Centres de rééducation des accents et délation linguistique

Caractéristiques impliquées

Dans leur manuel d’introduction à la psychologie sociale, Vallerand et ses corédacteurs retiennent six propriétés intrinsèques des attitudes qu’il convient d’appréhender avec attention : la direction, l’intensité, la centralité, l’accessibilité, l’ambivalence et l’aspect implicite ou explicite (2006, p239). Illustrons-les dans ce même ordre.
La direction de l’attitude, ou sa valence, indique si celle-ci est favorable ou défavorable, positive ou négative envers le référent attitudinal . Cette propriété correspond à la vision binaire énoncée par Thurstone, Sarnoff et Ajzen dans leur définition. Ainsi peut-on être en faveur ou en défaveur d’un gouvernement en place, par exemple.
L’intensité peut s’illustrer par la place que prendrait une attitude si on la matérialisait sur un continuum allant de « extrêmement favorable » à « extrêmement défavorable ». Une sous-propriété de l’intensité est l’extrémité (Petty & Krosnick, 1995, cités dans Vallerand et al., 2006, p239), une attitude extrême prendrait alors sa place à un bout ou l’autre du continuum. Entre les deux, il existe une infinité d’intensités.
La centralité désigne l’importance de l’attitude en elle-même pour la personne. Selon les personnes, il paraît plus ou moins important ou nécessaire d’avoir une attitude envers un référent ou un autre. On peut aussi parler de la « valeur affective » de l’attitude (Vallerand et al., 2006, p239), ou d’attitude méta-attitudinale (attitude sur une attitude donnée). Ainsi un citoyen peut-il être, indépendamment de son opinion politique, attaché à son droit de vote ou non. Dans ce cas il revendique l’importance d’avoir une attitude citoyenne.
L’accessibilité ne doit pas être confondue avec la centralité. Elle mesure la facilité avec laquelle une attitude est suscitée chez un sujet, s’il s’agit d’une attitude exprimée spontanément, rapidement, facilement observable. Un homme politique aura de ce fait une attitude plus accessible envers son gouvernement qu’un écolier détaché de ce genre de préoccupations. Inversement : ce dernier aura une attitude plus accessible envers les cours de mathématiques, par exemple, que le politicien sorti du système scolaire depuis de nombreuses années.
L’ambivalence décrit un type d’attitude relativement instable, à la fois favorable et défavorable. Néanmoins ce n’est pas une attitude neutre. Un citoyen pourra alors apprécier telle ou telle mesure de son gouvernement et en rejeter d’autres et donc être ambivalent envers ledit gouvernement dans son ensemble. L’ambivalence n’oblige pas non plus à l’équilibre parfait entre les deux valences en contact. Il existe donc des attitudes pouvant être verbalisables sous la forme « globalement favorables, mais… » et des attitudes « globalement défavorables, mais… »
Enfin, l’aspect implicite ou explicite de l’attitude dépend du fait que celle-ci soit consciente ou inconsciente de la part du sujet. Les attitudes explicites se manifestent dans les paroles, alors que celles implicites se manifestent plus dans les actes (Vallerand et al., 2006, p239). Surtout, les attitudes explicites d’une personne peuvent être différentes de ses attitudes implicites.

