Anatomie du rein et de la loge renale

Les reins sont des organes vitaux qui assurent une fonction de filtration et de régulation. Un certain nombre de maladies peuvent nuire à leur fonctionnement. L’une de ces maladies est l’infection, qui est définie comme un état inflammatoire, d’origine infectieuse, atteignant le rein et sa voie excrétrice par voie canalaire plus souvent qu’hématogène.Les infections rénales communautaires évoluent le plus souvent sans complications et sont dues essentiellement à Escherichia coli (E. coli). Les infections nosocomiales quant à elles, sont dues à un grand éventail de bactéries multirésistantes. La résistance bactérienne est de plus en plus fréquente en ville pouvant entraîner des problèmes au niveau de la prise en charge. Ce sont des affections graves qui aboutissent souvent à la destruction du rein. Elles peuvent s’accompagner d’un sepsis ou d’une altération profonde de l’état général du malade engageant son pronostic vital. Leur diagnostic est basé sur les données de l’examen clinique, associe à ceux des examens complémentaires. Leur traitement est médico-chirurgical. Cette affection de plus en plus rare dans les pays développés reste fréquente dans les pays ou l’accès aux soins reste difficile.

ANATOMIE DU REIN ET DE LA LOGE RENALE

Le rein est un organe pair, situé dans le rétropéritoine de part et d’autre de la colonne vertébrale et des grands vaisseaux dans la fosse lombaire.

Anatomie descriptive

Configuration externe

Forme
Les reins ont grossièrement la forme d’un haricot. On leur décrit :
● deux faces convexes, une antérieure et une autre postérieure ;
● deux bords : l’un latéral convexe, l’autre médiale concave et échancré à sa partie moyenne par le hile rénal où cheminent les vaisseaux rénaux et le bassinet qui se poursuit vers le bas par l’uretère ;
● deux extrémités ou pôles : supérieure et inférieure.

Dimensions
Ses dimensions chez l’adulte sont : 12 cm en hauteur, 6cm en largeur, 3cm en épaisseur, avec un poids moyen de 120g.

Situation et projection 

Dans la fosse lombaire, les reins s’inscrivent dans un cadre osseux formé par la colonne vertébrale, les dernières cotes et l’aile iliaque. Ils sont orientés en arrière et en dehors. Le rein droit est plus bas situé, il se trouve entre la partie supérieure de D12 et la partie moyenne de L3. Le rein gauche a son pôle supérieur qui se situe à la hauteur de la 11éme cote, et son pôle inférieur à la partie supérieure de L2.

Configuration interne 

La capsule fibreuse 

Une capsule fibreuse entoure le rein et se réfléchit sur les lèvres du hile. Blanchâtre et relativement résistante, on peut la détacher assez facilement du parenchyme rénal (néphrectomie sous capsulaire).

Le parenchyme rénal
Le rein est constitué de 2 zones de structure différente : la médullaire et le cortex (Fig. n°2).
➤ Le cortex :
C’est la zone de filtration glomérulaire il est de couleur rougeâtre et de consistance friable mesurant 1cm d’épaisseur entre la base des pyramides rénales et la capsule. Il comporte les glomérules les tubes contournés proximaux et distaux et les tubes collecteurs.
➤ La médullaire :
Elle est composée des pyramides de Malpighi qui comportent les tubes droits proximaux et distaux ainsi que l’anse de Henlé et les canaux de Bellini. Entre ces pyramides, on trouve les colonnes de Bertin.

Le sinus rénal
Il comporte les ramifications du pédicule rénal (artère et veine rénale) et les voies excrétrices supérieurs intra rénale ou intra sinusale.

Les voies excrétrices
Les voies excrétrices recueillent l’urine qui sort des papilles. Elles sont formées des calices mineurs, des calices majeurs nés de la confluence des calices mineurs et du bassinet né de la confluence de calices majeurs.

