GENERALITES SUR LES GLOSSINES
Morphologie
Les glossines ou mouches tsé-tsé sont des insectes allongés, robustes, de coloration brun-noirâtre à brun testacé. Les mâles sont en général plus petits que les femelles. Les glossines diffèrent de la plupart des autres mouches par l’adaptation de leurs pièces buccales à la piqûre. Cette différence les fait ranger dans le groupe des « muscoïdes piqueurs» auxquels appartiennent les Stomoxyinae (Haematobia, Stomoxys) (Itard, 1986). Le corps d’une glossine (Figure 1) comprend:
➤ la tête qui porte:
– deux grands yeux à facettes appelés ommatidies qui sont bien adaptés à la perception des mouvements des hôtes;
– deux antennes entre les yeux, les pièces buccales, trois ocelles au sommet de la tête percevant les faibles changements de l’intensité lumineuse:
– la trompe ou proboscis formée de trois parties: le labium, le labre et 1’hypopharynx.
➤ le thorax qui comporte trois paires de pattes et une paire d’ailes. Les ailes portent de nombreux chimiorécepteurs. Au repos, les ailes sont croisées sur le dos de l’abdomen ce qui donne une forme mince à la glossine. Il porte à la base des ailes, deux balanciers ou haltères qui le maintiennent en équilibre lors du vol (Pollock, 1982).
➤ l’abdomen composé de huit segments dont sept visibles dorsalement. Le huitième segment est le genitalia. C’est l’appareil reproducteur externe du mâle ou de la femelle. La forme et les dimensions du genitalia ; la coloration de l’abdomen sont caractéristiques des espèces et sous-espèces. Chaque segment comprend: une plaque dorsale ou tergite, une plaque ventrale ou sternite et une paire de stigmates respiratoires.
Systématique
Les glossines sont des arthropodes qui appartiennent à la famille des Glossinidae, au seul genre Glossina (Wiedman, 1930). Elles font partie de la classe des insectes et appartiennent à l’ordre des Diptères Brachycères dont la principale caractéristique est de posséder une paire d’ailes. La systématique de ce genre est basée sur la taille, la morphologie des membres, de l’abdomen et de l’appareil génital. Le genre Glossina regroupe 3 sous-genres qui se composent comme suit:
– Le sous-genre Austenina (Townsend, 1921) dont l’espèce-type est G. brevipalpis (Newstead, 1910). Il comporte treize espèces avec quatre sous-espèces (Tableau 1). Les espèces qui composent ce sous-genre sont de grande taille (11 à 16 mm). L’abdomen a une teinte uniforme brune et est plus ou moins claire; les tarses des pattes postérieures sont brunnoirâtre avec parfois seulement les deux derniers segments noirs. Chez le mâle, les forcipules supérieurs sont libres, non réunis par une membrane connective. La tête de l’ édéage porte des harpes remarquables, caractéristiques des espèces. Les femelles ont cinq plaques génitales, la plaque médico-dorsale étant absente.
AI’exception de G. longipennis qui est présente dans les savanes arides du Kenya et pays limitrophes et G. brevipulpis qui se retrouve dans les forêts de l’Afrique Orientale, les espèces de ce sous-genre vivent dans la forêt dense humide équatoriale.
– Le sous- genre Nemorhina (Robineau-Desvoidy, 1830) dont l’espèce type est G. palpalis palpalis (Robineau-Desvoidy, 1830). Ce sous-genre comprend cinq espèces et sept sous-espèces. Ces espèces sont de moyenne taille (8 àll mm) ou de petite taille (6 à 8mm). Leur abdomen est brun noir ou avec des taches sombres sur fond clair grisâtre (petites espèces) ; les tarses des pattes postérieures ayant tous les segments recouverts de poils brun foncé ou noirs. Les espèces appartenant à ce sous-genre vivent dans les galeries forestières de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale, les berges des lacs, les mangroves. Cependant, elles sont absentes en Afrique de l’Est et en Afrique Australe.
– Le sous-genre Glossina (Zumpt, 1935) dont l’espèce type est G. longipalpis (Wiedman, 1830). Il renferme cinq espèces avec trois sous espèces. Les espèces de ce sousgenre sont de moyenne taille (8 à Il mm). Leur abdomen porte généralement des taches sombres sur fond clair jaunâtre; les tarses des pattes postérieures ont seulement les deux derniers segments recouverts de poils noirs (sauf G. ausleni). Ces espèces ne sont pas inféodées aux cours d’eau. Elles fréquentent essentiellement les savanes boisées et les fourrés. Elles se retrouvent en Afrique de l’Ouest dans les forêts claires à lsoberlinia et en Afrique Centrale et Orientale dans les forêts claires à Brachyslegia.
