Définitions
L’adolescence : Le terme « adolescence » englobe les personnes de 10 à 19 ans selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
La santé de la reproduction (5) La Santé de la reproduction se définit comme le bien être général, physique, mental et social de la personne humaine, pour tout ce qui concerne l’appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l’absence de maladies ou d’infirmité.
Concept SR Le concept est centré sur les besoins et le développement humain durant tout le cycle de la vie, depuis la conception jusqu’à la vieillesse. La santé de la reproduction suppose que chaque individu puisse avoir dans des conditions de sécurité une vie sexuelle qui soit source de satisfaction avec la possibilité de procréer et la liberté de décider de la procréation, du moment choisi et de la fréquence de la procréation. Les composantes de la SR sont :
• Les informations, les conseils et les services de planification familiale ;
• Les services de soins prénataux, l’assistance à l’accouchement, la promotion de l’allaitement maternel ;
• La prévention et le traitement de l’infertilité ;
• La prévention et le traitement des complications des avortements ;
• La prévention et le traitement des IST/SIDA ;
• La prévention par l’éducation des pratiques traditionnelles néfaste pour la santé de la femme et de la jeune fille telle que les mutilations génitales ;
• L’information des hommes en vue de leur implication dans la planification familiale, la prévention des IST/SIDA.
Les domaines d’action de la SR (10)
La santé de la reproduction englobe cinq domaines d’action :
La SR pour les adolescents et les jeunes.
La SR pour les hommes.
La SR pour les enfants de 0 à 6 ans.
Les activités connexes à l’amélioration de l’environnement juridique, culturel, socioéconomique.
Et enfin l’éducation des femmes, la scolarisation des petites filles, la nutrition.
Les problèmes liés à la SRA en général
Les adolescents constituent un groupe particulier pour lequel se posent des problèmes sur les aspects médico-sanitaires de la reproduction :
– La sexualité est l’ensemble des comportements relatifs à l’instinct sexuel et à sa satisfaction (15).
– Les grossesses précoces c’est-à-dire les grossesses qui surviennent avant 18 ans (16).
– Les avortements provoqués et à risque sont définis par une interruption volontaire de la grossesse quelque soit l’âge de la grossesse et quelques soient les moyens utilisés (17).
– Les contraceptions qui sont l’ensemble des méthodes qui s’opposent à la conception avant que celle-ci ait lieu (18).
– La toxicomanie qui est un état engendré par la consommation des substances toxiques (drogue) entraînant un état d’accoutumance (habitude) et de dépendance (esclavage physique) chez l’individu.
– Les violences sexuelles le viol étant défini par un acte par lequel une personne force une autre à faire un rapport sexuel contre son gré (19).
CONCERNANT LA SEXUALITE
• D’après les résultats, 48,71% des adolescents pensent que tous ceux qui sont sexuellement actifs seront la proie des IST/SIDA.
• A Madagascar, le taux de prévalence de la syphilis (EDSMD III) est de 2,1% pour les adolescents de 15 à 19 ans, et d’après ces statistiques, celui des jeunes filles est le plus élevé.
• Au niveau du District, le taux de prévalence des IST est de 0,58%. Les adolescents ont parfois peur de se rendre dans les centres de santé parce que, d’une part ils ont peur d’être mal jugé et d’autre part, ils n’ont pas les moyens financiers pour payer tous les frais médicaux dont des médicaments. Pour cela, ils préfèrent demander conseil à des amis très proches ou s’adresser à des tradipraticiens, et cela favorise la pratique de l’automédication, la résistance au traitement, et même l’extension de l’infection à tous les partenaires. Ces situations risquent de fausser ce taux. Pour résoudre ces doutes et ces craintes, la meilleure solution est de faire intervenir tôt l’IEC pour les jeunes. Puisque les programmes des jeunes débutent souvent trop tard, après que de nombreux jeunes aient déjà commencé à avoir des activités sexuelles, et que les attitudes et les comportements sexuels soient déjà bien ancrés. Ensuite, sensibiliser les parents concernant les IST/SIDA pour qu’ils puissent autoriser leurs enfants à collaborer dans la lutte contre ces maladies. Il faut aussi aider les intervenants et intégrer le thème SIDA dans le programme scolaire. Il est également nécessaire d’apprendre aux jeunes et aux adolescents leurs responsabilités, dès le moment où ils assument l’acte sexuel : le problème des grossesses non désirées avec leurs conséquences et le risque d’être atteint par les IST/SIDA pour le rapport non-protégé.
