Obésité et surpoids chez l’enfant et adolescent
Définition
L’Obésité est l’état d’une personne souffrant d’une hypertrophie de la masse adipeuse [5], qui se traduit par un excès de poids, réparti de façon généralisée dans les diverses zones grasses de l’organisme. L’Obésité à été reconnue comme une maladie en 1997 par l’OMS. Cette organisation définit « le surpoids et l’Obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé ». Elle peut avoir des répercussions importantes sur la santé de l’individu. Cette maladie multifactorielle est considérée aujourd’hui par abus de langage comme une pandémie, bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie infectieuse. La distinction entre l’obésité et la normalité est arbitraire, on peut considérer que, pour un individu donné, l’obésité correspond à une augmentation de sa masse grasse suffisante pour affecter sont état de santé physique et mentale et pour réduire son espérance de vie.[6] Chez l’homme adulte de poids normal, la masse grasse exprimée en pourcentage du poids corporel est d’environ 11% alors qu’elle est de 21 % chez la femme. Dans l’Obésité, le tissu adipeux sera supérieur à 25 % chez l’homme et à 30 % chez la femme.[7]
Physiologie :
Les graisses permettent de stocker beaucoup d’énergie dans peu d’espace. La graisse est stocker dans des cellules appelées adipocytes. En cas de stock important, on distingue deux situations :
➤ Le surpoids : Les adipocytes stockent de plus en plus de graisse et grossissent ;
➤ L’obésité : lorsque les adipocytes arrivent à saturation, ils se multiplient. Les évaluations courantes de l’Obésités font intervenir la masse (que l’on appelle souvent le « poids ») et la taille.
L’indice de masse Corporelle
Le principal indicateur de mesure utilisé est l’indice de masse Corporelle (IMC). Pour les adultes, l’indice de masse corporelle est égal à la masse (exprimée en kilogrammes) divisé par le carré de la taille de la personne (en mètres) :
IMC = masse ( en kg)
(Taille en m)²
Exemple : 75 / (1,75m) 2
= 75 kg / 3.0625m2
= 24,49 (le résultat est en kg / m2 , mais la plupart du temps , on n’écrit pas l’unité)
• Un IMC entre 18,5 et 25 est considéré comme normal chez un adulte.
• Entre 25 à 30, on parle de surpoids (surcharge pondérale)
• Au – delà de 30, on parle d’obésité.
• De 35 à 40, on parle d’obésité sévère et, au – delà de 40, d’obésité morbide.
Il ne faut pas confondre l’IMC avec l’indice de masse graisseuse, qui lui ne prend pas mesure de la proportionnalité entre taille et poids mais simplement du taux de graisse et de muscle contenu dans le corps de l’individu. On peut le calculer grâce à une balance spécifique à impédance métrie ou bien par un calculer assez complexe basé sur les diamètres des bras, Avant – bras, cuisses, fessiers et hanches. Un taux normal de graisse se situe entre 17 et 22 %. Toutefois, l’IMC présente une variation non négligeable à l’échelle planétaire. La norme de l’IMC se base principalement sur une population de type européen. On sait également aujourd’hui que l’IMC n’est qu’un outil de mesure du rapport poids / taille et n’est pas suffisant pour évaluer un risque de morbidité chez la personne obèse.
Autres marqueurs :
Il existe également d’autres indicateurs de surpoids : le rapport tour de taille / tour de hanches. Il doit être inférieur à 1 chez l’homme et à 0,85 chez la femme. Il faut aussi savoir que la masse de graisse se répartit différemment chez les hommes et les femmes. Elle représente 10 à 15 % du poids corporel de l’homme et 20 à 25 % du poids de la femme. Elle s’accumule généralement sur l’abdomen et le thorax chez l’homme, sur les hanches et les cuisses chez la femme.
Obésité symptomatique
Elle fait suite le plus souvent aux maladies endocriniennes (dystrophie adiposogénitale, syndrome de Cushing, hypothyroïdie, hyperinsulinisme, hypogonadisme) ou bien aux processus pathologiques dans les SNC = Système Nerveux Central (traumatisme cérébral, encéphalite, tumeurs du plancher du 3e ventricule cérébrale). La production insuffisante d’hormones qui mobilisent les graisses : ACTH,TSH, thyroxine et triodothyronine, adrénaline, noradrénaline (lévatéréol) et glucagon, inhibe la lipolyse. C’est ce qui explique la mauvaise utilisation des dépôts de graisse en tant que source d’énergie. Elle est également favorisée par l’hyposécrétion des hormones sexuelles, ce qui fait que le glucose subit le métabolisme suivant la voie des pentoses, ainsi que par l’hypersécrétion des glucocorticoïdes qui stimulent le dépôt de glycogène dans le foie et inhibe de ce fait la lipolyse. Le dépôt excessif de graisse affecte le plus souvent le système cardio – vasculaire, les organes respiratoires et peut déclencher une insuffisance cardiaque ou cardio – pulmonaire, dérégler le fonctionnement de tube digestif et du foie.
Prévalence
En 2005, d’après les estimations mondiales de l’OMS, il y avait [8] :
➤ Environ 1,6 milliard d’adultes (âgés de plus de 15 ans) et au moins 20 millions d’enfant de moins de cinq ans en surpoids (IMC > 25)
➤ Au moins 400 millions d’adultes obèses (IMC > 30) L’OMS estime que d’ici 2015, environ 2,3 milliards d’adultes seront en surpoids et plus de 700 millions seront obèses [9] Auparavant le surpoids et l’obésité étaient considérés comme des problèmes spécifiques aux pays à haut revenu, mais ils augmentent spectaculairement dans les pays à faible ou moyen revenu, essentiellement en milieu urbain .
