La biodiversite en general

Année 2010, l’année de la biodiversité pour l’ONU, marquant l’importance de celle -ci dans la vie quotidienne et dans l’équilibre écologique, le thème porte la citation « Intégrer la biodiversité dans les stratégies de développement ». La diversité biologique se trouve en effet à présent au cœur des préoccupations de développement durable et de conservation. A l’origine du fonctionnement des écosystèmes terrestres ou marins, elle assure aux hommes des services dont les valeurs écologiques et économiques sont encore sous estimées. En effet, une diversité biologique adéquate limite les effets de certains risques environnementaux tels que le changement climatique et les invasions de parasites. Depuis quelques années, surtout, dans la moitié du XXe siècle, on remarque la prise de conscience de la population de la valeur inestimable et de l’importance de la biodiversité dans le bon fonctionnement de l’écosystème et de la vie humaine en général. De ce fait, sur la planète, des sites remarquables du point de vue de la biodiversité, des « hot-spots de diversité », font l’objet d’un très net regain d’intérêt. Madagascar, île-continent au large de l’Afrique, est une mosaïque de paysages, tout autant qu’une mosaïque de peuples. Madagascar est un havre pour les plantes et animaux rares, sanctuaire d’une nature à part qui a suivi un chemin évolutif différent de sa grande voisine, la biodiversité malgache est sans pareille mais est pourtant menacée à très court terme. Cette biodiversité, qui est le produit de plus de 3 milliards d’années d’évolution, constitue un patrimoine naturel et une ressource vitale dont l’humanité dépend. L’importance de la vie, aussi bien animale que végétale, a obligé nos ancêtres à la protéger.

La biodiversité en général

La définition et l’analyse de ce qu’est la biodiversité est utile si nous voulons l’étudier de plus près. On va donc voir la biodiversité en général, tout en la classifiant, et voir ce qu’en pense les économistes et théoriciens concernant la biodiversité.

Définition et classification de la biodiversité

Il existe plusieurs définitions de la biodiversité, mais nous allons prendre quelques unes de différentes sources et auteurs dans le cadre de l’explication de cette notion. Mais avant tout, nous allons définir le contexte de l’évolution de la notion biodiversité.

Historique
Au sens étymologique, le mot « biodiversité » est un néologisme composé à partir des mots « biologie »et « diversité », ceci signifie que la biodiversité désigne la variété et la diversité du monde vivant au sein de la nature. Dans son sens le plus large, le mot « biodiversité » est quasi synonyme de « vie sur terre ». Au début, l’expression « biological diversity » a été inventée par Thomas Lovejoy en 1980, tandis que le terme « biodiversity » ou « biodiversité » lui-même a été inventé par Walter G. Rosen en 1985 lors de la préparation du National Forum on Biological Diversity organisé par le National Research council en 1986. Plus tard, le mot « biodiversité » avait été jugé plus efficace en termes de communication que le mot « diversité biologique » . Le mot « biodiversité » apparaît pour la première fois en 1988 dans une publication, lorsque l’entomologiste américain E.O.Wilson  en fait le titre du compte rendu de ce forum. C’est à partir de 1986 que le terme et le concept sont très utilisés parmi les biologistes, les écologues, les écologistes, les dirigeants et les citoyens ; et l’utilisation du terme coïncide avec la prise de conscience de l’extinction d’espèces au cours des dernières décennies du XXe siècle.

Définition de la biodiversité

Comme nous l’avons précisé précédemment, on va prendre plusieurs définitions de cette notion pour mieux l’expliciter.

Définition selon Wikipédia
La biodiversité est la diversité naturelle des organismes vivants. Elle s’apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces, des populations et celle des gênes dans l’espace et dans le temps, ainsi que l’organisation et la répartition des écosystèmes aux échelles biogéographiques.

Selon le petit lexique
La biodiversité est l’ensemble biologique intégrant les critères de :
• Diversité des espèces végétales et animales
• Diversité génétique de l’ensemble des êtres vivants
• Diversité des structures .

Au cours de la convention sur la diversité biologique(CDB)  qui s’est tenue le 5 juin 1992, la biodiversité a été définie comme : « La variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. » .

Selon les scientifiques, la biodiversité est la dynamique des interactions dans des milieux en changement. Elle se décline en diversité écologique(les milieux), diversité spécifique(les espèces), et diversité génétique. Cette définition met en évidence deux notions essentielles, à savoir, la biodiversité c’est « tout le vivant », donc l’homme en fait partie ; et, la biodiversité c’est la dynamique des interactions.

