Généralités sur la maladie de Newcastle

Généralités sur la maladie de Newcastle

La première description d‟une maladie aviaire ressemblant à la MN date de 1926 à Java, Indonésie (Kraneveld, 1926). Un an après, Doyle a identifié l‟agent causal de la maladie lors d‟une épizootie des poulaillers à Newcastle Sur-Tyne (Angleterre) et donné ainsi le nom « Maladie de Newcastle » (Doyle, 1927). Depuis cette année, elle a été trouvée dans de nombreuses parties du Sud-Est asiatique, d‟Amérique du Sud, d‟Europe et d‟Afrique (Ganière, 2008). A Madagascar, le premier foyer de la MN a été décrit en Août et Septembre1946 dans le port de Toamasina (Rajaonarison, 1991). Actuellement, elle est signalée dans toute l‟Ile (Maminiaina et al., 2007).

La MN, aussi appelée «pseudopeste aviaire» ou «pneumoencéphalite aviaire» est une virose très contagieuse à déclaration obligatoire selon l‟OIE (OIE, 2009). Elle affecte les oiseaux domestiques ou sauvages dans les Familles des Numididae (Pintades) des Phasianidae (Poule, perdrix, faisans, cailles, paons, dindons) et des Colombidae (Pigeon). Chez ces dernières, la maladie est appelée « paramyxovirose de pigeon » (Sylla et al., 2003). La MN est transmise par voie respiratoire ou digestive. L‟inhalation d‟aérosol (gouttelettes, poussières contaminées) et l‟ingestion de matière virulente (eaux, aliments contaminés) sont les modes les plus fréquents (Acha and Szyfres, 1982; Heinz, 1969). Les signes cliniques de la MN sont diverses mais la paralysie des membres et le torticolis sont le plus souvent observés (Figure 1a et 1b). Quelques fois, les poules infectées pondent des œufs anormaux (Figure 1c). La MN occasionne des pétéchies et des hémorragies au niveau du proventricule (Figure 1d et 1e) mais rarement ces lésions peuvent être aussi observées au niveau des autres organes (Cf annexe 1) (Bulden et al., 1996; Ganière, 2008). La MN est considérée comme une zoonose mineure qui provoque des conjonctivites et des larmoiements (Maminiaina, 2011).

Plusieurs méthodes sont disponibles pour diagnostiquer la MN (PCR, ELISA, IHA, isolement viral). Pourtant le traitement spécifique de la maladie n‟existe pas encore, la prophylaxie étant la seule voie de protection. La prophylaxie sanitaire est variable selon la situation du pays face à la maladie, selon les moyens disponibles (humains et financiers) et selon l‟apparition de la maladie. Ainsi, des mesures de biosécurité comme le nettoyage et désinfection réguliers des locaux, l‟utilisation des bottes et des vêtements à usage unique peuvent être adoptées avant l‟infection. En cas d‟infection, il faut abattre les animaux infectés ou suspectés et détruire les cadavres. Une désinfection totale et un vide sanitaire sont obligatoires avant le repeuplement du milieu quand l‟infection est passée (Robyn and Spradbrow, 2000). La prophylaxie médicale repose sur la vaccination (Robyn and Spradbrow, 2000).Plusieurs vaccins contre la MN sont commercialisés à Madagascar (Cf annexe 2). Ils sont fabriqués essentiellement à partir de trois souches : La Sota, HitchnerB1 (HB1) et Mukteswar. Le choix du vaccin par les éleveurs se fait en fonction du type d‟élevage et de vaccin disponibles (monovalent ou polyvalent). Ainsi, les aviculteurs pratiquant l‟élevage commercial utilisent les vaccins à base des souches La Sota ou HB1 tandis que les aviculteurs villageois préfèrent généralement le vaccin PESTAVIA® à base de la souche Mukteswar (Maminiaina, 2011).

Virus de la maladie de Newcastle (APMV-1)

Classification

Le virus de la MN est classé dans l‟ordre des Mononégavirales, famille des Paramyxoviridae, sous-famille des Paramyxovirinae et genre Avulavirus. Ce genre regroupe 9 sérotypes de paramyxovirus d‟origine aviaire (APMV pour avian paramyxovirus), désignés d‟APMV-1 à APMV-9. Toutes les souches du virus de la MN appartiennent au sérotype 1 d‟où leur nom APMV-1 (Alexander, 2003; Mayo, 2002).

Pathogénicité

La virulence des souches est variable chez les APMV-1. Selon les symptômes observés chez les poulets, les souches sont classées en 3 pathotypes. Les souches lentogènes qui sont des souches avirulentes. Les souches mésogènes qui sont faiblement virulentes mais pouvant entrainer une légère mortalité. Les souches velogènes sont très virulentes et capables d‟entrainer une mortalité élevée (jusqu‟à 100%) chez les sujets infectés (Alexander, 2003). La virulence de la souche (ou pathogénicité) peut être déterminée soit in vitro par l‟analyse moléculaire du site de clivage de la glycoprotéine F, soit in vivo par le calcul en calcul de l‟indice de pathogénicité intra cérébrale ou l‟indice de pathogénicité intraveineuse . Parfois, l‟analyse in ovo qui consiste à la recherche du temps moyen de survie de l‟embryon est utilisée (Maminiaina, 2011).