En France, en 1965, seuls 3 % des enfants d’âge scolaire étaient obèses selon l’IMC, ils étaient 13,3 % en 2000 [12], 26 % au Canada [13] et 16 % aux Etats – Unis [14] . L’obésité de l’enfant est un problème majeur : acquise avant 5 ans, elle persiste à l’âge adulte. D’après un rapport de l’International Association for the Study of Obesity (2007), 22,5% des Allemands et 23,3% des Allemandes sont obèses ; 75,4% des hommes, et 58,9% des femmes souffrent d’un excès de poids en Allemagne, les plaçant ainsi en première place en Europe Occidentale .
✓ Pays en voie de développement
On dénombre 115 millions d’obèses dans les pays en voie de développement paradoxalement dans certains de ces pays, des personnes souffrant d’obésité et d’autres de dénutrition se côtoient. Le Mexique est le deuxième pays du monde pour la part d’obèses dans la population, juste derrière les Etats – Unis. L’obésité touche 30% des adultes, soit 44 millions de Mexicains et 40% connaissent un poids excessif [16] En 2002, la Chine connaît une importante obésité (2,6 % de la population à un IMC supérieur ou égale à 30) et de surpoids en général (14,7 % de la population à un IMC supérieur ou égal à 25), qui touche ainsi environ 215 millions de Chinois. Le problème est principalement présent chez les jeunes (entre 7 et 18 ans) où il connaît une très forte augmentation, de l’ordre de 28 fois entre 1985 et 2000, principalement chez les garçons. Les causes sont similaires à celles des pays occidentaux [ 17]. Les chiffres de 2008 confirment la forte progression de l’obésité en Chine : 90 millions de Chinois sont obèses et 200 millions en surcharge pondérale .
Causes alimentaires
o Une grande proportion des humains peuvent s’alimenter à suffisance, voire se suralimenter ou s’alimenter sans tenir compte de leurs besoins (par exemple : en mangeant trop vite, ce qui ne permet pas de ressentir la satiété et d’interrompre alors le repas). Auparavant on rencontrait régulièrement des épisodes de disettes et de famines.
o De très nombreux aliments sont accessibles, 7 j/7 et 24h/24, indépendamment des repas, ce qui peut favoriser un grignotage de produits alimentaires à fortes charges caloriques. Le grignotage le plus usité est celui à base de produits sucrés et gras (confiseries, chips,…). Ces produits sont généralement riches en glucides simples et en lipides. Alors que les apports énergétique sont largement comblés par ces produits, la sensation de satiété n’est toujours pas obtenue. L’industrie agro – alimentaire a transformé nombres d’aliments qui ont vu leur index glycémique augmenter et faussant l’utilité des calories : les calories apportées par les protéines ne sont pas les mêmes, au niveau bilan global, que celles apportées par les glucides. Résultat : beaucoup de produits « light » sans graisses mais aussi très pauvres en protéines et chargés en édulcorants. Le raffinage et la présence du goût sucré dans ces nouveaux aliments industriels crée une véritable «toxicodépendance», qui, au long des années, amène à une souffrance physicochimique quand l’organisme obèse en est privé. Dans l’alimentation, la quantité de sucre consommé n’est pas le seul critère, leur qualité (index glycémique, sucre complet versus raffiné) joue beaucoup ; de même la teneur en graisses n’est pas le seul critère, leur qualité joue également un grand rôle : les huiles de première pression à froid sont par exemple beaucoup plus favorable que des huiles raffinées (extraites à chaud, ce qui élimine une bonne partie des apports bénéfiques, anti – oxydants notamment, et / ou avec des solvants), et plus favorables que les graisses saturées.
Les types de lipides de l’alimentation sont les suivants, avec les propriétés suivantes pour l’organisme :
➤ Stérol
– Cholestérol (2 / 3 fabriqué par le foie) : le cholestérol apporté par les aliments est généralement peu nocif. En revanche la production excessive (ou trop basse) par le foie, à partir des graisses consommées, augmente les risques cardiovasculaires. Dans les analyses du sang, il faut aussi distinguer le « bon cholestérol » (HDL) et le « mauvais » (LDL), seul en cause dans les maladies cardio – vasculaires. C’est le rapport entre les deux qu’il faut surveiller, plus que le total du cholestérol.
– Phytotrons (huiles, cacao, fruits, légumes) : régulation du niveau de cholestérol ; propriétés anti – inflammatoires ; diminution des risques de cancer de l’hyperplasie de la prostate ; renforcement du système immunitaire ; augmentation du taux de DHEA
➤ Tocophérols
– Alpha (Vitamine E), beta, gamma, delta : huiles (sauf palme et coprah) : anti – oxydants, baisse des risques cardio – vasculaires et de cancers.
➤ Phospholipides et shingolipides (œufs, soja, germe de blé) : utiles au cerveau (neurones) et membranes cellulaires.
➤ Acides gras :
– Saturés (viandes, beurre, crème, huile de mais, …) : augmentation des risques cardio – vasculaires (C V), aux doses consommées par la majorité, dans la plupart des pays développés.
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Table des matières
INTRODUCTION
METHODOLOGIE
Cadre de l’étude
Protocole de l’enquête
RESULTATS
Tableaux de 1 à 49
DISCUSSIONS
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES
RESUMES