Mais la définition la plus précise est celle de l’encyclopédie dont voici : « La biodiversité, contraction de diversité biologique est une expression désignant la variété et la diversité du monde vivant. Dans son sens le plus large, ce mot est quasi synonyme de variété du monde vivant. Elle est habituellement subdivisée en trois niveaux à savoir :

a- La diversité génétique, elle se définit par la variabilité des gènes au sein d’une même espèce ou d’une population. Elle est donc caractérisée par la différence de deux individus d’une même espèce ou sous-espèce (diversité intra spécifique).
b-La diversité spécifique, correspond à la diversité des espèces (diversité interspécifique). Ainsi, chaque groupe défini peut alors être caractérisé par le nombre des espèces qui le composent, voir taxinomie . Cependant, pour caractériser le nombre de plan d’organisation anatomique, il est préférable d’employer le terme de disparité .
c-La diversité éco systémique, qui correspond à la diversité des écosystèmes et biomes présents sur terre, des interactions des populations naturelles et de leurs environnements physiques.

Remarque
Selon les néo- darwinistes, le gène est l’unité fondamentale de la sélection naturelle, donc de l’évolution, et certains, comme E.O. Wilson et les scientifiques, estiment que la seule biodiversité « utile » est la diversité génétique. Cependant, en pratique, quand on étudie la biodiversité sur le terrain, l’espèce est l’unité la plus accessible. La richesse spécifique est la mesure de biodiversité la plus directe et sans doute la plus utile. Entre autre, il existe plusieurs sortes et types de biodiversité dont nous allons voir.

La classification de la biodiversité

En général, il existe quatre sortes de biodiversité à savoir :
1) La biodiversité terrestre : elle est composée de tous les faunes et flores qu’on peut trouver sur un territoire donné, qu’elle soit endémique ou pas.
2) La biodiversité aquatique : qui renferme les faunes et flores vivant dans l’eau douce, les fleuves, et d’autres eaux non marines.
3) La biodiversité marine : composée de tous les espèces végétales et animales qui vivent dans la mer, les océans.
4) La biodiversité microbienne : qui est une diversité génétique animale microscopique, elle peut être soit une biodiversité terrestre, soit aquatique, soit marine.

Ces quatre types de biodiversité peuvent être regroupés en quatre classes importantes qui sont :
a) la biodiversité sauvage, puisque la biodiversité concerne tout le vivant et la dynamique des interactions au sein du vivant, et qu’il soit naturel.
b) La biodiversité domestique puisque la biodiversité concerne tout le vivant et la dynamique des interactions au sein du vivant et qu’il est géré par l’homme.
c) La biodiversité commensale de l’homme, c’est-à-dire les espèces qui, tout en n’étant pas gérées par l’homme s’adaptent aux milieux qu’il crée. (ex : le rat et le cafard en ville) Et enfin, s’ajoute une quatrième approche de la biodiversité qu’est :
d) La biodiversité fonctionnelle pour décrire les capacités adaptives des écosystèmes et assemblages d’organismes aux variations des conditions environnementales (abiotiques et biotiques), aux échelles de la population et de la communauté. Cette approche s’intéresse aux raisons et conditions qui font que la biodiversité influence fortement le fonctionnement, la stabilité et la productivité des écosystèmes y compris et notamment dans les écosystèmes marins, dont les limites physiques sont parfois moins perceptibles que sur terre.

Remarque
Ainsi, l’évolution de la biodiversité se définit dans différentes dimensions de la biodiversité car, la biodiversité doit d’une part être considérée en tant que processus dynamique, dans sa dimension temporelle. Elle est un système en évolution constante, du point de vue de l’espèce autant que celui de l’individu.. La demi-vie moyenne d’une espèce est d’environ un million d’années et 99% des espèces qui ont vécu sur terre sont aujourd’hui éteintes. Elle peut aussi être considérée dans sa composante spatiale : la biodiversité n’est pas distribuée de façon régulière sur terre. La flore et la faune diffèrent selon de nombreux critères comme le climat, l’altitude, les sols ou les autres espèces (critères que l’homme modifie de plus en plus fortement et rapidement). Puisqu’on a vu la généralité concernant la biodiversité et qu’on sait ce que c’est, nous allons visionner les approches théoriques des auteurs (scientifiques, économistes et autres) concernant la biodiversité.