• Le cas de notre pays a montré que l’âge médian du premier rapport sexuel en 2003, est de 17,5 ans pour les femmes et de 17 ans pour les hommes(23). L’indice synthétique de fécondité (ISF) est de 5,7 en milieu rural(3).
• D’après nos résultats : 85,89% des parents, 7 autorités, 6 éducateurs et des prestataires, ainsi que 35,4% des adolescents sont du même avis que l’âge idéal pour le premier rapport sexuel devrait se situer entre 18 à 20 ans. La lutte contre la précocité des rapports sexuels, pour atteindre cet âge idéal, nécessite une information (avertir, renseigner et instruire), et une éducation (donner des principes, des habitudes et former l’esprit), pour convaincre ce groupe cible de ne pas pratiquer le rapport sexuel trop précoce. Il est aussi important d’exposer les conséquences psycho-affectives du premier rapport sexuel précipité, et surtout de persuader les jeunes de l’importance de la perception des risques pour les rapports sexuels précoces, et les rapports sexuels non protégés. Ainsi, une bonne communication efficace sur les conséquences néfastes des grossesses précoces, sur les Maladies Sexuellement Transmissibles (IST), s’avère être très importante.
• D’après les enquêtes menées auprès des 52,50% des parents, les adolescents n’obéissent pas à ces derniers. Ceci est dû au manque de dialogue et à l’accaparement des parents par leur travail quotidien. En plus, le manque de connaissance concernant la SR, la pauvreté, l’insuffisance des loisirs, l’abandon scolaire, l’influence de certains médias et des modes vestimentaires, constituent aussi d’autres facteurs qui poussent les adolescents à la désobéissance et à la sexualité trop précoce. Tout cela nécessite une stratégie de communication spécifique entre parents et adolescents, c’est-à-dire, une sensibilisation dans les deux camps. Et s’il le faut, avec l’aide des personnes ayant une formation adéquate (la communication interpersonnelle ou CIP) : c’est la communication de personne à personne(17). Exemple : Visite à domicile dans le but précis d’informer, de convaincre les parents et les adolescents. Ceci étant nécessaire pour que les deux parties puissent négocier librement entre eux, sortir de l’ordinaire, afin de garantir l’avenir des adolescents.
• Vu les coutumes et les traditions Malagasy, la sexualité est un sujet tabou dans la famille et ceci est prouvé par des résultats, En effet, 77,2% des adolescents enquêtés ont dit que les parents et les adolescents ne parlent pas de sexualité. D’où la nécessité :
– pour les parents, de la mise en place, parallèlement aux activités destinées aux adolescents, des activités leur permettant d’assurer qu’ils sont eux-mêmes bien informés sur les questions de la SRA. Ils doivent écouter leurs enfants avec attention et de ne pas qualifier leurs questions d’être enfantines. Si les parents reconnaissent que leur capacité en ce domaine semble limiter, et que leur connaissance pourrait être moindre que celles des jeunes, ils doivent confier à d’autres personnes plus spécialisées la prise en charge du sujet.
– du renforcement des éducations par les pairs et le renforcement de l’éducation civique avec la SRA à partir de l’école primaire, de l’insertion de module SRA dans le programme de l’Education de Base. Il faut encourager les jeunes à se discuter entre eux d’une part, entre eux et avec les éducateurs d’autre part.
• La plupart des adolescents (89,6%) ont déjà reçu des cours concernant l’éducation sexuelle en classe primaire. Certains pensent que c’était trop tôt, mais d’autre part, ils estiment qu’ils en ont eu besoin, surtout les explications données concernant la sexualité. Comme suggestion, il est nécessaire d’expliquer aux adolescents que leur de donner des cours d’éducation sexuelle en classe primaire n’est pas trop tôt. En général, dans le milieu rural, les enfants commencent la scolarisation à l’âge de 6 ans. Ainsi, ils restent en classe primaire jusqu’à l’âge de 12 ou 13 ans, âge où la puberté commence, donc la meilleure solution est de connaître à l’avance ce qu’est la sexualité. Ils ont besoin de comprendre la nature des changements qui s’opèrent en eux mêmes et de savoir ce que l’on attend, ou de ce que l’on exige d’eux, pour être mieux préparés aux problèmes qu’ils pourraient rencontrer.