Remarques et notion de neutralité

Notons quelques remarques à propos de ces propriétés. L’extrémité et l’ambivalence peuvent être vues comme des propriétés opposées par nature. L’extrémité est monopolaire alors que l’ambivalence est bipolaire. Il est possible de penser qu’un fort taux d’objectivité, et une réflexion poussée, mènent à des attitudes ambivalentes tenant compte de toutes les facettes d’un même sujet attitudinal. Si l’on étudie les attitudes pour prévoir le comportement, il faut savoir que des attitudes ambivalentes, et de ce fait instables, ont un degré de prédictabilité moindre par rapport à des attitudes extrêmes. Parallèlement, il est envisageable que des attitudes extrêmes soient plus accessibles que des attitudes ambivalentes, ces dernières demandant un niveau minimum de réflexion en comparaison avec un rejet ou une adhésion pure et simple.
Le concept de neutralité de l’attitude a été sciemmentignoré jusqu’ici. Il apparaît pourtant dès les premières définitions. Il s’avère important de prendre le temps de différencier une attitude neutre d’une attitude ambivalente ou d’une absence d’attitude.
Nous l’avons vu la structure même des attitudes, tripartite, inclut en premier lieu une dimension cognitive. Cela empêche de factola formation d’attitudes concernant des référents attitudinaux inconnus, ne faisant pas partie du domaine de l’expérience du sujet. Ainsi définiton l’absence d’attitude, ou encore la « non-attitude » (Fazio, 1995, 2000, cité dans Vallerand et al., 2006, p242).
Nous pensons qu’une attitude ambivalente ne peut pas être qualifiée d’attitude neutre, même si le sujet parvient à un équilibre entre ses affects positifs et négatifs. Nous proposons dans ce cas le terme d’attitude « équilibrée » pour remplacer l’utilisation du mot « neutre » dans la définition de Petty donnée plus haut. Le facteur déterminant de la neutralité serait alors la centralité, et plus précisément un niveau peu élevé de celle-ci. Un sujet ayant une attitude neutre n’éprouverait alors qu’un engagement personnel limité envers l’attitude en ellemême. Une personne peut avoir une attitude positive, négative ou équilibrée, mais n’accorder que très peu d’intérêt à celle-ci. Ainsi, interrogée sur son attitude, elle manifestera sa neutralité par une volonté de non-engagement, un détachement face à la question, un nonintérêt. La neutralité ne concernerait alors que les attitudes explicites.

Influence subie et influence agie

La définition donnée en 1935 par Gordon Allport traduit un point souvent soulevé au sujet des attitudes : ces dernières relèvent à la fois du passif et de l’actif. Il est possible d’être influencé par elles, et d’influer sur elles. C’est ce que traduit, à notre sens, « [l’]influence directrice ou dynamique » de la définition du psychologue social . Les attitudes, par leur dimension conative, ont indubitablement un effet sur notre comportement, c’est ce que peut illustrer l’influence « directrice », qui induit en nous un comportement. En contrepartie, il est possible d’adapter notre comportement en fonction des attitudes que nous voulons faire naître dans notre environnement, là aussi de manière consciente ou inconsciente. C’est l’influence « dynamique », celle sur laquelle nous pouvons agir par retour de force. Ce point sera illustré plus loin dans ce travail, et sera alors mis en rapport avec les attitudes linguistiques à proprement parler.

Attitudes et opinions, attitudes et idéologies

Il existe, dans les discussions et dans les écrits qui traitent des attitudes, une relation certaine de synonymie entre les vocables « attitudes » et « opinions » (Baker, 1992, p14). De même dans la littérature sur les attitudes, une distinction n’est pas toujours faite entre « attitudes » et « idéologies ». Pourtant le sens de ces termes diffère, et une mise au point à leur sujet est utile.
La différence couramment faite entre les attitudes et les opinions réside dans le fait que les opinions forment la part verbale des mesures observables des attitudes (cf. Fig.1).
Puisque exprimables verbalement, les opinions ne concerneraient que les attitudes explicites, c’est-à-dire éprouvées consciemment par le sujet. Il faut aussi que le sujet les assume, car si ce n’est pas le cas, les opinions (d’ordre public) et les attitudes (d’ordre privé) d’un même sujet peuvent varier. Il n’est pas toujours de bon ton d’assumer, voire de revendiquer ses attitudes.
Et il n’est pas toujours possible d’avoir conscience du fait que nos attitudes publiques et nos attitudes privées peuvent diverger. Comme nous le rappelle Garrett (2010, p32) cette divergence, consciente parfois, mais surtout inconsciente dans bien des cas, est à la base de nombreux travaux.