Les notions théoriques sur la biodiversité

Notons que l’environnement, et encore moins la biodiversité n’a fait l’objet d’intérêt des économistes traditionnels, sauf pour les Physiocrates qui ont pris en compte la terre. Pour les autres économistes, seuls les biens qui ont des valeurs monétaires sont pris en compte et sont considérés comme étant des biens rares, comme le paradoxe d’Adam Smith sur le diamant et l’Eau qui dit que : « l’eau si utile à la vie, ne peut presque rien acheter ; inversement, le diamant qui a si peu de valeur d’usage vaut très cher sur le marché. On constate que pour eux, la valeur des biens se fondent sur son utilité et sa rareté. Les théories sur la biodiversité et l’environnement progressent depuis la prise de conscience de l’importance de ces biens qui sont rares, et font l’objet d’un bien public mondial. Les économistes environnementaux qui sont de deux sortes ont leur propre conception de ce qu’est le capital naturel ou encore le bien de l’environnement.

L’approche de la soutenabilité faible

Pour ces théoriciens comme Solow, Douglas, et Hartwick, le développement durable est le maintien du bien- être qui perpétue dans le temps. Le capital est décomposé en 3 catégories : le capital humain, le capital technique ou manufacturé et le capital naturel. Ces capitaux sont substituables entre eux car on peut attribuer une valeur monétaire à chaque capital. Une baisse du capital naturel peut être compensée par une augmentation du capital technique, c’est la théorie qui domine en matière de l’économie de l’environnement. Selon la théorie de Hartwick (ou règle de Hartwick), il faut réinvestir la somme qui correspond à la valeur du capital naturel détruit ; c’est une somme compensatrice qu’on transmet aux générations futures. Cette théorie se fonde sur l’utilitarisme, le droit de propriété, une conception qui laisse le marché régler l’exploitation des ressources et qui tient compte de l’allocation optimale. Cette hypothèse envisage la nature comme un outil productif au même titre que le capital technique. Les auteurs considèrent que c’est grâce au processus de l’innovation et le progrès technique qu’on peut substituer le capital et permet aussi le recyclage. Un courant de pensées inverse à la soutenabilité faible considère le capital autrement qu’un outil productif mais un bien plus important que cela ; c’est l’approche de la soutenabilité forte.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LA BIODIVERSITE
CHAP. I : LA BIODIVERSITE EN GENERAL
SECTION I : DEFINITION ET CLASSIFICATION DE LA BIODIVERSITE
I-Historique
II-Définition de la biodiversité
1) Définition selon Wikipédia
2) Selon le petit lexique
3) Au cours de la convention sur la diversité biologique(CDB)
4) Selon les scientifiques,
5) l’encyclopédie
III-LA CLASSIFICATION DE LA BIODIVERSITE
1) La biodiversité terrestre
2) La biodiversité aquatique
3) La biodiversité marine
4) La biodiversité microbienne
SECTION II : LES NOTIONS THEORIQUES SUR LA BIODIVERSITE
I-L’APPROCHE DE LA SOUTENABILITE FAIBLE
II -L’APPROCHE DE LA SOUTENABILITE FORTE
III -LA THEORIE DE BIENS PUBLICS MONDIAUX
SECTION III : LES CONVENTIONS ET TRAITES IMPORTANTS SUR LA BIODIVERSITE
I- LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR L’ENVIRONNEMENT- A STOCKHOLM EN 1972 :
II-LA CHARTE MONDIALE DE LA NATURE, DU 28 OCTOBRE 1982
III-RAPPORT BRUNDTLAND EN 1987
IV- CONVENTION SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE(CDB)
V- LA CONVENTION DE RIO DE 1992 : SOMMET DE LA TERRE
VI-PROTOCOLE DE KYOTO EN 1997
VII- LES PROTOCOLES DE CARTAGENA EN 25 JUIN 2002