• La violence sexuelle n’a pas été très détaillée dans le document mais elle existe dans la région, d’après 6 autorités parmi les 11 enquêtées. Il est impossible de les chiffrer par manque de statistiques. A noter que les facteurs favorisant sont la drogue (selon les résultats), la promiscuité, le manque de loisirs, le trouble de comportement, et la délinquance. D’où la nécessité de l’information et de la sensibilisation des parents et des adolescents sur les lois : article 332 du code pénal portant sur le Viol, ordonnance N°62-013 du 10 avril 1962 qui dit que « Quiconque aura commis le crime de viol sur la personne d’un enfant au dessous de l’âge de quinze ans accomplis subira la peine des travaux forcés à temps. Dans les autres cas, le coupable de viol ou de tentative de viol sera puni de cinq à dix ans d’emprisonnement. Quiconque aura commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec violence contre un enfant au dessous de l’âge de quinze ans sera puni de travaux forcés à temps. Dans les autres cas, la peine sera de deux à cinq ans d’emprisonnement » (17)(30).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
I. GENERALITES
I.1. Définitions
I.1.1. L’adolescence
I.1.2. La santé de la reproduction
I.1.3. Concept SRA
I.1.4. Les domaines d’action de la SRA
II. POURQUOI LA SRA ?
II.1. Objectif
II.2. Rappel anatomique et physiologique
II.2.1. La puberté
II.2.2. Les différents changements au cours de la puberté
II.3. Les problèmes liés à la SRA
II.4. Contexte
II.4.1. Dans le monde
II.4.2. En Afrique subsaharienne
II.4.3. A Madagascar
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. CADRE D’ETUDE : Monographie
II. HYPOTHESE, BUT ET OBJECTIFS
II.1. Hypothèse
II.2. But
II.3. Objectif général
II.4. Objectifs spécifiques
III. METHODOLOGIE
III.1. Le type d’enquête et le matériel d’enquête
III.2. Données quantitatives
III.3. Données qualitative
III.4. Paramètres à analyser
IV. RESULTATS
IV.1. Pour les adolescents
IV.1.1. Selon les données quantitatives
IV.1.2. Selon les données qualitatives
a. Profil des adolescents enquêtés
– Selon l’âge
– Selon le sexe
– Selon la religion
– Selon la scolarité
– Selon le type d’écoles fréquentées
– Selon le niveau d’instruction atteint
b. Sexualité des jeunes
c. Selon la connaissance en matière de la grossesse des adolescents
d. Selon la connaissance sur l’avortement
e. Information sur la contraception
f. Concernant les IST/SIDA
g. Prestation de services
IV.2. Pour les parents
IV.2.1. Profil des parents
IV.2.2. Concernant la sexualité des jeunes d’après les parents
IV.2.3. Concernant l’âge de la grossesse d’après les parents
IV.2.4. Concernant les avortements des adolescentes
IV.2.5. Concernant les informations en matière de la contraception d’après les parents
IV.2.6. IST/SIDA d’après les parents
IV.2.7. Canaux de communication
IV.2.8. Prestations de services
IV. 3. Pour les autorités
IV.3.1. Renseignements individuels
IV.3.2. Concernant la sexualité des jeunes
IV.3.3. Grossesses précoces
IV.3.4. Avortements
IV.3.5. Information en matière de contraception
IV.3.6. Prestations de services
IV. 4. Pour les prestataires de services
IV.4.1. Profil des prestataires enquêtés
IV.4.2. Concernant la sexualité des jeunes
IV.4.3. Concernant les grossesses
IV.4.4. Concernant les avortements
IV.4.5. Concernant les informations en matière de contraception
IV.4.6. Concernant les IST/SIDA
IV.4.7. Prestation de services
IV. 5. Educateurs
IV.5.1. Profil des éducateurs
IV.5.2. Sexualité des jeunes d’après les éducateurs
IV.5.3. Concernant les grossesses d’après les éducateurs
IV.5.4. Pour les avortements
IV.5.5. Information en matière de contraception
IV.5.6. IST/SIDA d’après les éducateurs
IV.5.7. Concernant les canaux de communication
IV.5.8. Prestation de services
TROISIEME PARTIE : ANALYSE, COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
I. CONCERNANT LA SEXUALITE
II. CONCERNANT LES GROSSESSES PRECOCES ET A RISQUE
III. CONCERNANT LES AVORTEMENTS A RISQUE
IV. CONCERNANT LES INFORMATIONS EN MATIERE DE LA CONTRACEPTION
V. CONCERNANT LES IST/SIDA
VI. CONCERNANT LES PRESTATIONS DE SERVICES
VII.CONCERNANT LES CANAUX DE COMMUNICATION
VIII.SUGGESTIONS PROPREMENT DITE
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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