Mise en articulation du système d’information et de suivi évaluation d’un projet de développement avec ceux de ses partenaires

De 1950 à l’an 2000, la couverture forestière malgache est passée de 25% à 16 % de la superficie nationale . En 2000, la forêt ne s’étend plus que sur moins de 10 millions d’Ha. D’où la priorité nationale accordée à la gestion forestière. Avec plus de 80 % de couverture forestière, la commune de Didy intéresse particulièrement les organismes d’appui et l’administration. Le projet COGESFOR autrement nommé « Gestion durable des ressources naturelles pour la conservation de trois régions hotspot de la biodiversité à Madagascar » a pour objectif à la fois la protection de la biodiversité malagasy et la réduction de la pauvreté, au travers de la mise en place de cadres de gestion des ressources naturelles participatifs et durables (FFEM, 2008). Le CIRAD, principal opérateur de ce projet, intervient en partenariat avec les Communautés locales gestionnaires de la ressource, les autorités locales (Commune et Région), l’administration forestière, l’administration de l’Agriculture, les structures foncières à travers le Programme National Foncier, les autres organismes d’appui comme Conservation international (CI) et les structures régionales de développement .

Dès lors, cette multitude d’acteurs met en œuvre des systèmes de suivi évaluation conçu indépendamment les uns des autres et qui implique toutefois des activités qui s’établissent dans le même territoire de la commune rurale de Didy. Aussi, l’étude de l’articulation entre ces systèmes permettra au projet COGESFOR de créer un SISE en cohérence avec la dynamique de ses partenaires mais aussi de pérenniser ce dispositif de suivi au niveau de la commune et des communautés de base (COBA). En outre, l’articulation entre ces systèmes génèrerait de nombreux avantages aux institutions partenaires.

Etape préliminaire

Justification de la zone d’étude

La zone d’étude se limite à celle où intervient l’organisme d’accueil. Il s’agit de la commune rurale de Didy, rattachée administrativement au district Ambatondrazaka et à la Région Alaotra Mangoro (Carte 1). Didy est comprise dans le corridor Ankeniheny Zahamena (CAZ) qui se situe entre les longitudes 48° 15’ E et 49° 15’ E, et les latitudes 19°15’ S et 17°20 S.

La commune est une zone très riche en ressources naturelles renouvelables et non renouvelables (Cf. Géologie, Relief, Faune et flore en Annexe 1.2). Elle dispose de 117 600 Ha d’espaces forestiers (soit près de 87 % de sa surface) et 9 000 Ha de plaines cultivables réparties sur un total de 135 000 Ha.

Le principal problème de la zone est l’accès difficile, voire impossible en période de pluie. De par ces potentialités, la commune intéresse particulièrement les projets de développement tels que COGESFOR et le CSP de CI et constitue en ce sens une zone stratégique pour l’administration de l’Agriculture, des Eaux et Forêts et de l’Environnement, ainsi que du Foncier. Notons toutefois qu’un système d’information et de suivi évaluation ne se limite pas au niveau communal mais s’étend au niveau régional et national.

Choix des institutions 

Le développement rural, dans les pays tels que Madagascar, peut prendre un schéma classique. L’action de développement fait intervenir différents niveaux d’acteurs dont les rôles sont biens distincts. Le concept que nous préconisons est celui développé par Etienne BEAUDOUX et consorts sur les actions de développement. Il stipule que « l’aide au développement englobe trois types de fonctions : (i) l’action de terrain, (ii) l’appui à la réalisation de cette action, (iii) l’aide financière » (Etienne BEAUDOUX, 1992). D’où le choix de trois types d’acteurs :
• Ceux qui réalisent : les groupements de bases localisés dans un milieu géographique défini (Fokontany, Commune, Région,…)
• Ceux qui appuient : les collectivités territoriales décentralisées, les services techniques déconcentrés, les ONG d’appui locales ou étrangères, et éventuellement les autres opérateurs économiques
• Ceux qui financent : l’Etat dans son rôle actif et les bailleurs de fonds .

Démarche globale

La première investigation dans la collecte de données s’est déroulée à Antananarivo par l’étude bibliographique et les entretiens auprès de personnes ressources. Puis la recherche a été complétée par des enquêtes sur la zone d’étude .

