Finance et gestion de financement
La finance tient un rôle important au niveau d’une organisation (entreprise, ONG, etc.) car elle permet au gestionnaire d’assurer des fonds nécessaires pour financer une activité à un moment donné. Et la gestion du financement se porte sur l’estimation, l’obtention et le contrôle des fonds requis pour la mise en œuvre d’un projet.
Généralité sur la finance Cette sous-section nous permet de savoir un peu plus sur les concepts théoriques de la finance ainsi que les différents modes de financement au sein d’une entreprise. Selon ZVI B. et al6 , « La Finance consiste à étudier comment des individus allouent des ressources rares au fil du temps ». C’est-à-dire que la finance est une discipline scientifique qui consiste à l’étude de l’allocation de ressources rares, au fil du temps, en situation d’incertitude. Il existe deux caractéristiques qui différencient les décisions financières des autres types d’allocation de ressources : d’un côté, les recettes et dépenses des décisions financières sont étalées dans le temps et de l’autre côté, elles ne sont généralement pas connues à l’avance avec précision. Pour réaliser un projet, il faut déterminer les coûts (coût d’investissement, acquisition d’immobilisation, achat de fourniture, etc…) et les comparer aux bénéfices incertains que nous espérons obtenir dans les prochaines années. Il y a une étroite liaison entre la finance et le financement, notamment ce dernier est une branche de la finance. Et nous devrons parler du financement car c’est la base de notre travail de mémoire. Le financement permet d’avoir en possession les fonds nécessaires pour financer telle ou telle activité dans une entreprise. Le financement joue un rôle important dans l’exercice d’une activité de l’entreprise. Toutes entreprises ont besoin de financement pour réaliser des investissements de nature variée, qui correspond à des objectifs multiples, en vue d’assurer sa survie (par le renouvellement et l’adaptation de ses matériels) et son développement (par l’accroissement de ses installations).Aussi, le financement accorde un grand intérêt à la gestion du risque puisqu’il est très important de limiter les risques financiers qui pourraient causer du tort à l’entreprise. En résumé, la finance est l’étude des moyens d’allocation des ressources rares au fil du temps tandis que le financement est la recherche des moyens afin de disposer les ressources nécessaires pour exercer une activité. Etudier la finance procure tant d’avantages, Elle permet de bien gérer le patrimoine personnel, de traiter avec le monde des affaires, de trouver des métiers intéressants et enrichissants, de prendre les bonnes décisions publiques et d’élargir l’esprit. ZVI B. et al analyse la structure de financement. Il distingue le « financement interne qui est issu des activités de la société » et « le financement externe qui apparait quand les dirigeants recherchent des fonds auprès des investisseurs ». Au sein d’une entreprise, le choix d’une structure de financement dépend de la valeur et de la grandeur du projet à réaliser ainsi que des ressources qu’elle en dispose. Si l’entreprise envisage de réaliser un grand projet et que ses ressources internes sont insuffisantes, elle devrait recourir à l’endettement (financement externe). Dans le cas contraire, les fonds internes de l’entreprise arriveraient à le financer.
Sélection d’un moyen de financement COHEN Elie7 parle de « La sélection des moyens de financement au sein d’une entreprise ». Il montre qu’il existe trois sources fondamentales de financement telles que : L’autofinancement : « l’autofinancement constitue la base de tout développement financier des entreprises ». En effet, l’autofinancement est une source de financement engendrée par l’activité de l’entreprise même. Elle assure généralement au sein de l’entreprise : l’investissement de remplacement c’est-à-dire le renouvellement des immobilisations, l’investissement de productivité qui accroît son gain de productivité et réduit ses coûts et l’investissement en matière de « Recherche et développement ».L’autofinancement est un financement interne de l’entreprise. Le recours à l’endettement : « Le recours à l’endettement devrait en principe apporter des compléments de ressources aux entreprises ». Dans ce cas, l’entreprise doit mobiliser l’épargne des autres agents économiques, soit en faisant appel directement à l’épargne comme le fait d’émission d’obligation et des autres titres sur le marché financier, soit en faisant des emprunts auprès des intermédiaires financiers comme la banque. Le recours à l’endettement figure parmi le financement externe. Les apports en capitaux propres : « ils constituent également un vecteur essentiel du financement de l’entreprise ». Les apports en capitaux propres ont deux aspects différents : il s’agit d’un financement interne lorsque l’augmentation du capital provient de l’incorporation des réserves de l’entreprise, mais ils entrent dans le financement externe lorsque l’entreprise augmente son capital par la recherche des fonds additionnels auprès des autres acteurs économiques. Pour mieux comprendre ces trois sources de financement élaboré par COHEN Elie, ZVI B. et al8 a les distingués en deux types de financement qui sont d’une part le financement interne et d’autre part le financement externe. Pour le financement interne, il est issu des activités de la société et provient par exemple des résultats mis en réserves (non distribués), des dettes fiscales et sociales et des dettes fournisseurs. Pour une entreprise qui n’envisage pas de gros investissements nécessitants des montants importants, les décisions de financements sont du