Une branche d’application : le langage

Une anecdote très récente sera une introduction appropriée et une parfaite illustration, par l’exemple, des attitudes linguistiques. Celle-ci eût lieu récemment, lors d’une émission de télévision à large public, à une heure de grande écoute.
L’invité, un couturier allemand domicilié en France depuis de nombreuses années et francophone, connu pour son excentricité vestimentaire autant que pour son accent allemand très marqué, s’est insurgé avec véhémence de l’accent d’une candidate aux élections présidentielles, d’origine suédoise. Parlant avec un fort accent germanique, le styliste a affirmé que l’accent suédois de la candidate était « une insulte à la langue française », que les paroles de la politicienne relevaient d’un « français inadmissible » et étaient en cela « inaudible[s] ». Rire gêné mais non moins immédiat de la part du public envers cette attaque paradoxale.
L’anecdote fait sourire mais soulève le point suivant : les gens, indépendamment de leur domaine et de leur niveau de compétence, sont jugés sur leur façon de parler. De même toutes les façons de parler, aux yeux d’un large public, ne se valent pas et nombreuses sont les stigmatisations. Le langage est un fait social, et en tant que tel, il devient un parfait référent attitudinal, à propos duquel les définitions et les propriétés explicitées dans les parties précédentes s’appliquent. Désormais dans ce travail il ne sera question que d’attitudes linguistiques, au sein desquelles, si le langage devient le référent attitudinal unique, il est loin d’être unidimensionnel.

Définitions des attitudes linguistiques

Ces deux définitions reprennent assez exactement les caractéristiques générales des attitudes (implicites/explicites, affectives, personnelles, etc.). Concernant celles sur le langage, il convient d’approfondir notre identification car on peut distinguer différents stades, différents types, différentes composantes dans les attitudes linguistiques. Henri Boyer, par exemple, rattache les attitudes linguistiques au monde plus large des « imaginaires de la/des langues » (1996, p16) et en fait alors une composante de notre rapport socio-linguistique à la langue ; c’est-à-dire de notre rapport à la langue une fois dépassée la nature purement utilitaire de celle-ci. Comme il a été démontré plus haut, le rapport entre les attitudes et le comportement est de l’ordre de la symbiose, c’est ce qu’illustre entre autre l’auteur dans un tableau synthétique (cf. Fig.2).

Nouvelles perspectives pour les concepts

Les notions d’influence subie et d’influence agie des attitudes sont faciles à illustrer concrètement dans le cadre des attitudes linguistiques. Si l’on s’intéresse aux attitudes dans une optique éducationnelle, il a été démontré qu’une attitude favorable envers une langue entraîne généralement un niveau de réussite élevé dans celle-ci.

Niveaux d’applications des attitudes linguistiques

Ce qu’inclut le vocable de « langue » est un champ des plus vastes. Et ce qu’inclut la sociolinguistique est un champ non moins vaste. Quand le vaste traite du vaste, il convient de définir des cadres. Dans les deux sous-parties à venir nous traiterons en conséquence des différents, et nombreux, champs d’application des attitudes linguistiques, à commencer par les langues, ou les aspects de la langue, auxquelles les attitudes peuvent s’attacher. Ensuite il sera fait cas des multiples variables qui entrent en compte, ou que l’on choisit de faire rentrer en compte, pour l’étude des attitudes envers la langue.
Des langues dans la langue « certains anglophones sont perçus comme autant d’étrangers par d’autres anglophones » C.I.E.R.E.C, 2008, p8.
Là aussi les anglophones ont une distinction lexicale que nous autres francophones marquons beaucoup moins : il est possible en anglais de différencier « language » de « tongues ». En français, la différence est moins marquée, du point de vue du lexique, entre la langue et les langues. Il y a pourtant bien des langues au sein de la langue. Il existe une diversité intra linguistique, en parallèle de la diversité inter-linguistique (Boyer, 1996, p17). Sans nous lancer dans des débats terminologiques éminemment discutés, il nous semble utile de rappeler quelles sont les langues de la langue.
Au premier abord il y a, au sein de la langue, plusieurs langues parlées par différents peuples, issues de différentes racines, ayant chacune une existence propre et indépendante.
C’est ce qu’on appelle communément une langue. Le linguiste les appelle des idiomes, c’est le cas du français, du swahili, du mandarin ou du finnois, par exemple. Ainsi il est possible d’avoir des attitudes envers un idiome ou l’autre.
Les dialectes pâtissent d’une mauvaise réputation de « sous-langues », ou sont utilisés comme synonymes de parlers dévoyés ou minoritaires. Pour le linguiste il n’en est rien, et un dialecte, en co-existence avec d’autres, est une subdivision régionale ou statutaire d’une langue. Des langues comme l’arabe ou le chinois, communément acceptées comme une langue, sont en fait des ensembles de dialectes, largement inter compréhensibles. Ces subdivisions se font en fonction des régions (au sens large, ce peut être un pays) dans lesquelles ces dialectes sont parlés, mais aussi en fonction de l’usage dans un contexte diglossique (littéraire ou de communication).