Fixité

Le rein est contenu dans une loge fibreuse entièrement close : la loge rénale. La surrénale est également contenue dans cette loge. Elle est séparée du rein par le fascia inter-surréno-rénal. La loge rénale constitue le principal moyen de fixité du rein. Elle est limitée par le fascia rénal qui comporte deux feuillets (antérieur et postérieur) se réunissant latéralement au-dessus et en dessous du rein. Le feuillet antérieur (pré rénal) est entièrement recouvert par le péritoine. Il est mince et lâche. Par contre le feuillet postérieur est plus épais. Entre le fascia rénal et le rein se trouve du tissu graisseux très fluide : la graisse péri-rénale. Le fascia rénal est entouré par la graisse para-rénale surtout sur sa face postérieure. La fixité rénale est assurée par la pression des viscères abdominaux en dedans et la tonicité des muscles de la paroi abdominale postérieure en arrière. En outre, le Pédicule rénal contribue à maintenir le rein en place.

Rapports des reins

Rapports postérieurs

Ils sont essentiellement pariétaux, par l’intermédiaire de la graisse péri rénale où cheminent de haut en bas :
➤ Le dernier paquet vasculo-nerveux intercostal.
➤ Les deux nerfs abdomino-génitaux.
➤ Le nerf fémoro-cutané.
➤ Le nerf génito-crural.

Les rapports se font selon deux étages :

Au niveau de l’étage thoracique
Le rein répond :
➤ Aux fibres verticales du diaphragme
➤ Au cul de sac costo-diaphragmatique postérieur de la plèvre.

