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L’élevage bovin
Le nombre de zébus est de 1,74 par habitant à Vohémar contre 0,13 pour les trois autres districts, la densité y est de 32 zébus au km² contre 5 dans les autres districts. Les trois autres districts sont essentiellement tournés vers l’agriculture. L’élevage traditionnel de zébus est associé aux travaux agricoles comme le piétinage des rizières mais aussi aux offrandes lors des cérémonies traditionnelles de culte des ancêtres.
L’élevage ovin
L’effectif du cheptel par district est très difficile à estimer mais dans l’ensemble, on recense 6 000 têtes en 2005 selon notre enquête auservice élevage de la région. C’est au district de Vohémar qu’on recense le plus nombreux d’ovins (50 % de l’ensemble de la région).
L’élevage porcin
Peu important par rapport aux bovins, l’élevage reste du type familial à semi-organisé. La répartition du cheptel porcin par district est l’inverse de celle des bovins. Les districts comme Antalaha, Sambava et Andapa se répartissent quasi-équitablement 99 % des porcs. Dans le district de Vohémar, où l’on observe une forte imprégnation islamique, le cheptel porcin représente 1 % seulement de l’effectif total.
L’élevage avicole
L’aviculture constitue une source de réserve d’appoint pour les gens. Elle permet d’apporter un surplus non négligeable dans l’alimentation du ménage.
Mais les maladies comme la peste aviaire, l’épidémie de choléra…, persistent encore et celles-ci constituent un problème pour le développement dece secteur. En 2006, on a recensé 1 700 000 volailles1 dans la région SAVA.
La pêche et les ressources halieutiques
Avec les quelques 300 km de côte, ses lacs et ses r ivières, la région SAVA remplit les conditions pour être une zone de prédilection de lapêche et les ressources halieutiques, tant maritimes que continentales non négligeables. Pourtant, la situation est telle que l’on y rencontre 3 secteurs mal ou insuffisamment nantis en moyens matériels et humains : le secteur traditionnel, artisanal et industriel.
La pêche traditionnelle
Dans les meilleurs des cas, elle se pratique avec des embarcations non motorisées sur les lagunes se présentant en une étroite bande de mer. Généralement, ce secteur de pêche se pratique pour la majorité des pêcheurs à pied aux bordsa de l’eau. Les matériels insuffisants et en mauvais état sont la ligne, le filet maillant etles nasses. À noter que récemment, le district d’Andapa s’est démarqué par le développement de larizipisciculture par l’intermédiaire du Projet « Vulgarisation de la rizipisciculture » financé par le FED. La production de la région SAVA est essentiellement destinée à la vente locale et à l’autoconsommation.
La pêche artisanale
La pêche artisanale est pratiquée à bord d’embarcations motorisées dont la puissance n’excède pas 25 CV et toutes les méthodes de pêchesont permises. Sur les 10 embarcations dans la région SAVA, 5 sont fonctionnelles à Vohémar, 3 à Antalaha et 2 autres à Sambava.
La pêche industrielle
Elle n’est pas pratiquée dans la région SAVA. Aucunproduit des embarcations de la pêche industrielle n’est débarqué à Antalaha. Mêmesiles bateaux du secteur industriel croisent au large de la côte Est, aucune incidence ne peut être signalée localement.
Les foresteries
Les statistiques des domaines forestiers dans la région SAVA sont les suivantes :
Les forêts classées occupent 123 381 hectares réparties sur 10 sites.
Les réserves naturelles intégrales de Marojejy couvrent 48 000 hectares dans les districts de Sambava et d’Andapa.
Dans la région SAVA, on peut signaler l’existence des réserves forestières suivantes :
Marojejy, Anjanaharibe, Masoala et Ratsianarana.
Les services décentralisés des eaux et forêts appuyés par les projets de développement (ANGAP, Care International et ANAE) interviennent pour une exploitation rationnelle de la forêt en vulgarisation des thèmes spécifiques.
En plus des bois de luxe, les forêts recèlent d’autres richesses mal connues de l’extérieur : pierres précieuses, plantes médicinales, espèces animales et végétales endémiques qui n’existent nulle part ailleurs. Les fibres végétales abondantes constituent la matière première des vanneries. La foresterie ne demande d ’ être exploitée que d’ u n e manière rationnelle.
La transformation Agro-industrielle
La société SOAVOANIO qui a actuellement 5000 ha decocotiers, peut produire 8000 tonnes de coprah, soit l’équivalent de 4000 à 4800 tonnes d’huile brute.
La palmeraie du « Projet palmier » d’Ambodirafia (à Antalaha) comprend 1300 Ha de plantations de palmiers à huile. Après avoir étéen veilleuse pendant une période de 5 ans d û à l a rupture de financement, la palmeraie a réouvert ses portes en 1998 avec l’installation de mini-huileries modulaires pour la production d’huile. À la suite du désengagement de l’Etat, l’unité a été attribuéeuneà société Malaysienne.