VIII- SOMMET MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE A JOHANNESBURG EN2002
IX-LES LIGNES DIRECTRICES DU BONN
X- LA CONFERENCE INTERNATIONALE « BIODIVERSITE : SCIENCE ET GOUVERNANCE » EN 2005
XI- CHARTE DE SYRACUSE SUR LA BIODIVERSITE EN 2008
XII-LA CHARTE NATIONALE SUR LA BONNE GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE VULGARISEE
XIII- SUR LE PLAN REGIONAL
CHAP. II : LA PLACE DE LA BIODIVERSITE DANS LA VIE HUMAINE
SECTION I : IMPORTANCE DE LA BIODIVERSITE
II- IMPORTANCE DE LA BIODIVERSITE MALGACHE
1-La situation et la spécificité de notre biodiversité
2-La valeur de la biodiversité malgache
SECTION II : LES HANDICAPS ET LES PROBLEMES RENCONTRES PAR LA BIODIVERSITE
I-Dans le monde
II-Les problèmes rencontrés par la biodiversité malgaches et ses causes
III -Les impacts et les externalités de ces problèmes sur la vie du pays
CHAP. III : LES ORGANISATIONS ET LES DIFFERENTES POLITIQUES MISES EN PLACE CONCERNANT LA BIODIVERSITE MALGACHE
SECTION I : LES ACTEURS ET LES ORGANISATIONS ACTIFS
I-L’ Etat
II- Les autres acteurs et organisations
1- ONE ou Office National pour l’Environnement à Madagascar
2- Madagascar National Parks (MNP) qui remplace l’ANGAP
3- WWF ou World Wildlife Fundation
4- Le CNRS ou Centre National de Recherche Scientifique
5- Le CIRAD Madagascar
SECTION II : LES DIFFERENTES POLITIQUES MISES EN PLACE A MADAGASCAR
I-Sur le plan international
II- Sur le territoire national
1-La PNE
Objectifs : Le cadre institutionnel de la PNE
2- Le PAE
De quelques caractéristiques du PAE
Objectifs et principes du PAE
OBJECTIFS DU PAE
PRINCIPES STRATEGIQUES DU PAE
Les résultats attendus du PAE
3- Les Programmes environnementaux ou PE
Le PE1 de 1991 à 1996
SES PRINCIPALES COMPOSANTES ETAIENT LES SUIVANTES: Le PE2 de 1997 à 2001
Gestion Locale sécurisée des ressources renouvelables (Gelose)
Mise en Compatibilité des investissements avec l’environnement (Mecie)
Appui à la Gestion Régionalisée et à l’Approche Spatiale (Ageras)
Fonds Régional d’Appui à la Gestion de l’Environnement (Forage)
Le PE3 de 2002 à 2006
III- SUR LE PLAN REGIONAL
PARTIE II : LA BIODIVERSITE ET LE DEVELOPPEMENT
CHAP. I : L’ECONOMIE MALGACHE ET SA BIODIVERSITE
SECTION I : L’ECONOMIE MALGACHE
Indicateurs de croissance
Télécommunication
Partenaires commerciaux
Echanges commerciaux
Qualité de vie
WEF Global Competitivity Report
Forces relatives
SECTION II: LES IMPACTS ECONOMIQUES DE LA BIODIVERSITE
I- Les principaux apports financiers dans la biodiversité
1-Les Investissements et les coûts
2-La valeur des bienfaits apportés par la biodiversité
3-Les revenus apportés par la biodiversité sur l’économie de l’île
II-LES PERTES
CHAP. II : LES POLITIQUES MISES EN PLACE ET LE DEVELOPPEMENT DU PAYS
SECTION I : L’EFFICACITE DES POLITIQUES ENVIRONNEMENTALES ET LEUR PERFORMANCE
I-L’EFFICACITE DES POLITIQUES ENVIRONNEMENTALES
SECTION II: LES LACUNES DES POLITIQUES ENVIRONNEMENTALES SUR LE DEVELOPPEMENT DU PAYS
I-CONCERNANT LES POLITIQUES ENVIRONNEMENTALES MISES EN ŒUVRE
II-SUR LE SOCIAL ET L’ECONOMIQUE
CHAP. III : LES SUGGESTIONS POUR MIEUX GERER LA BIODIVERSITE ET L’EVOQUER COMME UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT
SECTION I: LES TRANSFORMATIONS SUR LES POLITIQUES
I-SUR LES STRUCTURES ET LES OBJECTIFS
II- POUR LE FINANCEMENT
SECTION II: UNE MEILLEURE GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE
I- LA CREATION D’UN MARCHE
II-RENFORCE DES SYNERGIES ENTRE LES DIFFERENTS SECTEURS D’ACTIVITES
III- LA CREATION DES AIRES PROTEGEES
SECTION III : SUR LE PLAN SOCIAL, ECONOMIQUE ET JURIDIQUE
I-SOCIAL ET JURIDIQUE
II-SUR LE PLAN ECONOMIQUE
CONCLUSION

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