Faits de langue

Les « langues » en elles-mêmes ne sont pas les uniques réceptacles des attitudes linguistiques. Les faits de langue, bien que plus abstraits, sont aussi sujets à jugements, conscients et inconscients.
Par « faits de langues » l’ont doit entendre, par exemple, la co-existence de plusieurs langues sur un même territoire, le bi- ou pluri-linguisme d’un locuteur, l’existence de langues dominantes et de langues minorées, ou encore l’apparition de langues véhiculaires. De manière encore plus flagrante, toutes mesures de normalisation de la langue, et surtout toutes mesures contraires à la normalisation de la langue réveillent les consciences.
Si l’on prend l’exemple de la France, État centralisé parlant un idiome national et officiel unique, il est peu de doutes que bien des francophones de France jugeront comme un obstacle la co-existence de cinq langues officielles en Espagne. Ou au contraire ils jugeront cela comme une richesse culturelle qui manque à l’Hexagone. Parallèlement, face à la démographie des locuteurs du mandarin par exemple, un francophone pourra être inquiet de la disparition de son idiome, puisque parlé par comparativement bien moins de locuteurs, ou alors confiant, s’il estime que son idiome est porteur culturellement de plus de richesses que le mandarin, le qualitatif l’emportant alors, pour lui, sur le quantitatif.
Le bilinguisme, s’il peut être vu comme une chance ou un talent par le monolingue (et souvent comme une évidence par le bilingue), peut aussi être vu comme un signe de pédantisme ou de refus d’intégration et, dans certains cas, un locuteur bilingue ou plurilingue inhibera bien vite un ou plusieurs de ses parlers. Dans les cas extrêmes jusqu’à les oublier.
Manifestation du plurilinguisme, l’alternance codique est souvent traitée en termes de paresse de la part de son auteur, et de dévoiement par rapport à une forme pré-existante plus « pure ».
D’un point de vue répandu, il paraît évident que la langue se doit d’être normalisée et, summum des normalisations, écrite. De là, quiconque attente à cette régularisation, la conteste ou la réforme, ne manquera pas de soulever des attitudes, favorables ou défavorables. Certaines réformes de l’orthographe seront appliquées et d’autres non, chacun fera le choix d’écrire des messages depuis son téléphone portable en « langage SMS » ou en « langage correct » et l’usage de telle ou telle préposition dans une locution sera plus ou moins adopté et reproduit par l’auditeur ou rejeté et corrigé.
Si une langue est normalisée et régularisée, sa simplification à des fins de véhicularité entraînera plus facilement le rejet de sa vulgarisation, plutôt que l’adhésion au progrès communicatif qui en découle. C’est dans ce contexte, et avec l’appui d’idéologies fortes, que les langues créoles ont longtemps été avilies dans leur description. Néanmoins, et avec le changement des idéologies, ces attitudes évoluent.
Les manifestations de toutes ces attitudes possibles seront traitées dans une partie dédiée, plus loin dans ce travail. Afin de continuer sur les différents niveaux d’application des attitudes linguistiques, il est utile de s’attarder sur les différentes variables applicables à l’étude des attitudes. Un même référent attitudinal peut être vu sous différents angles du prisme social.