Au niveau de l’étage lombaire
Les rapports se font avec le muscle psoas en dedans et le carré des lombes en dehors. Plus en arrière, l’aponévrose postérieure du transverse renforcée en haut et en dedans par le ligament lombo-costal de Henlé. Plus superficiellement :
➤ La masse sacro lombaire.
➤ Le petit dentelé postérieur et inférieur.
➤ Le petit oblique.
➤ Enfin, l’aponévrose du grand dorsal.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. ANATOMIE DU REIN ET DE LA LOGE RENALE
1. Anatomie descriptive
1.1. Configuration externe
1.1.1. Forme
1.1.2. Dimensions
1.1.3. Situation et projection
1.2. Configuration interne
1.2.1. La capsule fibreuse
1.2.2. Le parenchyme rénal
1.2.3. Le sinus rénal
1.2.4. Les voies excrétrices
1.3. Fixité
1.4. Rapports des reins
1.4.1. Rapports postérieurs
1.4.1.1. Au niveau de l’étage thoracique
1.4.1.2. Au niveau de l’étage lombaire
1.4.2. Les rapports antérieurs avec les viscères intra péritonéaux
1.4.2.1. Rapports antérieurs du rein droit
1.4.2.2. Rapports antérieurs du rein gauche
1.4.3. Rapports externes
1.4.4. Rapports internes
1.4.5. Les rapports du pédicule rénal
2. Vascularisation et innervation du rein
2.1. L’artère rénale
2.1.1. Origine
2.1.2. Trajet
2.1.3. Variations
2.1.4. Terminaison
2.2. La veine rénale
2.2.1. Origine
2.2.2. Trajet
2.2.3. Anastomose
2.3. La vascularisation lymphatique
2.4. L’innervation
II. RAPPELS ETIOPATHOLOGIQUES
1. Mécanisme
1.1. Mécanismes de protection de l’appareil urinaire
1.2. Facteurs prédisposants aux infections urinaires
1.3. Facteurs de pathogénicité bactérien
1.3.1. L’adhérence bactérienne
1.3.2. Autres facteurs de virulence
2. Voies de contaminations
3. Germe
III. RAPPELS CLINIQUES
1. La pyélonéphrite aigue
1.1. Définition
1.2. Diagnostic
1.2.1. Manifestations cliniques
1.2.1.1. Forme typique
1.2.1.2. Forme atypique
1.2.2. Examens complémentaires
1.2.2.1. Bactériologiques
1.2.2.1.1. Bandelette urinaire
1.2.2.1.2. ECBU
1.2.2.2. Imagerie : à faire en urgence
1.2.2.2.1. Uroscanner
1.2.2.2.2. Échographie
2. Les formes compliquées des pyélonéphrites aigues
2.1. Abcès rénal
2.1.1. Définition
2.1.2. Diagnostic positif
2.1.2.1. Clinique
2.1.2.2. Biologie
2.1.2.3. Bactériologie
2.1.2.4. Radiologie
2.1.2.4.1. L’échographie
2.1.2.4.2. La TDM
2.1.2.4.3. Autres
2.2. Phlegmon périnéphrétique
2.2.1. Définition
2.2.2. Diagnostic
2.2.2.1. Clinique
2.2.2.2. Examens biologiques
2.2.2.3. Examens radiologiques
2.2.2.3.1. L’échographie
2.2.2.3.2. La tomodensitométrie
2.3. Pyélonéphrite emphysémateuse
2.3.1. Définition
2.3.2. Diagnostic
2.3.2.1. Clinique
2.3.2.2. Examens de laboratoire
2.3.2.3. Imagerie
2.3.2.3.1. Abdomen sans préparation
2.3.2.3.2. L’échographie
2.3.2.3.3. La tomodensitométrie
2.4. Pyélonéphrite xanthogranulomateuse
2.4.1. Définition
2.4.2. Diagnostic
2.4.2.1. Clinique
2.4.2.2. Biologique
2.4.2.3. Aspects radiologiques
2.4.2.3.1. Urographie intraveineuse
2.4.2.3.2. Échographie
2.4.2.3.3. Scanner
2.4.2.3.4. Imagerie par résonance magnétique
2.4.2.3.5. Artériographie
2.5. Pyonéphrose
2.5.1. Définition
2.5.1.1. Diagnostic positif
2.5.1.1.1. Clinique
2.5.2.2. Biologie
2.5.2.3. Imagerie médicale
2.5.2.3.1. L’échographie rénale
2.5.2.3.2. L’urographie intraveineuse
2.5.2.3.3. La tomodensitométrie rénale
2.5.2.3.4. Ponction percutanée
2.5.2.3.5. Pyélographie descendante
2.5.2.3.6. Scintigraphie au DMSA
2.5.2.3.7. IRM
2.6. Malacoplasie rénale
2.6.1. Définition
2.6.2. Diagnostic
2.6.2.1. Clinique
2.6.2.2. Paraclinique
2.7. Néphrites aigues interstitielles bactériennes
2.7.1. Définition
2.7.2. Diagnostic
2.7.2.1. Clinique
2.7.2.2. Paraclinique
IV. Rappels thérapeutiques
1. La pyélonéphrite
1.1. Buts
1.2. Moyen
1.2.1. Antibiothérapie
1.2.2. Traitement asymptomatique
1.2.3. Règles hygiéno-diététiques
1.3. Indication
2. La pyonéphrose
2.1. But
2.2. Moyens
2.2.1. Moyens médicaux
2.2.2. Moyens chirurgicaux
2.2.2.1. La néphrectomie
2.2.2.2. La chirurgie conservatrice
2.2.2.3. Solution d’attente
2.3. Indications
3. Abcès rénal Ŕ phlegmon périnéphrétique
3.1. Buts
3.2. Moyens
3.2.1. Traitement médical
3.2.2. Drainage percutané
3.2.3. Drainage chirurgical
3.3. Indication
4. Pyélonéphrite emphysémateuse
4.1. Buts
4.2. Moyens
4.2.1. Antibiothérapie simple
4.2.2. Drainage percutané
4.2.3. Néphrectomie
4.3. Indications
5. Pyélonéphrite xanthogranulomateuse
5.1. Buts
5.2. Moyens
5.2.1. Traitement médical
5.2.2. Traitement chirurgical
5.3. Indications
CONCLUSION

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