Enseignement primaire
Formation des enseignants
La formation initiale et continue des enseignants constitue un paramètre stratégique pour le développement des systèmes éducatifs et l’amélioration de leur rendement. Ainsi, depuis l’indépendance la formation initiale des instituteurs et des institutrices a connu un certain nombre de changement selon la demande du marché et les besoins stratégiques du pays. En effet, dans l’urgence de l’après indépendance, cette formation a débuté avec un profil d’entrée des candidats soit avec un certificat d’étude ou directement du collège avec un brevet. La formation durait deux ans et était axée sur la pédagogie spéciale et surtout sur la psychopédagogie. Dans les années 80, avec le développement des ressources humaines et le développement éducatif, les centres de formation recevaient des bacheliers pour une formation en deux années. La première année réservée à la formation théorique et la deuxième année se concentrait sur l’alternance entre les cours de méthodologie et les stages pratiques dans les écoles d’application. A la fin des années quatre vingt dix, l’avènement de la Charte Nationale de l’Education et de la Formation, érige la formation initiale et continue en levier incontournable, de l’engagement et de la qualité des enseignants dépend le renouveau de l’école. « L’école de Qualité » signifie une bonne formation initiale, une formation continue efficace, des moyens pédagogiques appropriés.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE AU MAROC
I. PRESENTATION GENERALE
1.1. Situation démographique
1.2. Répartition administrative
II. ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
2.1. Objectifs stratégiques de la politique éducative
2.2. Sous–systèmes
2.3. Enseignement primaire
2.3.1 Formation des enseignants
2.3.2. Organisation du système de santé scolaire et universitaire
2.3.2.1. Programme national de santé bucco-dentaire
2.3.2.2. Programme national de la santé scolaire et universitaire
DEUXIEME PARTIE : GENERALITES SUR LES TRAUMATISMES ALVEOLO-DENTAIRES
I. ANATOMIE DE L’ORGANE DENTAIRE
II. ETIOLOGIES DES TRAUMATISMES DENTAIRES
III. CLASSIFICATION DES TRAUMATISMES
3.1. Traumatismes des tissus durs de la dent
3.2. Traumatismes des tissus parodontaux et osseux
3.3. Traumatismes de la gencive ou de la muqueuse buccale
IV. ETUDE DES DIFFERENTS TRAUMATISMES
4.1. Fractures coronaires
4.1.1. Fêlure
4.1.2. Fracture de l’émail
4.1.3. Fractures coronaires amélo-dentinaires
4.2. Fractures coronaires avec exposition pulpaire
4.3. Fractures corono-radiculaires
4.3.1. Les différents types de fractures corono-radiculaires
4.3.2. Traitement
4.4. Fractures radiculaires
4.5. Traumatismes des tissus parodontaux et osseux
4.5.1. Concussion
4.5.2. Subluxation
4.5.3. Extrusion
4.5.4. Luxation latérale
4.5.5. Intrusion
4.6. Expulsion dentaire
4.6.1. Diagnostic
4.6.2. Traitement
4.6.2.1. Traitement d’urgence
4.6.2.2. Deuxième séance
4.6.3. Pronostic
4.6.4. Complications
TROISIEME PARTIE : EVALUATION DU NIVEAU DE CONNAISSANCES ET DES ATTITUDES DES ENSEIGNANTS SUR LA LUXATION TOTALE DE L’INCISIVE CENTRALE MAXILLAIRE
I. JUSTIFICATION ET OBJECTIFS
II. MATERIEL ET METHODES
1. Echantillonnage
2. Procédure de collecte de données
3. Analyses statistiques
III. RESULTATS
1. Données sociodémographiques
1.1. Répartition de l’échantillon selon le sexe
1.2. Répartition de l’échantillon selon l’âge
1.3. Répartition de l’échantillon selon le niveau d’étude
1.4. Répartition de l’échantillon selon l’ancienneté
2. Importance de la prise en charge d’urgence
2.1. Fréquence de l’expulsion de l’incisive centrale maxillaire à l’école
2.2. Notion d’urgence
3. Attitudes des enseignants devant un cas de luxation totale
3.1. Informations des parents et orientation vers un dentiste
3.2. Rinçage de la dent expulsée
3.3. Solutions de rinçage
3.4. Réimplantation de la dent
3.5. Conservation de la dent
3.6. Milieux de conservation
3.7. Liquides de conservation
IV. DISCUSSION
CONCLUSION
