LIEN ENTRE LA CROISSANCE ET L‟ENTREPRISE

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Théorie de la Croissance économique

Pour les post keynésiens dont Harrod-Domar, il existe deux facteurs primordiaux pour parvenir à la croissance : le capital et le travail. Ces deux facteurs sont complémentaires. En outre, le capital a le rôle central, car un capital créé par l‟investissement est le déterminant principal de la croissance, de la production et de l‟épargne qui favorisent l‟investissement. Dans ce modèle, qui stipule que : « épargnez d’avantage et faites des investissements productifs et vôtre économie se développera ». Ici, l‟épargne(S) joue un rôle principal pour avoir l‟investissement(I) car S=I.Ainsi, on peut calculer le taux de croissance économique.
Soit l‟équation : g=(s/v) -d.
Dont g : le taux de croissance économique.
s : le taux d‟épargne.
v : coefficient de capital.
d : amortissement du taux de dépréciation du capital.
Du faite, la faiblesse du coefficient du capital (v) impliquera un niveau de productivité du capital assez élevé et une faible intensité du capital par contre si elle est forte. Elle engendre une productivité faible et une forte intensité du capital. De plus, une hausse du coefficient du capital (v) engendrera une diminution du taux de croissance économique. Par ailleurs, le taux de croissance dépend aussi de la main d‟oeuvre disponible et en abondance.
Harrod-Domar en ajoute aussi que pour atteindre un taux de croissance équilibré il faut atteindre le plein emploi. Soit : g=s/v-d=n.
n : le taux de croissance de la population.
Et que ΔY/Y=ΔK/k=ΔL/L c’est-à-dire que le taux de croissance doit être égal au taux de croissance de la population.
Or si ΔK/k est supérieur ou inférieur au ΔL/L  alors  il  y a  un déséquilibre au niveau de l‟économie.
 Si g>n alors ΔY/Y=ΔK/K>ΔL/L alors le réserve de capital augmente positive que le nombre de travailleur. C‟est à dire le nombre de travail ne suffit pas à faire fonctionner toutes les machines utilisables. Alors le taux de croissance économie réelle de l‟économie n‟est plus g mais ralenti jusqu‟à n (le taux de croissance de la population) d‟où « une surcapitalisation de l‟économie »
 Si g<n : la population active augmente plus vite que les réserves de capital, c’est-à-dire que le taux d‟épargne n‟est pas assez élevé pour soutenir des investissements dans de nouvelles machines qui suffisent pas à employer les nouveaux travailleurs, d‟où l‟existence du chômage et du sous-emploi.
Alors, l‟existence d‟un équilibre instable est dû à une sensibilité entre g et n. Il faut donc une intervention de l‟Etat pour corriger ce déséquilibre afin d‟avoir g=n.

Théorie Néoclassique

Pour les néoclassiques dont le modèle de Solow6 qui est un modèle stable et ne nécessite pas l‟intervention de l‟Etat mais repose sur la confiance qu‟il lui accorde au libre jeu du marché .et qui suppose que le coefficient du capital est considéré comme variable. D‟abord Solow raisonne en termes de production par tête. Cette production par tête est une fonction croissante du capital par tête c’est-à-dire si le capital par tête augmente la production par tête augmente aussi. Soit l‟équation de production : Y=f(K, L) Y/L=f (K/L ; L/L) =f (K/L ;1) or Y/L=y ; K/L=k Y=f(k).
De ce fait, le capital(K) et le travail(L) peuvent être substituables. Comme le capital par travailleur joue un rôle fondamental dans le processus de croissance, il faut donc varier la réserve de capital pour augmenter la production. Car plus le stock de capital(k)est important plus les volumes de la production(y) sont importante et de l‟investissement mais en même temps plus le stock de travail est élevé, plus le volume de l‟amortissement est important. Soit Δk=sy-(n+d) k.
Et si Δk=0 le stock de capital et la fonction de production reste constant dans le temps. Alors ce niveau de capital est dit « Stationnaire ». Une économie atteint l‟Etat stationnaire ne bouge plus. Mais une économie qui ne l‟a pas atteint tend vers lui. Quel que soit ce niveau l‟état stationnaire représente l‟équilibre à long terme de l‟économie. Ensuite une hausse du taux d‟épargne augmente l‟investissement et implique une hausse du stock de capital vers un nouvel état stationnaire. Alors, le taux d‟épargne est un déterminant clé du stock de capital d‟état stationnaire. De plus, la croissance de la population est exogène (indépendant des variables économiques) le revenu est simplement divisé par le nombre de personne et que le rôle de la démographie ne peut être que négatif. Solow prédit que : « Le taux de croissance de l‟économie vers lequel converge l‟économie est égal au taux de croissance de la population et donc d‟autant plus rapide que la croissance. » Ainsi, une augmentation du nombre de travailleur induit une baisse de capital par travailleur. D‟où Δk= i-(d+n) k= i-nk-dk. (n+d) k : est un investissement stabilisateur. Ou ce type d‟investissement est un investissement requis pour compenser la croissance de la population active ou pour une dépréciation du capital. Ainsi, le processus par lequel l‟économie augmente le montant du capital par travailleur k est appelé « Approfondissement du capital ». Pourtant arriver à l‟état stationnaire l‟impact positive de l‟investissement sur le stock de capital par travailleur compense exactement l‟impact négatif sur celui de l‟amortissement et de la croissance démographique. Alors, Δk=0 et i=(n+d) k.