D’autres entreprises du type artisanal ont été créées où sont en cours de création notamment :
La Société ARINJAKA : entreprise familiale de plantation et de production artisanale d’huile de coco. En 1999, sa production était de 10 tonnes mais actuellement l’entreprise est en chômage technique suite à la destruction de la plantation par le cyclone Hudah.
Suite à la dissolution des activités de la FOFIFA au niveau de la palmeraie d’Ambodirafia, les ex-agents de la FOFIFA font une extraction artisanale d’extrait de vanille et d’huiles essentielles. Il existe de réels potentiels agro-industriels, extraction de vanilline, fabrication de jus de fruits (letchi, ananas, banane).
Ombon-Tahiry Ifampisamborana Vola (OTIV)
Le réseau OTIV de la région SAVA compte 15 caissesde base et 3 points de service. Depuis l’achèvement du projet PADANE en 2006, le réseau ne bénéficie plus de financement d’autres partenaires. Actuellement, le réseau OTIV SAVA a obtenu son agrément à Sambava.
Cellules d’Appui aux Communes (CAC)
Le CAC est installé dans le district d’Antalaha depuis 2006. L’installation pour les autres districts est en cours. Le CAC appuie les communes dans l’amélioration de la fiscalité. Un autre CAC vient d’être installé à Farahalana pour appuyer plus de 50 % des communes rurales du district de Sambava.
Projets/Programmes et autres investisseurs économiques
Actuellement, dans la région SAVA, 334 organisation paysannes ont bénéficié des projets financés par le PSDR depuis son début d’action.
VATOHARANA/ CARE International :
Dans la région SAVA, le « CARE international » joueun rôle dans : La gestion durable des ressources marines et côtières du Cap-Est, en occurrence dans les communes rurales d’Ambohitralanana, d’Ampagnavoana et de Vinagnivao.
Le transfert de gestion et création des Comités Locaux de Base (CLB).
La promotion d’intégration intercommunale et plane de gestion.
Le renforcement de capacité des CLB.
La mise en place d’un système d’information.
Office National de Nutrition (ONN) :
L’ONN est installé dans la région SAVA depuis le mois d’Août 2006. Un atelier de mise en place du SIC a été réalisé au mois d’Avril2007. Plusieurs activités de nutrition sont réalisées :
La commune rurale de Maroambihy est la commune pilote.
Les communes d’Ampanefena, d’Antombana et d’Ambodia mpana sont choisies hôtes pour les vitrines de cultures améliorées.
LES CARACTÉRISTIQUES DE LA VANILLE
Le présent chapitre consiste à décrire, dans un premier temps, l’aperçu général sur le vanillier. Ensuite, nous allons voir les processus de traitement de la vanille. Et enfin, on étudie les différents intervenants dans la filière vanille.
La fécondation de la fleur du vanillier
La fécondation doit être pratiquée très tôt le matin, car après 11 heures, la fleur se ferme et la fécondation est moins probable : la polinie en masse gélatineuse se détache facilement. L’opération consiste à porter le pollen (les pollinies contenues dans les sacs polliniques) du pistil vers l’organe femelle (stigmate). Pour ce faire, à l’aide d’une aiguille faite de bambou, ou d’une épine d’oranger ou de raquette :
déchirer la languette dite labellum soulever le capuchon de la colonne appelé rostellum; glisser le labellum sous l’anthère . pousser le rostellum contre le gynostème .
avec le pouce et l’index, appuyer légèrement l’anthère pour mettre en contact le pollen et le stigmate.
La fécondation ne doit pas être faite par temps pluvieux car la pluie peut nuire le contact de l’anthère avec le stigmate. À Madagascar , elle se situe entre les mois de Septembre et Janvier avec un pic entre les mois d’Octobre et Novembre.
La culture semi-intensive du vanillier
L’opération culturale de la vanille peut être résumée de la façon suivante : le défrichement du terrain, la création des drains, l’achat des tuteurs, le transport des tuteurs, l’achat des lianes, le fauchage, le curage des canaux, la fécondation artificielle, le poinçonnage et enfin la récolte.
Entretien de la plantation et de fécondation
Après la descente de la liane, les racines crampons sont coupées à 0,5 cm des nœuds, les feuilles sont retournées. Il faut faucher l’herbe dans l’interligne et une fois séchée, celle-ci servira à enrichir la zone de paillage. La fécondation s’effectue durant la matinée de 6 à 14 h, en pollinisant 6 à 10 fleurs par inflorescence et 8 à 15 inflorescences par plante.
Notons que la floraison ne commence qu’à la 3 ème ou 4ème année de plantation du vanillier, les fleurs apparaissant plutôt ne doivent pas être pollinisées pour éviter l’épanouissement et la fanaison du vanillier.
Le piquetage et la mise en place des tuteurs
Le piquetage s’effectue avec un espacement de 2 m sur la ligne et de 2,5 m entre les lignes. La végétation abattue et séchée sera misen eandain entre les lignes. Les boutures-tuteurs sont prélevés sur des branches droites biens aoûtées, de 1,50 m de long et 5 cm de diamètre et taillés en biseau les deux extrémitésourp que l’eau n’y stagne pas. À l’aide d’un pieu, on fait des avant trous de 20 cm de profondeur pour enfoncer les tuteurs utilisés à la place des piquetages.