domaine de financement interne. La politique financière choisie consiste alors à décider de la politique de dividende (Exemple : un tiers des résultats dégagés versés en dividende). Le financement interne est aussi appelé « Autofinancement », il s’agit d’injecter de l’argent par des « fonds propres » à l’entreprise. L’autofinancement fait partie du financement interne, il désigne le financement des projets de l’entreprise sur ses capitaux propres, sans appel à des ressources extérieures : ses plus-values, son épargne, ses capitaux et son amortissement comptable. Le coût de ce mode de financement se résume aux dividendes versés aux actionnaires, et il est donc moins coûteux à priori qu’un emprunt bancaire. Il consiste à allouer des ressources monétaires à une entreprise en vue de réaliser un projet. Les financements mis en œuvre doivent permettre de minimiser le coût de financement tout en assurant l’indépendance et la stabilité financière de l’entreprise. Il existe deux définitions plus techniques de l’autofinancement. Dans un premier temps, l’autofinancement est un résidu, c’est la différence entre les flux d’encaissement et de décaissement potentiellement induits par l’activité de l’entreprise (approche soustractive). Dans un second temps, l’autofinancement apparaît comme une part du surplus monétaire ou capacité d’autofinancement dégagé par l’entreprise (définition additive). L’autofinancement correspond à un surplus monétaire, dégagé par l’entreprise sur sa propre activité, et conservé par elle pour financer son développement futur. Il faut noter que l’autofinancement d’une entreprise est assuré par un niveau de capitaux propres élevé, et il permet de financer un projet ayant de valeur moins signifiante. En revanche, si les capitaux propres sont insuffisants ou s’il s’agit d’un énorme projet, nous sommes obligés de recourir aux financements externes. Concernant le financement externe, il se définit comme l’ensemble des moyens financiers que l’entreprise trouve à l’extérieur. Une entreprise peut trouver des capitaux en dehors de sa propre épargne en mobilisant l’épargne des autres agents économiques et ainsi augmenter son capital par émission d’actions sur le marché financier. Elle peut aussi emprunter auprès des banques. Il existe deux sources principales de financement externe : le financement externe direct et le financement externe indirect ou intermédié. Seul les grands entreprises peuvent exercés le financement externe direct. Il consiste à l’entreprise de faire appel à l’épargne publique. En effet, la société a le choix d’émettre des obligations qui sont en fait des titres de créances négociables (financement par dette) ou de créer de nouvelles actions qui sont des titres de participation (augmentation du capital). Le financement externe indirect est un financement par dette. Les dettes représentent un contrat par lequel une entreprise reçoit à une date donnée, une somme d’argent et s’engage en contrepartie à des paiements futurs. Dans le cadre du financement externe indirect, ce contrat est conclu entre l’entreprise et les banques ou les établissements spécialisés dans la distribution de crédits. Pour plus de précision, l’emprunt auprès des banques (intermédiaire) est le fait pour qu’un financement externe soit indirect.
Les renseignements généraux
La principale mission de la Fondation est de contribuer au développement humain durable par la conservation et la valorisation de la biodiversité à travers la mobilisation de financements pérennes en faveur du Système des Aires Protégées de Madagascar (SAPM). Actuellement, les 47 aires protégées gérées par le Madagascar National Parks ainsi que les 93 nouvelles aires protégées en cours de création figurent parmi les cibles de financements de la Fondation. Pour la FAPBM, contribuer au financement des aires protégées, c’est investir dans la rareté et la diversité biologique. Il s’agit d’un placement à long terme maintien de l’intégrité de la diversité biologique de la Grande Ile. En effet, elle apporte des solutions durables de financement pour la conservation des espèces et habitats écologiques. D’ici 2020, La Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar ambitionne d’être un acteur de renommée internationale, contribuant à l’autonomie financière des aires protégées de la Grande Ile. Pour ce faire, la Fondation s’appuie sur des impacts tangibles et mesurables sur la biodiversité et le bien-être humain. Afin de réaliser cette vision, un plan stratégique sur 5 ans a été élaboré. Le Conseil d’Administration a choisi d’orienter le rôle de la Fondation pour devenir le « Grant maker » de référence et s’imposer en tant qu’ « harmonisateur » au niveau du Système des Aires Protégées de Madagascar. Deux grands objectifs ont été définis, d’une part, l’amélioration des facilités de financement des aires protégées bénéficiaires en augmentant le rendement du capital et d’autre part, la pérennisation du niveau de financement du SAPM. La Fondation souhaite, de plus, intensifier ses partenariats à l’international
Définition des mesures d’atténuation des pressions
De nombreuses actions sont déployées par les gestionnaires pour faire face à ces menaces. Les plus applicables sont les suivantes :
– La patrouille agent AP : l’équipe d’agents communautaires ou agents des aires protégées est constituée par des membres issus des communautés de base des villages jouxtant l’Aire Protégée. Elle est structurée et formée et participe régulièrement à la surveillance de l’aire protégée. Cela permet de sauvegarder l’intégrité écologique des Aires Protégées, notamment les écosystèmes les plus fragiles du Noyau Dur17, par la dissuasion et la sensibilisation.