Nouvelle théorie de la croissance économique

Selon cette théorie, l‟innovation est le facteur de la croissance. La théorie néoclassique s‟est inspirée de la pensée économique : la croissance était le seul fruit de l‟accumulation du capital, de la main d‟oeuvre et du changement technologique. Les théoriciens de la nouvelle croissance montrent que ce changement technologique est dû aux travaux de recherche et d‟investissements. Ces investissements sont donc le noyau dur de la croissance.

L‟innovation

L‟innovation est une activité à rendement croissant qui augmente le stock de connaissances et le « débordement » de ces connaissances finit à être bénéfique à tous au lieu de se limiter à la firme innovante.
Par ailleurs, Joseph Schumpeter7 stipule que « l’innovation a un effet sur l’économie et la dynamique économique impulsé par le changement technologique est fondamentalement une dynamique de croissance cyclique ». Alors l‟innovation est avant tout une rupture, c‟est-à-dire un élément perturbateur, source de déséquilibre dans le fonctionnement des économies. Alors, pour résumer la dynamique économique, on a l‟innovation de production, dans les inputs (apparition de nouvelle source d‟énergie ou de nouvelle matière première) de procédé, organisationnelle, commerciale et de marché. Chacune de ces innovations est liée aux autres, c‟est-à-dire les deux grandes innovations (produits et procédés) vont systématiquement accompagner une ou plusieurs. Ainsi, une innovation organisationnelle va permettre d‟accroître les gains de productivité, donc d‟augmenter les revenus des ménages et de créer des innovations de marché. De même, une innovation de produits ou de procédés change le mode de vie des populations et modifie les mentalités.
Ainsi, l‟innovation peut être source de destruction créatrice. Elle a un aspect destructeur car certaines activités deviennent obsolètes, des produits disparaissent (exemple : le chemin de fer tue la diligence.) des modes de vie se trouvent bouleversés (exemple : le progrès de l‟agriculture provoque l‟exode rural). Mais elle peut être aussi un aspect constructeur Exemple : l‟innovation procèdes et augmente la productivité ce qui engendre une diminution du prix une augmentation de la demande de l‟offre et une création d‟emploi.

Valeur Ajoutée et Produit Intérieur Brut

La valeur ajoutée se définit comme le solde résultant de la valeur de la production diminuée des valeurs des consommations intermédiaires soit la somme de la marge commerciale et de la marge sur consommation de matières. Il s‟agit d‟une notion économique importante qui permet de déterminer la valeur de la production réalisée dans le cadre d‟une entreprise. En d‟autres propos, la valeur ajoutée servirait à présenter le surplus de valeur qu’une entreprise est apte à produire à un bien ou à un service provenant. La valeur ajoutée créée par l’entreprise permettra en quelques sortes, le paiement du salaire, le règlement des impôts, le remboursement des emprunts contractés, ainsi que le versement des dividendes aux actionnaires. Le reste de valeur ajoutée sera réinvesti dans l‟entreprise pour lui permette son développement ou son agrandissement. La valeur ajoutée se voit donc comme l‟indicateur économique de la création de richesse chez une entreprise. Cette valeur est nécessaire pour représenter un secteur et constitue une mesure de l’intégration de l’entreprise dans son secteur. On parlera de valeur ajoutée nette si on déduit les dotations aux amortissements des équipements utilisés pour la production. Mais on appelle valeur ajoutée brute le calcul de la valeur ajoutée qui ne tient pas compte de cette usure des biens d‟équipement. Cette dernière servira notamment de base pour le calcul de la TVA et à la mesure du PIB d’un pays.
La croissance économique est l‟évolution de la richesse produite entre deux années ou entre deux trimestres sur un territoire. Cette richesse est appelée produit intérieur brut (PIB). Le PIB est la mesure de l‟activité économique réalisée à l‟échelle d‟une nation sur une période déterminée. Le produit intérieur brut d‟un pays est égal à la somme des valeurs.
Valeur ajoutée = Valeur de la production – Consommation intermédiaire. (VA = CA-CI).
PIB = Salaires + Impôts sur Y et M + EBE – Subventions.
PIB = Σ Demandes / Dépenses effectuées par les consommateurs finaux des biens ajoutées des producteurs résidant sur son territoire. (Valeur ajoutée = Production – Consommation Intermédiaire).
La croissance est l‟évolution du produit intérieur brut (PIB) sans que la variation des prix soit tenue en compte. En effet, elle correspond à la seule évolution des quantités produites. Appelée PIB en volume, elle est exprimée en pourcentage (%). La croissance se mesure par l‟évolution du PIB et par déduction faite de l‟évolution des prix. En fait, il est difficile de mesurer directement l‟évolution des quantités produites, la croissance est calculée par différence entre l‟évolution du PIB en valeur et l‟évolution des prix.