La glycoprotéine F est impliquée dans le déterminisme de la virulence des APMV-1. Le site de clivage qui se trouve entre les positions 112 à 117 du précurseur de la glycoprotéine constitue la base moléculaire de la pathogénicité (Figure 2). En effet, la présence d‟au moins trois acides aminés (AA) basiques (Arginine : R et/ou Lysine : K) entre les positions 112 à 116 et d‟une phénylalanine (F) en position 117 est caractéristique des souches velogènes et mesogènes tandis que la présence de leucine (L) à cette même position (position 117) représente les souches lentogènes (de Leeuw et al., 2005; Peeters et al., 1999).

Capside

La capside est constituée principalement par la nucléoprotéine et présente une symétrie hélicoïdale. Des protéines structurales comme la phosphoprotéine et la polymérase viennent s‟ajouter à la nucléocapside pour former le complexe ribonucléoprotéine (RNP) qui est une petite structure virale douée de propriété auto réplicative dans la cellule (Kho et al., 2001).

Nucléoprotéine

La nucléoprotéine (NP) est une protéine formée de 489AA et de PM 53kDa. Plusieurs monomères de NP s‟associent formant un canal dans lequel se loge l‟ARN. L‟ensemble NPARN(-) forme la nucléocapside qui est un complexe extrêmement stable (Iseni et al., 1998; Kho et al., 2001). La nucléoprotéine est impliquée dans la protection du génome viral contre les activités nucléasiques de la cellule hôte (Yusoff and Tan, 2001).

Phosphoprotéine

La phosphoprotéine (P) est un polypeptide formé par 395 AA et de PM=42 kDa (Yusoff and Tan, 2001). Elle fait partie du complexe transcriptase-réplicase des APMV-1 en associant avec la polymérase. Elle constitue donc un cofacteur de la polymérase dans la transcription et la réplication (Hamaguchi et al., 1985).

Protéine large ou polymérase 

La polymérase (L) est une grande protéine de PM environ 249 kDa et formée de 2204 AA. Il s‟agit d‟une ARN polymérase ARN dépendante catalysant les réactions de transcription et de réplication avec l‟aide des NP et P (Smallwood et al., 1994; Yusoff et al., 1987).

Enveloppe

L‟enveloppe est acquise lors du bourgeonnement du virus au travers la membrane cytoplasmique de la cellule hôte. Elle est formée par la couche externe représentée par deux spicules glycoprotéiques, la glycoprotéine F (ou protéine de fusion) et la glycoprotéine HN (ou hémagglutinine-neuraminidase) et par la couche interne formée par la protéine de matrice (Romer-Oberdorfer et al., 1999).

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre. 1 INTRODUCTION ET SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I INTRODUCTION
II SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
II.1 Généralités sur la maladie de Newcastle
II.2 Virus de la maladie de Newcastle (APMV-1)
II.2.1 Classification
II.2.2 Pathogénicité
II.2.3 Structure
II.2.4 Cycle de multiplication
II.2.5 Génotype
Chapitre. 2 MATERIELS ET METHODES
I Site d‟étude
II Enquêtes
III Prélèvement
IV Mesures de sécurité
V Préparation de l‟inoculum
VI Extraction d‟acide nucléique
VII Criblage par reverse transcriptase PCR en temps réel
VIII Isolement viral
IX Amplification et séquençage
X Simulation des séquences
XI Analyse phylogénétique
Chapitre. 3 RESULTATS ET INTERPRETATION
I Enquêtes sur terrain
I.1 Importance de l’aviculture dans le district de Fandriana
I.2 Connaissance de la MN par les villageois
I.3 Symptômes de la maladie
I.4 Incidence de la maladie
II Diagnostic de la présence d‟APMV-1
II.1 Reverse transcriptase PCR en temps réel
II.2 Isolement viral
II.3 PCR conventionnelle
III Résultats de la simulation
Chapitre. 4 DISCUSSION, CONCLUSION ET PERSPECTIVES
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
ANNEXE 1 : Localisation et description des lésions de la maladie de Newcastle
ANNEXE 2 : Vaccins anti-Newcastle commercialisés à Madagascar
ANNEXE 3 : Préparation de mélange d’antibiotiques
ANNEXE 4 : Préparation des réactifs de l‟extraction
ANNEXE 5 : Protocole d‟inoculation du virus sur œuf embryonné
ANNEXE 6 : Génotypes des APMV-1 utilisés pour la construction des arbres phylogénétiques
ANNEXE 7 : Identification des échantillon
ANNEXE 8 : Schéma du format FASTA des séquences
ANNEXE 9: Fiche d‟enquete utilisée sur le terrain
ANNEXE 10 : Appareils utilisés en biologie moléculaire
ABSTRACT
RESUME

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