– La patrouille avec brigade mixte : les signalements fournis par les agents de l’Aire Protégée vont servir pour orienter les missions de la brigade mixte. Cette dernière est composée des éléments de la DREEF et de la gendarmerie, et aptes à procéder à des arrestations, saisies en cas de flagrant délit.
– Le suivi et l’application des règlements : cette structure assure l’application du « Dina18 », et elle est aussi utilisée dans les activités de patrouilles et surveillance pour la collecte d’informations relatives aux infractions commises au sein de l’AP. Le Dina est une convention locale sur la gestion des ressources naturelles. Ils ont été mis en place pour contribuer à la gestion des ressources par rapport à leur conservation et par rapport à leur utilisation rationnelle. Par rapport au transfert de gestion, la mise en place de Dina est moins coûteux. Par peur de conflit social, il a été constaté que les communautés hésitent d’appliquer le Dina tel qu’il est. Il est nécessaire d’apporter des appuis pour son application.
– La limite des zonages : il s’agit des limites des zones externes de l’aire protégée, afin qu’ils soient facilement reconnaissables. Elles sont matérialisées par des peintures ou des plaques. Le renouvellement des matérialisations de ces délimitations et zonage est nécessaire pour plus de visibilité de ces zones. Le fait d’avoir retrouvé des bornes en contrebas de leur emplacement initial témoigne d’une certaine hostilité de la part des communautés locales envers le zonage de l’Aire Protégée. La question du foncier est extrêmement délicate car pour la plupart des communautés locales, les terres sont leur seul patrimoine, octroyé pour certains par leurs ancêtres.
– La sensibilisation de la communauté : les activités de sensibilisations et communication au sein d’une aire protégée jouent un rôle important pour l’instauration d’un réflexe favorable à la protection de l’environnement, notamment pour véhiculer les informations et faire connaître aux communautés les règlements en vigueur et la valeur de la biodiversité.
– La mise en place et entretien des pare feux : la lutte contre le feu est primordiale pour les aires protégées. Pour assurer son efficacité, tout le monde doit intervenir avant, pendant et après le passage du feu. Le feu se passe souvent durant la saison sèche. Pour certains sites, la création des associations responsables des pare feu est une des stratégies à mettre en place dans le but de responsabiliser la communauté dans la lutte contre les feux sauvages qui réduisent en flamme d’une dizaine d’hectares chaque année. A part les mesures d’atténuation citées ci-dessus, la restauration de l’habitat à travers de la reforestation et/ou de reboisement figure parmi les priorités des sites. De plus, elle contribue également à la pérennisation de la biodiversité. Le changement de comportements des riverains pour qu’ils puissent abandonner leurs mauvaises habitudes n’est pas du tout une tâche facile. C’est une lutte qu’on ne peut pas se faire du jour au lendemain. Ça demande du temps, de la patience et de la persévérance. Nous voici, arriver à la section qui expose les fruits des travaux effectués par les gestionnaires des Aires protégées dont le but est d’en assurer leur surveillance et leur contrôle.
Appuis relatifs aux activités génératrices des revenus
Puisque l’instauration de nouvelles aires protégées engendre une restriction d’accès à la zone d’exploitation de la communauté mais surtout une interdiction sur leurs activités habituelles comme la chasse, le charbonnage, etc., les gestionnaires des AP doivent créer des activités qui permettent à cette communauté, une nouvelle source de revenu dans le but de satisfaire ses besoins quotidiens. L’objectif de cet accompagnement consiste à augmenter les sources de revenu de la population tout en luttant contre les pressions qu’elle peut insinuer au site. Dans les sites de notre étude, la majorité de la population sont des paysans, ses activités se concentrent en générale sur l’agriculture et l’élevage, mais il y a aussi les appuis sur l’exploitation du secteur tourisme. Les techniques qu’utilise la communauté dans l’agriculture et l’élevage sont archaïques. En effet, le soutien de ces paysans se concentre sur l’approvisionnement en matières premières, l’acquisition de matériels techniques et la formation en nouvelle technique de production. Le choix de microprojets générateurs de revenu dépend des conditions géographiques et climatiques de chaque site, de leur rentabilité qui doit faire l’objet d’une étude en amont et de la volonté de la population bénéficiaire du projet.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1. MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE 1: MATERIELS
CHAPITRE 2: METHODOLOGIE
PARTIE 2. RESULTATS
CHAPITRE 1: REALISATION FINANCIERE DES GESTIONNAIRES DES NAP
CHAPITRE 2: REALISATION TECHNIQUE DES GESTIONNAIRES DES NAP
CHAPITRE 3 : ETUDE DE RELATION ENTRE LES REALISATIONS FINANCIERES ET LES REALISATIONS TECHNIQUES
PARTIE 3. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE 1: DISCUSSIONS
CHAPITRE 2: RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
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