Ambivalence du PIB

Le produit intérieur brut (PIB) permet essentiellement d‟à étudier les caractéristiques de l‟économie et à déterminer l‟évolution de l‟activité économique. Il s‟agit d‟un indicateur important, élaboré dans le cadre des comptes nationaux, pour adapter la politique économique en fonction de la situation de l‟activité du pays. Ces comptes nationaux sont aussi la source de nombreuses prévisions économiques. Les comptes nationaux fournissent un cadrage économique d‟ensemble utilisé pour élaborer des politiques publiques. Comme quoi, ils renseignent non seulement sur l‟état de la production mais aussi sur la dynamique du marché du travail et sur le niveau des ressources de la Sécurité sociale. Ils aident à mettre en évidence les moyens dont dispose l‟État pour financer les dépenses publiques. Les comptes nationaux aident également les entreprises à connaître le contexte économique global sur leur territoire d‟activité.
L‟utilisation du PIB comme indicateur de richesse produite est parfois remis en cause car il ne représente que la valeur des échanges économiques. Le PIB ne prend pas en compte l‟évolution des richesses qui ne résultent pas d‟activités de production comme par exemple les plus ou moins-values boursières. Les activités bénévoles ou domestiques sont également exclues de la mesure du PIB. Par exemple, un embouteillage crée du PIB parce qu‟il augmente la consommation d‟essence et donc l‟activité de la branche pétrolière.

Industrialisation

Selon le CMC, l’industrie peut être la seule à pouvoir pousser les frontières de la croissance comme cela a été démontré par les expériences au niveau international. Il s‟agit de savoir comment procéder pour élever le niveau de croissance et durablement. Ceci consiste à est à opter pour un modèle ouvert car la demande intérieure ne peut ainsi assurer la croissance d‟un pays surtout dans un contexte économique mondialisé. Dans les économies les plus libérales, l‟industrialisation constitue le moteur de la croissance économique.
PIB = ΣVAB – Impôts sur M – Subventions.
C‟est tout d‟abord au modèle économique de Kaldor (1966)9 ou aux travaux de recherche de Chenery (1986)10 qu‟on a su comprendre l‟industrialisation comme facteur déterminant sur le développement économique. Comme quoi une croissance économique rapide serait occasionnée par un développement industriel. Chenery (1986)11 ont mis en évidence que tout le long du processus d’industrialisation, il doit avoir des transformations structurelles au niveau de la demande finale, la demande intermédiaire ainsi qu‟au niveau du commerce international. Plus loin encore, les modèles élaborés par Romer (1990)12 ou Aghion & Howitt (1992)13 ont démontré que l‟innovation technologique et l’investissement dans la recherche et développement seraient comme déterminants de la croissance à long terme. Dans cette même optique, l’industrialisation peut être considérée comme un facteur de la croissance endogène. Selon Barro (1990)14, les allocations du budget de l‟Etat dans les travaux d‟infrastructure sont considérées comme un élément pour la croissance de la performance du secteur privé productif. En conséquence, les dépenses publiques engendrent des externalités d‟amélioration de la productivité dans le secteur privé, et permettent une croissance endogène.
Considérée comme l‟un des moteurs du développement économique, l‟industrialisation en Afrique est encore à la traîne. Les entraves les plus fréquentes rencontrées dans la marche des PVD vers Cette industrialisation sont: Le manque des infrastructures physiques et sociales; Les coûts des facteur s de production et de leurs raretés; La faible compétitivité des unités de production; Les difficultés d‟accès au financement et aux technologies; L‟insuffisance de dialogue et de concentration Etat-secteur privé voire la faiblesse du PPP; La volatilité des taux de change et ses effets sur la compétitivité des unités industrielles; L‟étroitesse et la segmentation du marché intérieur; L‟instabilité politique avec les crises répétitives à la suite de périodes de croissance.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : ANALYSE THEORIQUE
CHAPITRE I : CONCEPT SUR LE SECTEUR D‟ACTIVITE
1.1-Notion de secteur d‟activité
1.2-Analyse du secteur d‟activité :
CHAPITRE II : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
2.1-Théorie de la Croissance économique
2.2-Nouvelle théorie de la croissance économique
CHAPITRE III – LIEN ENTRE LA CROISSANCE ET L‟ENTREPRISE
3.1-Valeur Ajoutée et Produit Intérieur Brut
3.2-Industrialisation
PARTIE II : ANALYSE EMPIRIQUE
CHAPITRE I : ETUDE DE CAS DES ENTREPRISES DE MADAGASCAR
1.1-Économie de Madagascar
1.2-Analyse sectorielle
CHAPITRE II : EVOLUTION DE LA VALEUR AJOUTEE ET DU PIB A MADAGASCAR
2.1-valeur ajoutée
2.2-Produit Intérieur Brute :
CONCLUSION

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