Bibliographie et webiographie

Il s’agit de la recherche d’information dans la liste des recherches déjà menées dans le domaine de l’étude. La consultation des ouvrage s’est faite de manière thématique: (i) le système d’information, (ii) le suivi évaluation, (iii) le développement rural,…. De plus, l’étude a requis l’analyse de nombreux documents internes de travail produits par les institutions considérées (programme de travail annuel, rapport d’activité,…), résultat d’études menées pour l’institution,… La bibliographie a été réalisée auprès des bibliothèques (ESSA et CITE Ambatonakanga) et des personnes ressources de COGESFOR, de CI, de MAEP, de MEF, du DRDR, de la DREEF, de la commune de Didy et enfin de la région Alaotra Mangoro. Certains documents, pour leur part, ont été puisés sur Internet via des moteurs de recherche tels que GOOGLE et ALTA VISTA. Les mots clés utilisés ont été : information, Didy, transfert de gestion, système de suivi évaluation….

Entretiens auprès des personnes ressources

Il s’agissait de mener des discussions, à Antananarivo, avec les responsables au niveau central des organismes considérés, qui étaient à même de renseigner sur le sujet de la recherche. Les entretiens ont été axés sur le cadre d’intervention de l’organisme, le SISE propre à chaque institution, ainsi que les relations entre partenaires. Les personnes ressources ont été les Chefs de projets, les directeurs et responsables du SISE, et les responsables d’activités (Cf. Annexe 2.1). Les échanges avec les personnes ressources et la consultation de leurs documents de travail ont contribué à élaborer une fiche synthétique pour chaque organisme (Cf. Annexe 3).

Entretien semi structuré 

Cette dernière approche diffère de la précédente car il s’agit de rechercher des éléments détaillés concernant les réalités sur terrain. Les entretiens ont été menés suivant un planning d’activité et à l’aide d’un guide (Cf. Annexe 2.2 et 2.4). Aussi, le contact avec les acteurs directement impliqués sur le terrain a été nécessaire pour compléter de façon précise les informations récoltées lors des entretiens auprès des personnes ressources.

Démarches de démonstration par hypothèse

Une démarche spécifique sera adoptée pour chacune des trois hypothèses de la recherche. Chaque démarche inclus essentiellement une partie « matériels » et une partie « méthodes ».

Analyse descriptive

Hypothèse 1 : Une similitude dans les objectifs et activités des institutions démontre une coordination entre eux La première démarche porte sur une analyse descriptive des objectifs fixés par les institutions et des activités qu’elles mènent respectivement.

Matériels
Pour mettre en exergue la relation entre les objectifs et activités des institutions partenaires, deux outils ont été préconisés :

L’arbre à objectifs
Tout organisme fonctionne selon des objectifs précis. Ces derniers sont clairement définis dans les documents cadre de travail de chaque institution. Aussi, cet outil permettra de :
• Etablir une hiérarchie des objectifs ;
• Mettre en évidence les relations entre les objectifs ;
• Montrer comment les sous objectifs vont permettre d’atteindre l’objectif principal.

L’Analyse en Composantes principales (ACP)
Les objectifs dictent de grandes lignes d’activités. Ces dernières sont déclinées en plusieurs activités. L’ACP est une analyse multi variée qui cherche à identifier les axes principaux qui expliquent le mieux des corrélations entre variables descriptives. L’ACP permettra de :
• Percevoir la correlation entre les activités
• Mettre en évidence des combinaisons plus ou moins systématiques entre les activités
• Déterminer la relation entre les institutions et les activités .

Méthodes
Pour l’analyse des objectifs, les objectifs globaux et les objectifs spécifiques sont placés dans l’arbre à objectif. Cet outil est construit à partir d’un ensemble d’objectifs liés hiérarchiquement. L’objectif final ou la finalité de tous les organismes a été placé au tout début de la hiérarchie. Cette finalité sera le niveau d’objectif le plus élevé et constitue le tronc principal de l’arbre. Les objectifs généraux (OG), les objectifs spécifiques (OS) et les sous objectifs spécifiques (SOS) seront liés à la finalité et constitueront les niveaux moins élevés. La ramification s’étendra au fur et à mesure sans dépasser les 4 à 6 niveaux.

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Table des matières

INTRODUCTION
I METHODOLOGIE
1 Etape préliminaire
2 Démarche globale
3 Démarches de démonstration par hypothèse
4 Chronogramme
5 Limites de la méthodologie
II RESULTATS
1 Le cadre d’intervention des institutions
2 Structure et fonctionnement des SISE
3 Les modalités d’articulation des SISE
III DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1 Par rapport à la coordination des acteurs
2 Par rapport à la fonctionnalité des SISE
3 Par rapport à l’articulation des SISE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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