La préparation des boutures de vanillier
Les boutures doivent mesurer de 1,50 m environ. On les transporte à l’ombre avec soin et enroulées pour la préparation. On enlève les 3euillesf de la base ainsi que les crampons. Les boutures de vanille ainsi préparées sont disposéesur des supports, pendant 7 à 15 jours en attendant la perte de la turgescence, les blessures se cicatrisent, les futures racines commencent à apparaître.
La plantation des vanilliers
Il est recommandé de planter les boutures de vanillier à la fin de la saison. Si le temps est humide, en ce moment, la base de liane dégarniedes feuilles sera posée au sol et recouverte de paille sèche pour éviter les piétins des boutures. Si le temps fait beau, la liane est légèrement enterrée sur la longueur des trois entre-nœuds en l aissant dépasser du sol 1,5 cm du bout sectionné, pour éviter la pourriture : le tout serarecouvert de pailles. La liane est fixée au tuteur par une ficelle de raphia ou de cellophane à la bas e du tuteur, au milieu, et au-dessus des branches charpentières. Si la liane est suffisamment longue, elle est recourbée pour être ensuite ficelée. Si le tuteur ne donne pas suffisamment d’ombrage, on met un bouquet de paille sèche à son sommet pour protéger contre le coup brûlant dusoleil.
Le marquage ou poinçonnage des gousses
À Madagascar, chaque gousse de vanille est poinçonnée ou marquée à l’aide d’un morceau de liège muni de fines pointes. Il est nécessaire pour reconnaître les gousses en cas de vols de vanille. Le poinçonnage s’effectue un ou deux mois avant la récolte. Il est très important, car il représente l’identité, la spécificité de chaque propriétaire. Malheureusement, il n’arrive pas à freiner les vols de vanille.
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Table des matières
PREMIÈRE PARTIE : DIAGNOSTIC DE LA FILIÈRE VANILLE DANS LA RÉGION SAMBAVA-ANTALAHA-VOHÉMAR-ANDAPA (SAVA)
CHAPITRE I : PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA RÉGION SAVA
SECTION I : LA SITUATION GÉOGRAPHIQUE DE LA RÉGION
SECTION II : LA SITUATION DÉMOGRAPHIQUE DE LA RÉGION
SECTION III : LES POTENTIALITÉS ÉCONOMIQUES DE LA RÉGION
CHAPITRE II : LES CARACTÉRISTIQUES DE LA VANILLE
SECTION I : APERÇU GÉNÉRAL SUR LE VANILLIER
SECTION II : LES PROCESSUS DE TRAITEMENT DE LA VANILLE
SECTION III : LES DIFFÉRENTS INTERVENANTS DANS LA FILIÈRE VANILLE
CHAPITRE III : ANALYSE DU MARCHÉ ET DES NORMES COMMERCIALES DE LA VANILLE
SECTION I : ANALYSE DU MARCHÉ DE LA VANILLE
SECTION II : ANALYSE DE LA CONCURRENCE DU MARCHÉ DE VANILLE NATURELLE
SECTION III : LA CLASSIFICATION NORMATIVE DE LA VANILLE
DEUXIÈME PARTIE : LES PROBLÈMES LIÉS À LA COMMERCIALISATION DE LA VANILLE DE MADAGASCAR
CHAPITRE I : ANALYSE DE LA COMMERCIALISATION DE VANILLE
SECTION I : LES PROBLÈMES DE LA COMMERCIALISATION DE VANILLE VERTE
SECTION II : LES PROBLÈMES DE LA COMMERCIALISATION DE VANILLE VRAC PREPARÉE
SECTION III : LES PROBLÈMES DE LA COMMERCIALISATION DE VANILLE SUR LE MARCHÉ INTERNATIONAL
CHAPITRE II : ANALYSE SWOT DE LA FILIÈRE VANILLE ET LA POLITIQUE DE COMMERCIALISATION DE LA VANILLE DE MADAGASCAR
SECTION I : LES FORCES ET LES FAIBLESSES DE LA FILIÈRE VANILLE :
SECTION II : OPPORTUNITÉS ET MENACES DE LA FILIÈRE :
SECTION III : ANALYSE DE LA POLITIQUE DE COMMERCIALISATION DE LA VANILLE DE MADAGASCAR
CHAPITRE III : LES PROPOSITIONS STRATÉGIQUES POUR LA RELANCE DE LA FILIÈRE VANILLE
SECTION I : LES PROPOSITIONS DE REDRESSEMENT À L’IMAGE DE LA FILIÈRE
SECTION II : LE COMMERCE ÉQUITABLE ET SOLIDAIRE (CES)
SECTION III : LA RECHERCHE BIOLOGIQUE DANS LA FILIÈRE VANILLE ET SES PERPECTIVES D’AVENIR
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
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