Biologie des appareils génitaux
Anatomie
– Appareil génital mâle
Il comprend une paire de testicules et deux glandes annexes (Figure 2 A). Chaque testicule formé d’un long tube rempli de spermatozoïdes est enroulé sur lui-même et enveloppé d’une coque brunâtre. Les canaux déférents faisant suite aux testicules se dirigent vers l’axe du corps et se réunissent aux glandes annexes. La formation, le développement de l’appareil reproducteur et la spermatogenèse s’effectuent pendant la période pupale. Le mâle adulte éclot avec son stock de spermatozoïdes qui ne sera pas renouvelé au cours de la vie imaginale.
– Appareil génital femelle
Les glossines sont des insectes larvipares ; l’appareil reproducteur interne de la femelle est adapté à ce mode de reproduction (Itard, 1986). Il est composé de deux ovaires contenant chacun deux ovarioles (Figure 2 B). Deux spermathèques globuleuses débouchent en arrière de l’oviducte commun au sommet de la papille utérine. Une glande utérine constituée d’un ensemble de tubes blanchâtres ramifiés est située à la face dorsale de l’utérus.
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre 1 : GENERALITES SUR LES GLOSSINES
].]. Morphologie
].2. Systén1atique
].3. Biologie des appareils génitaux
].3.]. Anatomie
].3.2. Physiologie
1.4. Ecologie
1.4.1. Environnen1ent
1.4.2. Répartition géographique
1.5. Lutte contre les glossines
1.6. Elevage de glossines
1.6.1. Bref historique
].6.2. Buts d’élevage
1.6.3. Conditions générales d’élevage des glossines
1.6.4. Production en masse de glossines: le Tsetse Production Unit (TPU)
Chapitre II : MATÉRIEL ET MÉTHODES
2.1. Matériel
2.1.]. Cadre d’étude
2.] .2. Matériel biologique
2.1.3. Matériel technique
2.2. Méthodes
2.2.1. Pour l’évaluation de l’effet de la température sur les éclosions
2.2.2. Pour l’évaluation de l’effet de la durée de l’éclairage sur les éclosions
2.2.3. Paran1ètres étudiés
2.2.4. Analyses statistiques
Chapitre III : RÉSULTATS ET DISCUSSION
3.1. Résultats
3.1.1. Effet de la température sur les éclosions et les mortalités
3.1.1.1. Effet de la température sur l’évolution des taux d’éclosion
3.1.1.1.1. De G. p. gambiensis aux températures de 15°e et 25°C
3.1.1.1.2. De G. p. gambiensis aux températures de 200 e et 25°e
3.1.1.1.3. De G. p. gal11biensis aux températures de 28°C et 25°e
3.1.1.1.4. De G. m. submorsitans aux températures de 15°e et 25°e
3.1.1.1.5. De G. m. subl110rsitans aux températures de 200 e et 25°C
3.1.1.1.6. De G. m. submorsitans aux températures de 28°e et 25°e
3.1.1.2. Effet de la température d’incubation sur les taux de mortalité
3.1.1.2.1. Sur le taux de mortalité avant accouplement
3.1.1.2.2. Sur le taux de mortalité journalière
3.1.2. EtTet de la durée d’éclairage sur les éclosions et les mortalités
3.1.2.1. Effet de la durée d’éclairage sur l’évolution du taux d’éclosion
3.1.2.1.1. De G. p. gal11biensis aux durées d’éclairage de 07h et 12h par jour
3.1.2.1.2. De G. p. gal11biensis aux durées d’éclairage de 07h et 24h par jour
3.1.2.1.3. De G. m. submorsitans aux durées d’éclairage de 07h et 12h par jour
3.1.2.1.4. De G. m. submorsitans aux durées d’éclairage de 07h et 24h par jour
3.1.2.2. Effet de la durée d’éclairage d’incubation sur les taux de mortalité
3.1.2.2.1 . Sur le taux de mortal ité avant accouplement
3.1.2.2.2. Sur le taux de mortalité journalière
3.2. Discussion
3.2.1. Effet de la température sur les éclosions et les mortalités
3.2.1.1. EtTet de la température sur l’évolution des taux d’éclosions
3.2.1.1.1. De G. p. gambiensis et G. m. submorsitans aux températures de 15°C et
25°e
3.2.1.1.2. De G. p. gambiensis et G. m. subl110rsitans aux températures de 200 e et 25°C
3.2.1.1.3. De G. p. gambiensis et G. m. submorsitans aux températures de 28°C et
25°e
3.2.1.2. Effet de la température d’incubation sur les taux de mortalités
3.2.2. Effet de la durée de l’éclairage sur les éclosions et les mortalités
3.2.2.1. Effet de la durée d’éclairage sur l’évolution des taux d’éclosions
3.2.2.1.1. De G. p. gambiensis et G. 111. submorsitans aux durées d’éclairage de 07h et 12h par jour
3.2.2.1.2. De G. p. gambiensis et G. 111. submorsifans aux durées d’éclairage de 07h et 24h par jour
3.2.2.2. EtTet de la durée d’éclairage d’incubation sur les taux de mortalité
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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