Fonction d’expression

La dernière fonction explicitée ici n’est pas pour cela la moindre, elle serait même la plus évidente. Les attitudes ont valeur d’expression. Elles sont l’expression de fonctionnements plus larges que la langue en elle-même, « l’extériorisation des croyances et des valeurs centrales que l’on possède » (Vallerand et al., 2006, p252), ou encore « l’expression de luttes sociales subtiles, difficiles à exprimer » (UQUAC, 2011). Dalila Morsly, ayant étudié les nominations des langues et des façons de parler, arrive à cette conclusion : « On remarque d’abord que toutes ces formules stéréotypes sont d’abord des formules de désignation des sujets parlants et secondairement des modes de désignation de  »parlures » ou  »parlers ». » (1990, p85). Outre l’expression de valeurs, ou plutôt en parallèle de cette expression, les attitudes linguistiques servent aussi à des processus de défense du soi, par la péjoration des usages de l’Autre, ou par la mélioration de son propre usage. Pour pallier à la multiplicité et l’apprivoiser, l’homme instaure des hiérarchies qu’il s’inculque inconsciemment et inculque à l’autre, parfois avec force. Ces fonctionnements annoncent la fonction, traitée en sociologie, de « distinction ». Cette fonction mérite dans ce travail une place à part entière, qui lui sera donnée plus loin dans notre développement.
A ce stade de notre étude sur le cadre théorique général, nous sommes désormais familiers de ce que sont les attitudes, leurs définitions, leurs propriétés et leurs composantes, et nous avons relié ces éléments à la sociolinguistique. Nous l’avons vu aussi, ces dernières concernent la langue dans son entier, et ce malgré la complexité d’un tel objet. Ce qui va nous importer maintenant va être de répondre à la question « pourquoi ? », et entendre par là : pourquoi la langue est une application du domaine des attitudes, quels sont les éléments qui font se mêler, dans le cadre des attitudes, les deux disciplines que sont la linguistique et la sociologie ?

Langue, nation, culture

Langue et identité sont intrinsèquement liées, en grande partie parce que la langue est la métaphore de la culture, et la métonymie des nations. L’identité linguistique, aux yeux du sujet social, devient alors l’identité culturelle et l’identité nationale. Régionale, au moins, tant il est une douce mais néanmoins courante utopie de croire que le développement des langues et des nations sont interdépendants.
L’amalgame est récurrent entre les stéréotypes linguistiques et les stéréotypes nationaux, et pour qui veut insulter une nation, il est facile d’en insulter la langue. C’est ce que nous rappelle Calvet avec une citation du linguiste et homme d’État italien Tullio de Mauro « l’Allemand hurle, l’Anglais pleure, le Français chante, l’Italien joue la comédie et l’Espagnol parle. » (cité dans Calvet, 2005, p43). C’est le même amalgame qui liera les stéréotypes nationalistes et racistes à des stéréotypes linguistiques lors de la description des langues créoles issues de la colonisation. Ainsi, si les créoles ont pu être décrits comme « primitifs », « abâtardis » ou « corrompus » (Mufwene, cité dans Houville, 2010, p49), ces adjectifs étaient à la base employés pour décrire les populations colonisées, selon les idéologies dominantes en vigueur à l’époque.
En 1940 pour pointer du doigt le régime nazi, Charlie Chaplin tire une grande partie de la force comique de son film Le Dictateur d’une scène de discours dans laquelle l’accent allemand est caricaturé, rendu autoritaire et incisif afin de servir une critique non paslinguistique, mais politique, envers un dictateur et une nation.
Un autre exemple mérite une attention particulière et ne manquera certainement pas de faire sourire. Dans un pamphlet écrit en 1973 contre le « franglais », son auteur nous met en garde (nous francophones) contre l’influence des anglicismes venus de l’anglais américain en nous rappelant la « grande misère sexuelle d’un peuple [américain] asservi par des femmes frigides, obsédées, puritaines et dominatrices […] pour qui l’homme se tue à la tâche et à l’alcool » (Etiemble, 1991, p377-378).

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Table des matières
Introduction
1 Cadre théorique général : définitions, notions, fonctions
Introduction
1.1 Attitudes et attitudes linguistiques
1.1.1 Un berceau en psychologie sociale
1.1.1.1 Définitions
1.1.1.2 Caractéristiques impliquées
1.1.1.3 Remarques et notion de neutralité
1.1.1.4 Influence subie et influence agie
1.1.1.5 Attitudes et opinions, attitudes et idéologies
1.1.2 Une branche d’application : le langage
1.1.2.1 Définitions des attitudes linguistiques
1.1.2.2 Nouvelles perspectives pour les concepts
1.1.3 Niveaux d’applications des attitudes linguistiques
1.1.3.1 Des langues dans la langue
1.1.3.2 Faits de langue
1.1.3.3 Multiplicité des variables
1.1.4 Fonctions des attitudes linguistiques
1.1.4.1 Fonction intégrative et fonction instrumentale
1.1.4.2 Fonction d’expression
1.2 Pourquoi la langue soulève le débat ?
1.2.1 Langue et identité : indissoluble mélange
1.2.1.1 La langue : objet social
1.2.1.2 Langue, nation, culture
1.2.1.3 Schizophrénie de la langue
1.2.2 Langues et identités : contacts et conflits
1.2.2.1 Co-existences
1.2.2.2 Bilinguisme et plurilinguisme
1.2.2.3 Insécurité linguistique
1.2.1 Cas particuliers de l’anglais et des Français
1.2.1.1 Le statut de l’anglais
1.2.1.2 Le fétichisme français
1.2.1.3 L’insécurité linguistique des Français
Conclusion
2 Cadre théorique général : manifestations des attitudes linguistiques
Introduction
2.1 Manifestations formelles sur le langage
2.1.1 Variation
2.1.2 Théorie de l’accommodation
2.1.3 Hypercorrection
2.1.4 Acquisition d’une langue seconde
2.2 Manifestations sur le discours épilinguistique
2.2.1 Discours de soi et discours d’autrui
2.2.2 Planification linguistique
2.2.2.1 Législation linguistique
2.2.2.2 Centres de rééducation des accents et délation linguistique
2.3 Action/réaction : purisme, normativité et « laissez-faire »
2.3.1 Expertise contre sens commun
2.3.2 Purismes pluriels
2.3.3 Médias : conservatisme et néologie
2.4 Manifestations corollaires
2.4.1 Impérialisme linguistique
2.4.2 Qualités d’une langue mondiale
2.4.3 Usage dominant
2.4.4 Mort des langues
Conclusion
3 Méthodologies et travaux principaux
Introduction
3.1 Psychologie sociale du langage et sociolinguistique
3.2 Méthodes principales
3.2.1 Méthode directe
3.2.1.1 Questionner
3.2.1.2 Échelles de mesures
3.2.2 Méthode indirecte
3.2.2.1 Inférer
3.2.3 Combinaison des méthodes
3.3 Autres méthodes
3.3.1 Attitudes et coopération
3.3.2 Usage sociétal
3.3.3 Métaphores conceptuelles
3.3.4 Dénomination des langues
3.3.5 Linguistique populaire
3.4 Critiques et biais méthodologiques
3.4.1 Pré-conceptions de l’enquêteur
3.4.2 Influence de l’informateur
3.4.3 Critiques de la méthode du locuteur masqué
Conclusion
4 Étude de cas
Introduction
4.1 Méthode
4.1.1 Choix de la méthode
4.1.2 Choix et présentation des enquêtés
4.1.3 Mise en place du questionnaire
4.1.4 Présentation des questions
4.1.4.1 Premier bloc
4.1.4.2 Second bloc
4.2 Résultats
4.2.1 Dépouillement des réponses
4.2.2 Présentation de l’échantillon
4.2.3 Résultats généraux
4.2.3.1 Sécurité linguistique et possible « corruption » par l’anglais
4.2.3.2 Anglicismes
4.2.3.3 Anglais et mort des langues
4.2.3.4 Vision du plurilinguisme
4.2.3.5 Degré de normativité
4.2.4 Résultats avancés
4.2.4.1 Rapport avec la langue
4.2.4.2 Sécurité et insécurité linguistique
4.2.4.3 Conservatisme linguistique
Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Table des annexes

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